[10/02/2024]

Bonsoir bonsoir !

Désolée pour ce petit report, j'ai dû poser la casquette d'autrice dans un coin pour enfiler celle de correctrice/éditrice pour aider une amie sur son manuscrit x)

Ceci dit, pour celleux qui me suivent depuis plusieurs années, me voir poster à plus d'une heure du matin devrait vous rappeler de bons souvenirs MDR

Alors, Bad Omens... Bah c'était trop bien 🥰

J'ai moins profité au concert de Bruxelles, parce que quand je suis entrée dans la salle, il y avait déjà 6-7 rangs de formés devant la scène. Et vu ma taille, non seulement je n'aurais absolument rien vu, mais surtout, je me serais retrouvée emportée et écrasée dans les pogos. C'était mort mdr

Du coup j'ai préféré opter pour les gradins. Je me suis mise au premier balcon, premier rang, en plein milieu. J'étais bien, niveau visibilité. Mais si je pensais me lever et profiter comme les gens sur les balcons à droite et à gauche, je me suis fourré le doigt dans l'œil jusqu'au coude mdr

Pas une seule personne qui avait une place assise ne s'est levée, et comme l'espace entre les sièges et la barrière servait de couloir, des gens n'ont pas arrêté d'aller et venir pour aller chercher des boissons ou que sais-je encore, alors j'aurais dérangé. Bref, donc je suis restée assise pendant tout le concert. Et c'est pas du tout pour moi, j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir fait ce concert 😭

Par contre celui de Paris, omg

Je vous épargne mon retour en bus, la panique par rapport à la numérotation de la file, le bordel de l'organisation, les gens irrespectueux... J'ai réussi à me retrouver à la barrière. Je suis tellement refaite bordel de merde. La dernière fois que j'ai fait une barrière, c'était à leur date de Strasbourg, il y a un an. Bon, j'ai absolument pas vu Nick de tout le concert parce que sa batterie, bien que surélevée, arrivait pile à l'endroit de l'espèce de marchepied qui était posé au bord de la scène, mais c'était siiiiiiiiiii bieeeeeeeeeeeeen, l'ambiance est tellement différente en fosse, je suis trop heureuse de ce concert 😭

BREF, cette intro est beaucoup trop longue 🤣

Je ne sais pas s'il y a eu un bug dans les notifs quand le chapitre de lundi est sorti, ou s'il était juste "bof", mais il a pas mal floppé quand je regarde mes stats (à moins que vous n'ayez juste pas eu le temps de le lire, ce qui est aussi tout à fait possible). J'espère qu'il en sera pas de même avec celui-là si jamais c'était un bug ou qu'il était nul. Et que vous ne raterez pas un chapitre si vous arrivez ici sans avoir lu celui de lundi 🤣

En plus, comme je vous l'ai dit dans je-ne-sais-plus quelle intro, on arrive dans un nouvel arc, à partir du chapitre suivant. Ça serait dommage d'en rater maintenant xD

Bref, j'arrête de parler et je file au lit.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Tous les yeux s'agrandirent mais aucun mot ne fut prononcé. Je récupérai mes affaires, et lorsque je me redressai avec ma veste pliée sur le bras, Dean se leva.

« Attends, de quoi tu parles ?

– De ça. De la musique. Désolé de vous avoir fait perdre votre temps.

– Hyde, tu-

– Qu'est-ce que-

– Mais- »

Tout le monde commença à parler en même temps, le ton à monter, et je me sentis encore plus mal. J'hurlai alors un coup, et toutes les voix se turent.

« Je suis désolé. Mais moi je m'arrête là.

– Qu'est-ce qu'il t'a dit ? »

Je replongeai mes yeux dans ceux de Dean. Steven, le bassiste et sa pote nous regardaient tour à tour.

« Je veux essayer de reprendre la musique. Ça a toujours été mon rêve. J'aurais été prêt à payer n'importe quel prix, mais si le prix, c'est sacrifier mon couple, alors je refuse. »

Il fronça les sourcils et Steven m'interpella, mais je n'entendis pas ce qu'il me dit. Je reposai mes yeux sur l'autre musicien et son amie, et j'inspirai un coup.

« Désolé de vous avoir fait perdre votre temps. J'espère que vous arriverez à percer.

– Merci...

– Attend, Hayden... »

Je tournai les talons et pris la direction de la sortie. J'entendis Dean et Steven m'appeler, puis se mettre à ma poursuite. Je n'avais pas envie de leur raconter ce que nous venions de nous dire, avec Jimin, mais pourtant, je n'accélérai pas et ne cherchai pas à les semer. Je ne pus faire qu'une vingtaine de mètres dehors avant qu'ils ne me rattrapent et ne m'obligent à leur faire face.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

– Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

– Il... »

Je déglutis et baissai la tête.

