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Chapitre 26

Meqdad

« Asy le frérot. Tu fais gaffe à toi et à ta femme. Et si t'as besoin de n'importe quoi tu m'appelles.

_ In sha Allah. T'as besoin de rien toi ?

_ Salamtek. »

On se fait une accolade et il attend sa femme qui est dans les bras de ma sœur et la sienne. En vrai c'est la première fois qu'elles se quittent pour plus de 2 jours. Karim et Mayar ils partent pour une dizaine de jours.

Après la séance de pleurs, on quitte l'aéroport. Je pose les filles en bas de la tour et je vais au parloir. Je l'ai pris assez tard pour pouvoir emmener les tourtereaux à l'aéroport. J'arrive, je donne mes papiers d'identités, je passe la fouille et je m'installe à une place vide. Le frérot il arrive plus déprimé que jamais. Il mange pas, il fait rien de ses journées. Il a grave perdu du poids. Sa seule nourriture c'est le pain et l'eau et encore.

« Bien ?

_ Alhamdulillah.

_ Ils sont partis ?

_ Ouai je les ai déposés avant de venir.

_ Ma mère elle le prend comment ?

_ Elle est contente. Sa fille elle est heureuse et c'est ce qui compte pour elle. »

On parle de sa famille, de la mienne et de nous. Il est têtu comme je sais pas quoi. Il fait la grève de la faim. Il veut pas manger ce qu'ils lui donnent. Je lui ai parlé plusieurs fois de ça en lui disant qu'il fallait qu'il mange mais asy il est grand et si il veut pas prendre soin de lui-même bah il assume.

Je sors et je rentre chez moi. Y a tout le monde. Demain on part à Europa Park pour le weekend et on doit répartir les voitures. Riyadh il prend la voiture à son beau-frère et il prend Safwan, Bassam, Narjess et Ilham ; moi je prends Buthaynah, Mariam, Mohamed et Adel : mon père il prend ma mère et Khalah et mon beau-frère il prend Soum, son fils et Noha avec sa mère. Les femmes elles préparent les repas et moi je vais embarquer Adel et Mohamed pour acheter les trucs à grignoter pendant le trajet et pendant la journée. Mon beau-frère il installe le siège à Noha dans sa voiture. Et Bassam, Riyadh et Safwan ils regardent le trajet et l'hôtel. On veut un bête de séjour.

Le lendemain on prend la route après la prière. On a chacun un plan et un phone au moins. Je lance le cortège, ensuite c'est mon beau-frère, ensuite mon père et Riyadh ferme la marche. Je sais qu'ils vont faire les fous donc je les ai laissés en dernier. Ils vont passer premiers dès qu'on sera sur l'autoroute. Mais y a mon père devant eux donc ils vont se tenir à carreau au moins pour une demi-heure. Et comme prévu ils ont commencé à accélérer dès la sortie du péage. Bien sûr j'ai suivi et ça a fini en course. Au bout de trois heures de route, mon père il a demandé un repos et les petits ils ont commencé à fatiguer aussi donc on a campé pendant une demi-heure. Bassam il est passé avec les parents aussi parce que mon père il commence à fatiguer et il peut pas conduire longtemps.

On a fait plus d'une pause parce que les petites elles commençaient à s'agiter. Et puis on avait besoin de se dégourdir les jambes aussi. J'avais prévu le coup, donc j'ai pris un ballon de foot avec moi. Je joue avec Adel, Safwan et Mohamed parce que les deux autres leur truc c'est le basket et moi je déteste ça. Donc je joue et mon tel il sonne. C'est Camille. Je m'éloigne un peu et je décroche sous le regard désapprobateur de mon père. Il a raison mais je pense pas qu'elle m'appelle pour le fun non plus. Elle est trop docile et si elle m'appelle c'est pour quelque chose.

« Allo ?

_ Oui ?

_ Bien ?

_ Très bien et toi ?

_ Tranquille. Tu veux quelque chose ?

_ Tu... Tu es occupé ?

