Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 27 - Lord Voldemort

Date inconnue :

Je fus brutalement ramenée à la réalité par une vive douleur qui irradiait mon corps et m'arracha un grognement rauque, à peine perceptible. J'ouvris les yeux mais ne vis rien, rien d'autre qu'une immensité noire qui s'étendait de tout côté. Sentant la panique naître au creux de mon ventre, je battis plusieurs fois des paupières, sans que rien ne change ; pourtant, je sentais une surface dure sous mon corps. J'en déduisis que j'étais située dans un lieu plongé dans une obscurité la plus totale. À nouveau, je clignai plusieurs fois des yeux, espérant que des formes et des couleurs émergent dans mon champ de vision, mais rien n'apparut. Aucun bruit ne venait perturber mes oreilles non plus, si ce n'était celui causé par ma propre respiration et un autre que je mis plusieurs minutes à identifier : un « floc-floc » régulier, sûrement dû à des gouttes d'eau s'écrasant lourdement sur le sol. Je voulus bouger, mais la douleur me cloua au sol et, cette fois-ci, je pressai fermement mes lèvres afin qu'aucun cri n'en sorte. Incapable de me mouvoir, ni de voir quoi que ce soit, je tâchai alors de me remémorer des derniers instants de lucidité que j'avais eu avant de sombrer. Pendant un instant, rien ; puis, quelques images confuses ; et enfin, tout s'assembla : j'avais été secourue par le groupe de résistants français alors que la maison d'Ether Bloomsbury était en proie aux flammes mais il ne s'agissait en réalité que d'un piège qui s'était refermé sur moi. Et désormais, j'étais certainement enfermée dans un cachot - attendant une mort certaine. Je fus parcourue par un élan de détresse : étais-je à Azkaban ? Je tendis l'oreille mais impossible de discerner ne serait-ce qu'une trace de vie autre que la mienne.

Ignorant ma douleur, je me redressai sur les coudes, puis en position assise. Le sol était froid sous mes fesses. Une odeur âcre de renfermé se dégageait de la supposée cellule dans laquelle je me trouvais ; je fronçai le nez avant de me résoudre à respirer par la bouche, tant l'odeur était désagréable.

Soudain, j'entendis un bruissement étouffé à ma droite. Tournant hasardeusement la tête vers l'endroit d'où provenait ce bruit, je fus encore confrontée par un univers de ténèbres. Je bloquai ma respiration, afin de me concentrer sur le bruit que j'avais cru entendre, le cœur battant. Le bruissement était toujours présent - faible, mais présent ; on aurait dit comme le bruit qui se dégageait des vêtements quand on bougeait. À tâtons, je m'avançai vers ma droite, une main tendue en avant pour éviter de me prendre un obstacle. Ce fut d'ailleurs ce qui m'arriva quelques mètres à peine après. Ma paume rencontra une surface humide et dure - un mur, sans doute. Approchant lentement mon oreille, j'essayai de savoir si le bruit provenait de derrière la paroi et j'en eus la confirmation lorsqu'une voix rauque, à peine perceptible, retentit :

«-... quelqu'un ? Quel... qu'un ?»

La personne qui avait parlé semblait peiner à aligner plus de deux mots à la suite. Je ne dis rien, la gorge sèche, terrifiée par la profonde détresse perceptible dans cette voix. Un long frisson fit vibrer ma colonne vertébrale, tandis que je me recroquevillai sur moi-même, le dos contre le mur.

«-Que... quelqu'un ?»

Malgré les quelques centimètres - vingt, peut-être un peu plus - qui nous séparait, je pouvais facilement discerner la fatigue et la folie ronger cette voix, cette personne - dont le sexe n'était pas identifiable juste à son écoute.

Au bord de la crise de panique, je fermai les yeux pour empêcher mes larmes de couler ; néanmoins, un sanglot m'échappa. Mon glapissement résonna un instant contre les parois humides qui m'entouraient, avant de mourir.

«-Qui que ce soit... qu'importe la raison pour laquelle vous êtes là...»

Comme si soudainement, le prisonnier derrière le mur fut gagné de lucidité, il se mit à parler, avec un débit de paroles plutôt élevées :

«-Plus rien n'a d'importance... non, plus rien... vous ne sortirez jamais d'ici... non, non... et le temps va passer... tic, tac, tic, tac... il va passer sans même que vous le sachiez... tic, tac, tic, tac... le temps... il ne s'écoule pas de la même manière que dehors... il file... il ne s'arrête pas... ne vous fiez pas à vos impressions... vous pouvez bien penser que vous êtes là depuis vingt-quatre heures alors qu'en fait... alors qu'en fait cela fait un mois... un an... que vous êtes là... le temps file... tic, tac, tic, tac, tic, tac...»

Je pressai mes mains contre mes oreilles, afin de ne pas avoir à supporter les grommellements incessants de l'individu plus longtemps. Tic, tac, tic, tac, tic, tac... encore et encore... et son discours qui n'avait aucun sens : que voulait-il dire par «le temps ne s'écoule pas de la même manière que dehors» ? Où étions-nous ?

Prise de tournis, je rampai lamentablement sur le sol froid jusqu'à ce qu'un coin de mur ne m'empêche d'avancer plus loin. Là, je me repliai sur moi-même puis laissai les ténèbres de l'inconscience me gagner.

***

Ce fut la dernière fois que j'entendis une voix autre que la mienne. La personne qui m'avait parlé n'avait pas redonné de signe de vie et dans les heures qui suivirent mon deuxième réveil, j'eus beau l'appeler aussi fortement que ma voix éraillée me permettait, aucune réponse ne me parvint. Après tout, peut-être avais-je imaginé cette interaction dans ma tête ?

Le silence qui m'entourait chaque minute me rendait folle ; aussi, je passai mon temps à me parler à moi-même, à m'en user la voix. Je n'arrêtai pas tant que mes cordes vocales produisaient encore ne serait-ce qu'une infime vibration.

La deuxième chose la plus terrible à laquelle je fus bien vite confrontée fut la perte de la notion du temps. Il m'était impossible de déterminer quel jour ou quelle période de la journée on était, ni même depuis combien de temps j'étais là. Le discours de la personne - qu'elle fut réelle ou fruit de mon imagination - prenait tout son sens : j'aurais tout aussi pu passer un jour ou un mois dans cette cellule que je n'en aurais pas vu la moindre différence. Le peu de lucidité qu'il me restait estimait ma durée d'enfermement à une semaine environ - mais, là encore, rien n'était moins sûr.

En plus de du silence oppressant et de la disparition de mes repères, qu'ils soient temporels ou spatiaux, d'autres symptômes liés au manque de mouvement, d'air frais et de lumière vinrent rendre ma situation digne d'un cauchemar. Ma gorge était sèche et mes lèvres, par manque d'hydratation, étaient gercées. Le moindre de mes muscles me faisait souffrir, ma tête était sur le point d'exploser - dès que j'esquissai ne serait-ce qu'un geste simple, j'étais prise d'un vertige qui s'empirait d'heures en heures.

Le pire n'était pas physique. Non, le pire était ce qui se passait dans mon esprit. Je me sentais littéralement perdre la tête. À chaque réveil, il m'était de plus en plus long de me souvenir où j'étais, ce que j'y faisais et même qui j'étais. Il m'arrivait parfois de rester plusieurs heures allongée sur le dos, totalement amnésique avant de me souvenir peu à peu de mon identité, de ma situation. Et à chaque fois, j'étais terrorisée à l'idée qu'au prochain réveil, je puisse être dépossédée de la dernière chose qu'il me restait, c'est-à-dire mes pensées.

Je vécus probablement les pires instants de toute mon existence. Un véritable enfer dans lequel j'étais de moins en moins sûr de sortir.

***

Cependant, un jour - je n'avais aucune idée duquel - on vint me tirer de ma cage. J'étais allongée sur le sol humide, encore comateuse du vague sommeil que j'avais réussi à attraper il y avait peut-être quelques heures de cela. Je n'avais pas la force de me redresser, pas même l'envie d'esquisser le moindre mouvement. À quoi bon ?

Soudain, un bruit. Je me relevai d'un bond, si vivement que je sentis ma tête me tourner violemment. Je retombai au sol, et un haut-le-cœur atroce me tordit le ventre. Puis, une lumière éclatante. Je fus contrainte de fermer les yeux, tant c'était douloureux. Mes yeux s'étaient habitués à l'obscurité, et une seconde avait suffi pour que mes rétines me brûlent affreusement. Ensuite, des bruits de pas. Mes tympans sifflaient furieusement ; eux aussi avaient perdu l'habitude d'être utile. Après, une main qui empoigna mon bras droit. Je hurlai de douleur lorsque les doigts inconnus s'enfoncèrent dans ma chair meurtrie. Insensible à ma douleur, l'individu me tira en avant pour me mettre debout ce qui me fut tout bonnement impossible, mes jambes ayant rendues l'âme depuis bien longtemps. Alors, je sentis qu'on ensorcellait mon corps et je me mis à flotter dans les airs. C'était agréable. Et enfin, une voix. Elle vint agresser mes tympans.