« On ne s'est pas trop parlé, ces dernières semaines. Je mettais ça sur le compte de son travail, du mien, aussi, mais surtout du sien. Je me disais qu'il était occupé, fatigué, je ne voulais pas le déranger... mais en fait, il s'est senti délaissé. Je ne m'en suis pas rendu compte, mais en me concentrant sur la musique, j'ai aussi eu moins de temps à lui accorder. Je l'ai mis de côté. Et même pour un succès planétaire et des albums vendus par milliers, je refuse de le perdre.

– Il t'a dit qu'il s'était senti délaissé ? s'étonna Dean.

– Oui.

– Je le trouve un peu culotté, sur ce coup, rétorqua Steven.

– Dis pas ça.

– Je le dis. Pourquoi ça serait toujours à toi de te sacrifier et de te plier en quatre pour lui ?

– Quoi !? »

Je jetai un regard à Dean, qui le fixait également avec de grands yeux.

« J'aime Jimin du plus profond de mon âme et je le défendrai toujours bec et ongles, mais sur ce coup, je ne peux pas être d'accord. T'as fait beaucoup de conneries avec lui, mais c'est toujours lui qui a eu le dernier mot.

– Je ne-

– Tu dois t'écraser à cause de son planning et de son taf, tu dois t'écraser à cause de son image, tu dois t'écraser parce que t'as pas les moyens financiers de faire des allers-retours L.A.-Séoul toutes les semaines, et j'en passe.

– C'est pas de sa faute s'il est une star mondialement connue, qui a du taf par-dessus la tête et une image ultra importante à garder.

– J'ai pas dit ça. Mais depuis le début, tu subis tout ça. Tu me l'as raconté quand je l'ai rencontré, et je n'ai pas oublié un seul détail, tu sais. Tu as remarqué que depuis deux ans, tu ne publies quasiment plus de vidéos ? Que tu as cessé tes collaborations avec Fine Brothers parce que tu n'as plus le temps de caser des rendez-vous assez loin dans le temps à cause de son planning à lui qui peut changer très vite ? T'as remarqué aussi qu'on n'avait plus fait de voyage tous ensemble dans le pays depuis un moment ?

– Euh, je..., bafouillai-je.

– Ouais, c'est toujours compliqué quand un pote se met en couple, on le voit moins. Mais tu vis pas avec, tu mènes quasiment une vie de célibataire. Et pas une seule fois depuis que t'es avec, tu nous as proposé qu'on parte quelque part tous ensemble.

– J'avoue que j'y ai pas pensé... mais vous auriez pu lancer l'idée, aussi. Pourquoi ça serait de la faute de Jimin si on n'a rien fait ensemble ?

– Parce qu'on sait que financièrement, c'est compliqué pour toi, à cause de lui ?

– C'est pas à cause de lui. Il y est pour rien. Il a pas choisi de-

– Même.

– Steven, viens-en aux faits, dit calmement Dean.

– Quoi !? Comment ça ? élevai-je soudain le ton. Vous allez pas me dire que vous me faites une coalition anti-Jimin, là !?

– Pas du tout ! se défendit-il. Je veux savoir où il veut en venir. »

Je le toisai, puis revins à Steven.

« Conclus. Vite.

– Tout ce que je veux dire, c'est que tu as sacrifié beaucoup de choses, pour lui. Et que je ne suis pas d'accord pour que tu sacrifies ton plus grand rêve pour lui non plus.

– Il marque un point, ajouta mon meilleur ami.

– Vous pouvez pas comprendre..., soufflai-je.

– Alors explique-nous. Même si tu ne peux pas vivre sans lui, tu te vois vivre selon son bon vouloir pendant encore des années ? Ça te ressemble pas, mec. T'es devenu un vrai canard.

– J'en suis bien conscient. Mais il y a une chose que vous ne savez pas... »

Ils m'observèrent en silence et je pris une grande inspiration en serrant les poings.

« Jimin et moi... On n'a plus qu'un an et demi, devant nous. Un an et demi pour être ensemble, pour-

– Comment ça, un an et demi !? m'interrompit Steven.

– Le service militaire. Il va le faire. Comme tous ses potes. »

Son visage se décomposa, mais il reprit contenance après quelques secondes.

