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Chapitre 2

Amusée, elle le laissa faire, prit les rênes qu'il mit entre ses doigts, non sans un ricanement, et avant qu'elle ne comprît la suite des événements, il fessa l'animal qui partit au galop. Et si elle avait cru tomber sur un cinglé aux premiers abords, ses doutes sur la santé mental de cet homme s'évanouirent en une fraction de secondes. A peine le pont fut-il franchi qu'un énorme dragon survint de nulle part dans un cri qui lui glaça le sang.

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Les iris rouges de la créature croisèrent les siennes et quand elle se dit que tout était fini pour elle et sa monture, une boule fonça à toute vitesse sur lui. Dans un hurlement de rage, la bête se détourna d'eux pour poser son attention sur le chevalier fièrement debout sur une tour. Pour une raison inconnue, son instinct lui dicta d'obéir à sa requête qui était de sauver cette fameuse princesse sans se poser plus de questions.

Le cœur battant à tout rompre, elle examina brièvement les tours et repéra la plus grande d'elles. La rapidité du cheval lui permit de l'atteindre dans un court délai et alors qu'elle était à son pied, une sensation la convint de jeter un coup d'œil sur l'affrontement qui se déroulait dans son dos. Et le regard du dragon braqué sur sa position lui coupa la respiration. Où était ce chevalier ? L'avait-il déjà achevé ? Figée, elle le fixa s'approcher d'elle, lentement, tel un prédateur.

— Active-toi ! hurla une voix qui lui était devenue familière, captant de nouveau l'attention du monstre. Allez, magne !

Le chevalier bondit sur lui et Théa ne vit pas la suite car elle pénétra la tour. Elle monta aussi vite qu'elle le put cet horrible escalier et quand elle arriva à la dernière marche, ce fut au bord de l'évanouissement. Rampant presque, elle ouvrit la porte et découvrit une femme se tenant à la fenêtre, spectatrice du combat en cours dehors. 

Alertée par sa venue, celle-ci se tourna vers la demoiselle et sa beauté la subjugua. Seulement, une chose clochait : la détresse dans son regard. Ne devait-elle pas être soulagée que des personnes lui vinssent en aide ?

— Nous sommes là pour vous sauver, déclara Théa afin d'obtenir une réaction positive ; tout ira bien maintenant.

Ses yeux s'emplirent de larmes et elle observa de nouveau dehors. Son visage reflétait une telle souffrance qu'elle ne savait pas ce qu'elle pouvait bien lui dire pour la réconforter. Qu'est-ce qui pouvait bien lui causer de tels maux ?

— Il va le tuer..., murmura-t-elle.

— Bien sûr que non, la rassura doucement la jeune femme, comprenant ce qui l'inquiétait. Je ne le connais que depuis quelques minutes mais il m'a l'air assez résistant pour ne pas se faire tuer par ce dragon.

— Je ne parle pas du chevalier, reprit-elle ; je parle de lui... Il va le tuer...

Pardon ? Que lui racontait cette femme ? Quel épisode Théa venait-elle de manquer au juste ? Ce chevalier était-il en réalité un méchant qui bouleversait une vie invraisemblablement paisible ? Les larmes roulaient sur ses joues rougies et la sincérité qui émanait d'elles lui brisa le cœur.

— Vous n'avez pas été enlevée et enfermée ici ? questionna doucement la jeune femme. Ce chevalier ne vient pas pour vous sauver ?

— Si, si, bien sûr... Mais s'il m'a enlevé, c'est uniquement parce qu'il est seul... Il n'est pas si méchant, juste seul... Terriblement seul... Tous le voient comme une menace alors qu'il ne l'est pas... Il veut juste être intégrer et aimer... Comme tout être vivant...

Elle renifla légèrement et sécha les dernières traces de pleurs avant de prendre une profonde inspiration. Son regard exprimait un intense chagrin que ses lèvres tentèrent vainement d'ignorer dans un sourire rassurant qui se rapprochait plus de la grimace.

— Nous ferions mieux d'y aller, poursuivit-elle en s'éloignant de la fenêtre.

Silencieusement, elle quitta la pièce et descendit la tour où les attendait toujours la monture. Elles le montèrent rapidement et filèrent à l'opposé de l'agitation. Un rugissement de désespoir résonna et alors que la princesse se cramponnait à elle, cherchant à fuir cette situation, Théa se risqua une œillade par-dessus son épaule. 

