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🌹Epilogue - III🌹

🌟Vendredi 24 Août
Lucy – 20h24

Je marche au bord de l'eau,
mes chaussures à la main.
J'ai l'impression d'errer
comme une âme en peine.

Je ne sais même pas
pourquoi je suis venue
ici, je me sens seule au
monde, c'est atroce.

Sting et Yukino sont allés
à Paris avec Yona, Dave
et Richard, qui les a rejoint
là-bas, pour visiter des appartements. Moi je serais logée sur le campus, donc je n'avais pas besoin de les accompagner, et Natsu est
resté avec moi.

Comme il a obtenue
la mention très bien, il a
été accepté à de nombreux endroits, même en classe préparatoire au grandes
écoles, mais il veut quand même aller à la fac.

Je sais qu'il est perdu, il
ne sait pas ce qu'il veut faire.
La prépa nous empêchera sûrement de nous voir, et
le reste est trop spécialisé
pour qu'il ait envie d'y aller.
Son oncle lui a proposé de venir habiter chez lui mais comme pour tout le reste, il hésite. Parce que Sting et Yuki ont dit qu'ils allaient trouver un appartement pour eux trois.

Mais franchement je crois
que ça ne l'emballe pas de vivre avec un couple alors
que moi je ne serais pas là.

On devait aller passer
quelques jours chez son
père avant-hier, mais on
s'est disputés.

Justement parce que je lui
ai dit qu'on était pas si loin
de la rentrée et qu'il devait
se décider, ça m'énerve qu'il
s'en foute comme si son
avenir n'était pas en jeu.

Quand je lui parle de l'après vacances il me dit toujours
qu'il ne sait pas, ou il demande si on peut parler d'autres choses. Donc cette fois j'ai
fini par explosé.

On s'est criés dessus pendant une bonne vingtaine de minutes. Il a fini par mettre
sur le tapis qu'on aurait du
mal à se voir et que c'est pour
ça qu'il ne voulait pas en parler. Il a dit qu'il me suivait parce qu'il ne savait pas ce
qu'il voulait faire et que je n'arrêtais pas de lui parler de
ça donc que c'était frustrant.

Je lui ai répondu que s'il
ne savait pas ce qu'il voulait faire c'est parce qu'il ne faisait aucun effort pour chercher
et que c'est pour ça que ça m'énervait.

On a tourné en rond pendant un moment jusqu'à ce que je
lui dise de partir sans moi s'il n'était pas content, et qu'il le fasse vraiment.

Il a claqué la porte et m'a
laissé seule dans la maison.
J'ai pleuré comme une idiote
et on ne s'est pas reparlés depuis. Son père a essayé de m'appeler mais je n'ai pas répondu. Il ose laisser son
père m'appeler au lieu de
le faire lui-même. J'ai mes
torts dans l'histoire mais
son énervement était disproportionné. Toute la journée d'hier et encore aujourd'hui j'ai hésité à lui envoyer un message en me disant que ce n'était pas à
moi de le faire. Je n'ai pas prévenu Sting et Yukino
quand ils m'ont appelé hier,
je ne veux pas les inquiéter pour rien.

Donc maintenant me voilà, à errer au bord d'une plage pour réfléchir. En fait je n'en pouvais plus de rester enfermée seule dans la maison, alors j'ai pris
la voiture de Sting et j'ai roulé sans destination particulière jusqu'à arriver ici.

Lucy le fantôme. Non mais sérieusement, comment Natsu peut me laisser comme ça ?
Ça fait plus de quarante-huit heures qu'on ne s'est pas parlés là quand même ? Je ne lui manque pas ? Il se lasse de moi si ça se trouve... quand je lui
ai dit de partir s'il n'était pas content peut-être qu'il a sauté sur l'occasion...

Je me mets à pleurer en pensant à ça, purée je suis vraiment trop débile. Ou
trop fragile. Ou trop fatiguée. Ou trop frustrée. Ou trop amoureuse...

Mi-juillet on est allés rendre visite à Marie en Australie.
On est restés deux semaines. C'était un super début de vacances, et Natsu et moi n'arrêtions pas de tourner autour du pot avec nos « je t'aime à tant de pour-cent ».
Comme le soir où il m'a fait sortir de l'hôtel à une heure
du matin...

•• •• ••

🌬Mardi 18 Juillet

— Lucy ?
Lucy. Réveille-toi.

Je plisse les yeux puis les
ouvre difficilement, je bats
des cils plusieurs fois avant d'apercevoir la touffe rose de Natsu au-dessus de ma tête.

— Quoi ? bougonné-je.

— J'arrive pas à dormir.

— Et alors ? râlé-je en enfouissant ma tête dans
mon oreiller.

— Oh là là mais quelle
vilaine petite-amie.

Je pouffe et lui donne un coup avec mon pied.

— Tu viens avec moi ? demande-t-il.

Je soupire et me retourne
pour le regarder.

— Où ça ? Quelle heure il est ?

— L'heure qu'il était hier...

— Non.

— Ok... il est deux heures vingt du matin.

— Mais t'es malade de me réveiller comme ça ? T'as quel âge ?

— Un an de plus que l'année dernière.

Je le dévisage avant de lui envoyer un coussin dans la figure.

— T'es vraiment chiant des fois...

Je m'assois et me frotte les yeux. Il s'est assis au bout du lit, des lunettes de soleil sur
les yeux.

— Est-ce que t'es saoule ?

Il rit et secoue la tête.

— Non ? Pourquoi cette question ?

— Tu portes des lunettes de soleil Natsu...

— C'est pour éviter que tu m'éblouisses. Dans la nuit,
on sait jamais. Surtout qu'au réveil tu es toujours pimpante.

Je glousse.

— T'es complètement taré, je
te l'ai déjà dit ?

— Une bonne centaine de fois.

— Pourquoi tu dors pas ?

— Depuis qu'on s'est couchés j'arrive pas à m'endormir. J'ai trop envie de toi. 

Je pousse un long soupir et secoue la tête d'un air lasse.

— T'es même pas un peu drôle.

— Non sérieux, j'ai super chaud.

— T'as chaud ? m'étonné-je.

— Je t'assure que c'est
pas à cause de toi. Il fait
super chaud.

— Oh mais la ferme, je sais qu'il fait chaud. Bon et alors ?

— Alors, je veux aller me baigner !

— Non mais je rêve là ? Tu
me réveilles pour ça ? Mais vas-y tout seul ! Moi je dormais super bien là.

— Justement ! Ça m'énervait de te regarder dormir comme un loire !