« Je vais mettre mon côté ARMY de côté pour te répondre : ça change rien au problème. Tu vas pas nous dire que tu vas encore le laisser te tenir en laisse pendant un an et demi juste parce que tu veux pouvoir lui apporter de l'attention dès qu'il en a besoin ?

– Si. »

Ses yeux s'écarquillèrent, puis il tourna la tête vers Dean.

« Tu vas pas me dire que tu cautionnes ça !?

– Cautionner ou non, ce ne sont pas mes affaires. Mais je t'avoue que je suis aussi très étonné. Et un peu inquiet.

– Inquiet ? demandai-je.

– J'ai peur que tu nous fasses une "Chelsea numéro deux", là.

– Aucun rapport.

– Pourtant, tu es sur le point de tout abandonner de nouveau et d'effacer qui tu es par amour.

– C'est pas du tout pareil. Je... Écoutez, les mecs, j'entends ce que vous me dites, et je suis touché. Peut-être que je me plante, vous avez raison. Peut-être que je fous ma vie en l'air pour lui et que ça n'en vaut pas la peine. Mais je l'aime. Assez pour savoir que quand il partira faire son service militaire et que je ne le reverrai pas pendant dix-huit mois, je serai à deux doigts de me flinguer, quoi qu'il y ait pour m'occuper l'esprit. On a plus qu'un an et demi, devant nous. Et c'est trop court. C'est pas le moment de me lancer dans ce genre de truc ultra chronophage, stressant et imprévisible.

– Mais tu vas faire quoi ? s'inquiéta Dean. Dans un an et demi, on aura vingt-huit balais. Ça sera trop tard, pour nous.

– Pour moi, oui. Mais toi, fonce.

– Tu sais que je ne le ferai pas sans toi.

– Pourquoi ?

– Je te l'ai déjà dit. Parce qu'on a commencé ensemble, et que je ne me vois pas monter un groupe et faire de la musique sans toi.

– T'es idiot.

– On est deux, sur ce coup-là. »

Je n'avais pas envie de me battre alors j'ignorai la pique.

« Je vous demande pas de comprendre. Juste d'accepter ma décision. Ce qui me rend heureux pour le moment, c'est Jimin. Et je refuse de me lancer dans quelque chose qui réduira mes chances d'être avec lui.

– Est-ce que t'es obligé de tout abandonner pour autant ? me demanda Steven. Je suis sûr que tu paniques parce que tu as eu peur de ce qu'il t'a dit, mais-

– Oui ? Non ? Peut-être ? J'en sais rien. Je panique et j'ai pris cette décision sans avoir aucun recul, t'as raison. Mais je dois m'écouter, et je dois aussi l'écouter. »

Aucun des deux ne prononça un mot alors je continuai.

« Je vais rentrer et je vais le rappeler. Je vous tiens au courant. »

Ils se contentèrent de hocher la tête en silence.

« Désolé.

– T'inquiète, souffla Steven.

– Surtout toi, rajoutai-je à l'intention de Dean. Je te fais encore subir mes caprices. Je suis désolé.

– Je vais m'en remettre. Ne t'en fais pas.

– Moi aussi j'arrive à deviner quand tu mens, tu sais. »

Il lâcha un petit ricanement et hocha la tête.

« Je ne perds pas espoir. Et dans le pire des cas, je me lancerai sans toi, mais je te garderai une place au chaud pour quand tu reviendras ici en larmes dans dix-huit mois. Ça te va ? »

Mes yeux se mirent à me piquer, alors je lui souris et hochai la tête.

« Ça me va.

– Tiens-nous au courant.

– Promis. À plus tard. »

Ils me sourirent et je tournai les talons. J'avais mal au cœur. Je me sentais horriblement tiraillé. Steven avait eu de très bons arguments, mais je ne pouvais pas me raisonner. Si je devais faire un choix, ça serait Jimin. Je m'étais promis de toujours le faire passer avant tout, même si je devais en perdre mon identité. Mais après tout, rien n'était encore joué.

[...]

Lorsque je poussai la porte de l'appartement, je retirai mes chaussures en appuyant sur mes semelles, et je cherchai aussitôt Jimin dans KakaoTalk pour lancer un appel. Je tournai en rond dans le salon tandis que ça sonnait, et je me dirigeai vers la cuisine avant d'aller me laisser tomber dans le canapé. Je n'étais pas rentré à la maison pour avoir la paix, mais du coup je n'avais rien à bouffer, ici. Il allait que je fume.

Je finis par me lever, rongé par le stress, et c'est à ce moment-là que Jimin décrocha.

« Excuse-moi, j'étais en train de me préparer à manger.

– Aucun problème, dis-je en me rasseyant.

