Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

La Reception 5/8 🍋 ✔️

Afin de poursuivre la réception et sublimer les papilles de leurs prestigieux invités, la famille Blanchecombe avait orchestré un somptueux banquet. La belle salle en marbre blanc, spécialement dédiée à ce gala, surpassait en grandeur celle réservée aux réceptions. Des tables interminables, parées de nappes blanches, de chandeliers et de couverts en or, réunissaient les nobles dans un tourbillon d'allégresse, de rires et de conversations mondaines. Tandis que des effluves enivrants s'échappaient des cuisines, les mélodies entraînantes des musiciens venaient embellir cette ambiance délicieusement plaisante.

Le repas fut lancé par le toast du seigneur Byron en l'honneur de l'été et de son allié venu d'Alhora, partageant sa table royale. Jaya, Vadim et Leftheris participèrent aussi au lever de coupe. Dans une froideur inouïe, les deux frères se faisaient face, se lançant parfois des œillades pleines d'animosité.

Quand allaient-ils cesser de ce crêper le chignon ? pensa Jaya, les lèvres pincées autour de son verre. Ayant connaissance de ce qu'il s'était passé peu avant, cela rajoutait une pointe de malaise chez elle quant à ce repas au point de lui couper l'appétit. Elle était la principale raison de cette tension entre eux... Raison de plus pour garder le regard bas.

Une milice de serveurs élégamment vêtus sortirent des cuisines dans un rythme quasi chorégraphique. Des plats sous cloches vinrent se déposer sous le nez de chaque invité, qui, coordonnés d'une danse millimétrée, exposèrent leurs alléchants trésors. Les mets traditionnels cassandoriens étaient reconnus pour être les plus fins et les plus sains. Byron aimait s'en enorgueillir, plaidant qu'il possédait les meilleures cuisinières de toute la contrée.

Toutes ces saveurs uniques étaient un vrai régal, des bouquets délicats s'immisçaient dans chaque bouche.

De côté, Vadim avait bien vu que sa tendre épouse n'avait qu'à peine touché son repas alors qu'il avait déjà terminé le sien. Un corps travaillé comme il entretenait réclamait beaucoup d'énergie nutritive pour rester en forme. De tels amuses-bouches l'avaient mis en appétit. Mais celui attisant bien davantage sa faim était le décolleté plongeant de Jaya. Ces deux pêches douces et goûteuses qu'il rêvait d'engloutir.

Plus d'une semaine qu'il la convoitait à la folie, n'arrivant parfois plus à se concentrer sur son travail tant cette petite chose aguicheuse occupait ses pensées.

Elle ne le regardait pas, le nez plongé dans son verre de vin qu'elle sirotait avec une délicatesse propre à son palais en plein apprentissage de l'alcool. Elle préférait les raisins frais et croquants que leur jus fermenté dont raffolait Vadim.

Elle portait la Larme de Leolan autour de son cou.

La mâchoire nonchalamment appuyée sur son poing, Vadim capta l'attention de sa porteuse lorsqu'il la saisit entre ses doigts. Il l'observa avec une telle intensité, une telle ardeur qu'elle ne pouvait déterminer s'il s'agissait d'une ruse subtile pour loucher sur son balconnet en toute discrétion. Venant de lui, elle n'aurait pas hésité à parier sur cette hypothèse.

Quand il releva ses perles océaniques sur elle, elle comprit qu'il n'avait plus envie de manger. Du moins, plus de la nourriture.

La larme se rabattit sur la peau de la jeune femme. Un choc qui traversa son âme, un écho lui communiquant le désir muet de son époux. Reposant doucement son verre sur la table, Jaya lui lança un regard suppliant. Ce n'était pas le moment de s'éclipser ! Ils étaient encerclés. Leurs pères respectifs siégeaient à leur table, rendant toute tentative d'échappée singulièrement suspecte.

