Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 5 : Jour 2

PDV Eliot

Jeanne ne bougeait plus, elle était morte. Je sentis mes mains se mettre à trembler et ma respiration s'accélérer. Je cherchai les yeux de David du regard pour me rassurer mais il avait les yeux rivés sur le cadavre de Jeanne que, déjà, deux pauvres avaient approchés, sûrement pour l'enterrer.

Je pris une grande bouffée d'air mais rien ne changea. Ça empira, même. Je faisais une crise de panique. Dans ces moments là, je pensais à ma sœur, Marina. Il n'y avait qu'elle pour me calmer mais, elle n'était plus là, je l'avais tué. Des larmes se mirent à sortir de mes yeux et je commençai à suffoquer. 

David tourna enfin sa tête vers moi mais je ne voyais pas son visage, tout était flou.

- Eliot ? Tout va bien ?

Il dû comprendre que sa question n'avait aucun sens vu mon état. Il se leva donc et passa une main douce dans mon dos. 

Machinalement, j'obéis à la pression qu'exerça sa main sur mon dos et me levai. Il me poussa gentiment vers sa maison tandis que l'air continuait à me manquer et que mes mains continuaient à trembler. 

Arrivés chez lui, il m'assit sur le canapé, m'offrit un verre d'eau, me prit les mains et commença à me les masser en me parlant d'un ton apaisant :

- Tout va bien se passer. Tu es fort, je le sais. On va réussir parce qu'on est ensemble. Quand on est tout les deux, rien ne peut nous arrêter, pas vrai ?

Je hochai vivement la tête, le souffle me revenant petit à petit.

- Respire, n'arrêtes pas. Tout va bien...

Il plongea son regard dans le mien, embué de larmes. Il me sourit. Mais, je savais qu'il n'avait pas fini sa phrase. Il manquait un "pour l'instant"...

Malgré ça, mon coeur fini par se calmer et je retrouvai mon souffle. Je murmurai :

- Merci...

Ce fut à ce moment là que quelqu'un toqua à la porte. David me lâcha les mains et se leva pour aller ouvrir. 

Derrière la porte, tous les participants ayant été invités à la réunion attendaient. J'avais presque oublié cette histoire de réunion... David les fit tous entrer dans le petit salon de la petite maison.

Quelques-uns d'entre eux prirent leurs aises en s'asseyant sur le canapé ou sur les chaises entourant la table du salon, les autres restèrent debout, les bras ballants. 

David me prit à part et m'expliqua :

- On les sépare en deux groupes, le premier groupe vient avec moi et, toi, tu occupes les autres comme tu peux.

Je hochai la tête. 

On retourna vers le groupe de jeunes qui attendaient sagement que quelque chose se passe. David prit les choses en main :

- Alors, toi, toi, toi, toi, toi et toi, vous me suivez, les autres vous restez avec Eliot.

Maintenant, j'allais devoir improviser et je sentais que ça n'allait pas être une mince affaire...

PDV Adriana

 Toutes les personnes désignées par David le suivirent dans une autre pièce. 

Je portai mon attention sur Eliot qui semblait un peu perdu. Comme si tout ça n'était, en fait, pas prévu... Puis, il prit enfin la parole :

- Je vous en prie les filles, asseyez-vous, faites comme chez vous !

Camille, qui avait déjà prit place sur le canapé depuis le début me fit signe de la rejoindre. Je déclinai son invitation d'un signe de tête.

Les autres filles allèrent donc s'asseoir là où il y avait de la place. Moi, je restai debout. Je fixai Eliot, me demandant intérieurement ce que je fichais ici.

D'ailleurs, l'une des filles, une grande, mince aux très longs cheveux blond platine appelée Jade posa la question que tout le monde devait sûrement se demander tout bas :

- Bon, tu vas nous dire ce qu'on fait ici ou quoi ?

Eliot ouvrit la bouche, dans ses yeux noir une lueur de panique brillait. Il tourna la tête vers l'endroit où avaient disparus David et les autres.