— Donc tu te réjouis pas
de mon bonheur c'est ça
que t'es en train de dire ?

Il rit puis se jette sur moi
pour m'écraser sous lui.

— Tu n'as qu'à arrêter de
me regarder dormir sinon ? ironisé-je.

— Impossible, je ne peux
que te regarder quand tu es
à côté de moi.

— Tu me fatigues. Va te baigner et laisse moi dormir.

Il roule sur le côté pour que je me retrouve au-dessus de lui, puis s'assoit et me serre dans ses bras.

— Si je m'en vais trop loin de toi, je vais mourir. Et puis...
j'ai pensé « imagine si Lucy se réveille et que tu n'es pas là, elle va paniquer, penser qu'il t'est arrivé quelque chose de grave... »

— Non mais n'importe quoi,
le téléphone ça existe mon coco. Tu m'envoyais un message pour me dire que
tu te baignais je ne sais où
et basta.

— Et tu aurais cru que j'étais
en train de te tromper.

— J'ai jamais cru une seule
fois que t'étais ailleurs en train de me tromper.

— Mais un jour tu le croiras, insiste-t-il.

— T'es lourd quand tu t'y mets.

— Je blague.

— Je sais que tu blagues. Mais si tu continues je vais finir par penser que tu me trompes.

— Comment tu pourrais penser ça, je ne peux pas
me détacher de toi plus de quelques heures...

— Sinon tu meurs. J'ai compris.

Il rigole et dépose un baiser dans mon cou avant de se lever du lit. Il me garde dans ses bras, prends un sac et se dirige vers la porte de la chambre.

— T'es en train de me kidnapper là, c'est super grave.

— Ça te fait plaisir d'être kidnappé par le plus beau mec de cette planète, autrement dit moi, avoue.

— J'avoue. Ça m'émoustille.

On rit tous les deux puis il
sort de la chambre.

— Je peux marcher par contre.

— Ah oui, t'es tellement légère que je t'avais oublié, dit-il en me posant.

— Waouh, tu viens de me
faire un compliment là ?

— Eh, je te fais souvent des compliments.

— Mouais, moyen moyen hein.

— Tu es trop trop trop trop trooooop jolie Lucy, marions-nous.

— Arrête je vais rougir.

Il me fait un clin d'oeil et
passe son bras autour de
mes épaules.

— Tu crois que Yuki va
mieux ? je demande.

— J'espère pour Sting, la
galère sinon.

Hier, on a mangé au
restaurant avec Marie et sa famille, Sting a eu le malheur de donner une moule à Yuki en lui faisant croire que c'était un champignon. Yuki hait tous les fruits de mer, alors quand il lui a dit « c'était une moule », ça lui a retourné l'estomac.

Elle est partie vomir et
du coup, pour la je ne sais combientième fois, il lui a
tenu les cheveux alors qu'elle ressortait son goûter.

Comme elle ne se sentait
plus très bien (logique), ils
sont rentrés à l'hôtel. Je me demande si elle n'a pas tué Sting une fois qu'elle s'est sentie mieux. Ils dorment dans la chambre en face de la nôtre, et quand on est rentrés, je leur ai envoyé un message, mais
ils n'ont pas répondu, donc
j'ai jugé qu'ils dormaient. 

— On devrait pas aller voir quand même ? Juste au cas où ? dis-je.

— Non j'ai trop chaud pour faire demi-tour.

— T'exagères pas un peu là ? Enlève ton tee-shirt si t'as si chaud que ça.

— Tu peux arrêter de vouloir que je me déshabille tout le temps ?

— C'est une blague ?! C'est toi tout seul qui te déshabille tout le temps ! m'indigné-je.

— Alors là, c'est totalement faux. Tu ne m'as jamais vu nu.

— Si Natsu, je t'ai déjà vu nu.

— Tu m'espionnes dans la douche ?!

— Je t'ai surpris dans la douche, remember.

— Ah oui ! Mais t'as pas
vu tu sais qui, répond-t-il en jouant des sourcils.

— Vol de mort ? Tu le connais ?

— Il est là, lâche-t-il en désignant son organe reproducteur.

— Dans ton maillot ? Ça alors, plaisanté-je.

On rit doucement pour éviter de réveiller les gens qui dorment paisiblement, puis il me tire dans l'ascenseur.

— Mais attends... je te suis
mais on va où exactement ?

— Bah... à la plage !

— J'ai pas de maillot...

— Pas grave.

• • •

L'hôtel est juste à côté de la plage, il suffit de prendre
un petit chemin derrière le bâtiment et on débouche sur
la mer.

— Je comprends pas que
tu me fasses faire ça à deux heures du matin, soupiré-je
lorsqu'on arrive sur la plage. 

— Faut faire des trucs qui sortent de l'ordinaire ma petite.

— Mais je suis fatiguée...

— Je m'en fous, sincèrement.

— Je te déteste.

— Moi aussi.

Il jette son sac dans le sable et enlève son tee-shirt.

— Allez, me dit-il.

— Quoi allez ?

— Bah arrête de me mater
et déshabille-toi. Ouh ça fait bizarre de te dire ça...

Je ris et secoue la tête.

— Vas-y je t'attends ici, j'ai
pas chaud moi. Et puis j'ai
pas envie de boire la tasse tu vois ?

— Ça va, y'a des toutes petites vagues de rien du tout.

— Mensonge. C'est des grosses vagues.

— Bon Lucy... soyons honnêtes, tu sais très bien
ce qui va se passer si tu coopères pas.

— C'est pour ça que je vais
fuir d'ici quelques secondes,
je réponds.

Il sourit alors que j'enlève
mes chaussons pour pouvoir fuir plus facilement.

— Je te laisse cinq secondes. Cinq, quatre, trois...

Je me mets à courir comme une tarée, mais la vérité c'est que je n'ai aucune issue. Du coup ça ne sert à rien, il me rattrape en un très cours laps de temps et me fait passer par-dessus son épaule. Je rigole tout en battant des jambes pour qu'il me lâche.

— Malgré les cours de course que je t'ai donné, t'es toujours aussi nulle.

— Mais c'est du sable là ! m'indigné-je.

— Tu n'as aucune excuse
Lucy, tu es nulle.

— Je sais... honte à moi.

Il marche vers la mer en me retenant par les jambes.

— Attends ! C'est bon, laisse-moi me déshabiller please !

— Tu me supplies de te laisser te déshabiller, tu trouves pas ça drôle ?

— Natsu...

— Oh... ça faisait longtemps que t'avais pas soupiré mon prénom, ça m'émeut, dit-il en me reposant.