Or, Vadim ne semblait apporter d'attention à ces détails insignifiants.

Tenant son verre de vin d'une main gauche, aussi naturel que discret, sa main droite passa sous la table pour atteindre la cuisse de Jaya. La jeune femme se crispa, ne sachant comment réagir. Sa contenance en prit un coup lorsqu'il releva le tissu de sa robe pour toucher sa peau lisse. Une lente remontée partant de son genou jusqu'à effleurer la dentelle de sa lingerie qu'il caressa d'une phalange.

Elle ressentait tant de picotements à son simple contact.

Jaya déglutit, se mordit les lèvres pour retenir un couinement. Son âme quitta presque son corps face à ce geste provocateur imbibé de piment. Elle serra les jambes et plaqua ses doigts sur les siens avant qu'il n'aille plus loin.

Pas ici ! lui criait son regard paniqué.

Suis-moi, entre dans mon jeu, lui clamait celui malicieux de Vadim.

Il avait une idée derrière la tête à n'en point douter, elle commençait à le connaître par cœur. Son regard jaugeait leurs parents en pleine discussion rythmée, rejoint par Leftheris. Aucun ne leur portait attention. C'était le moment de mettre son plan improvisé à exécution.

Avalant d'un trait son godet d'alcool sous les yeux confus de sa femme, Vadim ne savoura que quelques minimes secondes cet arôme exquis sur sa langue qu'il saisit celui de Jaya pour en faire de même.

C'était officiel : il était complètement fou.

Retournant la coupe vide, laissant perler une goutte sur la nappe, Vadim ricana bien assez fort pour se faire entendre des oreilles les plus proches.

— Eh bien, Jaya... Ce verre n'a pas fait long feu. Ça va ? Tu as l'air un peu rouge.

Quelle était cette grotesque mise en scène ? Le sang monta à ses pommettes quand le roi Frost la toisa, perplexe.

— L'alcool te monte à la tête ? Tu voudrais peut-être aller te mouiller le visage ?

Vadim jouait la comédie de l'homme inquiet avec brio, tellement que Frost arqua un sourcil soucieux à son tour devant la rougeur soudaine de sa fille. Ce n'était pas dû à l'alcool... Que devait-elle répondre à cela ? Ses entrailles se tordaient à l'idée de faire un faux pas.

— Euh... O-oui...

Insensée ! Le tremblement de sa voix sonnait si faux ! Nul ne serait dupe. Présentant ses excuses, Jaya se leva, de plus en plus rouge. Sa chaise émit un grincement maladroit, et elle dut se retenir à la table pour ne pas céder sous la pression qui tourmentait son pauvre cœur battant trop fort. À croire qu'elle avait réellement bu...

— Tu vas réussir à te rendre seule à la salle d'eau ? Attends, laisse-moi t'aider.

Vadim se leva à son tour, la retenant par le bras.

— Tout va bien, ma fille ? Tu t'es mise à boire ? C'est nouveau...

Et voilà que papa en rajoutait une couche ! La honte qui l'envahissait était si colossale qu'elle mourrait d'envie de fuir pour se cacher dans un trou de souris. Maudit sois-tu, Vadim Blanchecombe ! Hochant rapidement la tête, la jeune femme retint un soupir face au doute de son paternel.

— Un... un peu...

— Ne vous inquiétez pas, mon roi, elle va se mouiller un peu le visage et ça ira mieux. Nous revenons très vite. Continuez sans nous.

Frost acquiesça, plus ou moins convaincu. Elle avait changé en si peu de temps... Sa tendre enfant pure et innocente prenait des chemins bien sinueux vers l'âge adulte. D'un côté, cette pensée amusante lui arracha un sourire pensif lié à son jeune temps.

— Je savais qu'un jour elle tomberait dans la coupe. Sa mère était ainsi, au même âge. Elle enchaînait les verres bien plus vite que moi, parfois.

Byron projeta un œil jovial sur son allié.

