CHAPITRE 6 :
CHAPITRE 6 :
*Alison*
Nous étions partis nous installer dans un café pas loin de l'école.
-Tu veux boire quelque chose en particulier ? me demanda Blake en m'offrant un sourire qui m'aurait fait tomber par terre si je n'étais pas assise.
-Ça dépend, pourquoi cette question ? Interrogeais-je à mon tour.
-Parce que j'aurais bien aimé te choisir un truc pour voir si j'ai bien réussi à te cerner, me répondit-il sur un ton joueur.
-Tu cherches déjà à me cerner ?
-Bien sûr, c'est pas tous les jours que je tombe sur une fille comme toi... susurra-t-il.
-Comme moi, c'est-à-dire ?
-Tu es particulièrement mystérieuse et j'aimerai apprendre à te connaître, tu sais découvrir comment tu es, à quoi tu penses, qu'on devienne de bons amis.
-De bons amis ? Tu ne veux que cela ? dis-je assez perplexe.
-Dans un premier temps oui... Par contre pour la suite... Attends-toi à ce que je me batte pour que tu m'appartiennes.
-Alors bon courage, rigolais-je.
- Dois-je prendre cela comme un défi ?
- Parce que tu aimes les défis ? Fis-je intéressée.
- Bien sûr que oui!!! Comment peux-tu vivre si tu ne connais pas de compétition? L'idée même de pouvoir montrer tes capacités au monde entier? De montrer que tu ne recules face à rien et que tu peux pousser au maximum tes limites... C'est ça l'aisance même du défi. Cela te confère le sentiment d'être imbattable et de pouvoir battre une partie de toi-même. Tu sais quand tu ne vas pas bien, la simple idée de pouvoir te surpasser par toi-même, en t'imposant un challenge à relever, te donne envie d'aller mieux. Parce que vivre signifie pour moi se battre.
Son visage était fermé, ses yeux inflexibles et ses mains, posées sur la table, comme s'il allait se battre face au monde entier, pour obtenir ce qu'il souhaite, me firent sourire. J'appréciais ce style de personnes, tout simplement parce qu'elles avaient compris mon mode de pensée et de mon mode de vie. Puis autant vous rappelez que je me trouvais ici en partie à cause d'un défi !
-Désolé, j'ai l'habitude de m'emporter rapidement quand je parle de ça... Tu comprends peu de personnes me comprenne... soupira-t-il gêné.
-Moi je te comprends, l'encourageais-je en posant ma main sur une de ses mains.
Un sourire finit par étirer ses lèvres, faisant apparaître ses fossettes. Ses yeux en amande se mirent à briller, donnant la légère et douce impression qu'il était heureux. Et pour finir sa main enferma ma main dans la sienne.
-Donc pour revenir à nos affaires, je peux commander pour toi oui ou non ? Commença-t-il.
-Oui.
-Super, alors attends-moi ici, je reviens dans deux petites minutes.
J'hochais la tête et enlevais ma main de la sienne. Il se leva rapidement et s'éloigna de moi. Je sortais mon téléphone et remarquais que j'avais une vingtaine de messages de Nelly. Je les lisais, prenant un malin plaisir à voir à quel point elle était désespérée sans moi. En effet, elle me suppliait de lui raconter pourquoi je n'étais toujours pas revenue et surtout pourquoi elle m'avait vu à travers la fenêtre sortir du lycée et tout ça avec un « dieu vivant ». Je ne faisais qu'employer ses termes. Je lui envoyais seulement un smiley avec un doigt d'honneur pour la faire rager un peu plus.
Je lui en voulais encore de m'avoir lancé le défi d'aller dans la Soul Mate. Ce défi qui m'avait appris que des scientifiques, je pense qu'ils sont fous d'ailleurs, croyaient que j'étais liée à deux garçons et pire que tout, à Grayson ! Non mais sérieusement ! Grayson, mon pire ennemi, la personne que je détestais le plus au monde. Le fait d'être liée à lui confirmait donc le fait que toute cette étude était un grand ramassis de débilités.
Je suis en train de m'en prendre à Grayson, mais regardez Blake ! Lui aussi ne me correspond pas, il semble aussi parfait que surfait. Je ne dis pas qu'il est méchant, loin de là, il semble être aussi doux et gentil qu'un bébé, mais il est TROP parfait. Trop de perfection tue la perfection. En parlant de ce dernier, il s'approchait de moi avec, sur un plateau, deux verres. Il déposa un verre rouge sang devant moi et un jaune or devant lui.
-Maintenant voyons voir si je ne me suis pas trompé.... M'encouragea Blake.
Ce qu'il ne savait pas c'était que ce cocktail était celui que je prenais à chaque fois que je venais ici... Je n'avais pas besoin de le goûter pour savoir que je l'adorais car il était tout simplement délicieux. Cependant je ne voulais pas lui donner raison aussi facilement. Voyez-vous je suis une grande chieuse ! Une de mes principales passions est d'embêter les gens, tout simplement car on voit le vrai visage d'une personne lorsqu'elle est énervée. Les gens utilisent souvent le facteur de la colère comme moyen d'excuse. En effet quand une personne est énervée et qu'elle commence à dire ce qu'elle pense à une autre personne, elle ira par la suite s'excuser car soit disant elle était énervée et elle ne pensait pas un traitre mot de ce qu'elle avait dit.
Mais en réalité, c'est tout le contraire, seulement cette personne n'assume pas dans un premier temps, mais dans un deuxième temps, elle regrette d'avoir dit des paroles vexantes. Pour moi ce style de personnes n'est pas digne de confiance. Elles vont très rapidement dans la catégorie « je n'aime pas ». Oui car je fonctionne par catégories, mais ça c'est un sujet bien plus compliqué, qui implique une plus grande explication.
J'approchais finalement le verre de ma bouche et avalais une gorgée. Instantanément le liquide fruité me procura la même sensation que d'habitude. J'avais l'impression que tout mon être tournait autour de cette boisson. Elle me donnait l'énergie et la puissance de vivre, c'était comme une drogue.
-Pourquoi ce choix ? demandais-je, avide de connaître comment il m'avait cerné aussi facilement.
-La couleur. Le rouge est aussi pétillant que toi. Ensuite parce que sa composition est à la fois sophistiquée mais les fruits sont simples et plaisent à une grande partie de la population. Bon j'avoue mon choix était facile, je me suis pas foulé... me confessa-t-il, faisant apparaître une moue désolée sur son visage angélique.
Je me penchais vers lui et faisait apparaître un immense sourire sur mon visage, avant de lui dire :
-Tu as choisi ma boisson préférée.
-Vraiment ?! s'exclama-t-il.
-Oui.
-Je commence donc bien à te cerner... me sourit-il faisant apparaître ses fossettes.
-Pour un début, ce n'est pas mal... confirmais-je.
-Et plus ça va continuer et plus ça serait bien... Jusqu'à ce qu'on arrive où tu seras ma femme et moi ton mari, annonça-t-il sérieusement.
Je le regardais avec de grands yeux. Mais il est fou, où ça se passe comment !!
-Mais non je rigole ! explosa-t-il de rire.
-Il y a toujours une part de vérité dans les « non je rigole », déclarais-je par habitude.
-Oui c'est vrai, confirma-t-il à nouveau. C'est pourquoi j'ai toujours raison.
Ce fut à mon tour d'exploser de rire, ce qui l'énerva. Je posais ma main sur la sienne, par réflexe. J'ai toujours été très tactile, ce qui correspondait à un de mes plus grands défauts.
-Je pense qu'il ne faut pas nous lancer sur le chemin de celui qui a le plus raison entre nous pour l'instant. Il est encore trop tôt, lui confiais-je. Maintenant bois ta boisson, que l'on puisse bouger autre part.
-Oui générale ! s'écria-t-il en faisant le salut militaire.
Je sentis mon cœur se serrer malgré moi. J'esquissais un sourire, un faux... Je reportais mon attention sur ma boisson, tentant de me changer les idées. Mais c'était trop tard. Je ne faisais que penser à la lettre que je lui avais envoyée... A lui mon frère que je risquais de ne plus jamais revoir. Je finis ma boisson d'une traite et me tournais vers Blake.
-Je suis désolée Blake... Mais je vais devoir y aller. Je viens de me rappeler un rendez-vous que j'ai chez le médecin, fis-je en attrapant ma veste et en l'enfilant.
-Oh vraiment... Dommage j'aurais bien voulu passer le reste de l'après-midi avec toi, me confessa-t-il.
-Je suis désolée mais je dois vraiment y aller.
Je m'approchais de lui et déposais un bisou sur sa joue.
-Mais pars pas comme ça ! s'écria-t-il. Je n'ai même pas ton numéro.
-Mais moi j'ai le tien, je t'enverrai un message.
-Promis ?
-Promis. J'y vais et encore merci pour ce verre.
-De rien, c'était avec plaisir.
Je m'élançais vers la sortie et esquissais un signe de la main à son attention avant de sortir. J'inspirais l'air, tentant de faire dégonfler la boule qui s'était formée dans ma gorge. Je me mis à marcher, évitant les passants. Je n'avais pas à réagir comme ça. Je devais m'habituer à son absence. Cela faisant quand même deux longues années, mais deux ans durant lesquels j'avais réussi à avancer. Ce n'était pas parce qu'on faisait une allusion à la guerre que je devais immédiatement penser à cette putain de guerre, ni à lui... J'accélérais le pas, faisant abstraction des gens qui m'entouraient. Pour une fois c'était à eux de s'éloigner de moi, et non à moi ! Je n'étais pas d'humeur à être polie et encore moins à être gentille.