- Euh, et bien... On doit apprendre à se connaitre pour que les jours ici se passent bien...

Jade haussa les sourcils et échangea un regard avec ses deux amies, Inès, une fille brune à la peau basanée et Fanny, une petite aux cheveux noirs et à la peau très pâle. Puis, la blonde reporta son attention sur Eliot :

- Ah oui ? Ça s'est passé comme ça l'année dernière ? Si mes souvenirs sont bons, pas du tout, pas vrai les filles ?

Les deux autres hochèrent la tête pour soutenir leur amie. Eliot répliqua :

- Non, nous n'avons pas fait ça l'année dernière car c'était la première fois. Maintenant que nous avons de l'expérience...

Jade le coupa :

- D'ailleurs, pourquoi vous vous êtes portés volontaire ? Pour faire vos intéressants ?

Une lueur d'indignation traversa le regard du garçon aux taches de rousseur. Il s'apprêta à répliquer mais Camille le coupa :

- Je pense que la partie importante de cette réunion se passe avec David. Tout ce qu'on a à faire c'est attendre sagement notre tour sans nous disputer.

Je souris malgré moi devant un coeur si pure que celui de la jeune fille aux cheveux tressés. 

Malheureusement, Jade ne parut pas le moins du monde attendrie par la jeune pauvre, au contraire.

- Est-ce que quelqu'un t'a demandé d'ouvrir ta gueule et de raconter ta vie, sale pauvre ?

Je sentis mon sang bouillir dans mes veines mais je ne fis rien. Camille se leva du canapé et fit face à Jade et ses amies. 

- Je crois que t'as pas compris. Ici, les notions de riche et de pauvre n'existe plus, on est sur le même pied d'égalité.

Jade ricana :

- Tu rêves ma pauvre, tu ne seras jamais mon égale.

- On verra ça quand tu seras sur l'estrade prête à mourir.

Je serrai les dents. Camille était en train de signer son arrêt de mort, il fallait que quelqu'un la fasse taire, je ne pouvais pas la sauver toutes les nuits...

PDV Benjamin 

David nous guida vers une pièce sombre. Quand il alluma la lumière, je n'en cru pas mes yeux. On était dans sa salle de bain ! Je jetai un coup d'œil étonné à Hugo. Celui-ci était aussi surprit que moi.

- Vous vous demandez sûrement pourquoi nous nous retrouvons dans ma salle de bain ?

- Ouais, et explique vite parce que je n'ai pas que ça à faire ! râla Hugo.

L'une des filles qui n'arrêtait pas de courir après le blond hocha vivement la tête comme pour confirmer ses dires. David expliqua donc :

- La salle de bain est le seul endroit sans caméra ni micro.

Mon coeur s'emballa. Il voulait nous assassiner ou quoi ?! Comme si il avait lu dans mes pensées, David répondit à ma question muette :

- Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas vous tuer. En fait, j'ai besoin de votre aide...

Il laissa sa phrase en suspens, ce qui attisa ma curiosité. Et celle de Hugo aussi, apparemment, car il cracha :

- Bon, aller, crache le morceau, qu'on en finisse !

David poussa un soupire avant de lâcher sa bombe :

- Le Maître du Jeu est mon père, il subit un lavage de cerveau tous les ans pour oublier qui il est. Je suis là pour le libérer, c'est pour ça que je me suis porté volontaire...

- Et tu veux qu'on t'aide dans ta mission suicide ?! T'es complètement malade mon pauvre !

- Je te préviens, Hugo, tu préfères m'avoir en allié qu'en ennemi...

Un frisson me parcourut le dos. Hugo ne se laissa pas impressionner et répliqua :

- De toute façon, on mourra dans tous les cas...

- Pas si vous êtes de mon côté. Une fois mon père sorti d'affaire, le jeu n'aura plus lieu d'être.

Hugo grinça des dents mais ne trouva rien à redire.

- Alors, qui veut être mon allié ? Je précise que, si vous n'êtes pas d'accord, vous serez tué durant la prochaine nuit ou le prochain Conseil.

En gros, on avait pas vraiment le choix... Je levai donc ma main en compagnie des autres membres du groupe. Si ça me permettait de rester en vie, moi, ça m'arrangeait.

Hugo hésita quelques instants avant de lever sa main à son tour. David sourit :

- Très bien, je suis ravi qu'on soit tous sur la même longueur d'onde !

J'entendis Hugo grommeler dans sa barbe mais n'y prêtais pas attention. David continua :

- Voici votre première mission : il y a quatre personnes qui ne sont pas venues à notre réunion. Ceux-ci devront être les premiers à mourir. Et, si la Petite Fille est parmi vous, j'aimerais qu'elle délivre un message au Maître du Jeu durant la prochaine nuit. Il faut qu'elle lui dise de venir me rejoindre dans ma salle de bain après le prochain Conseil. Et, si la Sorcière est ici, n'utilises aucune de tes potions pour l'instant. Voilà, c'est tout, je ne vous retiens pas plus longtemps, vous pouvez y aller.

Nous sortîmes donc de la salle de bain à la suite de David.

PDV David

Bon, ça ne s'était pas trop mal passé...

Quand je rejoignis le salon, les invités sur mes talons, je retrouvais deux filles nez à nez, prêtes à se taper dessus et Eliot qui essayait vainement de les séparer.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

Les deux filles se tournèrent vers moi. Je remarquais que l'une d'elle était la gamine pauvre que j'avais choisi comme modèle. Elle ne semblait plus si fragile quand elle était en colère.

- Jade m'a fait une remarque raciste !

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Je ne suis pas raciste moi !!

- Si, t'es raciste des pauvres, c'est la même chose !

Je levai les yeux au ciel et m'approchai des deux jeunes filles :

- Suivez-moi au lieu de vous disputer.

Mon ton autoritaire eu le don de calmer la gamine. Elle hocha la tête en me regardant avec admiration. 

Je guidais le groupe de filles vers ma salle de bain tandis que l'autre groupe sortait de la maison en ignorant royalement Eliot qui était resté au milieu du salon, les bras ballants.

Une fois dans la salle de bain, la fille qui avait failli se battre avec la gamine murmura :

- Tu ne vas tout de même pas nous enfermer dans ta salle de bain pour nous faire du mal ?

Je levai les yeux au ciel. Exactement la même réaction que les garçons... Il n'y avait pas quelqu'un avec un cerveau fonctionnel ici ?

Comme si elle avait lu dans mes pensées, la gamine pauvre répliqua pour répondre à la blonde :

- Mais non, abrutie ! Tu ne vois pas que la salle de bain est le seul lieu de la maison à n'avoir ni micro, ni caméra ? David va sûrement nous dire quelque chose d'important !

Je remerciai la jeune fille du regard et commençai mon discours :

- J'ai besoin de votre aide. Le Maître du Jeu est mon père, il subit un lavage de cerveau tous les ans pour oublier qui il est. Je suis là pour le libérer, c'est pour ça que je me suis porté volontaire.

Je m'arrêtai pour observer les réactions de mes camarades. Jade et ses amies murmuraient entre elles en me jetant des regards indignés. Adriana avait les yeux baissés vers le sol, ainsi qu'une autre fille que je ne connaissais pas et qui était très discrète. La gamine me fixait d'un regard neutre.

- Je vous demande à toutes de devenir mes alliées et m'aider dans ma quête pour sortir mon père de ce merdier.

Je vis la bouche de Jade s'ouvrir comme si elle voulait répliquer mais je la coupai juste à temps :

- Si vous êtes de mon côté, le jeu n'aura plus lieu d'être une fois mon père sortit d'affaire.