«-Alors, ma jolie, tu en as pensé quoi de ce petit séjour ?»

Un ricanement suivit cette déclaration. Visiblement, l'homme qui m'avait sorti de cellule s'amusait de ma situation. Je ne répondis pas. De tout façon, ma gorge était si sèche que je ne pouvais pas prononcer un mot. Je ne tentai rien non plus, je n'en avais pas la force. Je me laissai simplement flotter, emporter je ne savais où pour je ne savais quelle raison.

«-Dis-moi, poupée, combien de temps penses-tu être restées là-dedans ?»

Une nouvelle fois, je restai silencieuse. La vérité était que je n'en savais rien. Je sentis qu'on ralentissait, puis il y eut une ascension. Je n'ouvris pas les yeux pour autant, mes rétines étaient encore trop sensibles. Une main passa sur mon visage, redressa mon visage.

«-Ouvre les yeux, hurla-t-on non loin de mon oreille. Ouvre les yeux, je te dis !»

Je ne pouvais pas, c'était trop douloureux. Je ne pouvais pas. Une sensation désagréable m'envahit alors et je sentis mes paupières céder malgré moi. J'avais beau les presser aussi fort que je pouvais, elles continuaient de s'ouvrir, obligeant mes rétines à affronter la luminosité extérieure. Je criai. Ça faisait mal. Je ne voyais rien, simplement une étendue blanchâtre. Mes yeux semblaient comme en feu. La douleur me donna assez de force, d'adrénaline, pour commencer à me débattre. Je ne ressentais qu'une vive douleur, seulement la douleur, rien d'autre. Je criai, encore et encore. Puis, le sort qui me portait céda et je tombai au sol. Aussitôt, une main se referma sur mon col et me tira en avant. Des formes indistinctes dansaient devant mes yeux mais je ne parvenais pas à leur donner du sens. Je fus plaquée avec brutalité contre une surface dure. Un corps se pressa contre le mien, le contact me donna envie de vomir. L'homme approcha son visage du mien, si près que je pouvais sentir son haleine nauséabonde titiller mes narines. Il murmura, prenant un malin plaisir à accentuer le moindre mot qu'il prononça :

«-Sept mois. Cela fait sept mois.»

Je mis un certain temps à comprendre ce qu'il venait de m'annoncer, peinant à mettre une véritable valeur sur ses mots. Sept mois. Sept mois. Ces deux mots, simples, résonnaient dans mes oreilles encore et encore, comme un écho, un écho vide de sens.

Puis, je réalisai l'ampleur de ses propos. Sept mois. J'étais restée sept mois enfermer. Non, c'était impossible ; peut-être une semaine, voire deux mais pas sept mois. En sept mois, j'aurais certainement succombé - de douleur, de faim, de soif.

Sept mois. Prise d'une fulgurante douleur à l'estomac, j'eus juste le temps de me plier en deux pour vomir. L'homme s'écarta vivement de moi, dégoûté. Je m'écroulai sur le sol, au bord de l'inconscience. Un instant passa, avant que l'homme revint vers moi. D'un geste de baguette, il nettoya ce que j'avais rejeté sur le sol, sans pour autant daigner sécher mes vêtements, eux-même imprégnés d'une odeur rance de renfermé, de sueur et de vomi désormais.

«-Allez, cette fois-ci, on y va, grommella le sorcier en m'attrapant par un bras. Le Seigneur des Ténèbres va commencer à s'impatienter !»