— C'est bien les femmes, ça. Elles ne sont pas toujours douces et sages comme le veut leur apparence.

Au milieu de leur rire commun, Leftheris s'intéressa aux profondeurs de la salle des banquets que Jaya et Vadim venaient de quitter sous les yeux curieux des invités. Cette escapade soudaine lui laissait une saveur mensongère sur le palais.

Il n'avait pas vu Jaya boire tant que ça... À peine quelques gorgées.

Qu'est-ce qu'ils fabriquaient, tous les deux ?

Main dans la main, les époux parcoururent rapidement le couloir de la passerelle pour se rendre de l'autre côté, dans un coin tranquille. Personne n'était en vue, pas le moindre convive, pas la moindre servante, le calme plat dans la totalité du Beffroi. Ils étaient tous au banquet, occupés à leur popote personnelle. Elle n'en revenait pas comme la ruse de Vadim avait fonctionné. Encore... Décidément, il était passé maître dans le domaine. Un vrai renard !

Ils n'avaient pas le temps de prendre l'ascenseur pour rejoindre leur chambre. Au tournant d'un crochet menant à la salle des archives...

Tout était si calme ici, ce serait parfait.

Plaquant Jaya contre le mur, Vadim laissa exploser son désir bestial en lui volant un baiser fougueux. Les yeux clos, la brune savoura son goût d'alcool au point de sortir totalement de sa surprise pour lui rendre sa tendresse au millième de sa force. Quelque chose la gênait, cependant.

Ce masque...

Se séparant légèrement de lui, Jaya l'arracha pour le jeter à l'autre bout du couloir. Ce visage... Elle l'entoura de ses mains pour le recouvrir d'amour. Elle s'éventa, s'abandonna dans ses bras, cherchant la douceur de sa chevelure à l'arrière de son crâne. Leurs langues se heurtèrent dans l'impatience et la gourmandise.

Cela faisait tant de temps qu'il ne l'avait pas touchée d'aussi près...

À y penser, il avait aimé cette attente lui donnant envie de crever pour mieux revivre lorsque leurs bouches se goûtaient ainsi comme pour la première fois.

— Vadim... On ne peut pas... pas ici...

— Il n'y a personne, nous sommes seuls...

— Et si quelqu'un venait ?

— Tu crois peut-être que ces faux-jetons vont lâcher leur stupide réception pour nous ? Tu n'as aucun souci à te faire... Il n'y a que toi et moi...

Un sourire de sa part et il comprit qu'elle était rassurée. Elle capitulait si vite.

— Ça m'a trotté dans la tête toute la journée, depuis des jours. Je ne pouvais plus me contenir... Je te veux tellement, Jaya, j'en ai du mal à respirer.

Sa voix vibrait sous cette chaleur palpable lui lacérant la peau. Il la serrait à lui, pressant cette poitrine magnifique contre son torse pour la faire pigeonner.

— J'ai vu tant d'hommes qui te regardaient, ce soir... Ils enviaient ta beauté. Je lisais tant de désir dans leur maudit regard que j'avais envie de leur arracher les yeux à mains nues.

— Ma beauté t'appartient, tu le sais ?

— Oh oui, je le sais. Tu m'appartiens toute entière... Tu es toute à moi.

Elle le portait aux frontières d'une folie d'exaltation, une petite mort sans repos. Tirant sur son décolleté, il libéra son épaule satinée qu'il recouvrit d'un chapelet de baisers, les égrainant un à un vers sa gorge de porcelaine. Debout, il releva la robe de la tentatrice pour pétrir la volupté de ses cuisses, de ses fesses si douces. La longueur et la finesse de ses jambes étaient un appel à des plaisirs inavoués. Il en ramena une contre sa hanche.

— Tu le sens ? Tu le sens comme j'ai souffert sans toi durant une semaine ?