— Rah, tais-toi.

J'enlève mon short puis mon tee-shirt de pyjama pour me retrouver en sous-vêtements.

— Magnifique.

— Merci je sais.

— Je parle du coquillage là, répond-t-il en pointant un truc dans le sable.

— C'est un bâton...

— Coquillage, bâton, c'est la même chose non ?

— Bah... non ?

— Bref, tout ce qui compte
c'est que ce compliment n'était pas pour toi.

— Ça m'aurait étonné. Tu
vois que tu me fais jamais
de compliments ?

— Tu me fais de la peine là...
Tu veux que je te fasse un compliment ?

— Oui.

— Tu ressembles à une jolie étoile de mer.

Je pouffe.

— Toi tu ressembles à un bigorneau.

— Et toi a une coquille St-Jacques.

— Les coquilles St-Jacques c'est chère.

— Et c'est pas bon surtout.
Mais toi t'es bonne donc ça te convient pas finalement.

— Alors ça, ça me va droit
au cœur. Un compliment bien beauf, c'est parfait.

— Que veux-tu, je sais exactement ce que les femmes attendent...

— Oui, merci d'être parfait Natsu.

— De rien, répond-t-il en me reprenant sur son épaule comme si j'étais un vulgaire pantin.

— Eh. C'est pas nécessaire là !

— Si je te laissais y aller seule, ça ne serait pas drôle. Tu crois que je t'ai amené pour quoi ? Pour rire bien sûr.

— Je croyais que c'est parce que tu mourrais si je n'étais
pas là ?

— C'était faux.

— Tu vois... ça m'attriste
parce qu'à chaque fois tu fais des trucs qui pourraient être romantique ou mignon mais
tu gâches toujours tout...

Il me jette dans l'eau sans répondre. C'est définitivement un horrible garçon...

— Pardon tu commençais à
me saouler, me dit-il quand je ressors la tête de l'eau.

Je peste et lui saute dessus pour le couler. Il se laisse faire et quand il ressort, il me crache de l'eau au visage.

— Eurk.

Il passe ses avant-bras sous mes fesses alors que j'enroule mes bras autour de son cou.

— Je te hais vraiment, je dis
en lui faisant un bisous sur la joue.

— Je sais pas si tu te rends compte que tes actes sont en contradiction avec tes mots.

Je souris.

— C'est parce que tu me
rends folle.

— Bravo, tu l'as placé. Tu
es officiellement devenue
moi en fille.

— La pire insulte qu'on
m'ait jamais dites.

— Je le prends mal.

— Dommage.

Il avance sa tête pour m'embrasser alors je recule
la mienne.

— Nope. Tu as été trop méchant.

Il affiche un air triste et, faute de mieux, me fait des bisous dans le cou. Je passe une main dans ses cheveux et ris parce que ça me fait des chatouilles.

— Je t'aime... à quatre-vingt-quinze pour-cent, déclare-t-il.

Je lève les yeux au ciel.

— Si tu m'aimes à quatre-vingt-quinze, je t'aime à quatre-vingt-quatorze. Je t'aime forcément moins que
tu m'aimes.

— Qu'est-ce qu'on a dit Lucy ? Le mensonge est un vilain défaut. Tu m'aimes à quatre-vingt-dix-huit minimum.

— Quatre-vingt-quinze.

— Quatre-vingt-dix-sept ?

— Je t'accordes quatre-vingt seize, si tu dis que tu m'aimes
à quatre-vingt-dix-sept.

— Ok. Vendu.

— T'es sérieux ?

— Quoi ? rit-il.

— J'étais pas sérieuse là,
dis-moi que tu m'aimes au lieu de faire le bébé.

— Mais... je t'aime pas...

— Bien-sûr oui, on te croit.

— Tu m'aimes toi ?

— Bah non.

— Voilà donc tout va bien.
Je t'aime pas, tu m'aimes pas, the sun is shining.

— Il fait nuit.

Pour toute réponse, il me coule.

— Oups, quand tu commences à trop m'énerver je suis obligé de...

Je lui envoie de l'eau.

— Je t'aimerai jamais !
Sale... idiot !

— Mon dieu, épargnez-moi cette violence.

Je lui renvoie de l'eau sans m'empêcher de rire.

— J'espère qu'un jour tu me diras sérieusement que tu m'aimes, parce que compte
pas sur moi pour ça.

— J'espère aussi... inchallah.

— Insupportable.

— C'est vrai, tu l'es.

Je m'éloigne pour lui
montrer qu'il m'énerve
mais il me rattrape par
la taille. Il me porte et
me tiens la mâchoire pour m'obliger à le laisser m'embrasser. Je ne résiste
pas et réponds à son baiser.

— On est niais.

— Définitivement.

•• •• ••

Au final, un mois plus tard
on ne s'est toujours pas dit qu'on s'aimait. C'est débile.
On est jamais sérieux, surtout lui en fait, mais j'aimerais qu'il le soit pour une fois. Enfin, ce n'est pas le meilleur moment pour penser à ça.

Je reprends la route de la maison en soupirant.

Je sais que s'il n'est pas revenu vers moi depuis qu'il est parti chez son père, ce n'est pas parce qu'il ne m'aime pas
ou qu'il s'est lassé, je l'aurais
senti, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à des scénarios tristes parce que je
ne comprends pas pourquoi on ne se reparle toujours pas.

Il me manque beaucoup trop,
je manque d'affection, j'ai besoin qu'il me fasse rire tous les jours... je me suis trop habitué à ce qu'il soit tout le temps avec moi. Peut-être
qu'il veut que je revienne moi.
Je pense que c'est ça en fait, mais j'ai peur de ce qu'il va me dire si je lui envoie un message.

Dormir seule hier, ça m'a
fait vraiment bizarre. J'ai pleuré, alors qu'il n'y a rien
de grave dans tout ça. J'ai presque honte de moi. Au lieu de me lamenter j'aurais du l'appeler directement.

En vérité, moi aussi, penser à l'après vacances ça me stresse. Je vais partir d'ici, je ne vais plus vivre avec Sting, ni faire venir Yuki, ni voir Yona et Dave, ni nos amis, ni dormir avec Natsu. Ça va être dur.

J'ai peur qu'en ne soyant
plus tout le temps ensemble, quelque chose change entre
lui et moi. Et j'ai peur que la discussion qu'on va avoir par rapport à notre dispute, mette ça sur le tapis. J'ai peur qu'il arrive à douter de notre couple, alors chaque jour je tombe un peu plus amoureuse de lui.

Je tourne dans l'allée de la maison en pensant que je vais prendre mon courage à deux mains et appeler Natsu. Mais
je n'ai pas le temps de me demander ce que je vais lui dire...

Mon cœur se met à accélérer quand je vois que sa voiture
est garé devant chez nous.
Je cherche mon téléphone
dans la boîte à gant et me
rend compte que j'ai plusieurs appel manqué de lui. Je l'avais laissé là quand je suis sortie, et il est toujours en silencieux, donc je n'ai pas fait attention.

Je déglutis et me gare derrière
lui avant de sortir.

Il n'est pas dans la voiture, mais je suis sûre que c'est la sienne, il y a le porte-clé crotte que Yuki et moi avions acheté pour Sting et lui. Sting l'a
mis sur ses clés et Natsu l'a accroché à son rétroviseur.

J'avance jusqu'à la porte et l'ouvre précautionneusement.

Il est là, assis sur les premières marches des escaliers. Quand
il m'entend, il relève la tête et paraît soulagé. Il se lève, et sans réfléchir, je me jette dans ses bras. Il me soulève et me serre tellement fort que je suis prête à suffoquer.

— T'étais où putain ?
J'allais appeler les flics là, s'énerve-t-il.

— Désolée... tu t'es inquiété ?

— Bien-sûr que oui ! On
s'est disputés, je rentre, t'es pas là et tu réponds pas au téléphone.

— Désolée...

Il soupire et desserre son étreinte.

— Non pardon, c'est pas à
toi de t'excuser... mais j'ai
eu peur.

Je recule ma tête pour le regarder et encadre son
visage de mes mains. Les larmes me montent aux
yeux, je suis soulagée qu'il
soit là, et je suis soulagée
qu'il ne soit plus énervé aussi.

— Pourquoi tu pleures ?
T'as eu un problème ?!
T'étais où ?

Je lui fais un câlin alors qu'il me repose.

— Non... je suis juste contente que tu sois là... et j'étais... à la plage. Je voulais juste sortir...

Il essuie mes larmes et
dépose un baiser sur
ma tempe.

— Je suis désolé Lucy. De t'avoir laissé et de ne pas t'avoir reparlé plus tôt. Je
me suis énervé pour rien,
et t'avais raison sur tout.

— Non j'aurais dû être moins chiante, je suis désolée aussi.

Il m'entraîne pour qu'on s'assoit sur le canapé et me
fait face en s'asseyant en tailleur.

— J'ai regretté à la minute
où je suis parti mais j'ai eu honte de revenir après ce que
je t'avais dit... quand je suis arrivé chez mon père il m'a
dit que ça ne nous ferait peut-être pas de mal de réfléchir
un peu, chacun de notre côté. De se décoller l'un de l'autre. J'ai pensé qu'en plus on serait dans cette situation à la rentrée... alors que je devrais l'écouter. Il a voulu t'appeler pour te le dire, mais t'as pas répondu et moi je savais pas quoi te dire... Je me suis dit que si ça se trouve je t'avais tellement énervée que tu voulais plus me parler...
mais c'était dur de dormir
sans toi, et j'arrêtais pas
de me demander ce que tu faisais, ce que tu pensais...
J'en pouvais plus alors je
suis revenu et t'étais pas
là...

J'entends à son timbre de
voix qu'il est paniqué, stressé
et qu'il se sent mal. Je ne
veux pas qu'on tergiverse
trois heures, il a eu raison sur certains points et moi sur d'autres, mais ni moi ni lui
ne sommes encore énervés.

Je me mets à genoux et m'approche de lui pour pouvoir l'embrasser. J'ai vraiment envie que ses lèvres soient sur les miennes là
tout de suite, j'ai besoin
qu'il me donne l'affection
dont j'ai manqué. Je pose
une main sur sa joue et amène ma bouche à la sienne.

Il répond à mon baiser. Un baiser d'abord hésitant, puis qui devient rapidement plus intense. Ça fait quarante-huit heures, quarante-huit heures qu'on ne s'était pas vus, quarante-huit heures qu'on
ne s'était pas touchés, alors qu'on est tout le temps ensemble depuis bientôt
quatre mois. Je crois qu'on
a tous les deux besoins de ce contact, on s'est encore plus manqué à cause du fait que
ce soit partie d'une dispute.

Il me tire pour que je me retrouve à califourchon sur
lui et dépose des baisers sur ma joue pour arriver jusqu'à mon oreille.

— Tu m'as beaucoup trop manqué... chuchote-t-il avant
de revenir vers ma bouche.

— Toi aussi... je veux plus qu'on se sépare comme ça...

Il hoche la tête et m'embrasse
à nouveau. Nos langues se
lient avec passion. Il place une main dans le bas de mon dos pour nous rapprocher encore davantage tandis que je passe mes bras autour de son cou.

Nos bouches se détachent
pour se retrouver juste après. On s'embrasse rarement avec autant d'ardeur, nos lèvres ne peuvent pas s'empêcher de se re-sceller dès qu'on s'écarte pour reprendre notre souffle.

L'odeur de son parfum m'embrume l'esprit, sa
simple odeur m'a manqué.
Je me sens tellement vulnérable d'être aussi dépendante de
lui maintenant. On ne s'est quittés que deux jours, mais
les heures sont passées comme
des années.

Ses mains se mettent à remonter sur ma taille pour arriver jusqu'à mes épaules et m'enlever ma veste, puis il les fait redescendre jusqu'à mes fesses.

Un feu est en train de s'allumer dans mon bas ventre. Je n'ai jamais ressenti ça depuis qu'on est ensemble. Je ne sais pas quoi en penser, je ne veux juste pas qu'il arrête. Je veux le sentir contre moi, je veux qu'il me serre et me montre qu'il n'y a aucune raison de douter de nous.

Je descends une main sur son torse alors que l'autre joue avec les cheveux de sa nuque. Ses cheveux sont toujours doux,
je dois passer le tiers de mon temps à les toucher. Je sais qu'il aime que je joue avec avant qu'on ne s'endorme, il ne veut juste pas le dire parce qu'il pense que ça fait gnian-gnian. Il a peut-être raison, mais au final, un couple niais, c'est un couple qui s'aime, non ?

Mon cœur tambourine légèrement dans ma poitrine,
je ne saurais dire pourquoi,
je ne ressens pas ces baisers comme ceux qu'on échange habituellement. Je sens...
qu'on a besoin de plus.

