Réponses FAQ
Voici mes réponses aux questions des lecteurs/trices de passage. Si vous voulez bien répondre en commentaires aux mêmes questions, ça m’intéresserait beaucoup de les lire ! J’aime les interactions.
Je range mes réponses dans l'ordre anté-chronologique, ce sera plus pratique pour ceux qui ont déjà lu les réponses précédentes.
[18/01/2022]
Merci à @-LiaRed- pour toutes ces questions ! Certaines étaient un peu difficiles à répondre, donc encore plus intéressantes pour moi. Je préviens : les réponses sont très longues, je devais poser le contexte pour certaines.
6) Est-ce que je voulais déjà écrire étant petit.
La réponse est facile : je le suis toujours (petit) XD
Sérieusement, non, je pense que mon envie de vivre de l’écriture n’est arrivée qu’à l’adolescence. Je planifiais d’être très célèbre sous pseudonyme et d'engager un acteur inconnu, grand, beau, et blond qui ferait semblant d’être moi en public. Déjà à l’époque, je voulais rester anonyme XD
Et puis, après, j'ai joué à l'adulte raisonnable. Il fallait bien payer les factures.
7) Le premier livre que j’ai lu
Je ne m'en souviens plus. Certainement un livre de contes qu'on me lisait vers trois ans pour m’endormir. Il paraît que ma famille avait cru que j'avais appris à lire seul ainsi. Ils ont eu un peu honte, après s’être bien vantés, quand un oncle éloigné a découvert plus tard le pot aux roses : je « lisais » parfaitement les livres de contes que je connaissais, je n'ai pas pu lire un seul mot du journal. En fait, j’avais mémorisé chaque texte par rapport aux illustrations, ça faisait illusion de lecture, même en ouvrant une page au hasard. Vous voyez, ça fait longtemps que je fais semblant dans plein de domaines XD
Après, vers huit ou neuf ans, j’avais un peu de mal avec le français, langue étrangère pour moi à l’époque, alors je me souviens que j’avais des heures de soutien par une étudiante. Elle sentait bon. Elle m'a fait lire et étudier le vocabulaire des passages d'un livre à propos de je ne sais plus quoi. Des fourmis, je crois. Longtemps, j'ai pensé qu'il s'agissait des Fourmis de Werber, mais les dates ne correspondent pas. À la fin, les cours n'ont pas servi à grand-chose. Pour maîtriser une langue, il faut pratiquer l'oral, la lecture et l’écriture. Étant donné mon caractère, la lecture était la meilleure voie, ou la plus simple.
Vers dix ou onze ans, j'ai plongé avec délectation dans toutes les mythologies que je trouvais. Grecque, romaine, égyptienne, perse, chinoise. Il n’y avait pas internet à l’époque, il y avait la bibliothèque du collège. À ce propos, au collège, on étudiait la légende de la Table Ronde, alors ça m'a dirigé vers les récits celtes. Ma phase contes et mythes a duré un moment. J’ai découvert la mythologie japonaise sur le tard, vers la vingtaine.
En parallèle, vers douze ans, j’ai commencé à lire Agatha Christie. Révélation ! À ce jour, j’ai dû lire 90% de tout ce qu'elle a écrit. Je voue une admiration sans bornes à Shakespeare depuis que j'ai étudié ses comédies en VO au lycée. Je n'ai pas tout lu, mais je connais beaucoup de ses pièces. J’ai avalé les intégrales de Sherlock Holmes et Arsène Lupin vers trente ans. Ainsi que, à partir de vingt ans, plus de mangas et de BD qu'il ne m'est possible de recompter.
Les livres n’étaient pas mes amis. Ils sont ma forteresse et ma prison. Il m'est difficile de me souvenir de la première pierre de l’édifice. Mais la première qui a compté, c’est Les dix petits nègres d’Agatha Christie. Ceux qui ont lu La prunelle de vos yeux verront peut-être le parallèle avec le personnage d’Agathe.
