Nous sortons, titubantes, de la boîte de nuit, éméchées comme jamais, et le froid de la rue vient frapper nos corps chauffés à blanc par l'alcool et l'excitation. Emilie s'appuie à moitié sur moi pour marcher, et rit aux éclats à chaque fois qu'elle trébuche et manque de tomber, ce qui me fait éclater de rire aussi... mes yeux sont irrésistiblement attirés par son décolleté si profond, et sur ses magnifiques formes mises en valeur par ses habits si simples malgré son passage à la télévision en début de soirée.

-Tu t'h.. t'habille simplement, pour la télé... fais-je en hésitant sur les mots.

-Pas besoin de se faire chier pour une émission de m... merde! Lance-t-elle avec un éclat de rire. Et si t'aime p-pas, tant pis pour toi!

-A-Au contraire, j'adore... fais-je en caressant son sein de ma main libre, ce qui la fait pouffer.

-Si on c-commence maintenant, on va mourir d'hype... d'hépy... d'hy-po-ther-mie.

-Mais non, je vvvais nous tenir chaud... fais je en scellant de nouveau ses lèvres et la poussant contre un mur.

Nous continuons ainsi pendant longtemps à nous chercher, à nous exciter l'une et l'autre, à nous toucher partout, à faire semblant de vouloir commencer à baiser ainsi, en pleine rue, tant et si bien que la route jusqu'à l'hôtel semble bien long. Je remarque à peine que nous y arrivons, et n'ai pas vraiment le temps d'y jeter un oeil avant qu'Emilie ne m'entraîne à l'intérieur jusque dans l'ascenseur, où elle me plaque contre le miroir et commence à glisser une main adroite dans mon jean.

-Peux plus attendre? Fais-je avec un sourire carnassier. Je te comprends...

-T-Tu peux parler... fait elle en approchant dangereusement son visage du mien. Tu es toute humide, tu n'en peux plus d'attendre toi non plus, tu te retiens juste mieux que moi... mais pour combien de temps?

Sa langue viens titiller le bord de mon cou, envoyant une décharge d'excitation dans tout mon corps, ce qui a pour effet de me tendre contre les doigts explorant déjà les limites de mon intimité. Sans en attendre plus, Emilie commence à me caresser avec plus de volonté, quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Nous nous regardons un instant, hésitantes à quitter leur position actuelle.

-Un lit reste plus confortable... fait remarquer Emilie.

Sa main quitte mon intimité, et je peux reprendre ma respiration. J'ai tellement chaud, j'ai tellement envie d'elle, que je reste accrochée à son bras sur toute la longueur du couloir, qu'il nous faut au moins encore cinq minutes pour parcourir, à cause de notre rythme de marche cassé par embrassades soudaines, plaquages et caresses osées. Notre marche chaotique finit par nous amener à la porte de la chambre, qu'Emilie tente d'ouvrir fébrilement alors que j'accapare son visage pour l'embrasser.

À peine avons nous franchi la porte de la chambre que, dans la pénombre, une main me guide jusqu'à la douceur et au confort d'un édredon encore tout frais et propre, sur lequel je me fais immédiatement plaquer sans attendre. Je sens les cuisses d'Emilie se resserrer autour de mon torse alors que je suis couchée sur le lit, et qu'elle enlève son haut. Mais mains se baladent à la découverte de sa peau nue dans l'obscurité, trouvant sans difficulté la rondeur parfaite de sa poitrine pour commencer à la peloter avec de plus en plus de force, bercée par ses halètements de plaisir alors que sa propre main retrouve le chemin de mon intimité sous mon jean. Sans une once d'hésitation, elle s'y glisse et commence à caresser mon clito, mes lèvres, d'une main experte et entrainée qui révèle une certaine expérience en la matière que je ne lui soupçonnais pas. La douceur de ses caresses me font rapidement trembler de plaisir, et je me relève pour tenter de reprendre le contrôle de la situation, au lieu de rester passive. Je la renverse à son tour sur le lit, et lèche sans vergogne ses seins qui pointent à l'air libre, les mordillant par moment, et me repaissant du moindre de ses petits gémissements. Je la lèche jusqu'au cou, laissant mes mains se balader sur tout le haut de son corps pendant que, de son côté, elle continue son oeuvre en glissant deux doigts fripons en moi, ce qui me déconcentre un court instant, suffisant pour qu'elle me retourne une nouvelle fois sur le dos et m'enlève mon pantalon et ma culotte. Un courant d'air frais glisse sur mes jambes pendant que ses doigts remontent sensuellement mes cuisses pour glisser en mois à nouveau, lubrifiés sans le moindre soucis par ma mouille. Je gémis en me renversant sur le lit, et glisse mes mains dans son dos quelque peu rugueux, jusqu'à ses fesses que je saisis à pleine main, et...

-AÏE!

-Hein? Quoi? Fais-je, surprise par le cri de douleur échappé par ma conquête du soir à l'instant où mes mains se sont emparées de ses fesses rebondies.

-Évite... de me toucher là, ok? Fait-elle sur un ton de reproche.

Je tente de lui demander des explications, mais elle ne m'en laisse nullement le temps, descendant immédiatement après entre mes jambes pour faire rencontre sa bouche avec mes lèvres, les embrassant, léchant, mordillant, avant de laisser glisser une petite langue curieuse en moi, et de l'utiliser pour me stimuler d'autant plus. L'action est si bien réalisée que je me sens soudain proche de la fin, mon corps se réchauffant de plus en plus, et la sensation habituelle de la jouissance commençant à se faire sentir. Je saisis son visage entre mes mains et viens me plier dessus, mes jambes serrées autour de sa tête, alors qu'elle continue à me stimuler sans relâche ni pitié, jusqu'à ce que, dans une grand spasme final, notre séance de jambe en l'air prolongée se termine et que je m'écroule, pantelante, fatiguée et ivre, sur le lit. Avec douceur, je la sens remonter à mes côtés et m'aider à me défaire de mon haut, avant de me laisser entrainer dans le sommeil, son corps tour chaud serré contre le mien, bercée par une douce odeur mentholée.

Si j'avais cru ce matin, que tout irait si vite... la vie réserve tout de même de sacrées surprises.