Une canicule, un blasé, un qui s'ennuie, une bouteille d'eau vide, un crayon de papier. Et un air irrespirable même devant le ventilateur tournant à plein régime.

Un jour d'été quoi.

« Je m'ennuie, dit celui qui s'ennuie pour la dixième fois en une minute. »

Le blase levé les yeux au ciel pour la même dixième fois. Ils n'ont rien à faire.

Un jour d'été.

« Tu crois que si je le mets entre les pales du ventilo il se découpe ? S'intéresse soudain celui qui s'ennuie en prenant le crayon de papier.

— Non, le coupa le blasé avant qu'il ait pu donner des arguments quant au pourquoi du comment de sa question.

— Ah. »

Et le silence retombe, épais et tellement moite.

« Tu crois qu'une fleur ça saigne ? Relance celui qui s'ennuie, ses yeux observant un champ de tournesols par la fenêtre. »

Le blasé ne répond même pas.

« Tu crois que le ciel est bleu à cause d'une illusion d'optique ? »

Le blasé tourne la tête vers lui.

« C'est un fait ça, pourquoi tu poses la question si tu connais la réponse ?

— Parce que j'étais pas sûr que tu m'écoutais.

— Bah si.

— Ah. »

Et encore le silence.

« Et tu crois que-

— Tu crois que si je me jette sous un train je meurs ? Le coupa le blasé, froid. »

L'autre le regarda un moment, et partit.

Parce qu'on ne reste pas avec ces gens-là.

Réaction de la première lecture :

Ce que tu penses avoir compris :