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LETTRE X


CHOI SOOBIN A HUENING KAI, BOÎTE AUX LETTRES BLEUE D'ASTERIA


Recevoir une photo de ta part est une véritable surprise. Je ne sais pas à quoi je m'attendais des paysages de ton monde. Je sais simplement que je ne m'attendais pas à cela. Tu me décris des technologies un peu plus avancées que celles que je côtoie tous les jours alors que je me suis fait cette image mentale de photo mouvante ; un peu comme les tableaux dans Harry Potter (une histoire d'un garçon enfermé sous les escaliers de son oncle tyrannique et de sa tante sévère qui va découvrir qu'il est un sorcier et aller dans une école de sorcier). Ça me paraît fou parce que les technologies avancées ne sont pas un synonyme de magie. Et des photos qui bougent sans aucune source d'énergie, c'est de la magie.

Je n'ai aucun autre commentaire à faire sur la photo que tu m'as envoyée. J'avais raison sur la différente couleur du Soleil, mais ce n'est pas aussi flagrant que je me l'étais imaginé. Tu ressembles à un adolescent normal sur la photo. Ton sourire et tes yeux rayonnent de cette insouciance que je cherche tant à conserver. Tu es vraiment mignon sur cette photo et je suis heureux de l'avoir reçu. Une partie de ma raison se réveille dans un coin de mon esprit et continue de me hurler que tu es un tueur en série. Elle me crie de ne pas t'envoyer une photo de moi. J'ai décidé de ne pas être raisonnable. J'ai glissé une photo de moi dans l'enveloppe. Je n'ai pas de papier pour imprimer sur des photos et mon imprimante n'a presque plus d'encre. La qualité est catastrophique, mais tu vas devoir de satisfaire de cette simple photo.

Il n'existe presque aucune photo où je suis seul. Elles se comptent sur les doigts d'une main depuis que je suis adulte. Tu peux remercier Yeonjun. Il a volé cet instant entre deux cours. Je me concentre sur une vidéo qui apprend l'art des finger tricks. On y devine les mouvements du stylo entre mes doigts. Mes sourcils se rejoignent au-dessus de mon nez parce que j'essaie de ne pas faire tomber mon instrument de frime. S'il avait immortalisé les dix secondes suivantes, tu aurais pu découvrir mon expression déconfite alors que le crayon échoue dans la capuche du sweatshirt de la personne assise devant moi dans l'amphithéâtre. Mais Yeonjun n'a pas pu prendre cet instant en photo. Il riait trop pour en prendre une nette.

Ce n'est pas la meilleure qualité. J'espère qu'elle te conviendra. Je pense qu'elle me correspond assez bien. Je suis certain que tu aurais immortalisé cet instant si tu t'étais retrouvé à la place de Yeonjun. Je devine ton sourire en coin alors que mon arrogance se décompose sur mes traits. Je me demande bien à quoi tu pourrais ressembler si tu partageais mon emploi du temps.

Je te vois assis entre Yeonjun et moi, écoutant d'une oreille distraite chaque mot du professeur. Tes sourcils se fronceraient à chaque incompréhension et tu noterais sur un carnet de notes toutes tes interrogations pour revenir dessus plus tard. Tu te précipiterais à la bibliothèque universitaire deux fois par semaine pour compléter tes cours. Tu maintiendrais de bons résultats en travaillant d'arrache-pied. Mais tu serais étrangement dans les premiers à proposer une soirée en ville pour se délester de la pression sur les épaules. Tu serais même capable de me sortir de chez moi dans ses soirées où je prévoie de regarder des films jusqu'à ce que mes paupières se ferment d'elles-mêmes.

J'espère que tu ne travaillerais pas dans la même supérette que moi ! Je te vois déjà voler l'amour des vieilles dames qui passent vers la fin de mon service. Et je ne me sens pas prêt à partager les biscuits secs de Madame Kim. Je ne suis pas prêt à laisser quiconque me voler la vedette auprès des personnes âgées. Leurs conversations me divertissent et j'aime entendre des fragments de vie qui précèdent ma naissance. Ça me fascine et je me demande toujours si j'aurais autant de choses à raconter lorsque j'attendrais leur âge. J'espère avoir leur santé. Elles ont tendance à courir partout pour couvrir leur famille de cadeaux. Elles parviennent à m'essouffler alors que je ne bouge pas de ma caisse. Je serais vraiment très triste si tu me volais ces petites choses-là.

Je me demande à quoi peut ressembler la vie dans ton manoir en dehors des longues et interminables séances de tutorat avec le terrible Maleko. Des descriptions me vendent un homme similaire aux méchants des dessins animés de mon enfance ou une copie conforme du Professeur Rogue. Ce dernier est un enseignant strict et mauvais dans cette histoire de sorcier enfermé sous l'escalier. Il n'est pas très sympathique et il s'amuse à tourmenter le héros. Je t'imagine un peu comme Harry, mais avec une maison si grande qu'il me serait impossible de m'y retrouver.