Il dépose un baiser sur ma mâchoire puis commence à faire glisser ses lèvres jusqu'à mon cou pour en déposer d'autres, qui se transforme rapidement en baisers brûlants. Je frémis, c'est la première fois qu'il fait ça, et je suis plus réceptive que ce que je ne pensais. Ça ne fait qu'accroître ce que je ressens. Ma tête se penche automatiquement pour lui donner un meilleur accès.

J'ai l'impression d'être déconnectée de la réalité, je ressens des émotions que
je n'avais jamais ressentie auparavant, et ça m'effraie autant que ça m'attire.

J'agrippe un peu trop fermement ses cheveux
quand il se met à suçoter
le creux de mon cou.

Il me soulève légèrement
alors qu'on bascule pour s'allonger. Son corps se colle
au miens tandis que mes jambes se replient vers sa
taille.

Je laisse échapper un gémissement lorsque
son bassin entre en
contact avec le miens.

Il passe ses mains sous mon tee-shirt pour me l'enlever alors je lève les bras et le laisse faire. Il le jette sur le sol et revient directement pour embrasser ma clavicule.

La sensation de ses lèvres
sur mon corps me fait frissonner. Je garde mes yeux clos et me mordille la lèvre.

Il descend ses baisers
jusqu'à la naissance de mes seins tout en m'enlevant mes chaussures. Une fois que
c'est fait, il remonte lentement ses mains le long de mes jambes.

Ma respiration commence
à flancher, je suis partagée entre la peur de ne pas savoir ce que je fais, et le désir que
je ressens.

Je sens ses lèvres continuer
leur chemin sur mon ventre.
Il descend la fermeture de
ma jupe et remonte pour m'embrasser.

Ses mains font glisser ma
jupe jusqu'à me l'enlever,
il dépose de multiple baiser
sur mon visage, puis dans mon cou. Je me mords la lèvre.
Je ne sais pas si je me sens prête, je n'arrive pas à penser correctement, tous les gestes qu'il effectue me procure
du plaisir, je n'ai pas envie
de l'arrêter. Je veux qu'il me montre à quel point il m'aime.

Une de ses mains remonte
vers l'intérieur de ma cuisse,
il m'embrasse à nouveau
alors que sa main passe
sur la bordure en dentelle
de ma lingerie. Je remue instinctivement mon bassin
et pousse un gémissement lorsqu'il effleure le tissu du bout des doigts.

Mes mains s'aventurent sous
son tee-shirt, son corps est certainement aussi brûlant
que le miens. Je sens les reliefs de ses muscles sous mes doigts, je sens sa respiration aussi agitée que la mienne, et les battements rythmée de son cœur. Pour me faciliter la
tâche, il l'enlève lui-même
et le fait rejoindre rapidement mes habits.

On échange un regard emplie de désir, je l'attire à moi pour obtenir un nouveau baiser avide. Sa peau nue contre la mienne me donne la chair
de poule. Ses mains parcourent mon corps sans oser passer
la barrière de mes sous-vêtements, il a l'air de se retenir.

— Qu'est-ce qu'il y a ? chuchoté-je en l'obligeant
à me regarder.

Ses prunelles sont plus sombre que d'ordinaire, elles luisent d'une lueur enflammée que je
n'avais jamais vu avant.

Il me caresse tendrement
la joue avant d'enfouir son visage dans mon cou et d'y déposer un baiser. Son souffle s'abat sur ma peau, me provoquant de nouveaux frissons.

— Je t'aime...

Mon cœur s'arrête un instant avant de reprendre sa course effrénée. Je ne m'y attendais pas, ma tête doit être drôle à voir.

— Je t'aime et j'ai très envie
de toi. Mais je dois arrêter de
te toucher, on peut pas aller plus loin...

J'affiche une mine surprise,
me sentant soudainement rougir.

— P-pourquoi ?

— Ça te fait pas peur ?
De passer de simples
baisers à ça ?

Je déglutis alors qu'il replace son visage au-dessus du miens.

— Je... je sais pas...

— Tu crois pas que t'es pas encore prête pour ça ?

Je détourne le regard, gênée qu'il me pose la question.

— J'en ai envie... avoué-je.

Contre toute attente, il me
fait tourner la tête pour m'embrasser à nouveau.
Puis il se détache et affiche
une mine torturé.

— Je pense que j'en ai mille
fois plus envie que toi, se plaint-il.

— Mais ?

— J'ai pas de préservatifs Lucy.

J'ouvre grand les yeux, me souvenant tout à coup qu'il
y a des risques quand on passe à l'acte avec quelqu'un.

— Je pourrais très bien
aller fouiller dans la chambre de Sting, mais je crois
qu'on devrait... se calmer.
Je ne peux pas me résoudre
à te faire l'amour sur ce
canapé d'un mètre de large.

Je me mords la lèvre, j'agis
sous le coup du manque et
de l'émotion, mais c'est vrai qu'il n'y a eu aucune transition entre nos baisers quotidiens – qui n'ont généralement
rien de palpitants – et ce
qu'on vient de faire à l'instant.
J'ai ressenti du désir pour la première fois... mais le désir
ne veut pas forcément dire
que je suis prête ? Si ? En
tout cas, il a raison, on serait raisonnable de s'arrêter, j'ai besoin de retrouver mes esprits, et j'avoue qu'un lit
ne serait pas de refus pour
une première fois. D'après Mira, le lieu importe peu tant qu'on en a envie, mais il faut quand même être à l'aise, je
me souviens même l'avoir entendu dire avec Yukino, que le canapé c'était dans le top trois des pires endroits.

Je grimace en repensant à ça.

— Je crois que Sting et Yuki l'ont déjà fait ici...

Il me fixe sans expression
avant de se mettre à rire.

— Pourquoi tu dis ça d'un coup ?

— Bah tu sais souvent... oh d'ailleurs, je t'aime aussi, dis-je soudain en l'enlaçant.

— Je le sais. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

— Tu veux dire que c'est ton amour pour moi qui se voit comme le nez au milieu de
la figure.

— Lucy...

— Oui ?

— Tu peux me lâcher et te rhabiller s'te plaît, je peux me retenir mais faut pas pousser non plus.

Je pince les lèvres et le lâche.
Tout ça est un total fiasco.

— Pardon... je suis gênée.

— Moi aussi.

Je lève les yeux vers lui
alors qu'il se relève pour me laisser bouger. Il attrape son tee-shirt et se met debout pour le remettre. Il n'est pas gêné le moins du monde cet idiot.

Je reste allongée sur le canapé, les bras croisés sous la poitrine, le regard rivé sur le plafond.
Je n'arrive pas à croire ce qu'il vient de se passer. Je sens encore les baisers humides qu'il a laissé sur les parcelles nues de mon corps. C'était... intense.