– Je t'écoute, du coup. »

Je baissai les yeux sur la table basse et mes ongles s'enfoncèrent dans le tissu de mon pantalon.

« Tout d'abord, sache que je ne suis pas fâché ou quoi que ce soit par ce que tu m'as dit tout à l'heure.

– D'accord... ?

– Et ensuite... J'ai six questions. Réponds-moi honnêtement.

– Très bien. »

Je pris quelques secondes pour remettre mes idées en place, puis j'inspirai profondément.

« Est-ce que ça t'a fait du mal que je n'aie plus eu autant de temps pour toi qu'avant, à cause de mes compositions ?

– Ce n'est pas que-

– Oui ou non ? »

Je l'entendis déglutir.

« Oui.

– Ok.

– Mais je ne veux-

– Deuxième question. »

Il s'interrompit.

« Est-ce que tu veux sincèrement que je reprenne la musique ?

– Oui.

– Pour moi, ou pour toi ?

– Comment ça ?

– Pour moi, dans le sens où j'aurais peut-être de nouveau un travail plus reconnu, que je réaliserais mon rêve d'ado, ou pour toi, parce que socialement, et financièrement, ça pourrait être plus pratique ?

– Dit comme ça, ça serait les deux.

– Mais ?

– Pour toi. Je veux que tu fasses tout ton possible pour réaliser ton rêve.

– Même si ça signifie faire une croix sur toi ? »

Cette fois, il ne répondit pas du tac-au-tac.

« Alors ?

– Oui. »

Mon cœur se serra.

« Vraiment ?

– Oui. Jamais je ne serai un frein à ta carrière. Je ne me pardonnerais jamais de détruire ton rêve.

– Je vois.

– Mais pourquoi est-ce que les deux devraient être incompatibles ?

– Tu viens de me dire que tu supportais mal le fait que je te porte moins d'attention qu'avant.

– Tu déformes mes propos, Hayden.

– Pas du tout.

– Si. J'ai eu la chance d'être pourri gâté niveau amour et attention, avec toi. Je n'avais jamais eu ça, et en dehors de tes vidéos, de tes potes ou de ta famille, tu n'avais que moi. Tu m'as comblé plus que n'importe qui, et j'y ai pris goût. Et à l'inverse, je sais que je ne l'ai pas autant fait. Et-

– Si, Jimin.

– Non. Mais ce n'est pas le sujet. C'est juste que petit à petit, je n'ai plus eu autant d'attention de ta part qu'avant, et c'est totalement normal. C'est un caprice de ma part d'exiger être le centre de ton attention, le centre de ton monde.

– Tu es le centre de mon monde, Jimin.

– Et il faut que ça cesse. »

J'eus l'impression de me prendre une grosse claque.

« Pourquoi ça ?

– Parce que je ne peux pas être le centre de ton monde pour toujours.

– Et pourquoi donc ?

– Parce que tu dois vivre pour toi, Hayden. Pour toi, avant moi. Tu feras comment, quand je partirai faire mon service militaire ? Et tu comptes vivre et te plier au moindre de mes désirs jusqu'à la fin ? Ça va devenir beaucoup trop malsain. Et puis, égoïstement, même si au début ça flatterait beaucoup mon égo, ça finirait surtout par me peser.

– Je vois.

– Aussi, comme toujours, on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. Imagine qu'on se sépare, ou qu'il m'arrive quelque chose... J'aurais trop peur que tu ne le supportes pas.

– Même sans être le centre de mon monde, s'il t'arrivait quelque chose, je ne le supporterais sûrement pas.

– C'était une façon de parler.

– Mouais.

– Enfin bref. Et puis, tu te rappelles ce que je t'ai dit, il y a quelques mois ? À propos de mon avenir à moi ? »

Je plongeai dans mes souvenirs pour trouver une information qui sorte du lot.

« Sur quel sujet exactement ?

– La fin du groupe.

– Ah. Oui.

– BTS ne durera pas éternellement. Et je t'ai promis que je te rejoindrai. Alors il n'y a rien d'incompatible, là-dedans.

– Disons ça. Avant-dernière question. »

Il se racla légèrement la gorge.

« Je t'écoute.

– Tu fais quoi, dans les prochaines semaines ?

– Quoi ? Euh, j'ai encore de la promo la semaine prochaine, mais après j'aurai terminé. Pourquoi ? Tu veux venir ?

– Mieux.

– Mieux ?

– Oui. Dernière question.

– Oui ?

– Est-ce que tu veux qu'on parte quelque part, tous les deux, loin des US et de la Corée ? »