As-tu déjà imaginé ma présence dans ton manoir ? En dehors de mon spectre dansant au milieu de la roseraie. Je pense que je passerai mon temps à me perdre dans les couloirs. La cuisine serait mon phare dans la nuit et je me repérerais au nez. Je pense que tu aurais vite marre de ma présence. Venir me chercher dans les quatre coins de ta maison deviendrait vite agaçant. Mais ça aurait l'avantage de te faire sentir moins seul dans l'immensité des couloirs. Parce que j'imagine que tu dois souvent te sentir seul même si tes sœurs te tiennent parfois compagnie. Suis-je ton seul ami ? J'aimerais bien pouvoir te tenir compagnie, vagabonder dans ton jardin où le parfum des roses inonderait mon odorat et fuir la présence inquiétante de Maleko. Je me vois arriver en cachette dans ta chambre par une fenêtre entrouverte et discuter avec toi jusqu'à ce que la Lune se fasse reine dans le ciel.

Est-ce que tu t'es déjà perdu dans ta propre maison ? Tu as sûrement plus le sens de l'orientation que moi. Ce n'est pas très compliqué. Me perdre dans un environnement qui me paraît immense me rappelle mon arrivée à Séoul. Je venais de trouver mon appartement actuel et je gonflais la poitrine de fierté à l'idée d'entrée à l'université. C'était quelques jours avant la rentrée des classes et l'envie de me promener dans mon quartier m'est soudainement venue. J'ai pris mon téléphone, mes clés et mon manteau pour découvrir les rues que je verrais tous les jours à partir de cet instant-là. Mes parents étaient bien rentrés chez eux et je me retrouvais pour la première fois seul au monde. Je me suis alors laissé porter par mes pas. J'ai pu découvrir des petites perles dans le paysage et j'ai vite oublié mes pas précédents. Puis la nuit a commencé à tomber sur la capitale et la lumière des lampadaires à remplacer celle naturelle de la journée. Je me trouvais à une intersection depuis plusieurs minutes, regardant autour de moi pour me souvenir du chemin que j'avais pu prendre. C'était peine perdue. Toutes les routes se ressemblaient.

Ma première idée a été de sortir mon téléphone de ma poche pour ouvrir une application de carte. C'est ce que tout le monde aurait fait. Je sens encore mon visage se décomposer en remarquant que ma batterie est entièrement vide et que je n'ai pas de batterie externe sur moi. Je me suis senti terriblement bête (je ne sors plus sans moyen de recharger mon téléphone depuis ce jour-là). Les trois routes de l'intersection se dressent alors devant moi et je ne sais pas par où aller. C'est à cet instant que je remarque cette petite supérette de quartier. Le néon de la devanture grésille, mais la lumière à l'intérieur m'indique qu'elle n'est pas encore fermée. Je marche jusqu'à la lourde porte et la pousse. Un carillon annonce ma présence et un homme aux traits tirés me regarde sans afficher la moindre expression. Je me suis lentement approché de lui et ai affiché mon sourire le plus penaud. Je me souviens encore de notre discussion.

« Bonjour monsieur, ai-je prononcé d'une voix timide.

— Comment puis-je vous aider ? son ton sec m'a arraché un frisson désagréable.

— Est-ce que vous pourriez m'aider à retrouver mon chemin ? Je viens d'arriver sur Séoul et je crois que je suis perdu.

— Donnez-moi votre adresse. »

J'ai tout de suite obtempéré parce que sa voix me faisait un peu peur. Il m'a offert un sourire à moitié rassurant et m'a donné mon chemin avec beaucoup de détails. Il devait me prendre pour un idiot incapable de trouver son chemin. C'était ma première impression de Monsieur Park. J'ai pu regagner mon appartement grâce à lui et deux semaines plus tard, je lui demandais s'il accepterait de donner un travail à un étudiant qui s'était perdu dès son arrivée à Séoul. Il s'est mis à rire. Il a tant ri qu'il devait se tenir contre le meuble de la caisse pour ne pas s'effondrer. Puis il m'a expliqué qu'il s'était aussi perdu lors de son arrivée à Séoul et que je n'étais pas le premier à venir lui demander de l'aide. Certains étaient même nés dans la capitale. Je me suis senti immédiatement soulagé. Puis il a accepté de me prendre pour un travail étudiant. Monsieur Park a l'air un peu effrayant aux premiers abords, mais c'est vraiment une personne sympathique. Il aide toutes les personnes qui franchissent le seuil de la supérette et je m'efforce de l'imiter. Je suis moins bon que lui pour donner des conseils d'orientation. Mais on ne se refait pas du jour au lendemain et je n'ai toujours pas de sens de l'orientation.

Imagine tous ces problèmes que je pourrais t'apporter si nous vivions dans le même univers. Maleko remarquerait forcément ma présence et tu devrais inventer toute sorte d'excuses pour expliquer ma présence. Je te causerais beaucoup de problèmes. Il vaut peut-être mieux que nos interactions restent cantonnées dans nos lettres. Même si j'aimerais pouvoir marcher à tes côtés un peu partout et boire des verres avec toi après une longue période d'examens.

Mais les lettres restent un très bon moyen de discuter.

J'aime bien nos échanges, Kai. Et j'espère qu'ils continueront encore longtemps même si ma conscience me crie que tu es un tueur en série.

On se parle bientôt !


Boîte aux lettres bleue de Séoul

18 avril



on avance lentement mais sûrement dans l'histoire. je n'ai pas beaucoup de choses à dire sur les chapitres.

on se retrouve dans deux semaines !

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