Jaya expira douloureusement. La virilité de son mari, dure et exacerbée, se pressait scandaleusement à elle. Ses reins flamboyaient, un appel dans sa nature réceptive de femme adulte.

De sa main ferme, il saisit la mâchoire de la jeune femme, lui offrant une embrassade passionnée. Un murmure brûlant s'y ajouta, chargé de langueur.

— Tu n'as aucune idée de tout ce que j'ai envie de te faire, ici même... Cette douleur est insupportable...

La tempête grondait dans le regard de l'animal en chaleur, roulait dans son bas-ventre ; c'était ce qu'elle aimait.

Elle avait envie de le séduire, le faire saliver, là, contre ce mur. Calmer sa lancinante douleur. Exhibe-moi, Vadim... En robe, en lingerie ou même nue, elle se laisserait immortaliser dans sa mémoire, sous tous les angles, dans les moindres détails. Fais-moi palpiter, Vadim... Qu'il prenne son plaisir avec plaisir, elle ne l'empêcherait pas.

— Est-ce qu'un jour tu cesseras d'avoir envie de moi ?

Il ricana contre sa peau. Quelle question...

— Ça ne risque pas...

Un mouvement sur sa partie la plus intime à travers le tissu et Jaya gémit malgré elle. Sa lingerie s'humidifia rapidement. Surplombant son expression voilée, il n'avait aucune pitié, adorant la voir souffrir sous ses caresses mortifères.

— Tu es déjà tellement humide... C'est un vrai bonheur. Tu n'imagines pas... comme je suis flatté de voir que tout ce désir qui te consume... qui te magnifie... est pour moi.

Vivement, il la retourna face contre le mur. Derrière elle, ses baisers, bouillants, se déposèrent sur sa nuque et sur son lobe d'oreille. Les mains levées, à plat sur la pierre, celle de Vadim vint les envelopper dans une étreinte sensuelle. L'autre main, insatiable, empoignait sa hanche. S'il s'écoutait, il la prendrait là, sur-le-champ, dans cette position vulnérable. À sa merci. Il l'aimait d'un amour si dévorant et possessif qu'il souhaitait la faire sienne en tous lieux.

Cependant, la jeune femme le retint d'un murmure.

— Pas comme ça...

— Comment alors ?

Il commençait à s'impatienter. La commode à quelques mètres d'eux... Elle lui pointa d'un regard. L'information monta dans son cerveau à la vitesse de l'éclair au point où la seconde suivante, Jaya se retrouvait assise dessus après qu'il l'eut balayé de ses décorations futiles. Entre ses cuisses, il trouva sa digne place. Sa robe se souleva, sa dentelle fine fut brutalement arrachée et jetée près de son masque.

L'embrassant à corps perdu, il effleura l'asymétrie parfaite de ce visage hantant ses désirs les plus sauvages. De ses doigts, il frôla ces lèvres dépeignées de leur rougeur écrasée sur lui. Un souffle incandescent, il attoucha sa langue d'un index et d'un majeur audacieux. Il les introduisit dans cette bouche insolente qui les suçota, les mordilla et les humidifia au mieux.

Un ballet indécent sur lequel il ne pouvait détacher son regard.

Ce serait parfait...

Ses extrémités mouillées glissèrent lentement sous les jupons. Jaya hoqueta, électrifiée. Ils entrèrent sans invitation dans sa grotte chaude et humide, faisant remonter une lamentation dans sa gorge.

Vadim décrivit la danse d'un aller-retour dynamique au cœur de sa brèche divine, avant d'instiller un délectable mouvement de crochet. Elle râlait contre son visage qu'elle tenait en coupe. Son regard brillait comme un soleil sur la côte, une braise dans son corps. Elle était si belle quand elle se laissait saisir à pleine poigne par l'appétence de la chair.

Ses doigts, suintants de cyprine, agaçaient son envie de l'embrasser. Pas sur les lèvres, non. Un peu plus bas. Goûter ce miel de rose si excitant. Un trésor dans l'antre de sa féminité.

