Allongée sur mon lit, je repense à ma journée d'hier avec un immense sourire sur le visage, je sais sans aucun doute possible que j'ai l'air d'une adolescente connaissant ses premiers émois mais je m'en moque royalement.

Dans ma tête, des images de cette journée porte ouverte me reviennent par vague et toutes sans exception me ramène à lui : Connor O'Brian, cet homme aussi sexy qu'énervant et j'ai découvert hier qu'il pouvait être un sacré joueur et j'adore.

Quand les garçons sont arrivés il a toutefois changé d'attitude, il est devenu plus distant mais il n 'était jamais loin, physiquement parlant bien entendu. Je l'ai même plusieurs fois surpris à m'observer à la dérobée et son regard si expressif m'a à plusieurs reprises enflammé.

Sa promesse fait encore écho en moi, toutefois je ne suis pas certaine que ça soit une excellente idée. Bon d'accord, je suis faible et je sais que dès qu'il aura jeter son dévolu sur moi je ne résisterais pas mais il n'empêche qu'il faudra quand même que nous mettions des barrières. Pas de sentiments, juste du plaisir.

Alors que je suis perdue dans mes pensées, mon téléphone annonçant l'arrivée d'un message me fait sursauter. C'est mon cousin.

Ludo : Je passe te chercher dans 10 min on ira petit déjeuner avant d'aller au centre.

Zut, en regardant l'heure, je me rend compte que je suis un peu en retard sur mon planning. Je vais juste avoir le temps de prendre une douche et m'habiller, j'opte pour un style décontracter chic, jean skinny bleu foncé et une chemise à fine rayure bleu clair et blanche que j'ai piqué à Greg il y a quelques temps maintenant. Je file ensuite sous la douche et quand la sonnette retentit je suis fin prête. J'enfile mes éternelles converses bleu également et prend ma veste en cuir qui est pendue dans l'entrée.

Lorsque j'ouvre la porte, c'est pas Ludo tout seul qui m'attend mais Ludo et Emmy. Je suis super contente de la voir mais je me demande quand même pourquoi il l'a amener avec lui sachant qu'ensuite on doit se rendre au centre voir mon père. Perplexe, je leur rend tout de même leur sourire et comme si il avait lu en moi, mon cousin explique :

- J'ai proposé à Emmy de petit déjeuner avec nous, je ne me voyais pas partir de chez elle comme un voleur tu vois surtout pas après ...

- Ou là stop Ludo, trop d'informations d'un coup là ! ! !

Il éclate de rire alors que Emmy devient rouge comme une pivoine à côté de lui. Je prend le parti de juste sourire alors que j'aimerais éclater de rire mais solidarité féminine oblige. Je verrouille ma porte et nous partons tous les trois pour un petit déjeuner dehors. Alors que nous descendons les marches de mon immeuble je demande :

- Alors comme ça tous les deux ?

- Heu oui mais j'espère que ça ne te pose pas de problème ! M'interroge Emmy.

Surpris, nous faisons volt face en même temps avec Ludo, mais c'est moi qui parle en premier :

- Mais pas du tout, pourquoi cela devrait il me poser un problème ?

Hésitante, elle nous regarde tour à tour puis elle me fixe en m'annonçant :

- Ben comme je suis amie avec Connor et que d'après ce que j'ai pu comprendre entre vous c'est ...

- Compliqué ? Je la coupe

-Oui exactement.

Ludo que je vois se détendre, pose son bras par dessus les épaules de son dulcinée en répondant :

- T'inquiète pas, si je suis certaine d'une chose concernant ma cousine c'est qu'elle ne se laissera pas marcher dessus, même quand le mec lui plaît ! Tu demanderas à Greg !

- Alors que je tape mon cousin sur l'épaule avec mon point, Emmy me dévisage bouche grande ouverte avant de déclarer énigmatique :

- Ah tout s'explique alors !

En chœur avec Ludo nous demandons :

- Comment ça ?

Elle fait comme si elle n'avait pas entendu et change de sujet. Alors que nous arrivons devant ma bécane, elle demande :

- Tu ne viens pas avec nous ?

- Non je prend ma moto, suivant mon moral après ma visite j'aime me balader seule. Conduire me calme.

