J'ai été bête, mais ça ne m'étonne pas du tout.
PDV de Stanley ( quatrième répétition au théâtre ):
Kimberley et Anita étaient sur scène et j'en profitais pour réfléchir.
Brenda était juste à côté de moi et j'avais l'impression qu'elle scrutait mes moindres mouvements, comme pour me signaler qu'elle était morte de jalousie.
J'avais commencé à m'habituer à mon groupe de théâtre, et je le trouvait plus cool.
Mis à part Julian que je ne supportais pas. Il n'arrêtait pas de me regarder bizarrement et j'en avais même informé Brenda tellement cela était perturbant.
Celle-ci avait juste dit qu'il ne fallait pas y prêter attention.
Je ne parlais plus à Anita, son insuffisance intellectuelle a fini par m'horripiler.
Son petit plan d'il y a maintenant deux jours a failli fonctionné.
J'avais bien vu son petit jeu, je l'avais découvert lorsque j'avais raccompagné Brenda chez elle. J'ai été bête de penser qu'Anita me pardonnerait du jour au lendemain.
- Stanley, sur scène! Et arrête d'être dans la lune, au spectacle, tu n'auras pas de deuxième chance! Cria madame Sipiar.
Je m'exécutais en lui lançant un regard noir.
- Madame, dit Kimberley, je dois faire quoi moi?
Madame Sipiar soupira.
- Mais enfin, Kimberley, ça fait 4 fois que tu me demandes ce que tu dois faire! Descend de scène et viens rejoindre le public! Ce n'est plus à toi de jouer!
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PDV d'Anita.
J'étais chez moi, toujours avec Mickaël.
Il mangeait une part du gâteau au chocolat de ma mère et je grinçais les dents en l'entendant mâcher avec beaucoup trop de liberté.
- Tu ne peux pas fermer la bouche quand tu manges? Demandais-je.
Il releva la tête.
- Oh, ch'est bon! Faudrait che calmer, là! Dit-il, la bouche pleine.
Il laissa tomber quelques miettes au passage et je décidais de me concentrer sur mes devoirs.
Soudain, mon téléphone se mît à vibrer.
- Ch'est Shabrina, che lui est paché ton numéro. Dit Mickaël en jetant un coup d'œil par dessus mon épaule.
Je soupirais et décrochais à la hâte.
- Salut! Dit Sabrina. C'est pour savoir si tu voulais faire un peu de shopping pour le bal du lycée. Il y aura Jane et Kimberley.
Je fixais Mickaël. Je n'arrivais pas à croire que j'allais pouvoir enfin faire du shopping accompagnée.
Mickaël n'avait jamais voulu y aller, et je le comprends. Ma sœur non plus, d'ailleurs.
Les traits de mes lèvres s'étirèrent pour former un grand sourire.
- Oui, ça me plairait! Mais... C'est tout de suite, là, maintenant?
Un léger silence accapara le combiné.
- Oui, si tu veux. Je n'avais pas encore fixé la date mais ok. Je passe chez toi, c'est quoi ton adresse?
Je lui en fis part et elle frappa à la porte quelques minutes après.
Je lui ouvris et vis deux personnes en plus avec elle. Kimberley et Jane.
- Salut, dit Jane, heureuse de te revoir.
Moi aussi! Je me faisais une grande joie de pouvoir enfin faire du shopping!
Soudain, mon sourire se transforma en grimace.
- Par contre, il y a un léger problème... Dis-je à voix basse. Je ne peux pas aller au bal du lycée, je n'ai pas de cavalier...
- T'inquiète pas, dis soudainement Kimberley, on en parlera tout le long. Tu sais, il y a des canons dans coin, du genre Tyler, Brad, River, Embry, Stanley, Mike...
Sabrina et Jane tournèrent la tête vers elle.
- Ils sont tous en couple, dit Sabrina.
Kimberley leva les yeux au ciel.
- Mais non! Pas Tyler!
- Si, depuis hier. Et je te ferais dire que Brad est ton petit-copain.
Ses yeux sortirent de leurs orbites.
- Ah, bah, oublies alors. Dit-elle, précipitamment.
- Bon, écoutes, tu viendras avec nous! Sabrina non plus n'a pas de cavalier. Dit Jane.
Sabrina hocha la tête de haut en bas et je fus convaincue.
Nous étions à la boutique que tenait le père de River.
Ce magasin portait uniquement sur les robes de soirée, ce qui nous arrangeait énormément.
River était un garçon du lycée très riche, son père dirige une ligne de magasin de vêtements qui marche très bien et sa mère est chirurgienne. La classe, non?
Toutes les robes du magasin étaient magnifiques, et, la plupart arrivaient juste au centre des cuisses. Il faut admettre que c'était légèrement trop court pour moi.
Mickaël m'avait fait le plaisir de venir avec nous, et en ce moment même, il était assis sur un petit tabouret recouvert de poussière.
Le pauvre.
- Tu en penses quoi? Me demanda Sabrina.
Elle était enveloppée dans une robe courte mauve avec un magnifique débardeur pailleté.
Je hochais la tête de haut en bas pour lui signifier que cette robe lui allait à merveille.
Je tournais mon regard vers les cabines d'essayage et vis Jane dans une robe rouge très courte et très serrée au niveau des cuisses.
Kimberley était à côté d'elle et celle-ci avait une longue robe blanche avec des carreaux verts qui était affreuse.
Je fus étonnée de voir que cette mocheté allait très bien à Kimberley.
Il ne restait plus que moi qui n'arrivais pas du tout à me décider. Je tournais la tête à gauche et à droite mais rien ne m'attirait.
Je regardais un peu partout: sur les mannequins, sous les piles, vers les cintres... Soudain, mon regard se posa sur une robe noir pailletée enveloppée de dentelle. Les bretelles étaient merveilleusement décorés. La robe était évasée et donnait l'impression d'être scintillante.
Elle était splendide et c'était presque la seule qui arrivait au niveau des pieds.
Lorsque je vis le prix, le bonheur retomba d'un seul coup.
500 dollars. Jamais je n'allais pouvoir payer autant!
Sabrina, Jane et Kimberley s'intéressèrent à moi et passèrent leurs têtes par-dessus mes épaules.
- T'inquiète pas, dit Sabrina, on va t'aider à régler.
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Nous étions sur le chemin du retour.
Sabrina avait sa robe mauve, Jane avait la rouge, Kimberley avait la blanche et verte, et moi j'avais réussi à avoir la mienne.
Les filles m'avaient aidé à payer et je leur en étais reconnaissante.
Mickaël trottinait à côté de nous en sifflotant. Il s'était bien ennuyé et avait sûrement gâché une bonne heure de son existence.
Soudain, mon téléphone vibra. Je le sortis de ma poche et vis que Brenda m'avait envoyé un message. Bizarre.
- T'es où, là? 😠😤🙄#çamesaoûletrop.
Je haussais les sourcils et répondit vivement à son appel de détresse.
- Je suis partie faire du shopping avec des amies, pourquoi ça t'intéresses autant? 😠😒😟
- Et pourquoi t'es allée faire du shopping? 😞😑😑 répondit-elle quelques minutes plus tard.
- Bah, pour le bal du lycée! Pourquoi tant de questions, à la fin! ⁉️❔❓
- Mais pour rien, c'est bon là. Tu traines avec qui? C'est la dernière question après je fais grève sérieux #tristesse 😩😭
- Avec Jane, Sabrina, Kimberley et Mickaël 😕🤔🤔
- Ah! Les nullos! T'es sérieuse, là? Je les connais même pas! Alors que je connais tout le monde dans le lycée. #solitudepourtoi. 😄😂😂😂😏😝💩
- Pourquoi tu t'intéresses à moi❓❓❓
- Justement, poses la question à Stanley! Stanley, ne me détestes pas s'il te plait, mais je t'ai dénoncé! #balance #relou #sorry 😁😅😀🙃
- C'est lui qui t'as demandé de me poser ces questions? 😕🙁🙁
- Ah! Je suis soulagée de voir que ma sœur a du charisme dans la devinette. Elle qui n'es douée en rien, tu as découvert ta véritable voie! 😂😂😂😄😄🤓🤓🤓😂
- C'est ça, marre toi! Moi, je suis bien contente que ton "petit copain" pense à moi. 😁😁🤓😝🤗
- Ferme la! Il fait ça juste pour savoir si tu vas mal après tout ce que tu lui as fait! #coupable #victime 😏😝😠😠💩👻
Je lançais brusquement le téléphone sur mon lit.
Brenda était avec Stanley, et depuis le temps que je lui parlais, j'étais rentrée chez moi et les filles étaient repartis. Mickaël aussi, il prétendait avoir énormément de devoirs.
Je pensais qu'il voulait au moins en faire un quart.
Brenda avait raison, j'avais fait n'importe quoi avec Stanley. Il me détestait, et il voulait savoir si je me sentais coupable après tout ce que je lui avais fait subir.
Pour la première fois depuis environ une semaine, j'avais une envie folle de le revoir et de m'expliquer pour me faire pardonner.
Mais bon, c'était quand même lui qui avait commencé, lui qui m'ignorait royalement, lui qui s'est fait avoir une deuxième fois par ma sœur et toujours lui qui m'avait avoué que je l'entravais sur son petit chemin fleuri...
Ou alors, c'est moi qui l'avais inventé.
Je me frappais la tête contre le lit, trop honteuse.
J'étais en colère contre moi même et j'aurais aimé avoir un punching-ball dans ma chambre pour pouvoir me défouler dessus.
Je décidais de l'appeler, même s'il allait croire que je manigançais encore quelque chose.
Je composais rapidement son numéro.
- Allo? Demanda Stanley.
J'hésitais quelques instants puis laissa retomber le combiné de mon oreilles.
- Allo? Y'a quelqu'un? Poursuivit Stanley.
Je raccrochais et m'affalais sur mon lit.
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