_ Non pas vraiment. Mais vas-y je vais être cash ici. J'ai pas envie que tu m'appelles pour n'importe quoi.

_ Je le sais bien. Je voulais juste te prévenir que je vais chez mon frère pour les vacances. Et je voulais te demander si tu avais besoin de quoi que ce soit.

_ Non... Et toi ?

_ Non. Je vais te laisser, je suis en salle d'embarquement.

_ Ok fais gaffe à toi. Et si t'as besoin de quoi que ce soit tu dis hein.

_ Merci. De même pour toi. »

On raccroche et je regarde mon tel. C'est pas bien ce que je fais en vrai. Je voulais faire un truc bien mais je me retrouve coincé maintenant. J'hésite à appeler son frère et lui dire que je peux plus faire attention à elle. C'est trop risqué. Je vais donner le relai à mon frère pour avoir un peu la main aussi. Mais le faire moi-même je peux pas. A trop vouloir jouer avec le feu je finirai par me bruler.

Je vais voir mon père pour lui dire de partir sans moi. Je vais décoller dix minutes après pour pouvoir appeler Jibril. Il demande à Adel de partir avec Bassam et il s'incruste avec moi. Les autres ils partent et il reste plus que moi, Buthaynah, Mariam, Mohamed et mon père.

« Allo salam alaykom ?

_ Wa alykom salam. Bien ?

_ Alhamdulillah et toi ?

_ Alhamdulillah. Je voulais te parler d'un truc.

_ Me dis pas ma sœur.

_ Si.

_ Je pense savoir mais je vais rien dire.

_ T'sais tu m'avais demandé de faire attention à elle la toute première fois qu'on s'est vu.

_ Ouai ?

_ Bah là je suis plus à l'institut et tout. Donc je... Je vais passer la main à quel...

_ Attends ! Genre tu vas laisser ma sœur ?

_ Ouai. Je peux plus faire attention à elle. Je taffe à l'autre bout de la ville et...

_ Je vois. Mais il me faut quelqu'un de confiance aussi.

_ Y a Pablo. Et elle taffe avec mon frère.

_ Ok bah ça me va. Mais pourquoi ?

_ Pourquoi quoi ?

_ Rien j'ai compris. Vas-y je vais te laisser.

_ Ok cimer. »

On raccroche et je rejoins mon père. Je dis rien et je prends le volant. Je parle avec les petits pour repousser au max la discussion que je vais avoir avec mon père. Je sais qu'il est pas là pour rien. Mais j'ai pas envie de parler maintenant. Je vais pas lui dire que j'ai appelé son frère. Je vais le dire à personne en fait.

On arrive au parc et y a du monde en plus il caille. Je sais pas les gens ils font quoi dehors dans un froid de dindon. Nous c'est la première fois qu'on sort de Paris donc c'est excusable. Mais les autres ils ont des fêtes et tout à préparer. Bref je cala pas et on fait la queue. On est une vingtaine donc on a eu un tarif de groupe.

« Il fait froid ! »

Je me tourne vers Narjess qui se les gèle. Je mets mon bras autour de ses épaules et je la fais avancer. Parce que quand il fait froid elle bouge pas.

« Allez ! »

On fait des manèges les uns après les autres. Mais je vois que Sumayah elle a rien fait. Je vais la voir. On a parlé la dernière fois et elle s'est expliquée. Elle reprend l'année prochaine normalement in sha Allah. Mais elle se prive de trop de trucs pour s'occuper de son fils.

« Tu veux rien faire ?

_ Non.

_ Pourquoi ?

_ Parce que...

_ Si c'est ton fils je peux te le garder. Allez prochaine attraction tu la fais. »

Elle a essayé de négocier mais au final elle a pas trop eu le choix. Les parents ils ont pris les petites et nous on fait les bons trucs. Y a Riyadh, Ilham, Mohamed, Adel, Narjess, Bassam, Safwan, Tareq et Sumayah avec leur fils. L'attraction d'après ils sont tous montés sauf Narjess et moi.

« Tu veux pas monter ?

_ Non. Il fait froid.

_ Arrête il fait pas si froid que ça.

_ Si j'ai trop froid.

_ Hm... On est bien là.

_ Ouai. Ça change de Paris.

_ Ouai. Mais il manque quelqu'un.

_ Ouai ça aurait été mieux avec Mayar et Karim. On aurait trop rigolé.

_ Ouai mais il manquera encore quelqu'un. »

Elle me regard et détourne le regard sans rien dire. Elle lui en veut encore plus après le mariage de Karim. Elle veut pas entendre son nom ni même qu'on parle de lui devant elle. Je la comprends mais voilà elle pousse un peu trop loin.

« Tu lui en veux tant que ça ?

_ Bien plus que ça en fait.

_ Pourquoi ?

_ Parce que... Il a laissé sa mère et ses sœurs et...

_ Et quoi ?

_ Bah...

_ Ecoute. C'était le seul moyen pour lui d'extérioriser sa haine. T'imagines tu vois baba se faire égorger sous tes yeux ?! Pire, sous les yeux de Buthaynah ?

_ Dis pas ça. Et puis c'est pas une raison. Il sait qu'il y a une loi et il savait ce qu'il risquait.

_ On est d'accord mais il a promis de pas recommencer à sa sortie.

_ Et qui te dis qu'il tiendra...

_ Manque même pas de confiance en Jalal. Tu sais aussi bien que moi qu'il arrêtera.

_ Et il reprendra un an après c'est ça ?

_ Il tient toujours ses promesses. Et il trouvera un autre moyen de s'exprimer.

_ Mais...

_ Chut. Fais-lui confiance. »

Elle hoche la tête en se retournant. Je la prends dans mes bras. J'en ai la preuve maintenant. Les sentiments de Jalal ils sont réciproques. Je vais le dire à personne pour l'instant.

Le weekend il se passe trop bien. On s'est éclaté. Au retour j'ai troqué Adel et Mohamed contre Narjess et Ilham. J'étais entre les filles et ça m'a soulé à un moment. Donc j'ai échangé avec Riyadh et Bassam il a pris les parents. En parlant de mon frère il est bizarre depuis qu'on est rentrés. Je sais pas ce qu'il a mais il m'évite. J'espère juste que c'est pas Camille.

Je dors mal depuis que j'ai parlé à son frère. Dès que je fermais les yeux je la voyais. J'avais beau me retourner dans tous les sens elle était toujours là. Y a un truc qui passe pas, et j'arrive pas à mettre le doigt dessus.

Camille

J'ai fait mon trajet de Paris à Chicago avec le beau frère de mon frère. Je l'avais vu plusieurs fois avec Samy en France. Il est gentil et sympathique. Il est un peu à l'opposé de Meqdad. En fait, Meqdad est différent de tout le monde. Même son frère n'est pas comme lui. Ce garçon est intriguant.

Quand nous sommes arrivés à Chicago, je saute aux bras de mon frère qui nous attendait à l'entrée de l'aéroport. Il m'avait manqué. Durant la route, il parlait avec son beau-frère qui est descendu chez lui et ne m'a adressé que quelques mots.

« Gab ?

_ Oui ?

_ Qu'est-ce qu'il y a ?

_ Rien.

_ Si. Tu ne parles pas.

_ Je n'ai pas envie de parler. »

Il soupire et continue de conduire en fixant la route. Je fouille sa boite à gant à la recherche de quelque chose à écouter. Je trouve un CD de Coran que j'insère dans le lecteur. Il y met pause au bout d'un certain temps et soupire avant de tourner la tête vers moi.

« Est-ce que tu vois toujours Meqdad ?

_ Pourquoi ?

_ Réponds. Je te le dirai plus tard.

_ Pas tant que ça. Il travaille beaucoup et il n'a plus le temps pour moi.