Le Seigneur des Ténèbres ? Une sourde panique m'envahit à l'idée que je puisse être conduite à Lord Voldemort en personne. Que me voulait-il ? Allait-il me tuer de ses propres mains ? C'était probable. Étrangement, cette simple idée me terrorisa tellement que je repris quelques forces - un coup de l'adrénaline certainement. Lorsque mes pieds touchèrent le sol, je titubai un instant avant de me stabiliser. Ma vue vascillait encore mais de plus en plus de détails venaient compléter ma champ de vision - une nouvelle nuance de couleur, une nouvelle forme, ... si bien que je pus déterminer à peu près la nature de l'endroit où je me trouvais : un intérieur sombre, somptueux, glauque ; un manoir peut-être. Le Mangemort - l'homme qui m'avait sorti de prison ne pouvait qu'être un Mangemort, compte tenu de son discours - lassé de devoir me soutenir, passa brusquement un bras autour de mes jambes pour me porter sur ses épaules, sans aucune délicatesse. J'étouffai difficilement un cri de douleur alors que ses mains parcouraient négligemment mon corps douloureux.

Ce fut ainsi, dans un état des plus humiliants, que je fus conduite devant le Seigneur des Ténèbres. Mon champ de vision s'était assez stabilisé pour que je comprenne où le Mangemort venait de me poser avec la tendresse d'un Troll : j'étais agenouillée au sol, face à une longue table en bois sombre, autour de laquelle une vingtaine de chaises étaient regroupées. Sur les assises, des Mangemorts, en silence, me regardaient. Et en face de moi, à l'opposée de la tablée, se tenait personne d'autre que Lord Voldemort. Je dus me mordre la joue jusqu'au sang pour m'empêcher de hurler de terreur. Le sorcier qui m'avait lâché sur le sol s'était approché de Voldemort, attendant certainement ses directives.

«-Assis, Wilkes !»

La voix de Voldemort était calme, mais froide - je n'avais jamais entendu une voix aussi inhumaine et dénuée d'émotions que celle-ci. Les deux mots qu'il avait prononcé m'arrachèrent un frisson de terreur, tandis que je prenais peu à peu conscience de la fatalité de ma situation. Le dénommé Wilkes s'empressa d'obéir aux ordres de son maître, non sans avoir fait une brève révérence à destination de Voldemort juste avant. Ce dernier ne prêta pas même attention à ce geste de soumission, qu'il se contenta de balayer d'un signe de main las. Enfin, il se tourna lentement vers moi. Désormais, ma vue me permettait parfaitement de voir ce qui se tramait en face de moi. Je sentais le regard perçant de Voldemort sur moi, mais n'osai pas relever la tête, pétrifiée. D'ailleurs, aucun Mangemort n'avait le cran d'affronter les yeux rouges sang du sorcier qui trônait au bout de l'assemblée.

«-Elladora Lynch, quel honneur de vous avoir parmi nous ! annonça-t-il, d'une voix inhospitalière, qui ne convenait pas du tout aux propos qu'il venait d'énoncer.»

Je ne pus réprimer un frisson en l'entendant susurrer mon nom : le ton qu'il avait employé avait beau être parfaitement calme et contrôlé, il n'en était pas moins menaçant. J'aurais aimé me montrer plus digne devant cet homme excécrable - si tant est que l'on puisse encore parler d'homme - mais j'étais si affaiblie et tenaillée par la peur que je restais dans la position, humiliante, dans laquelle m'avait laissé Wilkes. À défaut de pouvoir tenir tête au Mage Noir le plus puissant de ce siècle, je pris sur moi pour ne pas laisser entrevoir une quelconque terreur sur mon visage, et cela commençait par me battre afin que mes larmes ne coulent pas.

«-Je suppose qu'il n'est pas nécessaire de vous présenter, continua Voldemort, alors qu'un silence de plomb avait accueilli ses propos. Beaucoup d'entre nous ont déjà eu à faire à vous dans un passé plus ou moins lointain.»

Il marqua une pause, durant laquelle j'eus tout le loisir de me remémorer chaque instant où j'avais affronté un Mangemort - ça commençait à faire beaucoup.

«-N'est-ce pas, Severus ? Vous êtes sans doute celui qui connaissez le mieux cette jeune demoiselle, l'ayant côtoyé non seulement un an à Poudlard mais également au sein de l'Union du Phénix.»

Je relevai brusquement la tête, sans réfléchir. Mes yeux cherchèrent instinctivement la présence d'un homme, lui... Severus. Il était assis près de Voldemort, la tête basse, les vêtememts sombres. D'où j'étais, je ne pouvais pas voir son visage, si bien que je ne savais pas à quoi il pensait en ce moment-même. Le voir parmi tous ces Mages Noirs me donnaient la nausée - je savais bien qu'il était là en tant qu'espion, mais tout de même... Merde ! Pourquoi je pensais à cela maintenant ? Et si un des Mangemorts était Légilimens ? Ne laissant pas la panique me gagner, je fermai mon esprit, comme Severus m'avait appris à le faire il y avait quelques années.

