Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 3: Nul Part Sur La Colline.



La nuit est son domaine, son seul univers, quand vient le jour il se mure dans la solitude d'un refuge connus de lui seule, il fuit les aubes naissance, et leur clartés. Même les jours gris et pluvieux sont déjà trop plein de lumière, il n'affectionne plus que l'obscurité, il n'est qu'une ombre parmi les ombres, un fantôme.

Toutes les ouvertures de sa maison sont cloîtrées, les volets de bois épais sont doublés de planches clouées bardant les fenêtres closes et calfeutrées de l'intérieur à l'aide de lourds rideaux qui ne laissent aucun rai de lumière filtrer... il reproduit tant bien que mal cette ténèbre qui c'est enfuie, chassé par le soleil.

Le jour il dort, quand il y parvient. Si le sommeil ne l'emporte pas alors il reste là étendu sur un grand matelas à même le sol dans une des petites chambres vides et décrépies du premier étage de la bâtisse. Il médite silencieusement, rongé par le passé macabre qui hante ses pensées.

À côté de lui, dans un petit meuble ancien en bois huilé sont encastré pêle-mêle des radios piratées pour écouter les fréquences des forces de l'ordre, elles émettent des grésillements atones, un bruit blanc, le son de rien tandis que leurs minuscules écrans émettent de petites lumières pulsantes.

Le son de rien, c'est le son de la tranquillité, pas de violence, pas de bandits à juger, pas de racaille à faire payer, pas de vengeance à expurger. Tandis que la lumière papillonne, il fait tourner le barillet d'un revolver, un Manurhin MR 73, l'ancienne dotation standard des flics au début du siècle.

Il vit à 7 km de Sarlac, dans les terres où déjà les embruns de l'océan se font à peine ressentir, c'est son refuge, son lieu de repos...personne ne le sait las, personne ne le cherche là, personne ne cherche l'homme de toute façon, seul le fantôme est traqué.

L'arme à feu émet un cliquetis satisfaisant, le cliquetis d'une arme bien entretenue...

Il bascule le barillet et insère une cartouche de 357 et en un geste vif suivi d'un claquement sec, le flingue est refermé.

La maison est une bâtisse centenaire de pierre jaune beige perchée sur un tertre de calcaire qui surplombe des carrières.

Des carrières de la même pierre que celui des murs, elle est juchée sur un véritable gruyère de minéral recouvert d'un tapis de verdure, une foret aussi dense que délaissée, pins et chênes, bouleaux et charmes sans ages toisant comme les rois d'un ancien temps leurs sujets de broussaille, buissons, plantes et champignons a leurs pieds, c'est une muraille de végétation qui entoure la colline.

Il se redresse un peu sur le matelas crasseux et réajuste derrière son crâne le coussin auréolé de taches jaunes tout en contemplant le métal propre et le mécanisme bien huilé du revolver comme hypnotisé... comme si la noirceur du métal poli absorbait son ame.

Des âmes aucune ne vient jamais par ici pour la simple et bonne raison que c'est proscrit, toute la colline et le hameau en bas de celle-ci ont été classés zone à risque à cause du potentiel effondrement des carrières.

Cela fait maintenant bien longtemps que tout le hameau a été relogé. Les chemins tout comme les maisons ont fusionné à jamais avec la végétation qui a repris ses droits.

Lui en a fait son fief, la maison, la colline, les carrières en dessous, des kilomètres de tunnels sombres, de boyaux obscurs, d'alcôve discrète ou de grands halls souterrains aux dimensions de cathédrale... tous vide, tous sauf ce dont il se sert pour stocker son matériel, son matériel de fantôme.

Il attend que le jour passe, il croit être un fantôme, mais il vit comme un vampire.

La nuit est son domaine, la nuit il chasse, la nuit il se bat... la nuit il fait souffrir, mais seulement s'il arrive à la nuit. Le jour est un purgatoire.

Le jour il dort, le jour il souffre, le jour il lutte aussi, un duel bien différent, un combat qui ne tourne qu'in extremis en sa faveur.

Il s'assoit en tailleur sur le matelas souillé de centaine de journées passées à suer lors de rêve endormi et a pleurer pendant des rêves éveillés... à se branler encore parfois dans d'autres rêves ou celle qui l'aimait est encore en vie. Son dos craque.

Il inspire lentement et tout aussi lentement il inverse la position du flingue dans sa main tout en remontant le bras, il colle le canon froid contre son front.

Il est d'un calme effrayant.

Bip bip, la radio émet soudain des avertissements sonores suivis un instant par des crachotis incompréhensible puis:

—patrouille 115 de central, attendez avant d'aller chez les gitouze, le lieutenant veut vous accompagnez chez les parents de la gamine.

Le fantôme noir se redresse d'un bon sur son lit au matelas douteux.

"Gitan? Gamine? Ils ont trouvé..." Pense t-il en reprenant conscience.

L'après- midi tire à sa fin, il fait déjà sombre dehors, il passera déjà inaperçu, c'est le moment d'agir, il veut voir ce qui se passe là- bas, on vient de lui donner une raison de vivre une nuit de plus.

Il se lève et sort de la chambre, le parquet grince sur son poids, il cavalcade en bas des escaliers et déboule dans la cuisine nauséabonde ou s'empile pêle-mêle et à même le sol des boîtes de conserve ouvertes ou encore scellées.

Sur une table de formica se trouvent les restes d'un sandwich dont les miettes s'éparpillent sur les pages ouvertes d'un magazine Play-boy, il le balaie d'un geste désinvolte, en dessous se trouve une petite télécommande qui n'a qu'un seul bouton sur lequel il appuie, un bruit de clenche métallique se fait entendre quelque part.

Il s'accroupit au centre de la pièce et soulève une lourde trappe au sol. L'air qui s'en échappe est frais et humide, ça sent le salpêtre et la moisissure, c'est l'air des carrières. Il renifle un instant, accroupi en équilibre devant le vide béant, puis s'y engouffre.

La trappe retombe doucement, le fantôme est déjà loin dans la galerie quand elle finit par se clore et se verrouiller avec un petit claquement métallique.

****************************************************************************************

Merci de votre visite dans la Dimension 99

Les commentaires sonts les bienvenues.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro