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Chapitre 3 - visite

LOLLY

Les rayons de soleil se répandent dans la pièce et se glissent sous mes paupières, me tirant de mon doux sommeil. J'occupe tout le lit et mes mains finissent par se poser sur la place vide et froide de Joshua. Mes yeux s'entrouvrent. Mais la luminosité est si forte qu'elle me brûle la rétine. Je mets une main en visière et fouille la pièce du regard. Vêtu d'un blanc immaculé, la chambre de Joshua épouse à la perfection l'éclairage du jour. Elle nous donne l'impression que les meubles et les murs sont recouverts d'une fine poudre dorée.

Le cerveau embrumé, je contemple ce décor pendant un moment, avant de me tourner sur le dos, trop paresseuse pour quitter le lit tout de suite. Je tombe alors sur une tout autre forme de beauté. Un nombre considérables d'étoiles fluorescentes et d'astres sont collés au plafond. De manière précise et réfléchie, Joshua a recréé notre constellation. Même si sa réalisation ne peut s'allumer en pleine journée, je suis certaine que la nuit tombée, son œuvre sera magnifique.

Je me mets debout sur la pointe des pieds et tente d'atteindre ces petites étoiles. Mais le plafond est beaucoup trop haut pour moi.

- Hey! On ne touche à rien. Tu as seulement le droit d'admirer.

Je sursaute, surprise d'entendre la voix de mon meilleur ami. Comme une enfant attrapée en flagrant délit, je ramène mon bras vers ma poitrine et me tourne avec un air innocent. Je n'avais pas fait attention au bruit de la porte qui s'ouvrait dans mon dos.

- Ce n'était pas là, hier soir. Tu as fait ça pendant que je dormais ?

D'un geste de la main, je désigne son chef-d'œuvre, faisant abstraction du fait que j'étais sur le point de commettre une grosse bêtise. Joshua hoche la tête. Il gratte sa nuque de manière nerveuse. Son regard parcourt l'endroit, mais évite avec soin de se poser sur moi. Je ne m'attarde pas sur ce détail, sautant déjà du lit pour sortir de sa chambre. Une fois dans la mienne, j'hôte vite son t-shirt. Je retire ma brassière et la fais tomber au sol, tout en me dirigeant vers la douche. Mais un bruit de mécontentement derrière moi m'arrête tout de suite.

- Putain, Lol. Les portes, ça se ferment. Surtout, quand on est à poil.

Même si je suis consciente que l'on ne se regarde pas, je lève tout de même les yeux au ciel comme si son affirmation était une aberration pure et simple.

- Rho, ça va. Je suis de dos. Ce n'est pas non plus comme si je te foutais mes nichons sous le nez.

Je recouvre ma poitrine d'un bras, avant de lui faire face. Joshua pâlit devant mon geste. Ses yeux menacent de quitter leur orbite, tandis que je me dirige vers lui. Son corps se tend de la tête aux pieds sous l'effet du choc. Je pense qu'il n'est pas du tout prêt pour notre séjour à deux. Il n'a aucune idée de la folle que je suis au quotidien. Il risque d'avoir cette expression sidérée en permanence, s'il perd déjà tous ses moyens pour si peu. Je vais prendre un malin plaisir à lui faire perdre la tête, avec mon attitude hors du commun.

J'attrape la poignée de la porte, un sourire narquois au bord des lèvres. Je prends tout mon temps pour la refermer sous la mine encore surprise de mon meilleur ami. Je lui tire la langue de manière enfantine. Une fois se rideau de bois installé, je retire mon short et me dirige sous le jet d'eau.

                                ///***///

- Alors, qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?

Accoudée au comptoir de la cuisine, j'observe Joshua qui s'affaire derrière les fourneaux. Il ne porte qu'un jogging gris qui descend à la perfection sur ses hanches.

- Che chais pas. Une vichite guidée de la ville ?

