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45 Hésitation


Chapitre 45 : Hésitation

— Eh ben, dis donc, ma poulette, ça a l'air chaud bouillant entre toi et ce James, non ? me sort Clarisse, en me tapotant plusieurs fois la cuisse.

— C'est son ex, précise Clémentine de but en blanc.

Je dois être rouge pivoine.

— Ah merde, désolée si j'ai fait une gaffe, Prune.

— Non, non, t'inquiètes.

Je lui souris avant de boire une grosse gorgée du premier verre qui me passe sous la main. Beurk, du whisky coca. Je hais ce mélange, mais tant pis, quand il faut, il faut.

Clémentine demande à Sophie d'échanger sa place avec elle pour se rapprocher malicieusement de moi.

— Et sinon, il te racontait quoi d'intéressant pendant votre danse lascive ? me chuchote-t-elle à l'oreille.

— Lascive ?

Je m'étouffe avec ma boisson.

— Roh, attention à ma robe.

— Oups, pardon Clem, regarde, t'as rien.

Elle analyse l'état du tissu dans la pénombre avant de relever la tête vers moi.

— Ouais ben en tout cas, j'ai cru que vous alliez forniquer au milieu de la piste, se marre-t-elle. Et vu la remarque de Clarisse, elle aussi.

Je glousse.

— Pff, n'importe quoi.

— Prune, avoue-le, James te plaîit toujours autant et si tu as chafouiné avec Thomas tout à l'heure, c'était pour le rendre jaloux, n'est-ce pas ?

— Pff, mais de quoi je me mêle ?

J'essaye de fuir la conversation. Ma meilleure amie me scrute sans ciller.

— Prune, avoue.

— Bon OK, James me met dans tous mes états. Il me manque, t'as gagné, t'es contente ? J'ai gambergé des heures durant avant de venir à ta soirée et je ne peux plus nier l'évidence. Je suis amoureuse de ce type, et ça me rend furax. Ce n'est pas logique, je suis anormale.

— Je ne vois pas pourquoi. Ce mec est raide dingue de toi aussi, et je te rappelle qu'il a tout arrêté pour tes beaux yeux, tout abandonné.

— ça, on n'en est pas sûre.

— Pourquoi tu sors ça en boucle ? Pourquoi tu ne le crois pas ?

— Je ne sais pas, je préfère rester sur mes gardes. Il m'a déjà assez menti comme ça.

— Hum, tu as raison, mais honnêtement, il a l'air sincère maintenant.

Je ricane.

— Si tu n'étais pas déjà riche, j'aurais imaginé que James t'a soudoyée avec un énorme chèque pour jouer les entremetteuses.

— T'es bête ! Je pense qu'il est vrai. Et si tu veux mon avis, tu as rencontré par le passé des tonnes de gars dont la check-list nous paraissait parfaite, idyllique, pour au final tomber sur de gros mythomanes.

— Oui, c'est vrai.

— Tout le monde a le droit à une seconde chance, même les bad boys.

— Sauf que c'est sa troisième, la reprends-je en roulant des yeux.

— Ah mince... Bon ben, on dit aussi « jamais deux sans trois », me répond-elle fière d'elle, en me donnant un mini coup de coude dans les côtes.

— Hum, pas mal. Bravo.

— Tenez mesdemoiselles, un cocktail pour chacune, s'immisce James en apparaissant soudain debout devant nous.

Je me surprends à lui fixer l'entrejambe avant de vite détourner le regard.

Vilaine fille, pensé-je, gênée.

— Oh merci, trop gentil, et qu'est-ce que c'est ? s'extasie Clémentine en ne se faisant pas prier pour attraper le verre que James lui tend.

— Un Spritz, il y a de l'Apérol dedans, c'est sucré, vous allez voir.

Hésitante, je finis par tremper mes lèvres dans le verre qu'il vient aussi de m'offrir.

— Hum, c'est délicieux, j'adore, s'exclame Clem, assise à côté de moi.

Je valide les propos de ma meilleure amie sur un ton plus soft, moins expansif :

— Oui, c'est bon en effet.

— Ah, je suis ravi que ça vous plaise !. Et sinon, vous parliez de quoi ? De moi ? nous demande-t-il en esquissant un léger rictus.

Ce n'est pas croyable. ! Cet homme ne doute de rien. Je frémis lorsque ses prunelles se posent sur moi. Il possède une prestance naturelle à laquelle je ne m'habituerais probablement jamais et qui me fait perdre à chaque fois mes moyens.

— Dans le mille, lâche ma meilleure amie, alias la traîtresse.

Je suis prise de plusieurs bouffées de chaleur. Je pourrais plonger tête la première dans un bain de glace tant j'ai les joues en feu. Embarrassée, j'appuie fort sur le pied de Clémentine pour qu'elle se taise. Peine perdue.

— Mais aïe, Prune, t'es folle ou quoi ? se met-elle à me crier dessus.

Discrétion quand tu nous tiens. James s'esclaffe devant l'absurdité de la situation. Après le vaudeville, le burlesque.

— Oh, excuse-moi Clem, je n'ai pas fait exprès, lui mens-je sans aucune conviction. Je voulais me lever, je n'avais pas vu que tes orteils crochus étaient là. Bon, je vous laisse cinq minutes, j'ai très envie d'aller au pipi-room.

Courageuse, mais pas téméraire. Ma grande spécialité, la fuite.

Âge réel : trente et un ans. Âge mental : prépubère timide.

Le son que passe le DJ est de plus en plus fort, c'est à la limite du supportable. Mon cœur bat au rythme de la musique tandis qu'à moitié saoule, je slalome entre les gens en essayant de ne pas les bousculer pour rejoindre prestement la sortie. J'écrirai un texto à Clémentine quand je serai dans le métro sinon elle va s'inquiéter et péter un câble. En attendant, je veux éviter James. Pour l'instant en tout cas.

Quand je suis à ses côtés, c'est simple, je ne me reconnais plus, j'agis n'importe comment et je n'ai pas les idées claires. Est-ce que je dois lui donner une troisième chance, alors ? Voilà le genre de question qui tourne en boucle dans ma tête depuis qu'il a emménagé à côté de chez moi. Est-ce que je dois à nouveau céder à la tentation ? Est-ce que je dois lui pardonner ? Est-ce que je peux lui pardonner ?

Et surtout... Est-ce que je suis capable d'en prendre encore plein la tronche ?

Car qu'on se le dise et se l'enfonce une bonne fois pour toutes dans le crâne, en amour, on finit toujours par souffrir. Toujours. Peut-être pas dans l'immédiat. Peut-être pas dans un futur proche, peut-être même dans dix ans ou quinze ans si on a de la chance. Mais in fine, il y aura forcément une période compliquée, épuisante et bancale. C'est un peu comme une vieille balance à poids en fer rouillé. Au début, tu t'appliques, chacun y met du sien et donne à peu près autant qu'il reçoit, ça crée un équilibre. Puis, au fil des jours, mois, années, l'un des deux côtés de la balance commence à pencher, à être trop lourd par rapport à l'autre. Flancher pour quelqu'un d'autre ou fléchir par habitude. Le résultat est le même. Tu te demandes pourquoi tu restes et si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.

À ce rythme-là, autant adopter tout de suite un chat.



A suivre... :-) Bon samedi tout le monde ! 

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