_ Hm... Et... non rien. Et est-ce que vous parlez au téléphone ? »

Pourquoi me demande-t-il après ma relation avec Meqdad ? Il n'est là que quand j'ai besoin de lui ou qu'il a besoin de moi. Notre relation est purement basée sur nos besoins mutuels. Certes les sentiments y sont de mon côté mais du sien je n'en ai aucune idée. Et puis vu comme il est attaché à sa religion et ses traditions, je ne ferais pas le poids face à toutes ces filles voilées qui l'entourent dans sa cité.

« Bon j'arrête de tourner autour du pot. Il m'a appelé hier pour me dire qu'il voulait plus rien avoir avec toi.

_ Comment ?! Mais il n'y a déjà rien !

_ Ecoute. Je lui avais demandé de veiller sur toi quand je l'avais vu la première fois. Tu sais quand il m'avait parlé de ton agression. Et là il veut arrêter de le faire. Je suis réticent à te laisser seule dans la nature mais il en a fait beaucoup pour toi donc...

_ Je comprends. Il en a même fait trop pour moi. »

Au fond, je lui en veux parce que quand je l'avais appelé à l'aéroport, il m'avait demandé de l'appeler si j'avais besoin de quoi que ce soit. Mais c'est son droit et puis il en a peut-être assez d'être là pour moi. Ou il a trouvé quelqu'un et ne veut plus rien avoir à faire avec moi par respect à sa potentielle partenaire.

Une fois mon ventre plein et mon corps propre, je me jette sur mon lit après avoir salué mon frère et sa famille. Je repense à ce que m'a dit mon frère à propos de Meqdad. Je me rends compte qu'il a pris une telle place dans ma vie qu'il est difficile de l'oublier du jour au lendemain. Vivre sans lui ne sera pas très difficile puisque je ne le vois pas souvent et on ne s'appelle pas non plus à longueur de journée. Mais l'oublier et faire comme s'il n'avait jamais fait partie de ma vie est impossible.

Le lendemain, je me réveille assez tard à cause du décalage horaire. Mon frère est déjà au travail et mon neveu est en sieste. Je passe donc du temps avec ma belle-sœur qui regarde une de ses séries à laquelle je ne comprends rien. Elle éteint la télé et se tourne vers moi.

« Tu as fait un bon voyage ?

_ Oui.

_ Mon frère t'a pas trop dérangée ?

_ Non au contraire. C'est un garçon sympathique. J'aime bien passer du temps avec lui.

_ Et... Tu te verrais tenter quelque chose avec lui ?

_ Honnêtement non. C'est vrai qu'il est sérieux et que physiquement il n'est pas mal. Mais je ne pense pas être prête pour une relation sérieuse.

_ Si tu penses comme ça, tu ne seras jamais prête. Moi je sais qu'il y a autre chose.

_ Comme ?

_ Un certain Meqdad. »

Sa phrase et son sourire m'on refroidie. Je ne sais plus quoi dire ni quoi faire. Et son sourire qui ne l'a pas quittée depuis que je suis à ses côtés... Je suis perdue.

« Tu sais, j'ai engagé la conversation avec mon frère parce que je savais pas par où commencer. Il est clairement pas assez responsable pour s'engager dans une relation, sérieuse ou pas. Je voulais pas te brusquer. Je sais ce qu'il a fait et pourquoi il l'a fait. Je suis sûre que la dernière chose qu'il voulait c'est te blesser. Et c'est une des raisons pour lesquelles il veut plus...

_ Je sais ça. Meqdad m'a prouvé plusieurs fois qu'il était digne de ma confiance. Mais ce n'est pas ça. C'est juste que se détacher comme ça d'une personne à laquelle on est très attaché et qui compte pour nous, c'est très difficile. »

Nous avons parlé jusqu'à ce que son fils se réveille. Je ne sais plus quoi penser. Meqdad m'avait dit de l'appeler quand j'avais besoin de quelque chose et puis j'apprends que le temps de mon trajet monsieur avait décidé de couper tout contact avec moi. En plus, il avait été bien clair dans sa consigne de ne pas l'appeler pour n'importe quoi et il sait bien que le dernière chose que je ferais avec lui c'est le contrarier. Même si je suis plus à l'aise avec lui et que je l'apprécie. Même si je sais qu'il ne me fera jamais de mal, j'ai encore un peu peur de sa réaction si je venais à causer sa mauvaise humeur.