Ce gros goinfre est entrain de s'empiffrer. Il se tourne vers moi une spatule en main. Mais la bouche pleine de crêpes et du sirop d'érable sur les lèvres. Je ne parviens pas à retenir le rire qui me monte à la gorge.

- Quoi ? Ch'avais faim!

L'entendre parler de la sorte décuple mon hilarité. Une perle de sirop dégouline sur son menton et s'échoue avec ironie sur son torse glabre. D'un doigt, il la repêche et la pose sur sa langue.

- C'est délicieux au moins ?

Il avale ce qu'il a dans la bouche, en faisant un bruit de déglutition atroce.

- T'as pas idée... Je disais donc, que je pourrais être ton guide touristique aujourd'hui. Je connais Vancouver comme ma poche. Mais il faudra qu'on revienne avant qu'il livre le lit de votre majesté.

Je roule des yeux, tandis qu'il pose une assiette devant moi.

- Œuf brouillé, bacon et fruits pour madame.

Une joli sourire enfantin se dessine sur son visage. Il fait une courbette exagérée, avant de retourner à la préparation de ses crêpes.

- Pourquoi j'ai pas eu droit à ça ?

Une moue boudeuse sur les lèvres, je pointe la poêle de l'index. Il n'a pas besoin de me regarder pour deviner de quoi je parle. Il hausse les épaules avec nonchalance.

- Patience, miss.

Cinq minutes plus tard, il dépose une assiette garnie de crêpes sur le comptoir entre nous. J'attrape le Nutella dans un sachet de courses au sol, avant de savourer ce dessert succulent.

- T'es allé au Supermarché, Josh ?

- Oui. On n'avait rien pour le déjeuner. Bon, je vais aller me changer et je t'emmène visiter Vancouver.

Il quitte notre cuisine ouverte et marche d'un pas nonchalant vers sa chambre.

- Si on se perd dans la ville, ce sera de TA faute.

Je suis certaine que mon affirmation vient de lui faire lever les yeux au ciel, avant qu'un délicieux sourire en coin ne naisse sur ses lèvres. Je profite de son moment d'absence pour m'empiffrer encore plus. Je rentre une cuillère à soupe dans le pot de Nutella, puis la porte a ma bouche avec gourmandise. Au bout de la troisième bouchée, mon corps me crie de cesser de lui faire autant de mal. Je m'éloigne alors de cette pure tentation et range la vaisselle que nous avons utiliser. En mettant les courses à leur place, je prends conscience que Joshua n'a pris que l'essentiel. Il nous manque donc encore tout un tas de choses.

- Prête ?

Je sursaute en entendant la voix de mon meilleur ami derrière moi. De dos, je ne l'avais pas vu arriver. Ma petite frayeur l'amuse. Je le surprends à glousser silencieusement, lorsque je me tourne. Son choix vestimentaire a été des plus simples; t-shirt à col V bleu, un jeans destroy et son éternel vans aux pieds. Pourtant, cette tenue lui va à ravir et met en avant son nouveau corps d'apollon.

- Allez, on s'en va.

Il me coupe dans ma contemplation excessive, me poussant vers la sortie.

- Attends, je vais juste prendre mon sac et mon téléphone sur le comptoir.

Il les attrape à ma place, puis ramasse un trousseau de clés, avant de fermer la porte derrière nous.

- Downtown*, nous voilà!

Joshua prend la voix d'un véritable conquérant, comme s'il s'apprêtait à remplir une mission des plus importantes. Je me laisse bercer par ses enfantillages et me prend pour une exploratrice.

- Allons-y. Let's go! C'est partie, mon ami!! Nous allons les trouver. Je sais qu'on peut y arriver.... Où allons-nous ?

En dehors de notre immeuble, mon ami continue de se prêter au jeu et tape dans ses mains au rythme de la musique de ce dessin-animé.

- À la conquête du monde entier!

- Du monde entier ?!

Surprise, je pose une main sur mon front et glousse. Quand ce garçon décide de faire des trucs débiles, il y va à fond.

