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74. Clac


« Ça me coûte de le dire, Marcion, mais la destruction de ce dossier comptait plus pour Siren que sa propre vie. »

Le directeur Denrey s'écarta de son bureau.

Depuis la disparition d'Alma Treskoff, le démantèlement des Convertis suivait son cours, orchestré par Denrey et Romanovna depuis des bureaux temporaires, gracieusement prêtés par le richissime homme d'affaires Richard Broker. Certains vampires avaient déjà passé des accords pour que le BIS ne vienne pas à les inquiéter, et collaboraient avec grand enthousiasme.

« Vous la connaissiez bien ? demanda le vampire.

— Assez bien.

— Je suppose que vous ne m'en direz pas plus ?

— Elle tenait beaucoup à effacer cette partie de son passé. En parler maintenant, ce serait la trahir. »

Des coups retentirent à la porte.

« Entrez, dit le directeur, qui semblait occupé à compter le nombre d'étages de l'immeuble d'en face.

— Monsieur Denrey, monsieur Marcion.

— Je suis occupé, agent Cards. Nous avions rendez-vous ?

— C'est « monsieur » Cards. Vous m'avez dit que dès que le Bureau Fédéral me virait, je devrais venir vous voir. Me voilà.

— Ah, en effet. Voyons, Marcion, restez. Avec tout ce qui s'est passé ces dernières semaines, vous êtes devenu l'un des éléments les plus importants du BIS, je n'ai pratiquement rien à vous cacher. Alors, monsieur Cards, vous permettez que je vous appelle Stanislas ?

— Au point où j'en suis, dit le demi-vampire en haussant les épaules.

— Prenez place. J'en conclus que votre entretien avec le directeur Vance s'est mal passé ?

— Oh, très bien, au contraire. C'était plutôt une notification qu'un entretien, et ça n'a duré qu'une minute. Toute cette affaire a été un fiasco pour les Fédéraux. Vance doit faire des cauchemars toutes les nuits, dans lesquels vous le remplacez.

— Pourtant, je me suis aussi fait tirer les oreilles par le Conseil de Sécurité de l'ONU.

— Le lendemain de l'assaut de vos bureaux, le président a eu Vance au téléphone. J'ai entendu quelques rumeurs. Je pense que tout ce que le Conseil vous a dit n'est rien face à ce qu'il a subi.

— Pauvre homme. Je devrais l'inviter à boire un verre.

— Je pense que c'est trop tard. Il vous hait. »

Denrey revint à son bureau, fouilla parmi ses dossiers et y trouva un stylo à plume.

« Vous voulez me faire signer un accord, c'est cela ? Vous craignez que je revende au plus offrant les informations sur le BIS qui ne sont pas couvertes par le secret que je dois au FBI ?

— Non, pas du tout. Voyons, où est-il... décidément, il faudra que j'investisse dans une paire de lunettes. Christian ! Où est le contrat de l'agent Cards ?

— « Monsieur », pas agent.

— Ah, non, je l'ai, fausse alerte. Tenez.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda Cards en secouant l'enveloppe comme un enfant face à un cadeau inattendu provenant d'un grand-oncle exilé au Bhoutan.

— Vous allez bien voir. »

Cards décacheta l'enveloppe, déroula un dossier agrafé à en-tête du BIS, lut quelques lignes sur la première page, tourna la deuxième page, lut de nouveau. Il afficha un air soucieux.

« C'est pour ça ?

— Votre salaire sera, hum, inférieur de moitié à celui que vous aviez au Bureau Fédéral, mais ce sera un travail enrichissant, je vous l'assure.

— Est-ce que vous avez déjà une place en tête ?

— J'ai besoin d'un agent compétent pour remplacer Siren. Vous travaillerez avec Marcion, ici présent, pour coordonner nos opérations de contre-espionnage des Convertis et de toute autre organisation extraterrestre malveillante qui viendrait à fourrer son nez dans nos affaires.

— Dit comme ça, c'est tentant.

— Je peux vous laisser réfléchir. »

Cela ne semblait pas nécessaire, Cards parapha le contrat et rendit son stylo au directeur.

À l'instar du BIS lui-même, la petit maquette de navette spatiale écrasée deux semaines plus tôt était en reconstruction. Christian avait ramassé les pièces de plastique et Denrey, sur son temps libre entre une et deux heures du matin, les repliait à la chaleur d'une bougie, les recollait et peignait pour camoufler les raccommodages. C'était un homme déjà très puissant, mais doté d'une grande patience.

« Ah, Marcion, tant que vous êtes là, et comme nous parlons de dossiers... j'en ai un pour vous.

— Quoi, vous avez déjà tout un dossier sur moi ?

— Non, pas du tout, cela va vous plaire. »

Denrey ouvrit un tiroir et en arracha une pochette cartonnée déchirée, dont les feuilles avaient été froissées. Elle était marquée en son centre d'une trace de brûlure, comme si on y avait écrasé un mégot de cigarette.

« C'est votre rapport sur la musique contemporaine de Daln. J'espère ne pas vous offenser en vous disant que personne ne l'a lu... néanmoins, regardez-moi ça. Impact de balle, neuf millimètres. Christian m'a raconté que vous étiez cachés derrière une armoire à documents ; la balle a traversé le métal, puis vingt centimètres de papier, et elle s'est arrêtée à cet endroit. Vous avez été, en quelque sorte, sauvé par votre rapport.

— Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse ?

— Gardez-le. Je pense qu'il vous portera bonheur. Je suis sûr que vous aurez une carrière passionnante au sein du Bureau, monsieur Marcion. Au diable votre statut de consultant. Je vous veux comme agent à temps plein, et je veux que vous consacriez toute votre énergie à démanteler le réseau des Convertis.

— Je le ferai.

— Une dernière chose, monsieur le directeur ? Qu'est-il arrivé à l'alchimiste von Zögarn, et celle qui l'accompagnait ? »

Denrey haussa les épaules.

« Règle numéro une du BIS, agent Cards : ne pas poser de question sur von Zögarn. Il vient et il repart comme bon lui semble. Il est souvent d'une grande aide, même s'il nous arrive parfois de glisser sur une de ses peaux de banane... les témoins disent qu'ils ont tué Treskoff. Je me contenterai du résultat final : tout ce beau monde a disparu du hall, et nous avons été libérés d'un gros problème.

— Ne sommes-nous pas chargés de partir en chasse du surnaturel, d'expliquer l'inexplicable, de défendre la Terre contre des menaces incompréhensibles pour elle ?

— Oui, eh bien, parfois, il faut savoir fermer les dossiers. J'adore le bruit que fait un dossier qui se ferme. Clac, clac. Vous aussi, vous allez adorer ça, vous verrez. Jusqu'au jour où Adrian von Zögarn débarquera dans votre bureau avec un mouton en liberté qui bouffe la moquette. D'ici là, clac, dossier clos. »

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