Une étrange lueur bleue émanait de la lance de l'inconnu et, profitant de l'inattention de la créature, il bondit sur elle et enfonça la lame acérée dans sa gueule. Un hurlement déchirant lui échappa et sentant un haut-le-cœur lui remonter l'estomac, la jeune femme se décrocha de ce monstrueux spectacle.

Etrangement, elle ressentait de la compassion pour cet animal. Les mots de cette femme tournait en boucle dans son esprit et même si cela paraissait absurde, elle se demanda s'il n'y aurait pas pu avoir d'autres issues. Soupirant, elle se reconcentra sur cette inquiétante forêt qui se faisait de plus en plus proche à chaque enjambée puissante de l'équidé jusqu'à ce qu'ils pénétrassent en un éclair la bordure de la forêt. 

A la suite de plusieurs mètres, elle jugea qu'ils étaient suffisamment éloignés et arrêta l'étalon dans sa course folle, à quelques pas d'un point d'eau. Elle retrouva le sol, puis aida la princesse qui s'installa sur un rocher, la mine abattue.

Les deux femmes n'échangèrent pas jusqu'à ce que le chevalier, couvert d'un sang qui ne lui appartenait pas, fisse son entrée. La princesse ferma vivement les yeux et Théa lui signala la présence d'un point d'eau à quelques pas. Il sembla sur le point d'objecter mais se ravisa et signala à la jeune femme de lui emboiter le pas. Ils s'enfoncèrent dans un bois peu épais et ils atteignirent un ruisseau. 

L'homme ôta son casque alors qu'il posait un genou dans l'herbe et se pencha sur l'eau. Il nettoya son visage et partiellement son armure : il semblait réellement prendre le soin d'épargner cette vision sanglante à sa souveraine. En retrait quelques pas plus loin, elle observait le moindre de ses mouvements sans jamais prononcer le moindre mot, nerveuse. Pourquoi désirait-il la consulter en privé ? Que lui voulait-il encore ?

— Dîtes-moi, commença-t-il brusquement comme s'il percevait ses interrogations ; qui êtes-vous, d'où venez-vous et que faîtes-vous en ces lieux ?

L'intéressée ouvrit la bouche dans le but de répondre seulement, elle s'interrompit. Les réponses à ces questions ne lui parvenaient pas. Qui était-elle ? Des informations tels que son nom, son prénom et son âge lui étaient inscrits dans la mémoire toutefois, rien d'autres ne lui revint. C'était en poursuivant ce cheval dans cette prairie fleurie que ce saule et ce château lui étaient apparus mais, et avant cela ? A cet instant, le néant habitait ses souvenirs et la plongeait dans une frustration intense. Que se passait-il ?

Face à ce long silence, le cavalier se redressa et lui fit face, permettant à Théa de découvrir son apparence. Il devait avoir au moins une dizaine d'années de plus qu'elle et paradoxalement, il dégageait une certaine fraîcheur qui le rajeunirait presque. 

Son visage aux traits durs était encadré de longs cheveux ébènes qui tombaient en cascade sur ses épaules. Une barbe parfaitement taillée entourait délicatement ses lèvres fines. Ses iris d'un gris transperçant et d'une froideur frissonnante la dévisageaient et reflétaient une méfiance palpable et grandissante à son égard.

Pas à pas, il se rapprocha de Théa dont les jambes demeuraient clouer au sol par l'avertissement muet de ses prunelles qui lui ordonnaient de ne pas bouger. Bientôt, ils se retrouvèrent nez-à-nez et en un éclair, son dos se heurta violemment à un arbre, un poignard sous la gorge. Un cri aiguë quasi-inaudible lui échappa et ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise.

— Je répète : qui êtes-vous et que faîtes-vous sur ces terres ? s'enquit-il, sèchement.
Vous devriez savoir que les membres de votre espèce n'y ont pas accès !

— Je... Je ne sais pas, bégaya la jeune femme. Je suivais un cheval, il a soudainement disparu et je me suis retrouvée face à ce château.

— Comment vous nommez-vous ? poursuivit-il, menaçant.

— Théa..., déclara la concernée ; Théa MURBINO.

Le chevalier la considéra longuement et finit par éloigner son arme de son cou avant de retourner au bord du ruisseau, comme si de rien n'était. La jeune femme soupira de soulagement, respirant de nouveau, et, la main sur la poitrine, son cœur put envisager de reprendre un rythme correct.

— Nous verrons tout cela au château, conclut-il alors.

Et le seul commentaire qui émergea dans son esprit fut que cet homme manquait cruellement de respect. Finir une arme sous le cou après avoir risqué sa vie pour sauver une inconnue. Des remerciements auraient amplement suffi.

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