— Ne bouge pas, petite merveille...

Elle ne comptait aller nulle part, perchée ainsi.

S'infiltrant sous sa robe, il y déposa un souffle. Elle frémit, fleurie de chair de poule.

Il y déposa un baiser enflammé. Un baiser au paradis.

Jaya mordit sa lèvre inférieure pour coincer son envie impérieuse d'hurler. Vadim laissa vagabonder sa langue experte le long des chairs jusqu'au point sensible qu'il aspira consciencieusement. Un sursaut déhancha sa femme, une ébullition ardente grimpant de son entrée jusqu'à la sortie. Une convulsion dans le coeur, un gémissement qu'elle ne pouvait réfréner.

Ses mains étaient crispées sur les rebords de la commode et de temps à autre, ses genoux étaient pris de violents spasmes.

Une jambe enroulée autour de son épaule, elle le sentait si intensément. Une voix dans sa tête l'implorait de continuer, de ne pas cesser cette délicieuse friction. Elle avait l'impression que son esprit la lâchait durant les pointes de plaisir titillant sa sphère intérieure. Elle y prenait goût, tout autant que lui. Un sublime jeu de langue qui devint soudainement plus vif quand il y rajouta un majeur enchaînant des gestes cavaliers.

Jaya fut violemment expulsée de son confort, perdant le nord sous ce torrent ardent engourdissant le monde tout autant qu'elle. Il glissa sa main libre dans le bas de son dos, afin qu'elle soit plus à sa portée, plus près de sa bouche la dégustant sans pudeur. Elle voulait juste que cette extase dure pour toujours, encore et encore. Si elle s'écoutait, elle relèverait sa robe pour empoigner les cheveux blonds du mâle la torturant si vicieusement. Non, ce n'était pas du vice...

S'aimer ainsi n'était pas vulgaire. C'était la forme la plus pure et primitive de s'aimer.

Il l'avait apprise ainsi à devenir adulte.

Le martyre s'arrêta brusquement, abandonnant Jaya au bord du précipice. Vadim sortit enfin des couches de soie, remontant vers sa bien-aimée. Il refusait qu'elle jouisse... Pas encore, elle devait le faire avec lui. Sans crainte, la brune captura son visage mouillé entre ses deux mains et l'embrassa langoureusement. Cet arôme d'elle-même, glissant de ses lèvres, la rendait folle.

— Fait quelque chose, Vadim... Ne me laisse pas comme ça, je t'en prie...

— Jamais de la vie... Je ne nous laisserai pas comme ça tous les deux.

Fondant dans son cou qu'il butina, son for animal lui hurlait de déchirer ce corsage hors de prix et libérer cette glorieuse poitrine. La bête sentait battre le pouls de la belle sous ses lèvres. Jaya s'impatientait dans sa fougue, haletante, le suppliant de saisir cette boule de plaisir en elle, la molester sous sa sauvagerie jusqu'à ce qu'elle n'explose.

Sa vision s'en brouillait tant elle bouillonnait d'amour. Seulement, elle vit avec exactitude la silhouette noire d'un homme dans le coin du couloir.

Le feu avait été soufflé en une fraction de seconde.

— Vadim...

Jaya tenta de le repousser, mais bien trop stimulé, le prince n'écoutait pas.

— Vadim, arrête ! Vadim !

— Quoi ? Mais qu'est-ce que tu as ?

Le cri de Jaya l'avait alerté, presque agacé, le coupant net dans son élan. Qu'est-ce qui lui prenait ? Elle s'agita devant lui, rabaissant sa robe pour ensuite descendre du meuble. Son visage était devenu écarlate.

— Hm hm...