Je fonçais donc droit devant moi, comme si j'étais seule. Car finalement j'étais seule, seule sans lui. Je baissais la tête pour fermer la fermeture éclair de ma veste lorsque je rencontrais violemment un mur ! Je me retrouvais à moitié dans le vide lorsqu'un bras m'agrippa au niveau de la taille. Oh attend ! Depuis quand un mur a des bras ??! Je relevais la tête et tombais sur... Grayson ! Comme par hasard. Non mais je vous jure je ne suis pas aimée dans ce monde ! Il faut toujours que je tombe sur lui, enfin plutôt que je m'heurte à lui !
-Ça va Ali ? me demanda ce dernier, avec son visage inquiet.
-J'ai l'air d'aller bien ! m'écriais-je énervée.
-Wow calmos la blonde là ! gueula un mec dans la rue.
-Oh ferme ta gueule toi ! m'exclamais-je en même temps que Grayson.
Je plantais mon regard dans le sien et remarquais seulement maintenant que son bras était toujours enroulé autour de ma taille. Je pris alors conscience du peu de centimètres qui nous séparait.
-Tu n'étais pas censée être avec l'autre ? me questionna-t-il.
-L'autre ? Tu parles de Blake ?
-Bah oui pas de ton chien ! Enfin même s'ils devraient bien s'entendre...
-Grayson !
-Bah quoi ? Ah oui désolé pour ton chien, s'excusa-t-il alors que je pensais qu'il allait s'excuser pour Blake. Enfin bref tu n'as pas répondu à mes questions.
-Qui était ?
-Qu'est-ce que tu fous là ?
-Oh... Euh. J'ai un rendez-vous, je devais partir.
-Menteuse, dit-il en approchant son visage du mien.
Il fallait absolument que je m'éloigne de lui. Je m'écartais alors de lui, mon cerveau reprenant le contrôle sur mon corps.
-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, commençais-je en continuant de créer une distance entre lui et moi.
Mais il en décida autrement et s'approcha de moi, pendant que je reculais. Lorsque je faisais un pas en arrière, il en faisait deux en avant, réduisant l'écart entre nous, beaucoup plus rapidement que je le créais.
-Oh mais j'avais oublié ! m'écriais-je. Si tu veux aller boire un verre avec Blake, il est dans le café au coin de la rue.
-Pourquoi je voudrais boire un verre avec lui ? me demanda-t-il perplexe.
-Bah tu sais... Euh... Ton penchant sexuel... continuais-je sentant que j'allais me faire incendier rapidement.
Ne pensez pas que je suis homophobe, loin de là. C'est juste que depuis deux ans, nous nous disputions et c'était toujours les mêmes remarques qui revenaient. Selon lui, j'étais une fille qui détestait l'amour et tout ce qui avait, de loin ou de près, un rapport avec ce sujet et selon moi, c'était un gay qui n'osait pas faire son coming out.
-Ali... soupira-t-il. J'en ai marre de me battre par rapport à ça avec toi. Trouve autre chose, mais arrête de me prendre la tête avec ça. Je suis hétéro, j'ai des putains d'envies de mecs, tu sais baiser avec une fille, ou juste passer ma main sur son corps pour la sentir à moi. Sentir que sous mon toucher, elle m'appartient, elle ne sait plus se contrôler, qu'elle est à ma merci...
Joignant le geste à la parole, il s'approcha de moi, brisant la distance qui nous séparait. Il posa une de ses mains dans le bas de mon dos et l'autre commença à caresser ma joue, puis mon cou et remontais jusqu'à mes lèvres, où, ses doigts venaient presser légèrement la lèvre du bas. Ses yeux faisaient des allers retours entre mes yeux et ma lèvre avec laquelle il jouait.
-Il y a tellement de choses à faire quand une fille regarde un mec comme ça, chuchota-t-il.
Cette remarque me fit sortir de la transe dans laquelle j'étais plongée depuis je ne sais combien de temps, car oui, j'avais perdu la notion du temps à cause de ce mec ! Je m'écartais pour la énième fois de lui et répondis :
-Oh oui il y a beaucoup de choses à faire comme cracher à la gueule du mec.
Un sourire amusé étira rapidement ses lèvres.
-Là vois-tu Ali, tu tentes de cacher tes sentiments, de cacher le fait que je ne te laisse pas indifférent. Tu te voiles la face, ma chère Ali.
-Dégage Grayson, m'énervais-je avant de le pousser et de continuer mon chemin.
-Au moins j'aurais réussi à te changer les idées et à faire disparaître ton air sinistre, cria-t-il dans toute la rue.
Pour une fois, il n'avait pas tort. J'avais oublié, ou tout du moins, ma tristesse avait en partie disparue, à cause de cet abruti de première. Je relevais la tête et affrontais les gens qui nous entouraient avant de continuer à marcher. Pour cette fois-ci, j'allais lui laisser le dernier mot, comme un signe de remerciement. Je retournais sur le parking de l'école pour récupérer ma voiture. Mais c'était sans compter sur la présence de ma meilleure amie, qui avait déposé son joli petit cul sur le capot de ma bagnole !
-Nelly ! Qu'est-ce que tu fous là ?
-ALISON MAYA REYNOLDS !! cria cette dernière.
Comme vous avez dû le remarquer, elle adore m'appeler en utilisant la totalité de mon identité.
-Tu dois immédiatement TOUT me raconter, hurla-t-elle en accentuant sur le mot tout.
-Sauf que d'abord je vais te demander d'enlever ton cul du capot de la voiture et d'aller le poser sur le siège passager ! lui ordonnais-je.
-Très bien ! Mais dépêche-toi !!! Je veux tout savoir !!!! me pressa-t-elle.
Je déverrouillais la voiture et entrais dedans.
-Tiens ton sac, j'ai tout ramassé quand je t'ai vu partir avec le dieu vivant !! dit-elle en me tendant mon sac et en s'attachant alors que le moteur n'était pas encore allumé.
-Calme toi, un peu Nelly, rigolais-je.
-MAIS T'ES MALADE OU QUOI !!? CA FAIT 2 HEURES QUE JE T'ATTENDS !! MAINTENANT JE VEUX TOUT SAVOIR !!! aboya-t-elle.
-Je t'avais pas demandé de m'attendre hein, soupirais-je pour l'énerver.
-STOP ALISON ! Concentre-toi sur ce que je veux entendre !
-Et que veux-tu entendre ?
-Non mais sérieusement, arrête de faire ça ALI...
-Alors on a été convoqué avec Grayson dans le bureau du directeur, la coupais-je en commençant mon récit, où nous attendait la présidente...
-LA PRÉSIDENTE ??? me coupa-t-elle à son tour Nelly en criant.
-Oui la présidente mais si tu me coupes toutes les trois secondes ça ne va pas le faire, m'énervais-je.
-Très bien j'arrête mais continue, m'ordonna-t-elle pendant que je démarrai le moteur de la voiture et sortais du parking de l'école.
-La présidente se trouvait donc dans le bureau du directeur avec un garçon...
-LE DIEU VIVANT !!! s'écria-t-elle.
-Nelly ! On avait dit quoi ??? rigolais-je.
-Désolée meuf, mais tu parles pas assez vite !!! Va à l'essentiel !
-D'accord alors voilà je suis soit disant liée à deux mecs. Fini ! concluais-je.
-Hein ? émit-elle en me regardant incrédule.
-Bah quoi tu voulais que j'aille à l'essentiel.
Je regrettais immédiatement mes paroles, lorsque je vis le regard meurtrier et assassin de ma meilleure amie.
-Je rigolais ! Je rigolais, m'écriais-je paniquée. Je vais te raconter t'inquiète pas...
-Tu as intérêt ou je t'arrache les yeux.
Prenant au sérieux sa remarque, je faisais un rapide mais complet résumé de la journée, tout en oubliant pas d'omettre le défi que Grayson m'avait lancé, le rendez-vous au café et la confrontation avec Grayson. Sans m'en rendre compte je nous avais conduites sur l'autoroute, nous éloignant de quelques kilomètres de chez nous, de nos maisons, de notre ville et surtout de tout ça. Nelly ne m'avait pas interrompu une seule seconde, craignant que j'arrête de lui raconter ce qu'il s'était passé. Alors imaginez lorsque mon résumé se termina, le flux de parole incompréhensible qui s'échappa de ses lèvres.
-NON MAIS... OH... J'Y CROIS PAS... BLAGRAY... BORDEL... TOI ET GRAYSON... DEFI... FIN DU MONDE... PRESIDENTE... APOCALYPSE...
Je la regardais un sourcil relevé pour montrer mon incompréhension. Je ne sais pas vous, mais moi je n'avais absolument rien compris. Nelly me dévisageait avec un regard de folle, sans ajouter autre chose. Je me reconcentrais sur la route, tout en tournant mon visage vers elle de temps en temps pour vérifier son état. Elle restait figée, à me regarder sans parler.
-Allô Nelly ? fis-je en tentant de la réanimer.
Son regard s'anima enfin et elle me regarda ne comprenant pas pourquoi je la regardais comme s'il revenait d'entre les morts.
-Bah quoi ? me demanda-t-elle.
-A quoi tu pensais ?
-Au nombre de boites de préservatifs que je vais devoir t'acheter, m'avoua-t-elle.
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