Partie 14 - Passé (1590 mots, prose, brouillon)
/!\ Je rappelle que ce n'est PAS DU TOUT la version finale de la suite.
C'est juste une idée, un brouillon. /!\
Le feu d'artifice était lancé. En parallèle, des bombes éparpillées dans les lieux publics les plus bondés de la capitale explosaient spectaculairement, entraînant ainsi une augmentation considérable du nombre de morts et de blessés.
À contre-cœur, les jeunes faucheurs se préparèrent à sortir, sauf Antoine qui n'avait reçu aucune notification, et Yuna qui devait attendre encore une semaine avant que sa liste ne se remplisse.
De son côté, Nithya prit la télécommande et alluma la télévision. Sur toutes les chaînes, les programmes qui était censés être diffusés avaient été remplacés par des journalistes qui passaient en direct, devant des bâtiments en feu, en compagnie de nombreux pompiers et policiers, sans oublier les ambulances emportant des milliers de blessés. Ils conseillaient aux citoyens de rentrer chez eux sur le champ pour être à l'abri, et de ne surtout pas en sortir car ils risqueraient de mourir.
En outre, Antoine fut chargé de surveiller Yuna, qui aurait sûrement été tentée de jeter un coup d'œil dehors par curiosité. Puis les quatre autres, c'est-à-dire Clara, Andrew, Riya, et Gabin, partirent accomplir leur tâche. Ils sortirent par la porte, prirent l'ascenseur ensemble et descendirent en silence, dans une atmosphère lourde. Et une fois en bas de l'immeuble, ils se dispersèrent après s'être souhaité bonne chance comme d'habitude.
Pendant ce temps, Nithya ferma les rideaux et s'installa sur le canapé avec Yuna et Antoine afin de regarder la télévision.
"Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac." faisait l'horloge.
Les journalistes transmettaient les informations au fur et à mesure qu'ils les recevaient.
La première explosion avait eu lieu près de la station Trocadéro, et quelqu'un s'était amusé à écrire à l'aide du sang des cadavres sur le sol :
"LES HUMAINS NE MÉRITENT PAS DE VIVRE"
Le CDF avait affirmé que ces attaques n'étaient pas causées par des humains ordinaires.
C'était encore "eux". Encore ces monstres qui étaient à l'origine de cet attentat et de la mort d'une centaine de personnes.
"Ces faucheurs auraient pu attendre et le faire un autre jour, dit Nithya. C'est quand même le nouvel an...
- Le trente-et-un décembre est décidément le pire jour de l'année, ajouta Antoine.
- Ah bon ?... Il s'était déjà passé quelque chose ?" ne put s'empêcher de demander la jeune fille.
Face à cette question, Antoine tourna la tête, croisa le regard de Yuna, et lui sourit tristement. En effet, quelque chose de mauvais s'était passé un autre trente-et-un décembre. Donc il plongea dans ses souvenirs, et finit par avouer.
"C'est aussi le jour de ma mort."
Regrettant d'avoir posé une telle question, Yuna regarda ses mains... Quand tout à coup, Antoine reçut un message. Dès qu'il eut fini de le lire, il demanda d'un air pressé à Nithya s'il pouvait passer par la fenêtre pour sortir, car ce serait plus rapide que de descendre une par une les marches des escaliers ou d'attendre l'ascenseur faire son manège. Nithya accepta sans plus tarder, à condition qu'il fasse attention, et l'interrogea avant qu'il ne prenne la fuite sur ce qui le rendait aussi inquiet.
Il répondit de manière très bref que c'était à cause de Gabin, et que c'était assez urgent. Sur ce, Antoine se dépêcha de mettre sa cape, puis tira les rideaux, ouvrit la fenêtre, et se jeta dans le vide.
Nithya ferma ensuite la fenêtre et les rideaux, comme si de rien n'était, et conseilla Yuna d'aller se coucher car il commençait à faire tard. Celle-ci hocha la tête de haut en bas, même si elle savait d'avance qu'elle ne dormirait pas aussi vite. Par ailleurs, elles se souhaitèrent bonne nuit et Nithya rentra dans sa chambre.
C'est ainsi que Yuna se retrouva toute seule dans le salon. Elle éteignit la télévision qui ne diffusait que d'affreuses scènes glauques, et la pièce fut plongée dans un nouveau silence.
"Tic. Tac. Tic. Tac." faisait toujours l'horloge.
Elle avait besoin de prendre de l'air. Alors elle sortit de la maison à pas de loup afin de ne pas réveiller Nithya et se rendit sur le toit. C'était un immeuble de quarante-neuf étage, l'un des plus grand de Paris. C'est pourquoi elle put observer la ville entière sans aucun soucis.
Les sirènes des pompiers, des ambulanciers, et des policiers rententissaient de partout. De grosses fumées noires s'élevaient vers le ciel, par-ci par-là, et ces formes bizzares lui rappelaient l'horrible ombre de son cauchemar.
Plus personnes ne faisait la fête. Plus aucun chant. Plus aucun rire. Plus rien du tout. La ville entière était morte. Elle était pourtant lumineuse, heureuse, et vivante quelques minutes auparavant. C'était une belle soirée qui était censée se dérouler. Mais tout cela avait viré au cauchemar.
Yuna se sentait terriblement seule. Il était minuit passé mais elle n'avait personne à qui souhaiter une bonne année, étant donné la situation de la ville.
"La nouvelle année commence bien dis donc..."
Puis elle eut une soudaine envie de déployer ses ailes. Voler dans le ciel, se déplacer dans l'espace sans aucune contrainte, et pouvoir se sentir libre ; elle voulait que ses pieds quittent le sol, rejoindre la lune et ses étoiles, faire un rêve réel, et oublier pendant un court instant tout. Absolument tout.
Toutefois elle savait que c'était une mauvaise idée, et qu'elle ferait mieux de rentrer. C'est pourquoi elle tourna les talons afin de redescendre mais ses ailes en décidèrent autrement. Elles se déplièrent et Yuna n'arriva pas à les faire disparaître. Certes, elle avait très envie de faire un tour, ce qui allait la fatiguer, et l'aider à mieux s'endormir d'ailleurs... Cependant, ce n'était pas raisonnable.
Hélas, les paroles d'Antoine la tracassaient. Elle s'inquiétait pour lui et pour Gabin. Quel était le message d'Antoine ? Étaient-ils en danger ? Que se passait-il ?
Finalement, sa tentation et sa curiosité furent plus fortes que sa prudence, et elle battit des ailes. Elle ne les contrôlait pas encore à la perfection, mais elle s'était déjà habituée, et se déplaçait à une vitesse étonnement rapide, avec une habileté incroyable. Puis grâce à sa carte, elle réussi à retrouver l'emplacement de Gabin, et se dirigea vers celui-ci, tout en évitant les lieux bombardés.
En parallèle, dans un recoin morose de la ville, une femme courait à toute allure afin de rejoindre son appartement. Elle avait été informée des bombardements et ne voulait pas finir dans une explosion.
Le choc de ses talons contre le sol résonnait dans cette étroite ruelle. Sa maison n'était plus très loin. Elle était essoufflée mais elle ne ralentissait pas ; elle courait encore et encore pour rentrer le plus vite possible. Mais elle trébucha sur quelque chose. Alors elle tomba par terre, et leva la tête pour regarder derrière elle : aucun objet, aucune personne. Pourtant elle avait bel et bien senti quelque chose.
La porte de son appartement se trouvait à moins d'un mètre. Elle voulut se relever puis rentrer chez elle, mais quelque chose, ou plutôt quelqu'un, l'en empêcha. Une main attrapa fermement sa cheville et la tira en arrière. Ses genoux s'écorchèrent, et elle cria de douleur. Elle regarda de nouveau derrière elle : aucun objet, aucune personne. Ce n'était pas posssible, elle avait pourtant sentit une main tenir sa cheville.
Puis des frissons parcourirent son corps.
En effet, elle avait eu la malchance de tomber sur un faucheur qui n'avait pas l'intention de la laisser partir aussi vite. De plus, elle ne pouvait même pas le voir.
Ce faucheur portait une cape de couleur rouge sang, et ne s'attendait pas vraiment à ce qu'une humaine passe par ici. Cette dernière répétait "s'il vous plaît" en boucle et pleurait à chaudes larmes, ce qu'elle aurait dû éviter, car elle ne faisait que d'augmenter l'excitation du criminel. L'excitation était le bon terme à utiliser.
En le suppliant, elle confirmait qu'elle se trouvait dans une position inférieur à son assaillant. Or le but de celui-ci était de la dominer et de se sentir supérieur.
Il était à la recherche de sensation forte, et c'était ce qu'il éprouvait face à cette femme sans défense. Il s'ennuyait trop dans sa routine, il voulait s'amuser et continuer à ressentir cette excitation rare. C'était le moment idéal de commettre un crime sans que le CDF ne vienne le déranger, puisque les inspecteurs étaient trop occupés par les attentats.
La femme commençait à crier au secours. Alors, le faucheur se mit à l'étrangler pour qu'elle se taise. Ce n'était pas un mouvement réfléchi mais impulsif, en d'autres termes une réaction spontanée qui était venue toute seule. Et le criminel aimait cette tension. Il tenait la vie de cette jeune femme entre ses mains pendant qu'elle se débattait et essayer de les retirer en vain. À cet instant, il se sentait... bien.
"Assez !"
Un autre faucheur débarqua et força le premier à s'éloigner de la femme. Celle-ci en profita pour se réfugier chez elle en courant, puis ferma toutes les portes et les fenêtres de son appartement.
Le criminel qui avait été arrêté en plein délit ne se débattait pas. Au contraire, il se laissait faire, presque heureux qu'on l'ait arrêté dans son crime. Alors l'intervenant le lâcha.
"Putain... soupira le criminel.
- Pas de gros mot." corrigea le faucheur à la cape blanche.
Puis le silence régna. Le criminel se laissa tomber par terre en mettant sa tête dans ses mains.
"Merci. Merci... Antoine." marmonna-t-il.
À suivre...
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