Suivant le regard affolé de sa femme, Vadim se tourna pour enfin voir l'imprudent ayant eu le courage de les interrompre. Enveloppé de sa cape nuit, Horngrad ne s'attendait pas à retrouver ces deux tourtereaux en plein acte. Lorsqu'il s'était rendu à la salle d'eau commune du Beffroi et qu'il n'avait trouvé personne, il avait jugé bon de fouiller un peu partout pour remplir sa mission.

Quelle bien étrange et plaisante façon de dénicher ces petits voyous...

Refermant rapidement le bouton de son pantalon, Vadim se voûta pour cacher la bosse proéminente à son entrejambe.

— Horngrad ? Qu'est-ce que vous foutez là, par le ciel maudit ?

— Je suis désolé de vous... déranger, mon prince... Mais votre père et le Seigneur Northwall m'ont demandé d'aller voir si tout ce passait bien pour la princesse. Je constate qu'elle va... beaucoup mieux.

L'œil intéressé et plein de sous-entendus du sombre messager gonfla la gêne qui tomba en rocher dans la gorge de Jaya. Elle baissa honteusement la tête. C'était la pire chose qui puisse arriver dans cette situation.

— Ça va, maintenant débarrassez le plancher avant que je ne m'énerve !

— Très bien... Dois-je en toucher un mot aux seigneurs ?

— Horngrad ! Dégagez !

L'homme tourna les talons, un sourire sournois pendu aux lèvres.

— Très bien... Pensez juste à rejoindre une chambre la prochaine fois qu'une telle envie vous prend. Ce n'est pas un endroit réellement adapté à cela.

— Ce qui sera adapté à vous, c'est le vase que je vais vous lancer dans le front ! Foutez le camp, immédiatement !

Horngrad disparut de l'autre côté du couloir, ôtant une épine de stress plantée dans le cœur de Vadim. Posant ses mains sur la commode, de part et d'autre du corps de Jaya, il baissa la tête pour relâcher un soupir sonore. Un jour, il allait réellement buter ce salopard qui foutait son nez busqué partout, même là où il n'était pas le bienvenu...

Un couinement raccrocha son attention sur une Jaya ratatinée. Ses deux mains cachaient son faciès comparable à une tomate bien mûre.

— C'est la plus grande honte de ma vie !

Sous ses complaintes, Vadim émit un ricanement. Le pépiement fit redresser la jeune héritière, offusquée.

— Ce n'est pas drôle, Vadim !

— Faut mieux en rire qu'en pleurer, comme on dit.

Il prenait la chose à la légère, riant malgré sa gravité. Peut-être pour ne pas l'angoisser davantage à l'idée de retourner au banquet, après ça ? C'était le cas. Il ne voudrait pas qu'elle s'évanouisse de honte devant tout le monde.

— Ah, tu as du rouge partout...

En effet, ses lèvres, ses joues et sa mâchoire étaient recouvertes des marques sanguines de ses baisers. Il comprenait mieux pourquoi Horngrad le regardait avec une pointe de raillerie dans l'œil.

Prenant le mouchoir dépassant de la poche de son époux, Jaya essuya les traces de son amour sulfureux. Certaines résistaient et son acharnement fit rire Vadim de plus belle. Prise dans cette situation risible, Jaya le rejoignit finalement.

Son rire était la plus belle mélodie à ses oreilles.

La prenant dans ses bras, Vadim l'observa quelques secondes, espérant rattraper une miette de l'envie qu'elle avait eu pour lui, peu avant. D'un geste doux du pouce, il nettoya toute trace sur le pourtour de ses lèvres pleines. Elle était aussi rougie que lui.

— On fera ça plus tard, d'accord ?

— Ça va être dur de résister, Madame Blanchecombe, surtout comme tu m'as si bien stimulé.

Un nouveau gloussement de sa part, si adorable qu'il en frissonna.

— Par pitié, Vadim... Plus dans les couloirs.

Un baiser tendre apposé sur son front, une promesse qu'il ne pourrait peut-être pas tenir, se connaissant.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro