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Chapitre 23 - Rencontre inattendue

Point de vue de Lucas

- Tu es pratiquement remis Lucas. Tu vas marcher encore quelques temps avec des béquilles mais ce n'est qu'une question de semaines voir de jours avant que tu ne retrouves l'usage complet de tes jambes.

Je suis complètement abasourdi. Il y a deux semaines encore je marchais à peine et voilà qu'il m'annonce ça.

- Je vais bientôt pouvoir retourner à la caserne?

- Et bien, je dirais que ce sera envisageable la semaine prochaine. À conditions de continuer comme tu l'as fait ces derniers jours et que tu gardes en tête que tu dois encore te reposer.

- Ce qui veut dire? demandais-je pour être sûr d'avoir bien compris.

- Que tu pourras rentrer mais que les entraînements se résumeront au minimum et que tu devras être suivi par le kiné de la caserne.

- Comment est-ce que je saurai quand je peux reprendre complètement?

- Tu auras une visite de contrôle à l'hôpital. Les médecins décideront à ce moment-là si tu peux reprendre ou non.

- Ok, dis-je un peu perdu mais excité de savoir que je vais bientôt partir d'ici. Merci Allan.

Le sourire que j'ai sur le visage ne veut pas diminuer. Il faudra beaucoup pour l'en détrôner. Je sors de la pièce et vais pour le dire à Franck quand je me rappelle qu'il est parti il y a deux jours. Je me dirige donc vers la deuxième personne à laquelle je pensais. Je frappe à sa porte et j'attends qu'elle me réponde.

- Oui, entrez.

- Salut Gaby.

- Et bien si je m'attendais. D'habitude c'est moi qui te rend visite. Qu'est-ce que je peux pour toi?

- Je voulais t'annoncer la nouvelle de vive voix: je sors probablement la semaine prochaine.

- Allan m'avait prévenue que ça arriverait vite. Je suis contente pour toi. J'imagine que tu as hâte de partir.

- Oui, je vais enfin revoir les gars de mon régiment.

- Il y en a quand même un ou deux qui sont venus te rendre visite, je me trompe?

- Effectivement. Mais ce ne sera pas la même chose.

- C'est sûr. Tu as prévenu Audrey?

- Je n'ai pas encore eu le temps, je viens de l'apprendre.

La mentionner me rappelle qu'elle a l'air distante ces jours-ci. Elle répond moins vite à mes textos et j'ai l'impression qu'elle est épuisée. Gabriella a dû voir mon changement d'humeur puisqu'elle me demande si tout va bien.

- Je ne sais pas trop. Quand je l'ai au téléphone, elle a l'air très fatiguée et elle met toujours beaucoup de temps pour répondre à mes messages.

- D'après ce que tu m'as dit, sa vie n'a pas été simple. Elle a peut-être juste besoin de souffler.

- Peut-être, dis-je en haussant les épaules. Je m'inquiète quand même.

- Tu lui en as déjà parlé?

- Oui mais elle me dit qu'il ne se passait rien.

- Tu ne connais personne qui pourrait t'en dire plus?

- J'ai bien le numéro de son colocataire... mais je ne suis pas sûr qu'Audrey apprécie la démarche.

- Je n'apprécierais pas non plus mais d'un autre côté, ça prouve que tu tiens à elle. Et puis, elle n'est pas obligée de le savoir.

- Tu me demandes de lui mentir?

- Ce n'est pas vraiment mentir. C'est juste une omission.

- Ce qui revient au même.

- Vois ça autrement: si tu téléphones pour prendre des nouvelles de l'ami et que la conversation dévie sur elle, tu n'en peux rien.

- Tu sais que tu es une petite futée toi, lui dis-je avec un sourire.

- On va dire que mon métier m'amène de temps en temps à contourner les obstacles, me dit-elle en haussant les épaules. Au fait, tu ne stresses pas trop pour ton retour à la vie active?

- Je suis heureux de rentrer.

- Mais ça ne répond pas à ma question Lucas. J'imagine qu'après un aussi grand laps de temps, tu as hâte de retrouver tes repères. Cependant mon expérience m'a quand même appris une ou deux choses. L'une d'entre elles est qu'il est parfois difficile de revenir à ce qui te rappelle des souvenirs.

Je m'approche de la fenêtre et regarde au loin. Elle a raison. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de parler de ce qu'il s'est passé là-bas. Excepté avec Nicolas. Je pourrais lui en vouloir d'amener le sujet sur le tapis mais elle ne pense qu'à mon bien-être.

- Écoute, si tu n'as pas envie de m'en parler, je peux comprendre. Je ne suis pas militaire et je ne peux donc pas réellement te conseiller. Mais fais-moi plaisir, essaie d'y réfléchir tant que tu es ici, entouré.

- Promis. Je vais aller manger maintenant, je suis affamé, lui dis-je pour m'éclipser.

- Je vais bientôt y aller moi aussi ou je vais me faire taper sur les doigts, me dit-elle en riant.

- On te surveille toujours?

- Oh oui! Et pas qu'un peu. Mais ils ont des circonstances atténuantes. J'ai déjà fait des malaises parce que je ne mangeais pas assez et ça les a marqués.

- Alors ils ont raison. Cette fois-ci, je te laisse.

- Bon appétit!

- Merci toi aussi.

Depuis que je peux bouger de mon lit, je mange à la cafétéria avec les autres. Je m'empresse donc de les rejoindre et de m'asseoir avant de recevoir mon plat. Vous allez dire que je suis assez grand pour aller me servir, mais transporter un plateau avec des béquilles est une opération que je ne risquerais pas.

Je profite du repas pour observer les personnes qui m'entourent. Les personnalités sont pour le moins variées. Ça passe du Gai-Luron au gars plus fermé et timide. Mais ce qu'on ressent surtout, c'est l'esprit de camaraderie qui règne dans la pièce. Il arrive régulièrement que l'un ou l'autre pète un plomb, il ne faut pas se mentir. Nous ne sommes pas au pays des Bisounours. Ce sont des militaires qui ont été traumatisés. Ils ne vont pas se transformer en guimauve. Et s'il y a bien un endroit où ils peuvent se permettre de flancher c'est bien ici. Une fois rentrés à la caserne ou à la maison de retraite, ce ne sera plus possible. Et moi? Suis-je prêt à rentrer et à revoir les autres? Suis-je prêt à affronter la vraie vie? Une chose est sûre, je ne peux pas répondre à ces interrogations maintenant. J'essaie donc de me concentrer sur ce que je mange.

Je ne me sens pas d'humeur a suivre la discussion cet après-midi. Je préfère aller prendre l'air dans le jardin et profiter du temps sec. Je m'assieds sur un banc et regarde la nature qui m'entoure d'un œil distrait. Mes réflexes ne sont pas complètement mort et je sens directement la présence d'un intrus à ma droite. Instinctivement je me retourne sur la défensive.

- Qui êtes-vous?

Un homme est bel et bien là. Il est rasé et porte une cicatrice sur la joue gauche. Il me regarde en souriant mais n'a toujours pas répondu à ma question.

- Qui êtes-vous? répétais-je.

- Je suis Logan.

- Logan? Je ne connais pas de Logan, lui répondis-je méfiant.

- Je suis le compagnon de Gabriella.

- Oh! Ce Logan-là.

- Lui-même, me dit-il en riant. Apparemment tu as entendu parlé de moi.

- Par-ci, par-là, riais-je. Qu'est-ce que je peux faire pour vous?

- Déjà, me tutoyer. J'ai beau ne plus faire être militaire, on fait toujours partie de la même famille.

- C'est vrai. Alors en quoi je peux t'aider? Tu ne te promènes pas dans le jardin par hasard j'imagine.

- J'aime bien venir ici, c'est apaisant, me dit-il en haussant les épaules.

- Laisse-moi deviner... Gabriella?

- Mouais. Elle s'attache beaucoup aux personnes qui passent par ici. Parfois même trop.

- Et elle se fait du soucis pour moi? lui demandais-je en haussant un sourcil.

- Tu as tout compris. Tu vas certainement rentrer la semaine prochaine. Elle a peur que tu aies du mal avec ton retour à la vie normale.

- Et elle t'a demandé de venir me coacher?

- C'est à peu près ça, me dit-il gêné. Comme elle est assez têtue, je n'ai pas pu lui résister.

- Je te crois, riais-je.

- Tu as déjà pensé à ton retour?

- Je n'y avais pas songé avant qu'elle ne m'en parle. Ou alors, vaguement.

- Et tu n'appréhendes pas trop?

Je réfléchi à sa question très sérieusement. Si, bien sûr que je redoute mon retour. Mais qui ne le ferait pas. Il ne me brusque pas et attend patiemment ma réponse.

- Tu sais, c'est normal. Après tout, la dernière fois que tu as vu tes compagnons les circonstances étaient assez brutales.

- C'est le moins qu'on puisse dire, dis-je en haussant les épaules.

- Tu as pu en revoir au moins un?

- Oui, j'ai revu Nicolas. Le gars que j'ai sauvé. Il est venu me voir à son retour de mission.

- C'est déjà ça. Tu risques d'avoir du mal au début. Voir les autres continuer leur vie alors que toi tu la reprends difficilement. Faire comme si de rien était alors que tu enrages de ne pas pouvoir les suivre.

- Tu dis ça comme si tu étais déjà passé par là.

- Parce que c'est le cas. Je sais que se confier à quelqu'un n'est pas facile. Surtout à quelqu'un qui n'a jamais vécu la même chose et qui aurait du mal à comprendre. Ma porte t'est toujours ouverte si tu en as besoin.

- Merci, lui dis-je touché malgré moi.

- Tiens, me dit-il en me tendant un papier. C'est mon numéro de téléphone. N'hésite pas.

Il s'en va comme il est arrivé, me laissant encore plus perdu qu'avant. La seule qui pourrait me sortir de mon état de transe, c'est Audrey. Je vais jusqu'à ma chambre pour prendre mon téléphone et compose son numéro.

- Allo?

- Salut ma belle.

- Oh Lucas. Ça me fait plaisir de t'entendre.

- J'avais besoin de t'entendre. Je ne te dérange pas?

- Non pas du tout. Je me reposais un petit peu.

- Tu es malade?

- Euh non non... tout va bien. Juste un petit coup de fatigue.

Pourquoi j'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose? Elle n'a pas son entrain habituel. Ça me rappelle que je n'ai toujours pas appeler Olivier pour en savoir plus. Dès que cette conversation est finie, je le fais. Il faut que je sache.

- Tu fais quoi aujourd'hui?

- Rien du tout, j'ai pris un jour de congé. J'avais envie de calme. Et toi? Comment se passe ta journée?

- J'ai reçu une bonne nouvelle ce matin. Je pourrai probablement sortir la semaine prochaine.

- C'est génial. Je suis contente pour toi. Tu dois être ravi.

- Effectivement, j'ai hâte de retrouver mes compagnons.

Je l'entends bailler ce qui me fait froncer les sourcils.

- Tu as l'air bien fatiguée. Tu es sûre que ça va?

- Oui rien qui ne doive t'inquiéter. Je vais raccrocher, mes yeux se ferment.

- Dors bien alors. Tu me manques ma belle.

- Toi aussi. Je te rappelle plus tard. Prends soin de toi.

Elle m'a semblé tellement lointaine pendant notre conversation. C'est très éloigné de nos discussions du début. Ce pourrait-il qu'elle en ai marre de moi? Je n'ai plus le choix, je dois contacter Olivier. Il décroche au bout de trois sonneries.

- Allo?

J'entends des voix derrière lui mais je ne parviens pas à en entendre plus.

- Bonjour Olivier, c'est Lucas.

- Ah salut. Comment ça va? Tu permets deux secondes que je sorte?

- Pas de soucis...

J'entends une porte qui se ferme et des pas qui se déplacent comme dans un couloir.

- Voilà. Je suis à toi.

- Tu te doutes du but de mon appel?

- J'en ai une petite idée, soupire-t-il. Audrey?

- Bingo. Dis-moi ce qu'il se passe.

- Ce n'est pas à moi de t'en parler, me dit-il gêné.

- Elle ne veut plus de notre relation? Elle est tellement lointaine. Je vais devenir fou si ça continue.

- Tu n'as pas à t'en faire pour ça. Elle tient à toi beaucoup plus que tu n'as l'air de le penser.

- Alors dis-moi ce qu'il y a, s'il te plaît.

- Elle va m'étriper mais je ne peux pas te laisser comme ça.

Plus il m'explique et plus je suis sidéré. Elle n'a pas osé m'en parler? Je vais avoir une petite discussion avec elle à ma sortie. Elle peut compter dessus!

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Oh la vilaine... toujours un gros mystère autour de notre chère Audrey. Mais une rencontre inattendue avec notre Logan préféré :-).

Qu'en pensez-vous? J'attends vos avis avec impatience.

Je vous souhaite déjà de passer un super week-end ;-)

Chapitre corrigé le 11/10/18

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