La réponse de Severus mit longtemps à venir... très longtemps. Finalement, il dit :

«-Oui, mon Seigneur.»

Sa voix était parfaitement neutre, hermétique à toute émotion - comme si rien de tout ce qui arrivait ne le touchait. Elle me fit froid dans le dos et, cette fois-ci, je fus contrainte de presser fortement mes paupières pour ne pas succomber aux larmes de panique qui s'accumulaient aux coins de mes yeux. Si la réponse était peu développée, elle sembla satisfaire Voldemort qui reporta son attention sur moi :

«-Mademoiselle Lynch, savez-vous où vous êtes ?»

Incapable de prononcer quoi que ce soit, je hochai la tête en signe de négation - et la panique menaçait à tout moment de me faire craquer. Il eut un petit mouvement des bras avant de lancer :

«-Dans ce cas, je vous souhaite la bienvenue au manoir des Malefoy. La famille Malefoy ici présente a accepté avec un enthousiasme non dissimulé de prêter sa demeure pour l'humble cause qui est la mienne.»

Il désigna d'une main trois Mangemorts, situés à sa droite. Un bref regard dans leur direction m'apprit qu'il s'agissait d'un couple et de leur fils, tous les trois avaient le regard baissé sur la table et les épaules basses. Ils paraissaient terrifiés.

«-N'est-ce pas, Lucius ? susurra Voldemort en se tournant vers l'hôte, qui s'empressa alors de répondre, après s'être raclé la gorge plusieurs fois :

«-Oui, mon Seigneur. C'est avec un réel plaisir que...

-N'en fais pas trop, Lucius, le coupa son maître, d'un ton dur. On croirait presque que tu n'es pas sincère.»

Il mit un certain temps avant de reprendre, appréciant visiblement l'effet qu'il avait sur ses partisans :

«-Mais là n'est pas la question. Savez-vous depuis combien de temps vous êtes là, Lynch ?»

Encore une fois, je gardai le silence. Je ne bougeai pas, croyant encore difficilement être passée sept mois enfermée dans les cachots.

«-Oh, je vois, reprit-il alors, pas le moins du monde dérangé de faire seul la conversation. Wilkes vous l'a déjà annoncé. Sept mois... sept mois réduits en poussière... n'est-ce pas là merveilleux ? Je dois dire que ces cachots sont l'une de mes inventions dont je suis le plus fier. Le temps y est comme... suspendu. Quelle merveille !»

Son enthousiasme vis-à-vis de ses cachots était pire encore que son apprente froideur. Cela le rendait plus maléfique, plus terrifiant. J'avalai ma salive avec difficulté, me sentant à deux doigts de rendre une nouvelle fois le peu de contenu de mon estomac. Voldemort leva une main, comme pour clore des bavardages qui n'avaient pas lieu d'être - pourtant, régnait dans la salle un silence pesant, qu'aucun Mangemort n'avait le cran de briser.

«-Dernière question Lynch, dit le Mage Noir de sa voix affreusement calme. Sais-tu pourquoi tout ça est arrivé ? Je te pense suffisamment intelligente pour avoir remarqué que tu es une de nos cibles... favorites. (Des ricanements parmi l'assemblée vinrent faire vibrer mes oreilles. Comme je ne répondais rien, le sorcier continua.) Tu ne sais vraisemblablement pas tout sur ta famille... cette organisation que tu croyais rechercher en France, ce sont les personnes de ton sang qui l'ont fondé lors de mon ascension. Ce fut si facile de les éliminer à mon retour, puis de prétendre qu'il n'en fut rien pour te capturer... d'une facilité déconcertante même !»

Les révélations résonnèrent dans mes oreilles, mais mon cerveau fut incapable de les traîter, si bien que je ne ressentis rien l'instant qui suivit. Un silence, puis cette voix de serpent qui reprit.

«-Bien, annonça-t-il. Trêve de discussion. Si je vous ai réunis aujourd'hui, c'est pour discuter d'un sujet de la plus haute importante : qu'allons-nous faire de cette demoiselle ?»

Toutes les têtes convergèrent vers moi et je gardai les yeux rivés sur le sol, l'angoisse faisant battre furieusement mon cœur.

«-Voyez-vous, je me disais que, pour une fois, je pourrais entendre vos propositions. Vous en avez sûrement de très alléchantes. Voyons ça...»

Il fit mine de réfléchir un moment, mais je le soupçonnai de savoir exactement qui il allait interroger sous peu. D'ailleurs, sa sentence ne mit pas longtemps à arriver.

«-Severus ? À toi l'honneur, tu es probablement le mieux placé pour savoir ce que cette demoiselle mérite. Mmmh ?»

Si le sorcier était dérangé par cette responsabilité, il n'en fit rien paraître et seule sa voix légèrement rauque pouvait trahir de sa tension :

«-Mon Seigneur, je pense que la décision vous revient à vous seul.»

Je serrai les lèvres, ne m'attendant pas à une telle réponse : voulait-il donc que Voldemort s'occupe personnellement de mon cas ?

«-Peut-être que tu as raison, admit le dit-Seigneur. Mais j'ai envie d'entendre vos propositions. Qu'en dis-tu ?»

Severus reprit, sans se laisser démonter :

«-Je croyais que vous vouliez la tuer ?»

Encore une fois, il avait habilement esquivé la question. Peut-être cherchait-il à me protéger en faisant cela ? Pas sûr que cela fonctionne...

«-Eh bien... j'ai changé d'avis, avoua Voldemort, sa voix laissant suggérer son impatience d'en finir avec cela. Quel dommage se serait de gâcher cette jolie demoiselle... elle peut être très utile, et ce à bien des égards.»

Un long frisson de dégoût remonta le long de ma colonne vertébrale. Je sentais ma tête me tourner dangereusement.

«-Je pourrais la torturer, s'exclama alors une femme d'une voix hystérique. Je le ferais jusqu'à ce qu'elle nous dise tous ce qu'elle sait sur leur Union !»

Voldemort balaya la proposition d'un signe de main :

«-Non, non, Bella. Nous en savons déjà bien assez par le biais de Severus. Non, je pensais à tout autre chose. Que diriez-vous qu'Elladora Lynch devienne l'esclave de l'un d'entre vous ?»

Je cessai totalement de respirer, totalement horrifiée par ce que je venais d'entendre. Qu'entendait-il par le terme "esclave" ? Je ne savais pas quel miracle je réussis à contenir mes larmes. La peur devait certainement inhiber tout autre sentiment et était si forte que mon corps était littéralement paralysé de détresse. Ce fut à peine si j'entendis la suite du discours de Voldemort :

«-Une fois le lien effectué selon le rituel, celui ou celle qui la possédera pourra alors en faire ce que bon lui semble. La tuer, la torturer, profiter de son joli visage...»

Des ricanements satisfaits se firent entendre parmi les Mangemorts qui, visiblement, semblaient très enthousiasme à l'idée de me posséder.

«-Alors, à qui va revenir cet honneur ? demanda Voldemort, insensible à l'excitation qui avait pris les rangs suite à son annonce. Pour être honnête, j'avais pensé à toi, Drago. Tu t'apprêtais à accomplir une grande avancée... mais, tout comme ton père, tu as misérablement échoué.»

Le silence reprit ses droits, aucun partisan ne voulant s'attirer les foudres de son maître. Les Malefoy, eux, n'en menaient pas bien larges - ils gardaient leur tête résolumment baissée sur la table, leurs corps tendus à l'extrême. Voldemort ne leur accorda pas même un regard.

«-Il faut donc que je me tourne vers quelqu'un d'autre, chuchota ce dernier, prenant volontairement son temps avant de faire son choix. Et il se trouve que l'un d'entre vous a récemment réalisé un acte d'une grande importance pour moi.»

Il se tourna vers un sorcier, situé à sa droite.

«-Severus, que dis-tu de ce cadeau que je te fais ?»

☆☆☆

Bonjouuur ! Comment allez-vous ?

Désolée pour ce (petit) retard... disons que je dormais profondément ce matin ahah !

Alors la situation devient très très tendu... Ella rencontre Voldy et elle est dans la m*rde, autant se le dire ! Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Qu'attendez-vous pour la suite ? Sevy va t-il tenter quelque chose pour sauver sa belle ? Que faire, que faire ?

La biz

PetitKoala

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro