PDV Luce:

J'allais à la bibliothèque, mes longs cheveux bruns volant derrière moi, je devais aller chercher un livre pour un devoir de potion qui me donnait du fil à retordre. J'étais presque arrivée quand tout à coup, je vis qu'un groupe de personnes était attroupé autour de quelque chose. Encore une bagarre, me dis-je intérieurement. J'ajustais rapidement mon épingle de préfet bleue, et je m'approchais du groupe:

-Qu'est ce qu'il se passe ici?

En fait, je n'avais même pas besoin de poser la question, je vis un groupe de Serpentards, menés par Drago Malefoy, autour d'un Gryffondor apeuré.

-Rien, laisse nous Davies, c'est pas tes affaires, dit le blond.

-Ben si en fait, au moment où tu commences à embêter un élève, ça le devient.

Il ne répondît pas et commença à mettre des coups de pieds dans le sac de l'élève à terre. 

-Laisse le tranquille! Tu n'as pas honte, vous êtes une dizaine alors que lui il est tout seul!

-Non, je n'ai pas honte, je n'ai jamais honte, je suis un Malefoy après tout. Et en plus il est tombé tout seul, il n'a même pas eu besoin de notre aide.

Deux de ses amis commencèrent à s'approcher du pauvre gryffondor, sûrement pour le taper ou lui faire du mal. Le garçon au sol me regardait avec les yeux remplis de détresse. Mon sang ne fit qu'un tour, ni une ni deux, j'attrapais ma baguette dans mon sac et je prononça rapidement « locomotor barda ». Les trois corps se soulevèrent du sol et j'agitais ma baguette de gauche à droite, les 3 suivant son mouvement. Toutes les personnes étaient hilares face à la mauvaise posture de Drago Malefoy, le "prince" des Serpentards. Je le reposa à terre, Drago était lessivé et les deux autres dans les vapes. Le blond essaya de se lever, on aurait dit qu'il était soûl tant il tanguait, et, encore titubant, il prononça ces paroles:

-Tu vas me le payer!

-Non, je ne crois pas, avec ce que je sais, franchement, pour ta réputation, n'essaye pas de me le faire payer parce que en 1 seconde, je peux détruire ta vie. J'ai pas envie de le faire alors laisse moi tranquille.

Il y a une semaine, j'avais eu l'honneur d'entendre une conversation entre Drago et Blaise Zabini, où le blond avouait qu'il était honteux. Et oui, Drago Malefoy était honteux, et vous savez de quoi, de son sang, de sa famille, de lui... Il disait qu'il trouvait que maintenant, à cause des remarques des autres élèves, maintenant il ne voulait pas être un mangemort. Et que torturer et tuer des gens n'était franchement pas un des ses passe-temps favoris, au contraire. Et il disait aussi que le pire c'est qu'il n'éprouvait pas de la peur envers Voldemort, comme son père, mais bien du dégoût. Donc le blond avait intérêt à nous laisser tranquille, le pauvre gryffondor et moi.

-Euh, de quoi tu parles?

-Tu verra si tu continues d'embêter les autres sans raison, sans leur laisser une seule chance de gagner en vous mettant à 10 contre eux! Donc maintenant vous vous bougez, toi et ton groupe, et vous nous laissez. Au passage, j'enlève 30 points à Serpentard, et si vous râlez, si vous ne dépêchez pas ou si vous embêtez encore quelqu'un, je double ou je triple. Allez, déguerpissez, et plus vite que ça.

Tout les Serpentards partirent, Drago me lança un regard noir auquel je ne répondis pas, il faudra vraiment que j'aille lui parler. Je me retrouvais à côté de Neville Londubat.

-Ça va? Ils ne t'ont pas fait mal?, demandais-je inquiète en lui tendant la main pour l'aider à se relever. 

Le brun attrapa ma main et se mit debout. C'est bizarre, mais ce simple contact entre nous me sembla électrique.

-Euh...Non, ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude, me dit-il gêné en prenant son sac resté au sol, merci de m'avoir aidé, mais tu vas t'attirer des problèmes. 

C'est alors que pendant qu'il se baissa, je vis que son visage se crispait de douleur.

-Viens avec moi, on va te soigner cette jambe, lui dis-je et commençant à partir vers l'infirmerie et faisant comme si je n'avais pas entendu sa dernière phrase, je m'en fichais de m'attirer des ennuis, tous les professeurs m'apprécient, même Rogue ne semble pas me détester, je n'aurais aucun mal à attirer des ennuis à Drago.

J'étais l'assistante et la nièce de Mme Pomfresh, j'avais donc accès à tout ce qu'il me fallait pour lui faire un bandage.

-Attends, je n'ai rien du tout, ce n'est pas la peine, me dit il alors que je voyais bien que son genou blessé était gonflé.

-Viens, je vois bien que tu as mal, on va à l'infirmerie, je te soigne, et après tu peux repartir. Au fait, comment tu t'appelles?

-Je m'appelle Neville Londubat. Et toi? 

-Luce Davies.

Je commençais à partir, et au bout de quelques secondes, je vis qu'il me suivait. Nous arrivions devant la grande porte de l'infirmerie. Je l'ouvris et je rentrai pour aller chercher le nécessaire dans unes des armoires de la réserve. Arrivée devant la porte de la réserve au fond de la grande salle remplie de lits, je dis le mot de passe que madame Pomfresh m'avait donné pour les urgences au tableau accroché à la porte. J'avançais et j'attrapa dans l'étagère des remèdes aux plantes un pot d'algues de Sibérie aux propriétés apaisantes. Je sortis et dis à Neville en désignant un lit: 

-Assieds-toi, et relève ton pantalon pour que je puisse te le mettre, ça va être un peu froid au début, mais après, ça te soulagera.

-D'accord, merci de t'inquiéter, mais ce n'est pas si grave que ça, me dit-il en s'asseyant sur le bord du lit.

-Si, et puis, tu sais, ce n'est rien, il ne faut pas que tu te laisse faire, même si c'est compliqué, il doit arrêter de se croire plus important que tout le monde, il a beau ne jamais avoir été "méchant" avec moi, je n'aime pas ce qu'il fait, se mettre à 10 ou plus contre 1, ce n'est vraiment pas courageux, après, je sais qu'il n'a pas si mauvais fond, il essaye de nous montrer un Drago désagréable, égoïste et méchant, mais moi je pense juste que c'est un garçon qui doit affronter la dure réalité de sa famille, et de leurs idéaux. Mais ce n'est pas une raison pour se défouler sur tout le monde.

Je m'assis à côté de lui et je posa la drôle d'algue sur son genou découvert. Il frissonna au contact de la plante aquatique verte.

-Ça va?, demandais-je, soucieuse.

-Oui, c'est froid, mais ça fait du bien.

-Ça va alors, mais tu me dis si c'est vraiment trop froid. Bon, il faut vraiment que tu ne te laisses pas faire, dès que tu as un problème tu peux venir me voir.

-Merci, tu es vraiment très gentille, mais à cause de moi tu vas avoir des ennuis jusqu'au cou, Drago va t'embêter maintenant, même s'il n'est pas aussi arrogant et méchant qu'il essaye de le faire croire, il peut te faire du mal, fais attention à toi. Et sinon, je ne devrais pas en parler, mais je vous bien  que je peux te faire confiance, tu connais l'AD?

-Oui, j'en ai entendu parler, l'Armée de Dumbledore c'est ça? C'est une bonne idée, j'en ai trop marre d'Ombrage, après je ne suis pas trop du genre à me fourrer dans les ennuis, mais ça m'aiderait à arrêter d'être toujours la fille sage, et au moins je pourrais travailler la défense contre les forces du mal. Tu en fais partie?

-Oui, tu devrais venir, c'est vraiment super, je pense que ça te plairait, Harry est vraiment un super prof.

-Je verrais, ça à l'air bien, mais je ne suis pas une fille très discrète, je ne pourrais pas y aller sans me faire remarquer. C'est où?

-Parce que tu crois que moi je suis discret, dit-il en riant, et c'est dans la salle sur demande.

-La salle qui n'apparaît que quand on en a vraiment besoin, au 7ème étage?

-Oui, exactement.

-Et c'est quand la prochaine réunion?

-C'est dans 2 jours, à 18 heures.

-Je pense que je viendrai, je pense que ça va être utile, Ombrage prend vraiment beaucoup trop de confiance à mon goût, il va falloir lui donner une leçon, et puis, avec le retour de Voldemort, il faut prendre des mesures et apprendre aux élèves à vraiment se battre, parce que ce n'est pas avec les cours d'Ombrage qu'on va apprendre.

-Toi aussi, tu y crois au retour de Tu-Sais-Qui?

-Oui j'y crois, je ne crois pas que Cédric Diggory soit mort tout seul, et si il n'était pas revenu le ministère ne laisserait jamais quelqu'un comme Ombrage à la direction de Poudlard.

-Tu as raison, moi aussi j'y crois, je crois en Harry, je lui fait confiance.

-Je pense que tu as raison de lui faire confiance, et sinon, ça va mieux ta jambe?

-Oui, j'avais presque oublié, dit il en souriant.

(*d'ailleurs il est magnifique quand il sourit😏*

Chut, tais-toi conscience! 

*Eh non, avoues tu le kiffe* 

Non mais n'importe quoi! ) 

-Je vais y aller, j'ai un devoir de potion à faire pour demain, continua-t-il.

-C'est sur quoi?

-Sur le Veritaserum et ses propriétés.

-J'ai le même à faire pour demain, je l'ai commencé mais il est un peu compliqué. Tu veux venir avec moi à la bibliothèque, je pourrais t'aider à le faire si tu as envie?

-Euh... Moi je veux bien, mais je ne veux pas te ralentir, et encore moins t'embêter...

-Mais non, ne t'inquiètes pas, si je te propose c'est que ça ne me dérange pas, tu pourras m'aider et en plus, tu pourras me parler de l'AD. Bon je te l'enlève, dis-je en désignant l'algue.

Je la retira et la mis dans le bac des déchets. Il rabaissa son pantalon (NDA: cette phrase est vraiment bizarre… ), et nous partirent tous deux vers la bibliothèque. J'entrai, lui me suivant, et j'adressais un petit signe de main à Madame Pince pour la saluer. Elle me connaissait assez bien, je passais autant de temps ici à lire que dans mon dortoir. Je m'assis à la table située entre deux étagères, la table où je m'assois toujours, pour être au calme.

-Quel livre dois-je prendre?, me demanda t'il pendant que je commençais à sortir mes livres, des rouleaux de parchemin et mes plumes.

-Troisième allée à droite, deuxième rangée, tout en haut, et il me semble que le titre du livre est « Les potions aux propriétés les plus dangereuses », dis-je en lui montrant du doigt une allée qui s'enfonçait dans l'arrière de la grande bibliothèque tandis qu'il me regardait ébahi, avec tout le temps que j'avais passé ici, c'était bien normal que je connaisse le plan et le rangement de la salle remplie de milliers de livres par cœur.

-Euh... D'accord, merci, me répondit Neville en souriant.

-De rien, il n'y a pas de quoi, répondis-je en lui souriant à mon tour.

Il se leva et alla à l'endroit que je lui avais indiqué, pendant que je commençais à ouvrir mes livres à la page de la potion de vérité. Il revint et se reposa sur la chaise située en face de moi. Ses cheveux mi-longs lui cachant une partie du haut du visage, j'avais tellement envie de déplacer une mèche rebelle qui lui tombait sur le front, mais moi, Luce la fille pas tactile du tout, non franchement, tu ne vas pas toucher ses cheveux. Je commençais à essayer de retrouver la feuille où j'avais commencé le devoir, dans mon sac rempli de plumes, de feuilles pliées et roulées en boules et d'une dizaine de livres.

-Euh...

-Qu'est ce qu'il y a?

-Je ne sais pas où est ma feuille, mince! 

La feuille avait mystérieusement disparue de mon sac, c'est vraiment étonnant, moi qui range toujours tout, me dis-je intérieurement, sarcastique.

-Tu ne sais pas où elle pourrait être?, me demanda t'il.

-Euh non, je ne sais pas, mais ce n'est pas grave, je m'en souviens à peu près. Donc, déjà le Veritaserum est un puissant sérum de vérité, une potion qui provoque chez celui qui l'absorbe une incapacité à mentir.

Je continuais de lui dicter tandis que Neville rapportait toutes mes paroles à l'écrit d'une écriture peu soignée qui ressemblait beaucoup à la mienne. 

-Et après, je crois que c'est fini, dis-je en prenant le livre à la bonne page et en la lisant rapidement. Ah oui, tu peux aussi rajouter que toutefois, le Veritaserum n'est pas infaillible. Son efficacité est maximale sur les personnes vulnérables, insuffisamment compétentes (d'une manière ou d'une autre) pour s'en protéger ou inconscientes du fait qu'on va l'utiliser sur elles. Un sorcier peut se sceller la gorge et produire de fausses déclarations, transformer la potion en un breuvage inoffensif ou utiliser l'occlumancie pour en contrer les effets. 

Il se dépêcha de tout noter, puis, après un long silence, me dit:

-Je crois que c'est bon là, j'ai mis assez de choses, merci beaucoup. 

-De rien, c'est normal attends je recopie.

Je pris sa feuille et je commençais à recopier. Je finis rapidement et quand je relevai les yeux, je vis qu'il me regardait, comme perdu dans ses pensées. Quand il se rendit compte que j'avais vu qu'il me fixait, il détourna le regard et je l'entendis murmurer: 

-Eh ben bravo, maintenant elle t'a vu.

-Bon, Neville, je vais devoir y aller, j'ai rendez-vous avec madame Pomfresh, il y a les entraînements des équipes de Quidditch et je suis persuadée qu'il y aura des blessés. On se revoit à l'AD, dis-je en fourrant mes affaires dans mon sac et en partant rapidement vers l'infirmerie.