- Bah dis donc. On va en mettre du temps.

- Je trouvais que ça rimait bien.

Il déverrouille son SUV Ford, en faisant le pitre, fier de la rime merveilleuse qu'il a pu placer. Le Soleil est haut dans le ciel et éclaire la ville à la perfection. Il donne des reflets dorées aux mèches de Joshua et une couleur vive a ses pupilles d'or. Toutefois, la luminosité le gêne rapidement. Il finit donc par baisser ses Ray-ban sur son visage, avant de s'asseoir derrière le volant. Il m'empêche ainsi d'admirer leur éclat surprenant. J'imite mon meilleur ami et pose mes fesses sur le siège passager, bien contente de pouvoir profiter d'un peu de climatisation.

Occupée à admirer la beauté du paysage qui se dessine devant moi, je ne prête pas attention au silence qui s'installe dans l'habitacle.

- Alors, tu ne m'as toujours rien dit sur ce qui s'est produit durant ces cinq dernières années ?

Ma tête se tourne vers la provenance de cette voix. Joshua est concentré sur la route, mais me lance tout de même un petit regard en biais pour appuyer ses propos.

- Ces cinq dernières années, tu dis ? Mais on a parlé à une fréquence élevée pendant tout ce temps.

Ses sourcils se froncent de façon imperceptible. Il gratte sa nuque. C'est un tique nerveux que je lui reconnais bien. Le feu rouge devant nous l'oblige à freiner, lui permettant de me regarder à son tour.

- Ouais. C'est vrai. Mais le fait de t'avoir entendu me le dire au téléphone, ne m'empêche pas de vouloir l'entendre de vive voix. Il y a peut-être des trucs que tu m'as caché.

Un sourire espiègle étire ses lèvres. Le passage au feu vert le force à reporter son attention sur la route, détournant son regard du mien.

- Tu veux vraiment que je te raconte encore tout, depuis le début ?

Une pointe d'espoir perle dans mon timbre. L'espoir de ne pas avoir à lui relater l'histoire pas très fantastique de ma vie. Pourtant, mon meilleur ami hoche la tête et mon espoir s'évanouit. Il manque clairement de magie dans cet univers. Je soupire, un peu dépitée.

- Je préfère ne pas trop en parler.

De la surprise naît sur ses traits. Il ne s'attendait pas à ce que je proteste.

- Je n'ai pas tort de penser que tu ne m'as pas tout dit, alors.

Ses yeux croisent les miens pendant un millième de secondes, puis se redirigent vers la route. Je détourne mon regard, le portant de nouveau vers l'extérieur.

- Hey! Tu sais que tu peux tout de me dire.

Sa main chaude se pose sur ma cuisse dénudée. Son geste se veut réconfortant. Pourtant, un petit rictus crispé se forme sur mon visage.

- Je suis certaine que tu vas rire de moi durant tout le récit.

Rien qu'en écoutant cette phrase, un petit gloussement s'échappe de sa bouche.

- C'est ça qui te fait peur ? Mais c'est normal que je me paie ta tête. Si je ne le fais pas, qui le feras à ma place ?

Je pousse son épaule, sidérée par sa réponse.

- De toute façon, je me moquerai aussi de toi quand ce sera ton tour.

- Si tu veux.

Je lui jette un petit coup d'œil, avant de prendre une profonde inspiration. Je sens que je vais devoir parler pendant des heures.


///***///

- Alors si je comprends bien, tu es devenue meilleure amie avec Sarah qui était ton ennemie jurée au primaire. Tu lui as fais confiance. Mais l'année dernière, tu as découvert que c'était avec elle que Dan te trompait ?

J'hoche la tête, la bouche pleine de beignes au chocolat. Joshua affiche une mine dégoûtée. Je me demande si c'est mon côté ogre qui le perturbe ou si ce sont les tragédies de ma vie.

- Rassure-moi. Tu as largué ce pauvre con ?

- Oh oui! Mais il m'a envoyé des messages, pendant tout l'été. Sans parler des excuses bidons de Sarah.

Après être allés à Granville Island, Joshua m'a fait découvrir le centre-ville de Vancouver, avant de terminer sa visite par le célèbre musée de la ville. Il y a bien trop de choses à voir pour ne faire ce périple qu'en un seul jour. Nous avons fait un petit centre commercial, puis avons repris le route de la maison. Joshua est celui qui a le plus de paquets dans les mains. Il faut dire qu'entre mes beignes et les quelques viennoiseries que je tiens, je n'avais plus de place. Je déverrouille la porte de l'appartement et la pousse pour permettre à mon ami de passer.

- Je t'avoue que j'ai du mal à comprendre pourquoi tu t'es liée d'amitié avec cette fille. C'est tout de même elle qui a raconté à toute l'école que tes parents t'avaient adoptée et que tu étais une pauvre fille ramassée dans une poubelle. Je me souviens t'avoir vue pleurer pendant des semaines. Tu étais inconsolable.

Mon cœur se serre en repensant à ce tragique incident. Je n'avais que 7 ans et je me posais déjà tout un tas de questions sur ma famille. Je n'avais pas eu besoin des autres pour remarquer que ma couleur de peau était bien différente de celle de mes parents. Ajouter des moqueries à cela ne m'avait pas du tout aider. Je me souviens encore des larmes de ma mère, quand elle s'était aperçue de ma souffrance intérieure. Les propos de Sarah ne s'étaient pas arrêtés à simplement me blesser. Ils avaient causé du chagrin à ma mère et avaient ravivé une vieille blessure en elle.

- J'ai été idiote. Quand tu es partie, elle s'est rapprochée de moi et s'est excusée. Je pense qu'au primaire, elle était juste jalouse de notre relation. Elle m'a avoué lorsqu'on avait 15 ans, qu'elle craquait sur toi avant.

Joshua dépose nos courses sur le comptoir, peu convaincu par mon explication.

- Bof! Je ne trouve pas que ça justifie son comportement. Si déjà étant enfant, elle arrivait à se comporter avec autant de méchanceté vis à vis des autres. Je n'ose imaginer ce que ça donne maintenant.

- Tu sais. Ça a pris un an pour qu'elle comprenne que je n'avais pas été adoptée, que mon père était bien mon père et que j'étais plutôt le fruit de son adultère... Ce n'est pas une meilleure histoire que la sienne. Mais au moins, c'était la vérité cette fois.

Je ne suis pas très fière de la manière dont j'ai été conçue. Je suis née d'une histoire pleine d'amour qui a bien failli détruire un mariage. Mais je n'échangerais mes parents pour rien au monde. Je remercie le ciel chaque jour pour la mère que j'ai. Déboussolée et trahie par mon père, elle ne m'avait jamais rejetée. Elle a d'ailleurs l'habitude de dire que dès qu'elle a posé les yeux sur moi, elle a su que j'étais son bébé et qu'il n'y avait rien ni personne qui aurait pu l'en dissuader. Les conditions de ma naissance l'ont profondément attristée. À un point tel, qu'elle a pensé quitter mon père et s'en aller. Mais les choses se sont passées tellement vite, qu'une heure après avoir découvert la trahison de mon père, elle s'est retrouvée avec un nourrisson de trois semaines en face d'elle.

Au début, réticente à l'idée de me toucher, ça a été le coup de foudre quand nos regards se sont croisés. Elle m'a prise dans ses bras et disait maintenant à mon père qu'elle le quittait, mais qu'elle partirait avec moi. Elle m'aime plus que tout. Et c'est réciproque.

- Et du coup, après trois ans d'amitié, elle a décidé que se taper ton petit copain, c'était mieux.

- Exact! Super amie, n'est ce pas ?

Il opine du chef avec un air moqueur.

- Tu ne peux pas avoir de meilleurs amis que ça.

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