Je le regarde à nouveau, il
est clairement en train de
me mater. Il a l'air absent, puis se ressaisit et passe une main sur son visage. En même
temps il n'avait qu'à pas me déshabiller sachant qu'il n'allait pas aller jusqu'au bout. C'est plutôt flatteur de voir l'effet que je lui fais, me dire qu'il a envie de moi, qu'il me désir, bizarrement ça me fait plus plaisir que ça ne me gêne. Jusqu'à aujourd'hui, je ne savais pas vraiment ce qu'il pensait par rapport à ça.

— Bon je vais courir,
décrète-t-il.

— Courir ? Mais il est vingt-deux heures passées, rié-je.

— Tu préfères que j'aille me soulager dans les toilettes ?

Je reste muette, ne sachant
pas quoi répondre à ça.
Je suppose que par « soulagé », il entend... autre chose que faire ses besoins ou laisser échapper son urine. Si
je suppose bien, ce mec
n'a vraiment aucune gêne.
Il est fou.

— Tu n'as définitivement aucun tact Natsu...

— J'ai utilisé le terme
soulagé au lieu de branler
et tu me fais une réflexion
sur le tact ?

— Je vais oublier ça tout de suite. Tu disais ?

— Je vais courir pour calmer mon érection.

Je place une main devant ma bouche. J'aime qu'il soit direct, mais parfois, il y a certaines répliques dont je pourrais me passer.

Je me rassois et lui jette un regard par dessus le canapé,
il est en train de mettre ses baskets devant la porte d'entrée et me regarde avec
un sourire moqueur.

— Qu'est-ce que c'est drôle Natsu, tu aimes être gênant hein avoue ?

— J'adore. Surtout quand
je vois ta tête ensuite, c'est vraiment hilarant.

Je lève les yeux au ciel et me lève pour ramasser mes habits.

Je récapitule la situation :
On s'est disputés. On ne s'est pas vus pendant deux jours.
On s'est réconciliés en deux secondes. On s'est emballés physiquement parlant. Il m'a enfin dit qu'il m'aimait. On s'est stoppés. J'ai répondu que je l'aimais aussi en passant par la case « Sting et Yuki ont sûrement fait l'amour là où sommes eurk ». Et nous en arrivons là, un Natsu dans son plus grand art, une Lucy en sous-vêtements qui réfléchit à la vie. On est bizarre, il n'y a pas d'autres explications.

Je passe devant lui pour monter dans ma chambre
et je sens qu'il me suit du regard.

— Va courir, sale pervers.

— Si tu évitais de te trémousser à moitié nue
sous mes yeux...

— Si tu évitais de me déshabiller.

— Si tu évitais de m'embrasser alors que
j'essaye d'être dramatique.

— Si tu évitais de me laisser pendant deux jours.

— Si tu évitais... d'être
aussi belle et que j'évitais de t'aimer si fort, peut-être que rien ne se serait passé.

Je me retourne alors que je
suis à mi-chemin dans les escaliers.

— Rien n'est de ma faute
dans ce que tu viens de dire.

— Exactement. Je suis un
con, mais je suis un con amoureux de toi, c'est pas négligeable si ?

— Oh t'es trop mignon...
j'en ai la larme à l'œil, dis-je
en revenant vers lui.

Il tend une main vers moi et
se cache les yeux de l'autre.

— Arrière démon. Va te mettre en pyjama, et fait en sorte d'être le plus moche possible d'ici à ce que je revienne. Roule toi dans la bouse pour que...

Je hausse les sourcils et soupire.

— Natsu. Tu peux arrêter
ton cinéma ? J'allais te faire
un câlin et te dire que je t'aimais beaucoup trop, ça allait être mignon.

Il enlève sa main pour me
jeter un regard réprobateur
et sort de la maison sans plus attendre. Il réapparaît à la fenêtre et me fait signe de monter pour m'habiller.

Je secoue la tête et fais mine d'enlever une bretelle de mon soutien-gorge. Il répond par une mine horrifié et se cache derrière le mur.

Je ris et me rapproche de la vitre. Il apparaît à nouveau alors je fais de la buée et dessine un cœur.

Il grimace et me fait un
doigt avant de signaler
qu'il s'en va. Je réponds
par un pouce en l'air, et
il part enfin courir.

Pourquoi tout me paraît à la fois si facile et si compliqué avec lui ?

• • •

Je me regarde fixement dans
le miroir de la salle de bain.
J'ai les cheveux en bataille,
les lèvres rougies, et les joues roses, mais bizarrement, je me trouve jolie. Je pense que l'image que j'ai de moi dépend beaucoup (trop) de ce que Natsu pense de moi. C'est vraiment cool de se sentir désirée par la personne qu'on aime, je comprends mieux
ce que veut dire Yukino maintenant.

Comme j'ai décidé de me doucher, j'enlève mes sous-vêtements et attache mes cheveux en chignon. Je vais allumer l'eau et reviens prendre mon bandeau sur
la vasque. Je lève la tête et
mes yeux s'agrandissent en voyant la marque que j'ai
dans le cou.

— Oh mon dieu...

Je passe mon doigt dessus comme si ça allait s'effacer.
Elle n'est pas très prononcé, mais on voit bien que c'est
un suçon. Je repense à ce
qu'il s'est déroulé sur le canapé
et mon estomac se met à s'entortiller. Est-ce qu'on va devenir plus intime après ça ?

En y réfléchissant bien, ça
ne me dérangerait pas tant
que ça, qu'ils soit un peu plus entreprenant. Mes pensées divaguent vers ce qui aurait
pu se passer si on ne s'était pas arrêté et je me mets à rougir comme une idiote. Peut-être pas à ce point-là... mais j'ai envie de ressentir encore ce
que j'ai ressenti....

Je secoue la tête pour
me ressaisir et me décide
à entrer dans la douche.
Ce qui est sûr c'est qu'avec Natsu, je ne peux pas être gênée longtemps, il me met
à l'aise et me fait rire, même après ça. Je l'aime beaucoup trop, mais j'ai la confirmation qu'il m'aime beaucoup trop aussi. Conclusion, on est un couple qui s'aiment beaucoup trop, et c'est cute.

Par contre, je me demande vraiment pourquoi on a été assez débile pour ne pas se reparler avant ? Et en même temps je me dis que si on
s'était reparlés avant, notre emballement n'aurait pas eu lieu... et comme ça ne m'a pas déplu, ça aurait été négatif.