Whoua. En fait, il suffisait simplement que je réponde « Les dix petits nègres d’Agatha Christie ». Mais c’est pas la vraie réponse sans le contexte T_T
8) Mon livre WP préféré
Gros coup de cœur pour Charles de Beauvière, Espionne de Sa Majesté de @Brick_by_Brick_ mais le livre est à peine commencé ! T_T
Il est dans ma liste « j’aime le début, j'attends la suite », dans laquelle se trouvent les livres que je vous conseille. Je recommande aussi tous les livres de ma liste « j’ai lu et aimé », qui eux sont finis. Moins de frustration à attendre la suite. Dans ma liste « lectures suivies » se trouvent les livres dont les premiers chapitres m'ont plu, mais comme je n’ai pas fini de lire tous les chapitres publiés, je ne peux pas encore les recommander totalement. Cependant, vous devriez y jeter un œil. D’ailleurs, je vous encourage à farfouiller dans mes listes, elles sont là pour ça !
9) Pourquoi écrire en genre fantasy alors que la plupart des adultes n'aiment pas cette catégorie qu’ils trouvent souvent enfantine et sans intérêt ?
Je pense que c’est une légende urbaine. Je connais beaucoup d’adultes à la trentaine ou quarantaine bien sonnée qui aiment la fantasy. Mes fréquentations ne sont peut-être pas représentatives de la majorité, remarque… ^^’’
Seules mes deux sagas concernant Utopia sont dans le sous-genre science-fantasy. Grosse inspiration par Final Fantasy 6, 7 et 8, je l'avoue, pour cet environnement mélangeant technologie avancée et magie. Mes autres histoires sont plutôt des contes tordus, du fantastique/horreur et de la romance torturée. J’aime lire les deux premiers genres, donc j’écris ce que je voudrais lire. Et pour la romance torturée, je sais l’écrire très facilement, je ne vais pas m'en priver.
Je ne sais pas produire de la fantasy, ni de la romance grand public. Je ne sais pas présenter des quêtes grandioses avec des personnages attachants bataillant contre un antagoniste pour X ou Y raisons. Je ne sais pas écrire des histoires d'amour qui tirent des larmes (sauf de rire) ou font fondre le cœur des romantiques. Je sais en revanche développer un personnage, pour le pire et le meilleur. Je suis capable de présenter une relation romantique de façon psychologiquement cohérente. Et j’aime beaucoup les retournements de situations, ainsi que de pouvoir décrire des combats, physiques ou moraux.
Mes sagas sont donc des hybrides construits comme des romans policiers (indices disséminés, fausses pistes, qui est le méchant ?), intégrant une sous-intrigue de romance torturée (je cède à la facilité), et qui traitent de beaucoup de sujets graves de société. C’est ce qui me ressemble le plus.
Présenter mes personnages dans un contexte magique ou fantastique permet aussi de les mettre à distance par rapport au quotidien. Mes personnages principaux sont moins accessibles que la moyenne, car ils sont atypiques : physiquement, moralement, par toutes leurs soit-disant qualités. Qui sont pourtant des handicaps. Je reprends ainsi l'un de mes thèmes de prédilection : le combat contre les discriminations. La plupart des lecteurs, inconsciemment, discriminent dès le premier chapitre mes personnages principaux. Je ne sais pas si j'en suis content ou malheureux. Et puis, j'admets que je les présente d'une façon très ironique, alors ça n'aide pas. Mais justement, dans la réalité, il n'y a aucun narrateur qui murmure à quelqu’un ce qu’il doit penser d'une personne rencontrée ou croisée pour la première fois. Ainsi va le monde. Je présente donc au lecteur une perception factuelle, détachée et non analysée de mes personnages.
Ensuite, pour chaque personne qui finit par comprendre ou accepter sans comprendre mon personnage qu'elle trouvait ci ou ça au début, je considère que c’est une grande victoire.
Cette réponse est un pavé. J’espère qu'elle n’était pas hors sujet par rapport à la question.
10) Quel est le personnage de mes histoires dont j’ai du mal à me séparer.
Maewon.
Je voudrais bien qu’il me lâche les baskets. Mais il harcèle. En ce moment, c’est pour son inscription aux Murmures Littéraires, un concours avec sélection par un jury pour envoyer des manuscrits à des maisons d’édition. Aucun moyen qu’on gagne, puisque j’ai la flemme de réécrire avant la fin des inscriptions fin-février. Je veux juste les avis des jurés. Maewon, lui, veut que je réécrive. Il paraît que techniquement, c’est possible, argumente-t-il. Feignassement improbable de mon point de vue.
11) Pourquoi ce pseudo en particulier ?
Traumen pour rêver. Laekh parce que c’est un personnage qui me colle à la peau depuis très longtemps. C’est une amie qui l'a nommé, sans le H. J’ai rajouté le H à la fin du prénom, je le trouvais bancal sans ça.
[20/12/2021]
En vacances cette semaine, je m’occupe un peu de mon rantbook, avant d’essayer de ne pas trop boire – pour pouvoir honorer les promesses d’échanges d'avis et de critiques que j'ai faites aux autres auteurs. Ah oui, et j’ai aussi un OS à écrire pour un concours pour lequel je suis déjà en retard. Bref. Voici ma réponse développée à une autre question intéressante de la petite Licorne :
4) Les raisons pour lesquelles j’écris
Mes poésies sont des essais bancals de produire autre chose que de la prose. Le résultat n’est pas à la hauteur de mes ambitions, mais je persiste.
Le rantbook me permet d’éviter d’envoyer trop souvent des longs messages personnels ou bizarres à mes abonnés. Le but était aussi de promouvoir mes sagas fantasy en y mettant des bonus autres que ceux publiables directement dans les livres concernés. Finalement, j’ai créé le livre des Coulisses des Fables utopiennes pour ça. Alors ici, c’est de plus en plus devenu mon défouloir du cœur, un dépotoir pour y chercher mon âme.
La prunelle de vos yeux est produite pour m’éviter de hurler ou de pleurer. Je mets par écrit ce qui me fait défaut à l'oral. J’aurais pu écrire cette histoire uniquement pour moi sans la publier : c’est la seule que je voudrais garder pour moi. Mais je veux également m'en servir pour aborder de façon divertissante certains sujets qui me sont importants. La structure inhabituelle du livre en entier est une façon d’introduire de l’originalité sur la forme d'un texte, en plus du jeu avec les clichés que j’essaye de faire sur le fond. Cette saga est impubliable hors WP, il faudrait procéder à une refonte des chapitres et à une réécriture totale. Même bien payé, je ne le ferais pas : trop de travail inintéressant et stressant, qui me donnerait envie de hurler et pleurer – ce qui dévoierait le but premier de cette histoire. Qui, je le rappelle, était d'éviter de hurler à la face du monde avant d'aller pleurer dans un coin sombre.
La saga Conte de faits est publiée pour Maewon. Parce qu’il me harcèle quand je ne le fais pas. Avec votre progéniture, évitez de prendre exemple sur moi. En cédant ainsi aux caprices de votre enfant, vous lui donnez de très mauvaises habitudes, et devrez céder les fois suivantes, afin de rester cohérent. Comme tout parent, je suis très fier de mon garçon malgré tous ses défauts et manques évidents, donc c’est cette saga que j’ai envie de rendre disponible sur papier. Avant ça, il faudra réécrire pour la rendre plus accessible.
En ce qui concerne mes autres histoires, je les commence toujours pour m'amuser, ou parce que je trouve une idée ou un thème intéressant. Puis je les finis dans le stress, l'angoisse et la douleur. Alors, je me dis que la prochaine fois je m’organiserais mieux ou que je ne me lancerais pas dans autant de projets en même temps. Comme je suis un peu maso et plutôt brouillon dans ma planification littéraire, la fois suivante se passe exactement comme la fois précédente.
Une question existentielle, très importante, de la part de @Emilie_1208 :
5) Est-ce que l'argent et une potentielle gloire en tant qu'écrivain m’intéressent ?
Sérieusement, si je voulais plus de fric, je me ferais payer mes heures supp dans mon boulot à plein temps rémunéré, en faisant pression pour obtenir une augmentation et une promotion. Ce serait plus rapide et efficace. Si je voulais la gloire, je ne me cacherais pas derrière un pseudonyme imprononçable, pour écrire des choses aussi gratuites qu'invendables, juste parce que présenter mes histoires de cette façon m'amuse. Avoir plus d’argent à dépenser est toujours sympa, sauf lorsque la contrepartie ne m’intéresse pas : les responsabilités et les feux de la rampe, je les laisse volontiers aux autres. La liberté d’emme... embêter le monde n'a pas de prix. D’autant qu'il est très compliqué de transformer un besoin cyclique de s'exprimer en travail stable d’écriture.
Encore plus sérieusement, le fait d’être connu apporterait le problème supplémentaire de mon coming-out auprès d'un public plus large que les cinq ou six personnes qui lisent ce rantbook. Dans une ère de communication instantanée et de la recherche de sensations immédiates, une célébrité, éphémère ou pérenne, appelle à des confidences et des révélations pour conserver l’attention. Voire un face reveal. Donc ma lâcheté préfère me conserver dans l'ombre.
(Vous n’êtes pas prêts à subir mon éclatante autant que quadragénaire beauté de geek qui ne sort pas assez au soleil.)
(Arrêtez de lire mes parenthèses, vous dis-je.)
[19/12/2021]
2500 vues.
Soit énormément de gens lisent un chapitre de mon rantbook et se barrent car ils n'aiment pas ; soit certaines personnes le lisent en entier sans jamais ni commenter, ni voter, ni se manifester d'une façon ou d'une autre auprès de moi. La deuxième possibilité est un peu effrayante.
Whatever.
Voici les réponses aux premières questions de la FAQ.
Merci à @licorneviolette pour les questions super intéressantes !
1) un livre que j'aurais aimé écrire
On écrit un roman pour diverses raisons, voire un mélange des suivantes : pour nous, pour l'argent, pour la postérité, pour la gloire. Pour le fric, j'aurais voulu écrire la série des Harry Potter. Pour la postérité, n'importe quel paragraphe de n'importe quelle pièce de Shakespeare. Pour la gloire : Le crime de l'Orient Express d'Agatha Christie ou le recueil Son dernier coup d'archet d'Arthur Conan Doyle. Pour moi-même, j'aurais voulu produire du premier coup une version accessible et feel-good de Mon oiseau blessé.
2) Dans quel film ou quelle série j'aurais voulu vivre, à condition qu'il s'agisse d'un thriller, un polar ou une œuvre de genre horreur. Et dans la peau de quel personnage ?
Un aristocrate random dans l'un des romans d'Agatha Christie. Genre, un qui ne se fait pas zigouiller ou ne tue pas son prochain. La période était affreuse (autour des deux guerres mondiales), mais également tellement intéressante quand on avait accès à de l'argent et à un certain statut social.
3) Quel animal je voudrais être et pour quelle raison.
Mon chat, Minuit. Il ne fiche rien de ses journées à part manger, dormir et se plaindre. Il n'a même pas besoin de faire sa toilette avec sa langue : il n'y parvient tellement pas qu'on doit le faire pour lui ! Et il se plaint. Après être venu systématiquement vers nous après chaque passage aux chiottes. En contrepartie, il est castré. C'est un petit prix à payer, à mon avis. Et il n'a pas un accès permanent à l'extérieur, surtout en hiver. Parce qu'il revient tout boueux au bout de vingt minutes et faut le nettoyer, alors non merci, c'est trop de travail pour qu'il sorte aussi peu pendant la mauvaise saison !
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