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Chapitre 15

Dimanche :

Le soleil commence seulement à se lever, l'air est quelque peu frisquet et pourtant je suis bien dehors. Assise, sur le trottoir avec mon sac et ma planche adossée sur le petit muret, mes yeux sont lourds et la fatigue s'accumule. Ça fait quelques jours que je dors peu et me dépense beaucoup. Pourtant, la perspective d'aller me coucher ne m'emballe pas du tout. Toutes les nuits je fais un nouveau cauchemar, de plus en plus horrible. Au moins quand je suis éveillée, mon subconscient ne prend pas le dessus.

Le crissement de pneu de la voiture d'Ethan me sort de mes pensées. Honnêtement, sa voiture est bien vieille mais je crois que je lui trouverai toujours un charme. Je préfère clairement monter dans cette bagnole plutôt qu'une voiture de luxe.

- Salut toi ! Me dit-il d'un ton enjoué.
- Salut.
- Oula t'as vraiment une sale tête. C'est de pire en pire.
- Ouais je sais. Tu m'acceptes quand-même dans ta porsche ?

Il rit puis m'ouvre la portière. Je m'installe sur les vieux sièges en cuire que je trouve assez confortable. Après avoir mis ma planche dans la voiture, Ethan remonte et démarre. Le voyage se fait dans un grand silence et pour une fois il n'est pas pesant. J'aime ce silence, cette tranquillité. Mes yeux ne font que parcourir ces paysages qui défilent, ces paysages que je connais par cœur. Pourtant je ne m'en lasse pas, je suis toujours conquise par cette beauté qui s'offre à moi.

- Mais c'est pas le bon chemin ! Tu m'emmènes où?

Je tourne la tête et regarde Ethan.

- Bah te violer. C'est évident. Tu te souviens, je suis un psychopathe.

Je lui donne une petite tape sur l'épaule en souriant.

- Je t'emmène sur une autre plage, il y aura moins de monde et avec le soleil, le spot est magnifique.
- Ah ouais je vois, tu m'emmènes sur la plage avec les rochers et l'arche ?
- Comment t'as deviné ?         
- Je te rappelle que ça fait 16 ans que je viens ici. Je commence à connaître.    
- T'es nulle. On peut même pas te faire de surprise.

Il fit mine de bouder mais ne tient pas très longtemps lorsque je commence à l'embêter.

- Arrête je conduis !

J'arrête mes bêtises car nous commençons à rouler sur des routes sinueuses mais je ne le lâche pas du regard. Je ne sais pas pourquoi je le fixe comme ça. Il m'intrigue trop ce garçon ! Vraiment j'arrive pas à me sortir de la tête qu'il y a quelque chose qui cloche. Tu ne peux pas être aussi gentil , ce n'est pas possible, je veux dire il y a forcément un moment où ça va péter. Sinon ce n'est clairement pas normal. Je suis désolée mais toute personne normalement constituée ne peut pas être h24 mignon, gentil, charmant ou encore attentionné. Ce n'est juste pas possible.

- Tu comptes me fixer encore longtemps ?

Je secoue la tête et me rends compte que la voiture est arrêtée.

- Je me demandais juste comment tu faisais pour paraître parfait au quotidien.
- Ah donc tu me trouves parfait ?

Son sourire laisse entrevoir ses dents blanches que je vois d'ailleurs de plus en plus proche. Son bras droit se met derrière mon siège et il continue de se rapprocher de moi. Oh non mon coco fait pas ça. Mec t'as carrément pas intérêt à faire ça !

Ma respiration s'accélère et je sens son souffle chaud à présent.

- Bon on va surfer ! Dis je prise de cours.

Je sors alors vite fait de la voiture, le laissant seul dans une position gênante. J'ai clairement pas rêvé, il a essayé de m'embrasser là !

Il se décide enfin à sortir de la voiture et me regarde avec un grand sourire, à ma grande surprise.

- T'es au courant que c'est vraiment hilarant de voir ta tête quand tu es en panique ?

Ouf olala comment je suis soulagée ! Non mais je vous jure je l'adore mais clairement là j'ai juste envie de surfer, j'ai pas envie de me prendre la tête avec une histoire d'amour. En plus ça a l'air de déranger Alia tout ça, et honnêtement, des fois je culpabilise de passer autant de temps avec Ethan. Pourtant je ne fais rien de mal mais je ne sais pas, l'avis d'Alia est devenue important pour moi. Je veux dire, elle est devenue importante. Mais bon après c'est de sa faute si on s'est engueulées hier, donc je n'ai rien à me reprocher et puis merde je suis là pour m'éclater pas pour me prendre la tête avec des futilités.

Ça fait tellement du bien de sentir l'eau fraîche sur mon visage et de me laisser bercer par le mouvement des vagues. En ce moment, j'ai vraiment l'impression que l'océan est le seul endroit où je me sens à ma place. Je passe mon temps à avoir une boule au ventre. Comment j'ai pu en arriver là ? Il y a quelques jours j'étais avec ma bande de potes à m'éclater et là je passe des journées à me torturer en repensant à l'acte horrible que j'ai fait. J'ai vraiment honte de moi. J'en m'en veux tellement. Plus j'y repense et plus j'ai envie de savoir ce qu'il s'est passé, je dois connaître la vérité.

- Tu sais Léna, tu réfléchis vraiment trop. Laisse-toi aller, fais des choses folles.

Évidemment, tu ne me connais pas après tout. Depuis que je suis arrivée, je fais des trucs que je n'avais jamais osé faire ! Même tuer une fille au passage. Alors mon petit gars, laisse moi réfléchir en paix. Et arrête de me coller, je sens ta combinaison me frotter au niveau de la jambe. Attends quoi ?! Avant même que je puisse réagir, Ethan plaque ses lèvres humides contre les miennes. Je me crispe immédiatement et me retire de ce baiser. Je vois alors la tête d'Ethan se décomposer.

- Je suis désolée, je peux pas.

Je m'allonge sur ma planche puis rame autant que je peux. Je me laisse emporter par une vague qui m'emmène jusqu'au bord. Je remonte vers mes affaires puis me rhabille rapidement. Ethan ne perd pas de temps et me rejoint.

- Léna attend ! Je suis désolé. Je pensais qu'on s'entendait bien et...
- Tu peux me ramener chez-moi s'il te plaît ?

Il baisse la tête et je le sens vraiment triste. Je m'en veux de le blesser mais je n'y arrive pas. J'ai tellement de choses dans la tête. Et puis, depuis Arthur je n'arrive plus à croire qu'on s'intéresse vraiment à moi. En plus de ça, Alia m'a bien fait comprendre que je n'attire que les personnes qui s'en foutent de moi.

Pendant tout le trajet, aucun de nous n'ose parler. Je sais que je dois m'expliquer mais je n'en suis pas capable. Le voir aussi triste me fend le cœur. Je ne l'ai jamais vu comme ça, le regard aussi vide, la mine aussi fermée.

La voiture s'arrête et pourtant je ne bouge pas. Il ne me regarde pas.

- Je suis désolée Ethan... je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça.

Il ne bronche pas.

- Je n'ai aucune excuse valable, je ne suis simplement pas prête.

Vu qu'il ne réagit pas je sors de la voiture et récupère ma planche. Il ne perd pas son temps et repars directement. Je suis la voiture du regard avant qu'elle ne disparaisse après un virage.

Je me sens terriblement mal. Ethan était la seule personne qui arrivait à me changer les idées.

J'ai clairement passé le reste de la matinée à lire et à écouter de la musique. J'ai même fini mon livre. Je vais encore devoir aller à la librairie pour m'en acheter un. Oui je sais, je ne suis pas obligée mais j'ai juste envie de passer la journée à lire et à m'imaginer une vie de rêve.

Toc toc

Je relève la tête et enlève mes écouteurs. Ma mère entre et prend des affaires sales qui traînaient par terre.

- Coucou ma chérie. Tu veux venir avec nous faire du vélo cette après-midi ?
- Non je suis crevée, je vais rester ici.
- D'accord. Le repas est prêt.

Mes parents sont partis juste après le déjeuner. J'en ai donc profité pour bouger mes fesses et aller à la librairie. Comme à mon habitude, je ne sais pas ce que je veux donc je fouille et feuillette un peu tous les livres.

- Bonjour mademoiselle, je peux vous aider ?

Je me retourne et fais face à une femme blonde avec de grands yeux bleus et un grand sourire.

- Euh en fait je dois acheter un livre mais je ne sais pas lequel, donc je cherche.
- Vous aimez un genre en particulier ?
- Tout sauf le fantastique.

Elle tourne les talons et se dirige vers l'autre bout de la boutique. Elle revient quelques minutes plus tard avec un bouquin à la main.

- Je te conseille celui-ci, me dit-elle en me le tendant. Je le trouve très prenant. J'avais l'impression d'être une héroïne pendant quelques minutes.

Je regarde la couverture et lis « N'oublie pas ».

- Je vous fais confiance, je vais le prendre.

Je sors de la boutique toute contente et ne tarde pas avant de commencer la lecture de ce nouveau bouquin. Je m'installe sur un banc et me plonge dedans. La vendeuse a vraiment raison, en quelques pages on est tout de suite dedans. Je lis sans m'arrêter.

« sonnerie iphone »

Je lève enfin la tête de mon livre et regarde mon téléphone qui ne cesse de vibrer.

Je me décide enfin à répondre en voyant que l'écran affiche « Alia ».

- Allo ?
- Faut qu'on parle. Rendez-vous au rocher caché.    

Elle raccroche aussitôt sans me laisser ajouter quoi que ce soit.

Je décide donc de me rendre au fameux rendez-vous. Si elle ne m'a pas laissé le choix c'est que ça doit être important.

Je dépose mon vélo au niveau des porte-vélos, l'attache, et me dirige vers le petit coin caché par des arbres.

Alia est là, assise, les yeux plongés vers l'horizon. Je reste là, sans pouvoir bouger, complètement bloquée. Lorsqu'elle tourne la tête, j'aperçois son regard plein de tristesse. Elle ne pleure pas non, mais je ressens clairement sa tristesse parce que j'ai la même.

Je m'approche d'elle puis m'assois. Un long silence s'en suit. Et j'en ai marre de tout ces silences qui finissent toujours par être pesant.

- Pourquoi tu réagis comme ça avec moi ? Dis-je sans la regarder.

Elle prend quelques secondes avant d'enfin me répondre.

- Je ne sais pas Léna. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin de te protéger. T'es différente.
- Tu ne me protèges pas en réagissant comme ça, tu me fais du mal et j'ai juste envie de faire tout le contraire de ce que tu me dis. Mais j'y arrive pas.

Elle me regarde, ce qui me fait  tourner la tête vers elle.

- Ethan a essayé de m'embrasser tout à l'heure... mais j'ai pas pu, tu étais     constamment dans ma tête à me dire « si tu fais ça je te tue ». Ça m'a complètement bloqué.

Elle lâche un petit rire qui me fait sourire.

- Alia, tu sais en ce moment j'ai juste envie d'avancer, de m'éclater, d'oublier. Et j'ai l'impression que l'univers est contre moi, qu'on me laissera plus jamais être heureuse.

Elle vient poser sa tête sur mon épaule, prend ma main et nos doigts s'entremêlent.

- On sera malheureuse à deux alors.

Nous restons comme ça de longues minutes. Un long moment où j'ai enfin pu me reposer, ne plus penser à rien.

Lorsqu'elle relève la tête et me regarde, je ne sais ni quoi dire ni quoi faire. Je laisse mes yeux se plonger dans les siens. On est tellement proches. Je ne sais pas du tout ce qui est en train de se passer.

- On devrait peut-être rentrer, dit-elle doucement.

Je mets un moment avant de comprendre ce qu'elle vient de me dire.

- Euh... oui.

Je me lève et l'aide à se relever. Nous rentrons en parlant de tout et de rien. Je l'ai enfin retrouvé.

Lorsque nous arrivons devant chez moi, elle dépose un léger baiser sur ma joue avant de s'en aller. Pour la première fois, ce bisou ne me fait pas le même effet que d'habitude et cela me perturbe vraiment.

22h

Je cogite sans arrêt sur ces nouveaux sentiments inconnus que j'ai ressenti tout à l'heure. Je veux dire, Alia et moi, on a toujours été proches; il y a toujours eu comme un jeu de séduction entre nous. Mais là, c'était différent. Je ne contrôlais plus rien. Et je n'arrive toujours pas à me dire qu'au fond, j'avais une terrible envie de l'embrasser. Attends, stop, je dis n'importe quoi. C'est pas possible. J'ai toujours aimé les garçons, pourquoi ça changerait ? Mais non c'est rien Léna, Alia est juste tellement belle que ça bousille ton petit cerveau. Oh oui, qu'est-ce qu'elle est belle. Tu joues à quoi mon petit cœur là, c'est pas le moment de remettre en doute ma sexualité.

« vibreur de téléphone »

Message d'Evan :
Hey ma poulette, ça te dis de me rejoindre sur la grande plage ? J'ai apporté de quoi boire et je ne veux pas être seul alors ramène tes fesses. Et Alia vient aussi.

Message pour Evan :
OK j'arrive. Laisse moi juste le temps de faire une mission ninja pour sortir de chez moi. Depuis la disparition ils veulent plus trop que je sorte tard le soir.

Je pose mon téléphone, ouvre la porte de ma chambre et crie :

BONNE NUIT !

J'entends mes parents répondre et file m'habiller. Je mets deux trois choses dans mon sac puis ouvre la porte de ma chambre. Aucun bruit, pas de lumière, ils sont partis dormir. Je referme discrètement la porte puis ouvre la fenêtre. Je commence à avoir l'habitude de filer en douce. Je prends mon vélo et roule jusqu'à la plage.

Comme d'habitude, ils sont au niveau du phare. J'accroche mon vélo à un poteau et les rejoins.

Nous sommes tous les trois face à la mer, une bière à la main.

- On s'est foutu dans une sacrée merde quand-même, lance Evan.
- Tu viens seulement de t'en rendre compte ? réplique Alia.

Il boit une gorgée avant de reprendre.

- Le groupe est complètement explosé. Emily ne veut plus sortir de chez elle, Tony passe ses journées à geeker et Arthur lui, ne vit plus que pour boire et baiser. Comment on a pu en arriver là ?

On reste tous muets un instant.

- Moi je ne comprends pas pourquoi personne ne cherche à savoir ce qu'il s'est passé, dis-je.
- On cherche tous à savoir mais on se sent tous coupable, on a peur d'apprendre la vérité, dis Evan tout en se levant.

Il prend un cailloux et le lance le plus loin possible. Je décide de le rejoindre et Alia aussi. Nous sommes trois cons à lancer des cailloux dans l'eau et pourtant je me sens bien.

01h00

Je me décide enfin à rentrer et embarque Alia par la même occasion. Elle est assise sur mon guidon, les cheveux dans le vent et je l'entends rire. Je ne sais pas pourquoi elle rit, mais rien que de l'entendre me fait sourire automatiquement.

Je la dépose devant chez elle puis pédale jusqu'à chez moi.

En rentrant, je m'affale sur mon lit et m'endors immédiatement, habillée au passage.

Cette journée a été épuisante autant physiquement qu'émotionnellement.

Je t'en prie, accepte moi pays des rêves, je n'en peux plus de faire des cauchemars.

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