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1.9

 « Je pense que tu devrais songer à faire une pause. »

« Tu es encore très jeune, et tu ne devrais pas t'enfermer dans une relation de façon aussi catégorique. »

« Tu es totalement dépendant financièrement de Taehyung. Émotionnellement aussi. Et crois moi, la dépendance, ce n'est jamais sain. »

« Il est célèbre, il te délaisse souvent, et toi, tu es jeune et aveuglement amoureux de lui. »




« Il ne te l'a pas dit... ? Lee Hayoon. Ils sont sortis ensemble pendant trois ans quand on était étudiants. »




Toutes les dernières discussions que j'avais eu sur mon couple me revenaient, se bousculaient dans ma boîte crânienne à m'en donner mal à la tête, se chevauchant les unes les autres sans pitié.

Je ne prêtais plus la moindre attention à l'écran, sur lequel Taehyung devait terminer de saluer le présentateur avec un sourire rayonnant, sa main dans celle de l'actrice.

Mes yeux étaient restés figés à cet instant où leurs lèvres s'étaient rencontrées.

Ils s'étaient embrassés.

Non.

Pire que ça, Taehyung avait embrassé Hayoon.

La colère qui monta dans ma poitrine se cogna brutalement à l'immensité de ma douleur, et une violente nausée me prit. Je me relevai du canapé, les jambes tremblantes. Une main sur la bouche, l'autre accrochée au dossier pour garder un point d'ancrage, je tachais de respirer.

Taehyung.

Taehyung.

Taehyung.

Il m'aimait, non ? Alors pourquoi il avait fait ça ? J'essayais de me raisonner, d'expliquer son geste : c'était pour le spectacle. Uniquement pour les caméras. Il aurait dû m'en parler, oui, mais ça ne voulait probablement pas dire grand-chose. Ce n'était rien. Juste une petite goutte en plus.

Mais qui venait de faire déborder le vase.

Un poids me tomba dans la poitrine, et tout le mal-être que j'avais refoulé m'envahit d'un coup.

Taehyung m'avait trahi.

Et cette fois-ci, c'était trop.

L'estomac retourné, je lâchai enfin le dossier du canapé, et montai quatre à quatre les marches qui me séparaient de notre chambre. Je sortis le premier sac que je trouvais, et y fourrais des vêtements sans faire attention auxquels c'était.

Deux minutes plus tard, j'étais dans l'entrée, le sac sur les épaules, mon manteau sur le dos.

Le cœur au sol.

Yeontan vint se fourrer dans mes jambes, et je baissais alors mon regard vers lui. Il me regardait avec des grands yeux confus, la tête penchée sur le côté, comme s'il ne comprenait pas pourquoi je m'apprêtais à quitter les lieux aussi rapidement que s'il y avait le feu. Ce n'était pas ça. La réalité, et ça me tuait de l'admettre, c'était l'inverse. Il n'y avait plus de feu. La flamme qui brûlait auparavant entre ces quatre murs en réchauffant la blancheur des lieux d'une lueur rassurante s'était éteinte, et un froid glacial avait succédé à la chaleur.

Je ne me sentais plus bien, chez nous.

Chez lui.

— Je vais partir, lui soufflai-je en m'accroupissant à son niveau pour déposer une petite caresse sur son crane.

Il s'assit, comme pour me montrer qu'il m'accordait toute son attention, et une drôle de sensation de déjà vu me monta à la gorge à ce geste. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais à dire aurevoir à Yeontan avant de fuir cet appartement. La dernière fois, ça avait été avec la ferme intention de ne plus jamais y remettre un pied, avant même que Taehyung et moi soyons ensemble. Cette fois-ci... Je ne savais pas. Je ne savais plus.

Un sourire sans joie se dessina sur mes lèvres. Les larmes me montèrent aux yeux, mais je ne pleurais pas. Je me redressai simplement. Au regard de Yeontan qui sembla me demander « Tu reviens quand ? », je ne répondis rien, incapable de trouver la réponse.

Une partie de moi dirait « bientôt ». Juste le temps que je calme, que je respire, que je fasse taire un peu la douleur qui me martelait le coeur. Après tout, ce n'était pas la première fois que Taehyung me blessait, et je l'avais bien surmonté à chaque fois. Cette fois-ci ne serait pas bien différente ; je retrouverais ses bras, il m'expliquerait, il s'excuserait, et tout irait mieux. À nouveau.

Mais je crois qu'une autre partie de moi ne voulait pas.

Qu'une autre partie de moi en avait assez, de tout ça, de souffrir, d'aimer, et de souffrir encore, parce que ça ne cessait pas.

Elle fut plus forte que la première.

Et je quittai l'appartement, fermant la porte derrière moi après un dernier regard pour Yeontan.


_____________


— Jungkook ? Qu'est ce que tu fais là ?

Habillé dans la même tenue que tous les employés de McDo, Namjoon me jaugeait d'un air surpris, un chiffon pour nettoyer les tables dans une main et du produit dans l'autre. Il faut dire qu'il commençait à se faire tard, la nuit reprenant ses droits sur le jour, et que je ne venais jamais le voir à l'improviste sur son lieu de travail.

Ses sourcils se froncèrent légèrement en même temps que ses yeux terminaient de parcourir mon visage, et il demanda :

— Tout va bien ?

Ce furent les mots de trop. Toutes les larmes que j'avais tant bien que mal contenues jusque là débordèrent, et j'éclatais en sanglots, juste comme ça. Je cachais mon visage dans mes mains pour tenter vainement de camoufler ma peine aux regards indiscrets, sans résultat, et je sentis ses doigts s'accrocher à mes épaules, et me pousser doucement vers la sortie. Il me dit des mots que je n'entendis pas, recouverts par le son de mes pleurs. Moi, je me contentais de me laisser guider, avec l'affreuse impression de ne plus avoir la moindre prise sur ma propre vie.

Il me tira jusqu'à une table en extérieur, et murmura :

— Assied toi. Ça va aller.

Je m'exécutais, reniflant en essayant d'essuyer l'eau qui ruisselait contre mes joues. Namjoon s'accroupit à côté de moi, le regard soucieux. Sa main se posa sur mon genoux, et il le pressa doucement dans un geste réconfortant, comme pour me montrer qu'il était là.

— Tu veux que je t'amène un truc à boire ? demanda-t-il.

Je secouai négativement la tête de droite à gauche en reniflant. Je voulais juste qu'il reste. Qu'il comble un peu le creux qui s'était installé dans ma poitrine à force d'absences répétées de Taehyung, et qu'il ne me laisse pas seul, lui aussi. Je n'en pouvais plus de cette solitude.

Et plus que jamais, alors que mon copain venait de me trahir, elle me terrifiait.

J'avais besoin de présence. De soutien. De lui.

Namjoon n'insista pas, et je tachai de sécher mes larmes, sans grande réussite. Au moins parvins-je à rendre mes sanglots plus silencieux, la douleur dans mon coeur devenant plus respirable à côté de mon ami.

— Qu'est ce qui se passe ?

Sa question me redonna envie de pleurer de plus belle, malgré la précaution de son ton et la douceur de sa voix. Mais j'étais fatigué. Si fatigué de tout ça. Alors, je ne le fis pas, et je me contentai de répondre :

— C'est Tae... Il l'a embrassée.

J'aurais pu préciser. Rajouter qu'il l'avait embrassé dans le cadre d'une interview, devant les caméras, et que ça ne voulait probablement rien dire. Clarifier que ça avait été une demande du présentateur, et que même s'il l'avait fait, l'initiative de base ne venait pas de lui. Expliquer que ce n'était sûrement qu'une étape de plus dans son plan moisi, qui avait eu raison à petit feu de la confiance que je lui portais.

Je n'en eus pas le courage.

Le visage de Namjoon se teinta d'une peine contenue, et il raffermit légèrement sa pression sur mon genoux.

— Je suis désolé, souffla-t-il du bout des lèvres.

Et je savais qu'il l'était. Après tout, il l'avait connu, lui aussi, cette douleur de la trahison qui vient te broyer les entrailles et t'étouffer le cœur. Maintenant que je savais ce que ça faisait, je ne le trouvais que plus fort d'avoir su s'en relever.

Moi, je m'en sentais tout simplement incapable.

Namjoon ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il n'eut rien le temps de prononcer de plus qu'une voix bourrue l'interpella de l'intérieur du McDo.

— Kim ! Je te paye à taper la discute avec les clients ou à travailler ?! Viens bosser avant que je ne déduise ça de ton salaire !

Mon ami se redressa rapidement. Il m'adressa un sourire d'excuse, et expliqua :

— Mon responsable. Il faut que j'y retourne, Kook, je suis vraiment désolé.

— C'est rien...

Après tout, c'était moi qui débarquait en plein milieu de son service. Je ne pouvais pas lui en vouloir, malgré la déception que ça m'apportait.

Namjoon posa une main sur mon épaule, son visage toujours marqué de la même peine partagée, et il proposa avec un petit sourire qui se voulait rassurant :

— Tu veux dormir chez moi, ce soir ?

Je hochai la tête sans avoir la force de le valider à l'oral.

— Aucun soucis. Tu... Tu peux attendre ici le temps que je termine mon service. Je suis désolé, ce n'est pas optimal, mais...

— Ne t'inquiètes pas, Nam. Je sais.

Il m'adressa un regard contrit. Je lui fit signe que ce n'était rien, et après m'avoir soufflé qu'il était là pour moi et que ça allait aller, il détala à l'intérieur du fast food, où un homme aux traits mécontents l'attendait.

Moi, je restais là. Assis seul à une table extérieure, alors même que la nuit avait totalement enveloppé Séoul de son voile noir. L'espace d'un instant, je ne pus m'empêcher de me demander ce que faisait Taehyung, quelque part dans cette même ville. Est-ce qu'il était rentré, et qu'il avait découvert mon absence ? Est ce qu'il partageait un verre avec ses collègues et avec elle pour fêter le début des promotions ? Et ce qu'il faisait une sortie uniquement avec elle ?

Y penser me fit trop mal, alors je préférais anesthésier ma douleur en faisant le vide, si j'en étais du moins capable. Je posais ma tête entre mes bras, contre la table, et j'attendis ; que mes larmes se tarissent. Il me sembla que ce fut le cas au bout d'une longue dizaine de minutes. Que mes angoisses s'éloignent. Je regardais la ville s'animer pour ne pas avoir à regarder mes pensées. Que mon coeur se guérisse. Je pouvais attendre encore longtemps.

Au bout de ce qui me parut être une éternité – trente minutes peut-être, ou une heure, je ne savais plus bien –, mon téléphone vibra dans ma poche, affichant un message de Taehyung.

Je n'osai pas le regarder.


_____________


Quelques heures plus tard encore, je retrouvais ma place sur le canapé-lit de Namjoon.

Il s'affairait à nous préparer un repas du soir tardif, tandis que moi, je fixais mon portable avec le coeur battant désagréablement trop vite dans ma poitrine.

Depuis son premier sms, Taehyung n'avait cesse de m'appeler.

Au début, c'était un appel par-ci par-là, comme s'il ne s'inquiétait pas vraiment, et qu'il pensait simplement que j'avais rejoins un ami.

Mais depuis une petite heure, il semblait avoir réalisé que mon départ voulait dire autre chose, et mon téléphone n'arrêtait pas de vibrer ; quasiment un appel toutes les cinq minutes.

Ça me tétanisait. Je n'avais pas envie de répondre, mais j'avais besoin d'entendre sa voix. Je ne voulais pas écouter ses excuses, mais j'avais désespérément envie de retrouver ses bras. Je ne voulais plus le voir ; mais il me manquait déjà affreusement.

Jamais ces paradoxes n'avaient résonné si fort en moi, et j'en avais le vertige.

— Kook.

Je quittai mon téléphone des yeux pour les porter sur mon ami, qui se tenait debout devant le canapé avec deux bols de nouilles fumant entre les mains.

— Tiens, souffla-t-il en m'en tendant un.

— J'ai pas faim...

— Essaye, au moins. Tu n'es pas obligé de manger, mais ça te fera du bien. En plus, rajouta-t-il avec un petit clin d'oeil, j'ai mis ta sauce préférée.