- Mon explication ne la convainc pas vraiment, elle nous toise puis en se tournant vers Ludo elle lui assène :

- Sérieusement tu vas la laisser prendre le volant sans savoir si au retour elle sera en état de la conduire sans se mettre en danger ?

Mais qu'est ce qu'elle me fait ? Je ne suis pas aussi inconsciente et borné qu'un mec, j'aime la vitesse mais jamais sur la route. Mon cousin le sait et il me connaît mais cet enfoiré décide de prendre le parti de sa petite amie quel petit con, il se tourne vers moi puis avec un regard sévère il me lance :

- Emmy à raison, il serait plus prudent que tu monte avec nous en voiture.

Résignée mais amusée par son manque de courage je souris en répondant :

- Ok, mais Ludo il va falloir que tu fasses attention !

-Ah bon pourquoi ? Demande mon cousin perplexe.

- Tu es en train de perdre tes couilles !

Emmy éclates de rire alors que Ludo bougonne. Nous nous installons dans la voiture de Théo quand Emmy m'explique :

- Je suis désolée, c'est juste qu'en fait mon frère a eu un grave accident de moto il y a quelques années, il été triste et en colère quand il a pris le volant, il était distrait et il a griller un feux malheureusement une voiture arrivée à droite et n'a pas eu le temps de l'éviter. Alors depuis ce jour là j'ai toujours peur.

- Ludo qui est aussi silencieux que moi depuis que Emmy a prise la parole rompt le silence qui vient de s'installer en lui demandant :

- C'est pour cette raison que tu ne conduit plus ?

- Exactement, je sais que c'est irrationnel puisque ce n'est pas à moi que c'est arrivé mais c'est comme ça, je n'y arrive plus.

Triste pour ma nouvelle amie, je pose ma main sur son épaule et la serre histoire de la réconforter un peu, elle se tourne vers moi en souriant puis elle reprend la parole :

- Mais parlons de chose plus gai alors prête pour le départ Capucine ? Le début du championnat débute la semaine prochaine ?

Enthousiaste je répond :

- Oh que oui j'ai hâte d'y être  vous n'imaginez même pas !

Je sais que j'ai les yeux qui pétillent rien qu'à l'idée que dans quelques jours maintenant je serais à des milliers de kilomètres d'ici, je sais que ça ne sera pas de tout repos mais faire le métier que j'aime me galvanise et me donne des ailes. La promesse de Connor aussi me souffle ma conscience. Elle n'a pas totalement tord mais je le garde pour moi.

Nous arrivons à la petite boulangerie qui fait également salon de thé et qui se situe à quelques rues de l'appartement des garçons. J'aime y prendre mon  petit déjeuner tous les dimanches avant de me rendre au centre, c'est les gars qui ont instaurés ce petit rituel pour m'aider à démarrer cette journée particulière pour moi et j'avoue bien volontiers que ça me fait un bien fou de passer ce moment avec eux. Ils sont toujours de bonne humeur et savent comme personne me remonter le moral. C'est donc sans surprise que je les retrouvent tous les trois installés à notre table habituelle. C'est Greg qui nous voit en premier et en voyant Ludo accompagné de Emmy il ne peux s'empêcher de le chambrer :

- Ah nous savons enfin où tu as passé la nuit !

Puis en s'adressant à Théo et Marc :

- Vous me devez 50 chacun !

Les deux intéressés râles mais capitule alors que nous sommes tous les trois en attente d'une explication. J'embrasse les garçons avant de m'asseoir entre Marc et Théo et de demander :

- Alors vous nous expliquez ?

C'est Théo qui prend la parole :

- Nous avions pariez que notre bon vieux papy ne passerai pas la nuit avec Emmy et Greg cet enfoiré à même rajouter qu'il l'a ramènerai au petit déjeuner ce matin.

Greg est tout sourire, il est content de sa connerie mais Ludo le fait redescendre en ajoutant :

- Evidemment qu'il a gagné, je lui ai envoyé un message ce matin !

J'éclate de rire, sans voir leur visage, j'imagine très bien la tête que doivent avoir Théo et Marc et quand j'entends Emmy éclater de rire à son tour, je suis sûre qu'il ne sont pas loin d'exploser. Greg sourit toujours autant et avant même que les deux autres ne réclament remboursement il lève les mains en l'air en annonçant :

- Je paye le petit déjeuner !

Nouveaux éclats derire quand Théo marmonne :

- Enfoiré c'est avec notre argent !

Le petit déjeuner terminé, il est temps pour moi d'aller rendre visite à mon père. Et c'est avec beaucoup d'appréhensions que je dis au revoir à mes amis et que je me dirige vers la voiture.

Ludo conduit en silence jusqu'au centre où réside mon père et juste au moment où il se gare, je reçois un message sur mon portable :

*Greg : Courage ma belle et au fait j'ai pas eu le temps de te le dire mais sympa ta chemise.

Avec le sourire je lui répond :

*Moi : Merci Greg et pour la chemise promis je te la rendrait.

*Greg : Non garde là mais évite de la mettre en présence de ...

Mais quel idiot, je pouffe et Ludo me questionne silencieusement :

- C'est rien c'est Greg qui me raconte encore des bêtises !

- Sacré Greg hein ? C'est cool que vous soyez resté amis !

Je renvoi un dernier message à Greg, un émoji qui tire la langue puis je met mon portable sur silencieux et le range dans mon cuir en répondant à Ludo :

- Ouais en même temps nous n'avons jamais été un vrai couple non plus.

Sur ces dernières paroles, je franchis les portes qui me séparent de mon paternel. J'ai une boule d'angoisse qui commence à grandir au fond de ma gorge quand je m'approche de l'accueil. Isabelle est derrière sa guérite avec son éternel sourire bienveillant lui fendant le visage. C'est une femme d'une cinquantaine d'années qui a sans aucuns doutes vécus son lot de malheur dans la vie mais elle est là chaque semaine avec un sourire et toujours une parole réconfortante pour moi. 

Mais aujourd'hui c'est une autre Isabelle qui me fait face quand j'arrive malgré son sourire, je sais que ce qu'elle va me dire ne va pas me plaire. La boule dans ma gorge grossit quand elle s'adresse à moi :

- Capucine, je suis heureuse de te voir. Ton père a eu de la visite et depuis il est dans un état second. J'espère que ta visite le fera revenir dans le présent mais je préfère te prévenir ma belle. Si il s'agite trop tu seras obligé de partir d'accord ?

J'acquiesce en silence puis je demande à Ludo :

- Tu m'accompagnes ou tu préfère rester ici ?

- Non je viens avec toi, on affronte ça ensemble ok ?

Je le remercie puis nous longeons le couloir qui me sépare encore de mon père. Je sais que lorsqu'il est en crise, je ne peux rien faire. Le plus souvent il revient de son monde comme j'aime l'appeler au bout de quelques minutes mais quand Isabelle prend la peine de me prévenir de son état c'est que généralement c'est plus grave que d'habitude et là ça ne loupe pas.

- A peine ai je mis les pieds dans la chambre que mon père me hurle dessus :

- Mais qu'est ce que tu viens faire chez moi Juliette ? C'est toi qui est partie alors ne vient pas me reprocher de vouloir refaire ma vie !

Je ne comprend rien, il me prend pour ma mère ça c'est sûr mais comme à chaque fois tout est confus pour moi. Quand ma mère a quitté mon père je n'avais que 8 ans. Elle a quitté le pays en m'emmenant avec elle, je ne le voyais que l'été quand je venais passer quelques semaines avec lui ici. Mais j'ai le souvenir d'y avoir passé mes meilleurs vacances. Puis tout à basculé quand on l'a viré, il a ouvert un garage mais hélas sa réputation était faite et même si c'était le meilleur mécano de tout le comté et peut être même de tout le pays non non je n'exagère pas, il a été bien plus touché qu'il ne le laissait paraître.

Toujours en crise, il me hurle dessus cette fois en s'approchant de plus en plus :

- Tu m'as prise ma petite fille que veux tu de plus ?

J'ai envie de lui dire que c'est faux, que je suis sa petite fille et que je ne l'ai jamais abandonné mais le regard de l'infirmier m'implore en silence de rentrer dans son histoire, il me prend pour sa femme enfin son ex femme alors il faut que je joue le jeu et que j'essaye de désamorcer sa crise.

Mon cousin qui est derrière moi pose sa main sur mon épaule pour insuffler du courage, je prend une grande inspiration et me lance :

- Je suis désolée Peter, vraiment je ne te reproche rien et je suis même heureuse que tu refasses ta vie. Quand à Capucine, elle t'aime et tu ne dois pas en douter. Tu es et tu seras toujours son héro.

Bien malgré moi mes larmes coulent sur mes joues jusqu'à me brouiller la vue. J'aimerais tellement pouvoir l'apaiser, redevenir cette petite fille qu'il faisait sauter sur ses genoux ou bien plus tard celle qu'il prenait avec lui dans le garage de la maison pour l'aider à retaper sa vieille Harley. Mais je ne suis plus elle et il faut que je sois forte, je le lui doit et accessoirement je me le dois à moi aussi. Toutefois alors que je pensais l'avoir apaisé un peu il se remet à hurler :

- Alors pourquoi depuis les accusations tu l'éloignes de plus en plus ? Putain pourtant tu sais très bien que je n'ai pas commis d'erreurs ! Je te hais sors de chez moi !

- Mais Peter ...

- SORS !

Il a hurlait ce dernier mot tout en s'approchant de plus en plus, il est à présent rouge de colère et moi je pleure toutes les larmes de mon corps alors que mon cousin me pousse à sortir de la pièce. L'infirmier se place devant mon père et alors que ce dernier essaie de sortir, un deuxième infirmier suivie de prêt par Isabelle arrive afin de lui administrer un calmant. Les hurlements cessent enfin mais dans ma tête c'est le bazar j'essaie de comprendre ses paroles mais je n'y arrive pas.

Alors que les calmants commencent à faire effet j'entends les pleures de mon père alors qu'il supplie ma mère de lui rendre sa petite fille. J'ai envie d'y aller et de lui dire que je suis là mais je sais que ça ne servirais à rien, peut être même que ça le ferait repartir en crise alors je reste là dans ce couloir immaculé et austère et je déverse toute ma peine et ma détresse dans les bras de mon cousin.Il est impuissant et il comprend qu'aucun mot ne pourra me réconforter mais sa présence et sa patience m'apaise.

C'est une fois le calme revenu dans la pièce d'à côté que je reprend moi aussi peu à peu le fil de mes pensées. Isabelle ressort de la chambre en baissant la tête, elle se penche au dessus de moi et me murmure :

- Je suis désolée ma belle, il vient de s'endormir mais quand il sera réveillé, je lui dirais que tu es passé le voir d'accord ? Je lui dirais de t'appeler.

J'acquiesce en silence car aucun son ne veut sortir de ma bouche puis doucement je me lève, souris légèrement à Isabelle pour la remercier et je prend la direction de la sortie, mon cousin à mes côtés.

Une fois dans la voiture, je pousse un long soupire libérateur puis avec détermination je demande à Ludo :

- Tu me ramène chez moi ?

Alors qu'il va pour protester, je le défi de me contredire mais finalement vaincu il me répond en démarrant :

- Ok mais pas de bêtises sinon Emmy va m'émasculer !

Je souris bien malgré moi car j'imagine bien cette jolie petite blonde qui fait bien deux têtes de moins que mon cousin tenir ses couilles dans ses mains et les lui broyer. Rho et puis non finalement je ne veux pas l'imaginer beurk ! Alors qu'il se gare devant mon immeuble je sors de la voiture et avant de m'éloigner il me signale :

- Tu fais attention à toi et si tu as le moindre soucis tu nous appelle d'accord ?

- Oui papa promis. J'ai juste besoin d'être seule. Embrasse les garçons pour moi.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je claque la porte et m'éloigne d'un pas rapide vers la porte de mon immeuble. Toutefois alors que mon cousin s'éloigne, je fais volt face en me dirigeant vers ma moto. 

 J'ai besoin de me vider la tête !

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Bonjour, 

En ces temps de confinement je vous met un nouveau chapitre. 

J'avance doucement sur les chapitres c'est pour cette raison que je ne poste pas souvent. 

Toutefois promis je vais essayer de poster un peu plus régulièrement. Entre les devoirs des enfants, les activités et le boulot promis ...

Voilà j'espère que chez vous tout va bien. Prenez bien soin de vous de votre entourage et surtout surtout : 

RESTEZ CHEZ VOUS. 

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J'attends vos avis