Jade et ses amies ne semblaient toujours pas convaincues. J'allais devoir sortir ma carte spéciale, la menace de mort.

- Je précise que celles qui ne sont pas mes alliées seront tuées durant la prochaine nuit ou le prochain Conseil. Alors, qui veut être mon allié ?

Les mains se levèrent, les unes après les autres. Je souris avant d'ajouter :

- Très bien, voici votre première mission : il y a quatre personnes qui ne sont pas venues à notre petite réunion, ceux-ci devront être les premiers à mourir. Et, si la Petite Fille est parmi vous, j'aimerais qu'elle délivre un message au Maître du Jeu durant la prochaine nuit. Il faut qu'elle lui dise de venir me rejoindre dans ma salle de bain après le prochain Conseil. Dernière chose, si la Sorcière est ici, n'utilises aucune de tes potions pour l'instant. Voilà, c'est à peu près tout ce que j'avais à vous dire, vous pouvez y aller.

PDV Camille

Je sortis dehors, le coeur battant. Le soleil était déjà bien bas dans le ciel, la nuit allait bientôt commencer...

Je jetai un coup d'œil à Adriana qui marchait à mes côtés. Elle semblait perdue dans ses pensées, comme d'habitude. Je décidai donc de rompre le silence :

- Tu en penses quoi, toi, de l'annonce que viens de nous faire David ?

La grande rousse haussa les épaules :

- Ce n'est pas si surprenant que ça que le Maître du Jeu soit tu sais qui, ils se ressemblent beaucoup...

Elle n'avait pas tord. Il y avait vraiment une ressemblance frappante entre les deux quand on savait leur lien de parenté. Ils avaient le même sourire flippant...

- Tu as raison mais je ne parlais pas de ça. Je parlais plutôt du fait qu'il ai demandé à tout le monde de l'aide...

Adriana haussa à nouveau ses épaules.

- Je n'aime pas trop l'idée qu'on ai pas vraiment eu le choix mais bon... Je comprends, il a vraiment besoin de toute l'aide possible.

La rousse fit une pause en soupirant avant de continuer :

- Bon, je pense que je vais rentrer chez moi pour réfléchir à tout ça, je te laisse.

Et elle me laissa en plan. Adriana était vraiment une fille qui aimait la solitude, tout le contraire de moi. En tout cas, j'espérais que notre discussion n'aurait aucun sens pour les caméras...

Je regardai autour de moi. Je vis une fille seule qui était assise sur les escaliers du perron qui menait à sa maison. Je la reconnu, elle était avec nous dans la salle de bain. Je la rejoignis avec un grand sourire et dit d'un ton enjoué :

- Salut, comment tu t'appelles ?

- Daphné et toi ?

Elle semblait triste :

- Camille. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Elle regarda autour d'elle et baissa d'un ton quand elle expliqua, le visage décomposé par la tristesse :

- Mes amis, Florian et Agnès, ne sont pas venus à la réunion car ils ont préférés aller enterrer les corps de Imogène et Jeanne... Ça veut dire qu'ils sont les prochains à mourir...

Elle se mit à sangloter. Je la pris dans mes bras pour la réconforter. Elle fut d'abord surprise par mon geste. Après tout, on ne se connaissait pas du tout... Mais, elle fini par s'abandonner à mon étreinte. 

Malheureusement, la voix du Maître du Jeu résonnant dans les haut-parleurs mit fin à ce moment de douceur :

- La nuit va bientôt tomber, le village doit se préparer à dormir.

Je me séparai donc de la pauvre Daphné avec un sourire triste.

- Si tu te sens trop seule à l'avenir, tu pourras rester avec moi si tu veux.

Elle hocha la tête en murmurant :

- Merci...

Puis, elle se leva et rentra chez elle. Je fis de même.

Chez moi, mon coeur se mit à battre de plus en plus vite. J'avais une mission cette nuit. Le sauvetage du Maître du Jeu reposait sur mes frêles épaules...

- Le village s'endort. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro