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Chapitre 13

Point de vue d'Eunji

— Hyung ! T'es encore là ?

— Mmh, grognais-je sans lever les yeux sur Daeyeon, absorbé par ma tache.

— J'ai l'impression de te retrouver exactement à l'endroit où je t'ai laissé hier matin, me reprocha-t-il dans un soupir.

— C'est parce que je n'ai pas bougé depuis.

— Mais enfin ! T'as rien mangé !? T'as dormi au moins ?

— Je n'ai pas réussi. Trop de choses en tête et je veux finir avant demain soir.

Nous partions le lendemain avec le groupe pour l'étranger. J'anticipais le manque de temps que je pourrai consacrer à la production et j'espérais boucler cette chanson. Sans compter l'arrangement du medley que j'avais à terminer. Les modifications que Mark m'avait suggérées apparaissaient pertinentes et je les envisageais depuis le début. J'avais désiré tester ses connaissances en musique et j'avais agi comme si je n'en avais pas eu l'idée. Mark. Je ne l'avais pas revue depuis jeudi soir. Nous reviendrions la veille de l'exposition. Je savais qu'il lui manquait une photo de moi. Pourquoi m'étais-je emporté ?

— Trop de choses en tête ? Tu songes à quoi ? Ou à qui ?

— Comment ça, à qui ?

J'avais du mal à le suivre parfois.

— Ton esprit serait-il pas tourné vers une certaine photographe ? demanda mon cadet, un sourire en coin.

— Hein ? Pourquoi penserais-je à elle ?

— Peut-être parce que tu culpabilises ?

— Pourquoi culpabiliserais-je ?

— Parce que t'as réagi comme le vieux grincheux que tu es, et que même si c'était pas ton intention, je maîtrise à quel point tu peux faire peur quand tu t'énerves !

— ...

Putain, comment savait-il ça lui ? Je détestais quand il arrivait à lire en moi. Ce renard était beaucoup trop malin.

— Tu devrais aller la voir.

— Pourquoi irais-je ? Ce n'est pas moi qui suis en cause, et je déborde de travail au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

De quoi se mêlait-il ?!

— Hyung. Je conviens que ce ne sont pas mes affaires.

Exactement !

— Mais tu sais qu'elle pense pas à mal. Elle était effondrée, pleine de remords. Elle se met énormément de pression pour cette exposition, elle a tellement peur de foirer. Elle bute sur tes photos depuis plusieurs jours et franchement j'aimerais pas être à sa place !

— Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?!

Je commençais à perdre patience.

— Avoue que c'est difficile de te cerner. Elle nous connait depuis peu et pourtant, elle a réussi tout de suite. C'est dur de montrer le vrai toi, tu ne lâches rien. Insatisfaite, elle se remet en question, se blâme de pas faire du bon boulot. Quand elle t'a vu avec l'expression qu'elle cherchait à obtenir de toi, elle a pas réfléchi et a saisi l'instant. Rien était calculé, elle s'est laissée happer par ses émotions. C'est comme moi lorsque je l'ai filmée au piano. Reconnais que si tu t'es énervé, c'est pas parce qu'elle t'a photographié sans que tu le saches, ça t'arrive tout le temps. Ce qui te gêne, c'est que ça soit elle qui t'ait découvert sans ton masque du gars cool et impassible.

Il n'avait pas totalement tort. Même si je préférerais m'étouffer plutôt que de l'admettre. Ils se ressemblaient sur ce point. Tous deux emphatiques, ils déchiffraient bien les gens.

— Elle est venue pleurer dans tes jupons ?

Pourquoi demeurais-je autant en colère contre elle ? Pourquoi, qu'elle m'ait vu ainsi m'énervait-il à ce point ? Il soupirait.

— Tu sais très bien que non. J'ai galéré pour lui tirer les vers du nez. Elle était vraiment mal et fatiguée, elle s'est effondrée. J'ai demandé à Sook de la ramener chez elle, tellement elle tenait plus debout. Bien sûr, elle a refusé, prétextant un trop-plein de boulot, mais on lui a pas laissé le choix. Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle est pas réapparue depuis. J'étais persuadé qu'elle reviendrait samedi. Je lui ai envoyé un message, resté sans réponse. J'espère qu'il lui est rien arrivé.

Je ne répliquais pas.

— Quoi qu'il en soit, tu sais aussi bien que moi qu'elle osera pas te demander une autre séance. Tu es débordé et elle se sentira pas légitime de te le proposer. Si tu as du temps, tu devrais aller la voir, au moins pour mettre tout à plat, sinon tu cogiteras pendant toute la promotion et c'est mauvais pour le groupe. De toute façon, on a un dernier shooting avec elle et les membres, demain, avant de partir. Tu vas bien devoir l'affronter.

— Mmh...

Il me faisait chier quand il avait raison !

— Bon, je te laisse. Et mange !

— Mmh...

Qui était le plus vieux ? Qui était censé veiller sur l'autre sérieux ?

— Et le café ne compte pas !

— Tu m'emmerdes, Kim Daeyeon !

— Moi aussi, je t'aime Hyung !

Parti ! Enfin ! Je pouvais me remettre au travail !

***

Deux heures que j'essayais de me concentrer tandis que les paroles du renard tournaient en boucle dans ma tête. Il me connaissait trop bien. Je soupirais et, avant de réfléchir outre mesure et de changer encore une fois d'avis, je partis en direction des bureaux. Devant la porte, je frappais et entrais directement. Quatre paires d'yeux se levèrent sur moi. La propriétaire de poste qui m'intéressait n'apparaissait pas. Au moment où j'allais faire demi-tour, une voix m'interpella.

— Eunji ? Tu cherches quelque chose ? On peut aider ?

— Euh... Savez-vous où se trouve Mark ?

— Désolé, on ne l'a pas vu depuis jeudi après-midi. D'ailleurs, maintenant que tu en parles, c'est bizarre. Elle passe ses week-ends enfermée ici, expliqua mon manageur.

— OK merci, bonne journée.

Je saluais tout le monde et ne m'éternisais pas plus longtemps. Bon ! Comment la retrouver ? J'ignorais si elle se trouvait à l'agence. Après avoir machinalement vérifié la pièce du piano, la cafétéria, et la salle de danse, je me dirigeais vers le studio photo. Il n'y avait aucun shooting de prévu avant demain, peut-être y préparait-elle son matériel. Il me semblait qu'elle aimait bien s'y poser pour créer des décors, par manque de place dans le mini bureau slash cubicule mis à sa disposition. Cinq minutes plus tard, je poussais les portes du local. Personne. Je m'apprêtais à quitter les lieux quand un léger bruit dans le recoin de la pièce attira mon attention. Je passais le pas de l'entrée pour vérifier. Elle était là, par terre sous la fenêtre, dos à moi, en train de dessiner sur une grande toile. La surprendre ainsi, innocente, concentrée sur sa tâche, dans sa bulle, m'arracha un sourire. La peinture s'étalait sur ses vêtements, ses bras et masquait certains de ces tatouages. Son casque Marshall sur la tête, elle ignorait ma présence et continuait son activité en chantonnant. Comment faisait-elle pour chanter juste si elle ne s'entendait pas ? Son casque recouvrait intégralement ses oreilles. La conduction osseuse devait lui renvoyer une partie du son, mais de là à fredonner sans fausses notes, elle m'impressionnait. Entre deux meuhmeumants de cette chanson inconnue, je pus apprécier sa langue maternelle.

— Tu écoutes quoi ? demandais-je assez fort pour qu'elle perçoive ma voix par-dessus la musique.

Elle sursauta, se retourna et sa surprise augmenta d'un cran quand elle me reconnut. Ses grands yeux s'ouvrirent davantage et elle lâcha son pinceau qui vint tomber dans le bac de peinture devant elle, éclaboussa de l'eau et de l'acrylique partout sur son visage. Sa tête me déclencha un fou rire incontrôlable, à me tordre en deux une main sur le ventre. Elle était sur le cul, littéralement et physiquement, dans l'incompréhension la plus totale. Ses magnifiques iris verts toujours posés sur moi.

— Pardon, je ne voulais pas te faire peur, mentis-je, mort de rire.

— Qu... qu'est-ce que tu fais là ?

— Je te cherchais, élucidais-je, un mouchoir tendu pour qu'elle se nettoie.

— Merci.

Elle se releva difficilement, des fourmis dans les jambes, ce qui lui donnait l'allure d'un faon qui peinait à tenir debout. Cette scène demeurait beaucoup trop drôle. Elle se débarbouilla en silence, sans commenter le fait que je me payais sa tête. Maintenant qu'elle se trouvait à ma hauteur, je la voyais d'un peu plus près. À la lumière du jour, elle paraissait très pâle. Plus qu'à son habitude.

— Pourquoi me cherchais-tu ?

Sa voix timide témoignait du malaise qu'elle éprouvait. Se sentait-elle gênée que je le découvre pleine de peinture ? Était-ce à cause notre interaction de l'autre soir ? Avait-elle peur de moi ?

— Aurais-tu un moment pour finir notre shooting ?

— Oui bien sûr, quand tu veux, murmura-t-elle.

— Maintenant.

— Maintenant ? sursauta-t-elle.

— J'ai le temps et nous partons demain alors...

Je n'avais pas réellement le temps, toutefois il m'était impossible de me concentrer pour bosser. Autant régler le problème rapidement.

— Oui, oui. Laisse-moi me débarbouiller et je suis à toi tout de suite.

Je hochais la tête pour lui faire comprendre que je l'attendais et la regardais humidifier rapidement ses pinceaux pleins de peinture. Elle se dirigea vers l'évier dans le recoin de la pièce et tenta de laver ses mains et ses bras pour abandonner et ne retirer que le plus gros. Elle débrancha de l'ordinateur son appareil photo posé sur le bureau, changea l'objectif, se saisit du sac à dos installé sur une chaise à côté et revint vers moi.

— C'est bon, je suis prête.

Elle ne me regardait toujours pas. Moi, je ne cessais de la fixer. Qui de nous deux craquerait en premier ? J'attendais de voir sa réaction. Elle ne flancha pas, se terra dans son mutisme. Nous restions aussi têtus l'un que l'autre. Pour économiser un temps précieux, je cédais, me retournais vers la porte du studio et lui adressa une courbette.

— Je te suis.

Son corps se mit en mouvement, elle accéléra le pas pour me dépasser et ouvrit la marche dans le couloir. Je me contentais de l'imiter, même si je me souvenais bien qu'elle désirait continuer dans la salle du piano. L'atmosphère durant le trajet en ascenseur pesait au-dessus de nous. Elle scrutait ses baskets, j'entendais son cerveau carburer à cent à l'heure. Elle ignorait comment se comporter. Pour ma part, je demeurais incapable d'expliquer mon emportement de l'autre soir. Je m'en voulais de lui avoir crié dessus et de l'avoir virée, sans même en discuter.

— Je suis vraiment désolé !

Nous avions parlé exactement en même temps et surpris, nous nous fixions droit dans les yeux.

— Pourquoi t'excuses-tu ? enchaina-t-elle. Tu n'as rien fait. Je n'aurais pas dû te prendre en photo sans ton consentement. Ce n'était pas professionnel, pardon.

À sa dernière phrase, elle s'inclina pour joindre le geste à la parole. Voir à quel point elle avait adopté les attitudes et coutumes de notre pays m'arrachait un sourire. Ce genre d'étiquette n'existait pas chez elle et parfois, j'oubliais la différence entre nos deux cultures.

— Je n'aurais pas dû m'emporter. Je suis à cran en ce moment, la rassurais-je.

— Même, ce n'est pas une raison. Et si tu veux, je supprimerai cette photo et j'en prendrais une autre.

Ses yeux retrouvèrent ses baskets.

— N'en parlons plus, OK ? Si elle correspond à ton concept, alors tu peux la garder.

— Merci. Quand je l'aurai éditée, je te l'enverrai quand même, pour obtenir ton autorisation.

— On fait ainsi, approuvais-je d'une voix la plus douce possible.

Dae ne mentait pas, elle culpabilisait réellement. La sonnerie de l'ascenseur indiqua notre étage. Comme je l'avais deviné, Mark me conduisit jusqu'à la salle du piano. J'entrais dans la pièce après elle et attendis ses instructions. Dos à moi, elle semblait réfléchir. Subitement, elle inspira, expira un grand coup, se tourna pour me faire face. Son regard reflétait une lueur de détermination. Elle avait revêtu sa casquette de photographe. Elle restait mal à l'aise, essayait de le cacher au mieux en me toisant, chose qu'elle réalisait très rarement.

— Bien, peux-tu t'installer au piano s'il te plaît ? demanda-t-elle après quelques secondes. Je m'exécutais.

— Ta tenue convient parfaitement, mais je vais devoir retoucher ton maquillage et tes cheveux. Es-tu d'accord ?

Je sentais qu'elle prenait des pincettes pour ne pas me froisser ou m'imposer quoi que ce soit.

— Fais ce que tu as à faire, lui répondis-je simplement.

Elle farfouilla dans le sac à dos qu'elle avait posé sur le canapé et en sortit une trousse. Elle revint vers moi et appliqua de la poudre sur mes paupières. Ses gestes, doux et précis, me donnaient l'impression de me trouver à la place de la toile sur laquelle elle était concentrée tout à l'heure. Par rapport aux maquilleurs dont nous avions l'habitude, ses aptitudes se révélaient délicates et elle prenait soin de ne pas m'incommoder.

— Tu peux y aller plus franchement ! indiquais-je dans un rictus.

— Je ne maîtrise pas trop, j'ai peur de te faire mal, avoua-t-elle les joues rouges, ce qui accentua mon sourire.

Elle poursuivit par mes cheveux. La sensation de ses mains entre mes mèches restait agréable et la fatigue m'accablait alors que je profitais de ce moment et fermais mes paupières pour me détendre. Me sentir à l'aise auprès d'une inconnue était étrange. Pour une fois, je décidais de ne pas me poser de question.

— J'ai terminé.

Sa voix me ramena à la réalité et je rouvris les yeux.

— J'aimerais te photographier au piano.

— D'accord, que veux-tu que je joue ? demandais-je les sourcils relevés.

— Peu importe. Ce qui te touche, qui t'émeut.

La bonne blague. Mais encore. Je choisis un morceau et entamais les premières notes. En fond, je percevais les sons caractéristiques du reflex. Quand j'eus terminé, je me retournais vers elle. Elle vérifiait déjà les clichés qu'elle venait de prendre, sur l'écran de son appareil. Sa mine contrariée m'alerta et je m'approchais pour évaluer à mon tour le résultat.

— Il y a un problème ? scrutais-je le moniteur par-dessus son épaule.

Elle se crispa d'un coup, sûrement surprise de me trouver derrière elle et pivota. Elle paraissait désemparée et angoissée.

— Tu te mets trop de pression, soupirais-je. Tu réalises du bon boulot alors aie confiance en toi. J'ai conscience que tu ne te sens pas toujours légitime, car ce n'est pas ton métier. Mais si notre équipe t'a choisie, c'est que ton travail leur plaît. Crois-moi, si ça n'allait pas, ils te l'auraient fait savoir.

Elle hocha timidement la tête. J'avais l'impression de voir Sookie. Ils avaient tous les deux ce problème de confiance et d'assurance. Même les compliments ou les félicitations ne les empêchaient pas de douter d'eux.

— Que cherches-tu à montrer ? Visiblement, l'instrument ne semble pas réellement déterminant puisqu'il n'apparait pas sur les photos. Pourquoi m'as-tu demandé de jouer du coup ?

— Ce n'est pas le fait que tu te tiennes devant au piano qui est important, c'est l'émotion que tu traverses qui m'intéresse, précisa-t-elle. Pour être honnête, Daeyeon m'a appris que tu te révèles le plus naturel lorsque tu dors ou interprètes un morceau, ce que je recherche pour mettre en lumière ton côté sombre.

Elle fit une pause et reprit.

— Enfin, en tout cas, comment moi, je l'explique, parce que la part d'ombre en toi, toi seul peux vraiment la connaitre.

Je devais admettre que sa faculté d'assimilation et de compréhension de nos concepts m'impressionnait. Malgré la barrière de la langue, elle saisissait nos textes, nos clips vidéo et tous les sens cachés derrière. Elle se basait sur les théories de Carl Jung, que j'avais eu l'occasion de lire aussi. Elle illustrait deux représentations de nous-mêmes : notre Persona, celui que nous incarnions sur scène, et notre Shadow, notre inconscient, que nous devions accepter pour devenir nous-mêmes. Mark semblait pleinement lucide qu'une partie ne pouvait pas exister sans l'autre et que parfois, la limite se révélait mince. Sa difficulté, au-delà du fait de ne pas nous connaitre complètement, résidait en l'exposition de cette part — que nous-mêmes pouvions ignorer. La rendre assez explicite pour que le public la comprenne, sans toutefois tomber dans le cliché. Rien que d'y penser, je commençais à avoir mal à la tête. Je pigeais mieux pourquoi elle se mettait dans un état pareil, sans parler de la pression qu'elle se rajoutait.

— Et si c'était toi qui jouais du piano ? proposais-je.

— Hein ?! Moi ? Mais pourquoi ?

— Je suis trop concentré sur ma prestation pour abandonner mes barrières. Je n'arrive pas à laisser tomber le masque. Dae a raison, mais là visiblement ça ne suffit pas. Par contre, quand j'écoute attentivement un morceau que j'aime beaucoup et qui me touche, je fais abstraction de ce qui m'entoure. Je vis comme dans une bulle où plus rien n'existe. Peut-être que ça pourrait fonctionner ?

— Je comprends, je suis pareille. Mais comment veux-tu que je te prenne en photo si je suis en train de jouer ? questionna-t-elle.

Une idée germa dans mon esprit. J'espérais que ce soit elle qui me la propose. J'attendais de découvrir si elle aurait l'audace d'assumer ses choix et si elle se ferait assez confiance pour tenter l'expérience. Si mon idée ne fonctionnait pas, nous n'aurions pas le temps d'essayer autre chose.

— Est-ce que...

Elle avait trouvé rapidement, mais hésitait à m'en parler. Je lui fis un signe de tête pour l'encourager.

— Est-ce que je peux te filmer  ?

Bingo ! Elle avait capté où je désirais en venir, et même si elle me l'avait demandé d'une voix timide, concentrée encore une fois sur ses pieds, elle avait osé. Elle possédait cette passion au fond d'elle-même qui la motivait assez pour expérimenter et aller au bout de ses idées et je l'admirais.

— Me filmer ? Oui, pourquoi pas ? Comment veux-tu t'y prendre ? simulais-je.

Elle n'avait pas percuté que j'y avais pensé moi aussi. De plus, j'étais rassuré qu'elle ne m'ait pas cramé pour le coup du piano. Je n'étais pas censé savoir qu'elle en jouait.

— Si tu t'allonges sous le piano, on pourrait donner un effet paisible et chaleureux. En plus, le rouge du tapis ainsi que le noir laqué contrasteront parfaitement avec ton pull blanc qui a l'air hyper doux.

Elle avait repris les choses en main et s'adaptait rapidement aux nouvelles idées. Elle piquait de plus en plus ma curiosité.

— Comme ça ? demandais-je en me positionnant.

— Oui, nickel. Je vais ajouter des coussins pour que tu sois plus à l'aise.

Elle joignit le geste à la parole, s'agenouilla devant moi et installa trois coussins noirs. Deux derrière mon dos, et un sous un de mes bras. Elle prit du recul pour observer la scène puis se pencha sur moi. Je sursautais de cette soudaine proximité que je n'avais pas anticipée, son visage à quelques centimètres du mien alors qu'elle ajustait un oreiller. J'avais chaud d'un coup. Je voyais parfaitement les traces de peintures encore présentes dans ses cheveux et sur ses vêtements. Elle était tellement proche, que mes lèvres avaient frôlé son oreille quand j'avais murmuré :

— Tu as oublié le périmètre des cinq mètres de sécurité à ne pas dépasser ?

Cette fois, c'est elle qui sursauta et elle se releva d'un bond, comme si elle avait pris une décharge électrique.

— Je... Je suis désolée, je voulais juste...

— Je plaisantais, précisais-je avec un sourire malicieux pour la rassurer, mon regard plongé dans ses iris d'un vert étrangement captivant.

Qu'est-ce que j'avais avec ses yeux aujourd'hui ?

— Hum... Es-tu confortablement installé ? me demanda-t-elle, après s'être raclé la gorge.

Visiblement mal à l'aise, elle se dirigea vers son appareil photo et fixa le trépied de celui-ci.

— Oui.

Je l'étudiais régler son matériel.

— Pourquoi as-tu fait comme si tu n'avais pas eu l'idée de te filmer ? interrogea-t-elle, concentré sur sa tâche l'air de rien.

Elle avait capté ? Je continuais de l'observer sans répondre.

— Et comment sais-tu que je joue du piano ?

Plantée face à moi, ces yeux me sondaient sans ciller. Merde. Elle m'avait cramé depuis le début.


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Hello hello!
Et c'est un retour en force pour notre Eunji en ce vendredi pour un chapitre complètement de son point de vu. Est ce que vous avez aimé être dans sa tête? 

On se rend compte qu'il a beaucoup de similarités avec Mark. Deux têtes de pioches tous les deux. Leur relation se construit petit à petit et ils apprennent à s'apprivoiser. À votre avis comment va se passer la dernière partie du shooting? 

Dans tous les cas vous le saurez dimanche. D'ici là portez vous bien ^^

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