— — — —
🌟23h05

Je soupire en changeant
la chaîne pour la énième
fois. Je ne trouve jamais
rien d'intéressant à la télé.

En plus j'ai faim, et Natsu
n'est toujours pas rentrée, je
me demande ce qu'il fait
du coup impossible de me concentrer dans un film
ou une série. J'ai essayé de l'appeler mais cet imbécile
a oublié son téléphone ici...

Je baille et décroche mon téléphone en voyant que Sting est en train de m'appeler.

— Allô ?

— Bonjour.

— On est le soir.

— Il fait encore jour chez nous.

— Y'a pas de décalage entre chez nous et Paris, arrête de
me prendre pour un jambon.

— Oh tu vas te calmer ?
C'était une bonne blague.

— De toi j'avoue que ça passe, il t'arrive de faire bien pire.

— C'est qui ?

— C'est Lucy idiote.

— Mais ta gueule.

— Yuki ?

— Oui c'est moi ! Bravo tu m'as reconnue !

Je pouffe.

— Vous êtes aussi chiants l'un que l'autre.

— TU MENS ! s'indignent-ils.

— Bon il est vingt-trois heures, qu'est-ce que vous
me voulez les zigotos ?

— Vous vous êtes réconciliés ? Avec Natsu ?

Je fronce les sourcils.

— Hein ?

— On l'a appelé tout à
l'heure et il nous a dit que
vous vous étiez disputés, il était en route pour venir te voir. T'aurais pu nous le dire quand même, ne pas vous parler pendant deux jours
c'est votre record !

— C'est pas drôle Yuki, moi
je vais lui foutre des claques à Natsu, comment ça il te laisse seule deux jours ce fou ? s'indigne Sting.

— C'est notre faute à tous
les deux Sting. Et tout va
bien maintenant (c'est même allé trop bien) donc pas de panique.

— Mouais... m'en fous il
mérite des roustes. T'étais
pas trop triste toute seule ? Sérieux ça me fout mal...

— Moi aussi, je te vois errer dans la maison comme une âme perdue, ajoute Yukino.

— Mais non... ça m'a fait
des vacances.

— Menteuse.

— Bon dans tous les cas c'est fini maintenant, donc stop.

— Oui on te lâche, on
t'appelait pour te dire qu'on rentrait demain ! On a choisi l'appart' ! s'exclame Yukino.

— C'est vrai ? Alors ça donne quoi ?

— On vous expliquera tout demain, Yoni a pris plein de photos, me dit Sting.

— Cool ! J'suis contente !

— Nous aussi tu crois quoi, il est où Natsu là ?

— Il est... parti courir.

Il y a un silence.

— Courir ? À cette heure là ?
Il s'est passé quoi Lucy ?

Mon cerveau se met à bouillonner pour trouver
une excuse, et comme par hasard, la porte d'entrée s'ouvre à ce moment là.

— Je suis de retour !

Je me tourne vers Natsu.

— J'ai été long je sais, désolé, t'es fâchée ? C'est compliqué de se calmer alors que j'ai pas ken depuis l'an zéro...

Je secoue vivement la tête en lui désignant le téléphone. Il
se tait.

— Il raconte quoi là ? demande Sting.

— Rien d'intéressant. Bon,
on se voit demain alors hein ? J'ai hâte de vous revoir.

— À demain meuf ! Ne faites pas de bêtises !

J'entends Sting protester
puis Yukino raccroche.
Je souffle et lance un regard inquisiteur à Natsu.

— T'es dans l'excès, j'ai
envie de te gifler des fois.

Il affiche une mine choquée.

— Pourquoi tant de haine ?

— Tu faisais quoi ? T'avais
pas pris ton téléphone en plus ! 

— Oups. Désolé. J'ai rencontré une fille sur le chemin...

— Je rigole pas Natsu, râlé-je en coupant le son de la télé.

— Moi non plus, répond-t-il en posant un sac sur mes genoux.

— C'est quoi ? je demande.

Il hausse les épaules. Je
l'ouvre et tombe sur un
ourson en peluche et un
gros paquet de mi-choko.
Il sait que c'est l'un des trucs que je préfère quand il est question de m'empiffrer.

— Awn...

Il vient se placer debout
devant le canapé alors que
je me lève pour lui faire un câlin. Il me soulève du sol
alors que j'enroule mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. 

— T'es trop chou, je t'aime même si tu transpires.

Il me fait des bisous dans
le cou puis me repose.

— C'est pour ça que j'ai été long.

J'encadre son visage de mes mains et l'embrasse.

— Bon, soyons sérieux deux minutes... c'est beau de se réconcilier en deux secondes
et de se montrer qu'on s'est beaucoup manqués, mais...

— Je veux pas que tu crois
que j'ai peur que le fait qu'on se voit moins nous sépare, me coupe-t-il.

— Mais c'est ce que tu as insinué...

— Je me suis mal exprimé parce que j'étais énervé, c'est juste que j'ai peur que tu me manques trop. Sérieusement, on passe le plus clair de notre temps ensemble... et là tu vas être dans ton truc alors que moi j'ai pas d'avenir... tout
ça me fait chier. Mais à aucun moment j'ai pensé qu'on pourrait se séparer.

— Déjà, j'en ai marre que tu dises que tu n'as pas d'avenir où ce genre de connerie, tu as du talent dans différent truc, tu es intelligent, mature et pour couronner le tout, t'es bilingue et t'as vécu en Angleterre. Tu vas réussir, peu importe ce que tu choisis. Et tu as le temps ok ? T'es pas obligé de savoir ce que tu veux faire maintenant, et tu peux te rater. On a le temps...
Je te promets d'arrêter de t'en parler, je veux juste que tu arrêtes d'être pessimiste.
Parce que moi aussi ça me
fait peur qu'on se voit moins, donc...

— Ok, je vais arrêter je te
le promets. Toi tu vas tout déchirer et moi aussi, et on survivra même si on ne vit
plus ensemble hm ?

Je hoche la tête.

— Manquerait plus qu'on meurt.

— Parle pas de malheur.

On rit puis il me lâche.

— Tout roule ?

— Oui, tout roule.

— Alors je vais me doucher,
et on se dispute plus pour ça.
Sauf si vraiment tu m'énerves je serais obligé de te jeter dans la piscine.

— Comme si ça partait de moi. Monsieur le frustré.

— C'est dommage je t'entends plus ! Mange pas tous les mi-choko !

Je pouffe, ça, ça risque d'être compliqué. Je me rassois dans le canapé et soupire. Cette rentrée va apporter de gros changements, mais il faut qu'on voit le positif à partir
de maintenant. Là tout de suite, je suis certaine que peu importe ce qu'il se passera,
on restera ensemble. On est trop compliqué, et en même temps trop simple, pour se séparer malgré le manque, malgré les désaccords, malgré la jalousie, et malgré tous les obstacles qu'on va pouvoir rencontrer.

————————————

7329 mots

Pfiou ! Relecture plus longue que prévu, désolée de poster en fin d'après-midi (mais au moins je poste un truc lol).

J'espère que ça vous a plu.
Ce chapitre montre bien à
quoi leur couple ressemble,
et en même temps, il m'a l'air... de partir en cacahuète au fur
et à mesure de la lecture. Idk,
je l'aime quand même.

J'ai eu du mal à gérer l'écriture de la scène un tout petit peu olé-olé, j'ai essayé de la rendre réaliste et qu'elle ne devienne pas trop « lemon », pour éviter qu'ils ne partent trop loin et que le lemon que je vais (tenter) d'écrire par la suite en perde son sens.
Dites-moi ce que vous en avez pensé si vous le voulez bien
🙃

Je ne sais pas quand je posterais le prochain (qui
sera sûrement le dernier), excusez-moi d'être si longue,
je relis la réécriture de Toi, et
je veux m'en débarrasser au plus vite donc j'y consacre
tout mon temps WP.

🍿Love You🍿

Bonus (pour ceux qui sont arrivés jusqu'ici héhé) :

🌟Samedi 25 Août
11h10

Natsu passe son pouce sur la marque qu'il m'a fait dans le cou.

— Non mais putain je suis
trop con ! Je vais mourir à cause de toi ! s'affole-t-il en me secouant comme un prunier.

— C'est de ma faute si t'as
fait ça ? T'avais qu'à réfréné
tes pulsions mec.

— J'ai pas pensé au fait que Sting pourrait le voir ! Il va se faire des films !

— Bah... ça serait pas si faux...

— On a pas couché ensemble !

— Non jure ?

— Sérieux faut cacher ça là !

— T'arrête de me crier dans
les oreilles oui ? On a le droit de faire autre chose que s'embrasser quand même !
Moi je t'ai pas demandé de
me faire ça !

— Moi non plus je me suis pas demandé de te faire ça !

On se dévisage puis je ris.

— N'importe quoi. On dira la vérité et c'est tout. Si tu crois que ça me gêne pas que tout le monde voit ça...

— Cache-le si tu ne veux pas que ma vie s'arrête ici.

— Du drame, du drame et encore du drame. Tu devrais jouer dans une pièce de théâtre.

— Tu crois ? Je pense aussi.

— — — —
🌟21h30

Sting et Yuki sont rentrés vers quatorze heures et Yuki a dû retenir Sting de frapper Natsu (pour qu'il m'ait laissé seule deux jours). Puis ils nous ont expliqué ce qu'il s'était passé durant leur petit séjour. L'appart qu'ils ont choisi
est super et pas loin de mon université.

Ils n'ont toujours pas remarqué ma marque, donc tout va bien.
On a mangé chez Yukino, et maintenant nous voilà assis
sur son lit à jouer aux cartes.

— Et bim encore un AS, mais c'est normal parce que je suis un AS, lance Sting.

— C'est l'acronyme d'Assisté Supérieur ? je demande.

Il me fout un coup et fait semblant de m'étrangler.

— My god qu'est-ce que t'as dans le cou ?! s'affole Yukino.

Je cesse tous mouvements
alors que Natsu reste de marbre. L'heure fatidique
est arrivé.

— De quoi ? menté-je.

Elle décale mes cheveux pour regarder plus attentivement puis affiche une mine soulagée.

— Ah purée c'est juste un suçon ! J'ai cru que t'avais
une blessure !

Je lui lance un regard plein
de reproche alors qu'elle comprend elle-même ce
qu'elle vient de dire.

— Je voulais dire un bourdon, ajoute-t-elle à l'intention de Sting.

— J'ai une tête de con à ce point ? questionne-t-il.

— Bah ouais faut croire, répond Yukino.

— Viens te battre.

Elle lui met une gifle qui le dissuade de riposter.

— Pourquoi tu l'as frappé si fort ?! la grondé-je.

— Pour qu'il évite de frapper Natsu ?

— Ah...

— Merci Yuki, je t'aime, lance Natsu en triant ses cartes.

— Moi aussi je t'aime.

— Bah t'es bien serein pour la crise que tu m'as fait ce matin Natsu, m'étonné-je.

— Il l'a déjà vu.

— Hein ?

— Sting a déjà vu ce que je
t'ai fait.

— Ah ?

— Ouais bon vous inquiétez pas je vais bien continuez  votre discussion bande de pourriture, raille Sting.

— Tu l'as déjà vu ? je demande.

— Ouais, difficile de passer à côté en même temps. J'ai dit à Natsu « c'est quoi ça ? », il m'a dit « on a couché ensemble » j'ai dit « quoi ?! » il a dit
« non j'déc, ça a juste un peu dérapé », et franchement ça m'a paru tellement naturel quand il l'a sorti... que je me suis dit « ok, ils font ce qu'ils veulent ».

— T'es un trop bon manipulateur, dit Yukino
d'un air fasciné.

— Merci, je sais, répond Natsu.

— Vous avez couché ensemble sinon ? Dites-le je retiendrais Sting ! s'excite-t-elle.

— Bah on est pas passés loin mais on avait pas de...

— Non mais Natsu, si tu veux la prochaine fois on filme et
on leur donne comme ça ça ira plus vite, m'indigné-je.

— Ça va on connaît tout de leur partie de jambe en l'air nous.

Je hausse les sourcils et me lève pour sortir de la chambre.

— Je quitte ce monde.

— Je te suis, je veux pas
savoir ce que vous avez fait, déclare Sting.

— Je vous suis, je veux pas que Sting te fasse la morale Lucy, ajoute Yukino.

— Je vous suis, j'ai faim, termine Natsu.

On s'arrête tous les quatre dans le couloir.

— Mais...

— Si on y va tous...

— Plus personnes ne quitte vraiment ce monde ?

On échange tous des regards incompréhensifs, puis on rigole. Finalement, il n'y pas que Natsu et moi qui sommes bizarres, on est tous les quatre bizarre, on est une famille de bizarre.

✂️Note de l'auteure : c'est représentatif de leur amitié quand je dis qu'ils sont une famille, ne faites pas de blague sur la consanguinité mes p'tits caca.

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