Il essayait de me réconforter, mais lui-même n'en menait pas large. Namjoon n'avait jamais été très doué pour camoufler son angoisse, de toute façon. Et je voyais bien au regard soucieux qu'il me portait qu'il s'inquiétait pour moi. J'hésitais un instant à m'en vouloir de lui faire ressentir ça, mais me ravisais. Ça m'apprendra à être une loque.

Je pris finalement le bol qu'il me tendait en le remerciant du bout des lèvres, et il vint se poser à côté de moi. Les secondes qui suivirent, le silence s'installa. J'aimais bien ce silence. Il n'était pas de ceux qui me dérangeaient parce qu'ils me renvoyaient à ma solitude, mais plutôt de ceux apaisants qui me montrent que je suis accompagné. Mon ami n'avait jamais été très fort avec les mots quand il s'agissait de réconforter quelqu'un, et je le savais très bien : alors que lui devait être en train de se creuser les méninges pour trouver les bonnes paroles de réconfort – s'il y en avait réellement –, moi je savourais simplement sa présence.

Ce silence qui comprend toutes nos peines sans rien dire.

Malheureusement, il fut rompu ; à nouveau. Pas par Namjoon. Mais par le vibrement familier de mon téléphone, qui affichait un énième appel de Taehyung.

Je reposai la bouchée que je m'apprêtais à manger, mon estomac se renouant instantanément, et mes yeux figés sur l'engin bruyant qui me suppliait de décrocher, et qui m'empêchait d'oublier, même l'espace d'une soirée, la douleur qui me grignotait la poitrine. J'avais peur.

En réalité, j'étais terrifié.

Terrifié de ce qu'allait être l'avenir maintenant, après cette trahison que j'avais bien du mal à digérer.

Serais-je capable de passer outre une nouvelle fois et de reprendre ma vie avec Taehyung ? Et si ça n'était pas le cas... Qu'est ce que je ferais, alors ?

Un nouveau vertige me prit, et Namjoon saisit mon téléphone qui vibrait encore et l'éteignit sous mes yeux. Il se retourna vers moi, et me lança :

— Oublie le pour ce soir. Il attendra demain, ok ?

Je déglutis difficilement, et hochai lentement la tête, le regard figé sur mon téléphone. Mais il ne vibrait plus. Et il ne vibrerait plus tant que je ne l'aurais pas rallumé. Un drôle de soulagement vint alléger ma poitrine à cette réalisation, et je m'autorisais à le lâcher des yeux, et à reporter mon attention sur Namjoon.

Il m'évaluait d'un air soucieux.

— Tu veux faire quelque chose, ce soir ? tenta-t-il en affichant un sourire qui me réchauffa doucement le coeur. Histoire de te changer les idées.

— Hm. On peut voir un film ?

— Tout ce que tu voudras.

Et pour la première fois de la soirée, j'esquissai un petit sourire en retour ; faible, fragile, précaire, mais un sourire tout de même. J'enfournai une bouchée de nouilles, tandis que mon ami partait sur un débat pour choisir le film à voir, en donnant toutes sortes d'arguments farfelus pour me faire rire.

Namjoon avait raison.

Les explications de Taehyung pouvaient bien attendre demain.







_____oOo_____

Coucou tout le monde, j'espère que vous allez bien !

Voilà la suite \⁠(⁠・⁠◡⁠・⁠)⁠/

Désolé pour le nouveau retard haha, mais dans mon super programme de y a deux semaines j'avais zappé que je partais au camping, où il n'y avait ni wifi, ni ordi... Donc j'ai pas pu poster plus tôt, sorry T^T Je suis un boulet :')

Mais bref :D

J'espère que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à laisser un avis !

C'est plus un chapitre de transition qu'autre chose, et il est un peu court, mais le prochain sera loooong... Et du point de vue de Taehyung 👀

Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de lui, et comment ça évoluera après ce chapitre de son pdv :3

Re bref !

Je vous dis à bientôt pour ce chapitre particulier, du coup ! ;D Je ne promets pas que j'arriverais à le sortir la semaine prochaine vu la taille qu'il risque de faire, mais je fais de mon mieux pour vous le partager au plus vite ! ;)

Merci de me lire ♡♡


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