Tu apparus devant moi. Tu étais si beau... Tes yeux de feu me regardaient. Ton beau visage était à quelques mètres du mien. Et le son de ta voix résonnait dans ma tête.

Arrête de te mentir.

Alors j'ouvris les yeux. Je souffrais. Je souffrais tellement. Tu avais disparu. Je ne te reverrai jamais. Tu n'avais jamais existé. Ce monde n'avait jamais existé. Je n'étais jamais allée au lycée. Je n'avais jamais pris le bus. Je n'avais jamais eu d'amis. Je n'avais jamais bu de smoothie. Je n'avais jamais été dans un parc. Mon chez-moi n'avait pas de porte, car je n'avais jamais eu de chez-moi. La seule chose que je connaissais, c'était le noir de mon esprit, le blanc de cette salle et la douleur de ces tuyaux qui me traversent le corps. Ces tas de médecins qui viennent me voir à longueur de journée et qui me regardent avec pitié. Cette souffrance qu'est la solitude. L'illusion d'une vie dans un rêve.