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Chapitre 3

— Nous verrons tout cela au château, conclut-il alors.

Et le seul commentaire qui émergea dans son esprit fut que cet homme manquait cruellement de respect. Finir une arme sous le cou après avoir risqué sa vie pour sauver une inconnue. Des remerciements auraient amplement suffi.

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Le bruit lointain d'une puissante chute d'eau lui parvenait distraitement et s'amplifiait à mesure qu'ils avançaient. Somnolente, Théa luttait depuis des heures contre la fatigue qui ne désirait qu'une chose : la voir s'endormir. Cependant, l'ébauche de confiance placée en ce chevalier avait disparu aussitôt qu'il l'avait menacé : son statut d'inconnu lui était revenu à l'esprit. 

Alors, de peur qu'il lui arrivât quoique ce soit, elle resta éveiller, assise péniblement sur cet étalon massif, à peine consciente de ce qui l'entourait actuellement. Dans son dos, la princesse dormait profondément et l'étreignait avec force. Son sommeil semblait particulièrement agité et ses sursauts réguliers maintenaient la jeune femme en éveil.

Finalement intriguée, Théa leva les yeux et se figea, époustouflée par la vue qui s'offrait à elle. Un énorme château s'élevait sur une montagne rocheuse basse et baignait dans le soleil de cette douce fin d'après-midi, lui donnant un aspect céleste. Elle distinguait d'énormes chutes d'eau qui s'écoulaient de différentes parties du roc pour finir leur course dans l'océan à perte de vue qui les entourait. 

Ils continuaient d'avancer sur cette longue allée en pavé et plus ils s'approchaient, plus les détails se singularisaient. Ils contournèrent la gigantesque fontaine qui trônait au centre d'une place où se trouvaient quelques commerces fermés et sans prendre en considération l'impressionnant escalier qui leur faisait face, Théa s'émerveilla sur une statue en or. 

Surélevée sur deux tours qui encadraient l'entrée, elle reconnut inconsciemment la figure de Némésis, déesse de la juste colère et du châtiment céleste, par ses ailes et son épée. Sur l'une des tours voisines, légèrement plus haute, elle aperçut la statue d'un griffon, une créature liée à cette déesse.

Ils traversèrent le pont, vibrant par l'eau qui s'y déversait en dessous, et, une fois au sommet des marches, une grande porte en bois s'ouvrit dans un grincement. Deux rangs de soldats étaient solennellement déployés sur les côtés et à leur entrée, ils se tendirent davantage. Respiraient-ils encore à ce stade-là ? 

Toujours au dos de ce cheval, ils progressèrent au centre de la cour avant de s'y arrêter. Délicatement, l'homme saisit la princesse endormie entre ses bras et se dirigea vers l'un des bâtiments sur la droite alors que Théa descendait du cheval. Un homme ne tarda pas à récupérer l'animal, la laissant debout seule, au centre de cette cour, comme une idiote.

— Suivez-moi, somma le chevalier à son intention en atteignant une porte qui s'écarta sans qu'il ne prononçât le moindre mot, encore une fois.

Communiquaient-ils par télépathie ? Courant pour les rattraper, elle franchit la porte et se retrouva dans un long couloir éclairé par de gigantesques fenêtres sur la droite. A l'opposé, étaient disposées des statues de rois, épées en main et têtes quelque peu penchées sur le sol tandis qu'au bout du corridor se trouvait une énième porte que l'homme poussa à l'aide de son dos. Elle donnait sur une chambre extrêmement spacieuse dont les murs blancs étaient parsemés de motifs dorés. Un lit baldaquin se situait près du mur et face à celui-ci était étalé un large tapis de couleur pourpre surplombé d'une table et de chaises.

D'une douceur surprenante, il coucha la femme sur le matelas, rabaissa les voiles fins de sa couche et sortit, fermant les portes derrière lui. Il passa devant Théa qui l'attendait patiemment à l'entrée et prit la direction opposée. Dans un angoissant silence, ils rejoignirent un autre bâtiment et elle fut impressionnée en pénétrant la salle du trône. 

Deux tapis rouges aux bordures dorées dont les motifs de cette même teinte différaient se surplombaient sur le sol : l'un à l'horizontale et l'autre à la verticale. Les blasons du Royaume étaient suspendus un peu partout dans cette gigantesque salle et les soldats présents étaient aussi nombreux. 

Les murs et le plafond en pierre étaient soutenu par quatre colonnes blanches et au centre de celles-ci, face aux nouveaux arrivés, le trône sur lequel le roi se trouvait et les observait attentivement. Le chevalier à ses côtés posa brièvement un genou au sol en signe de son profond respect, comportement que la jeune femme s'empressa d'adopter avec maladresse.

— Où est-elle ? demanda simplement le souverain.

— Je l'ai couché dans ses appartements, répondit le chevalier.

— Bien, acquiesça le roi. Cela aurait été malheureux qu'elle ne puisse assister à son propre mariage.

Du coin de l'œil, la jeune femme remarqua les poings ainsi que la mâchoire du chevalier se crisper. De l'agacement à l'égard de cet horripilant rire gras et de ce ton moqueur ? Ou alors était-ce quelque chose de plus enfoui ? Soudain, elle sentit un regard insistant sur sa personne.

— Puis-je savoir ce que fait cette chose au sein de mon Royaume ? enchérit-il, dédaigneux.

— Elle se trouvait sur les terres du château, elle m'a prêté assistance pour mettre en sûreté la princesse, votre fille, et il semblerait qu'elle ne sache plus d'où elle est issue.

— Et en quoi cela me regarde-t-il ? questionna le seigneur. A moins que tu ne souhaites en faire une esclave ? Cela plaira sûrement aux hommes.

Comment un roi pouvait-il être aussi répugnant ? Avait-il écouté un mot de ce qui venait de lui être dit ? C'était de cette façon qu'il remerciait ceux qui portait leur aide à son enfant ? Outrée, elle se prépara à répliquer mais l'homme maintint sa tête baissée.

— Je souhaiterai la garder sous mon aile et tenter de découvrir sa véritable nature.

— Ah, Victor, petit coquin ! s'esclaffa le roi. Va ! Va ! Profite de ses services ! Elle est toute à toi ! Donne-lui quelques pièces d'or si elle les mérite !

L'homme ne prit la peine de rétorquer et approuva d'un signe de tête. Il se releva et tourna le dos à cet infâme personnage, talonné par Théa. Ils sortirent de cette salle qui devenait étouffante par la stupidité des propos de ce roi et ils marchèrent jusqu'aux écuries qui se situaient dans l'arrière-cour du château. L'endroit était immense : des couloirs extérieurs donnaient sur de vastes jardins et d'éblouissants points de vue desquels elle aperçut les divers parties du château mais également, les nombreuses constructions indépendantes qui lui étaient rattachées.

— Dîtes-moi, commença Théa ; sa vision de la femme s'est toujours réduite aux services sexuels qu'elle pourrait potentiellement offrir ?

— Il a fait exécuter cinq de ses épouses uniquement parce qu'elles ne lui ont pas fait de fils à leur première maternité, annonça-t-il de but en blanc ; je pense que cela en dit énormément sur son compte.

— Et qu'a-t-il fait de toutes ses filles ? s'inquiéta-t-elle.

— Ne vous inquiétez pas, aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne les a pas fait exécuter, assura-t-il. Il s'est simplement empressé de les marier dès qu'elles en ont eu l'âge, promises depuis leur plus tendre enfance en échange de terres, de services commerciaux ou financiers.

— C'est ce qui attend la princesse ? s'attrista Théa, se rappelant de la pureté qu'elle dégageait dans ses émotions.

La veine sur sa tempe tressauta, ses poings se serrèrent de nouveau et elle comprit. Ce n'était pas tant le comportement du roi qui l'horripilait, c'était l'union de cette femme à un autre.

— Vous l'aimez ? se risqua-t-elle, oubliant toute forme de décence. Cela est-il réciproque ? insista-t-elle en constatant l'absence de réponse. Pourquoi ne pas fuir ? Vous avez bien réussi à vaincre ce dragon avec un grand courage.

— Ce dragon ne possédait pas un Royaume de cette ampleur et des sous-fifres sur toutes ses terres prêts à se rallier à la moindre attaque. Le courage n'empêche la peur et je ne prendrai pas le risque qu'Elwing se fasse tuer, cela n'en vaut pas la peine.

— Il est vrai qu'il n'y a rien de mieux qu'un mariage forcé et sans amour, ironisa Théa.

— Je ne vous permets pas, s'irrita le chevalier en portant sur sa personne un regard noir. Vous ne savez rien.

La jeune femme se pinça les lèvres, consciente qu'elle allait bien trop loin dans ses propos envers cet homme duquel elle ne connaissait ni la mentalité, ni l'histoire. Elle ne prononça pas un seul mot de longues minutes durant lesquelles Victor s'occupait de sa monture et du cheval du box voisin.

— Pourquoi me garder avec vous ? reprit-elle, tentant d'alléger l'atmosphère. Je ne vois pas en quoi je peux vous être utile surtout que je suis qualifiée de choses sans que je ne sache pourquoi : au dernière nouvelle, je suis aussi humaine que vous.

Le regard que le chevalier lui jeta, éveilla en elle une brusque indignation. Il la dévisageait comme si elle ne racontait que des bêtises et qu'elle n'avait plus toute sa tête. Elle ne savait peut-être plus d'où elle venait mais cela n'empêchait pas qu'elle se rappelât parfaitement à quelle race elle appartenait. 

La devançant dans ses plaintes à venir, il l'invita à passer la nuit sur place et n'ayant d'autres alternatives face au soleil couchant, elle accepta. D'un signe de tête, il l'incita à le suivre et elle lui emboîta le pas.

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