Quand ma belle-sœur est allée réveiller son fils de sa sieste, j'ai décidé d'aller dans ma chambre. Je n'ai pas grand-chose à faire donc je prends mon PC. Il n'y a rien d'intéressant donc j'éteins et me jette sur mon lit. Je regarde autour de moi en souriant. J'ai une chambre pour moi chez mon grand frère. Le seul qui est toujours avec moi. Il a fait une chambre rien que pour moi et à mon gout sans m'en toucher un mot. Je ne sais pas comment le remercier. En observant mes quatre murs et ce qu'ils entourent, je pense à quelque chose et me précipite vers ma belle-sœur.

« Est-ce que je peux te poser une question ?

_ Oui ?

_ Est-ce que tu as connu ma sœur ? »

Elle ouvre les yeux et baisse la tête sans sortir plus qu'un soupire de sa bouche. J'ai la confirmation de mes doutes. Elle me tire vers elle et m'entraine sur le canapé.

« Ecoute. Ton frère ne veut pas que je te parle d'elle. Mais je vais te dire quelques choses sans pour autant tout te divulguer. »

Je hoche simplement la tête. Il vaut mieux peu que pas du tout.

« Ta sœur est venu chez moi pour son dernier stage. Elle a passé 4 mois ici à Chicago. Quand elle est rentrée, sa relation avec ta mère s'est dégradée. Ça devenait invivable pour elle.

_ Donc elle a fugué.

_ Exactement.

_ Mais pourquoi ?

_ Ça je peux pas te dire. En fait je peux rien te dire de plus.

_ Mais pourquoi Gab a accepté qu'elle fugue et il n'a pas accepté...

_ Il a jamais accepté. Et il l'acceptera jamais. Elle l'a fait sans lui dire quoi que ce soit. Elle l'a tenu au courant une fois partie de chez toi.

_ Pourtant... Elle m'avait dit qu'il était au courant.

_ Elle l'a fait exprès. Et il savait la raison de sa fugue. En fait il savait tout sauf pour son départ. Fin de la discussion. Et surtout n'en parle pas à Jibril.

_ D'accord. Merci pour les infos en tout cas. »

Je n'ai pas les informations que je cherchais mais j'ai quelques pièces du puzzle. J'essaierai de creuser un peu plus, plus tard. Ça fait un an que Sophie a disparu et je n'ai aucune nouvelle d'elle. J'espère qu'elle ne m'a pas oubliée. Moi en tout cas, elle est toujours dans mes pensées. Elle est la seule à laquelle je pense constamment.

Après avoir nourri son fils, ma belle-sœur décide d'aller chez ses parents. Elle me propose de l'accompagner mais je décline. Je préfère être seule qu'être mal à l'aise entre les membres de sa famille qui parlent tous en arabe et en anglais entre eux. Elle a beau avoir des parents et des frères et sœurs adorables, je ne peux pas m'empêcher de me sentir exclue quand je suis avec eux.

Je décide donc d'appeler Bassam parce que je ne digère toujours pas l'histoire de son frère. Il répond et me dit qu'il m'appelle dans une demi-heure avant de raccrocher sans me laisser le temps d'en placer une. Ce geste a le don de me mettre hors de moi. Mais il me rappelle moins d'un quart d'heure plus tard.

« 'scuse je conduisais et y avait mes deux parents à côté.

_ Ça ne fait rien.

_ T'es bien arrivée ?

_ Oui.

_ Tu voulais un truc ?

_ Oui...

_ T'as vu avec mon frère si il...

_ Justement. C'est lui le problème.

_ Vous vous êtes pris la tête ?

_ Si seulement. »

Je lui conte donc ce que m'a dit mon frère. Il soupire et me dit qu'il n'en savait rien.

« Tu l'as pris comment ?

_ Mal. Honnêtement je ne m'y attendais pas. C'est comme si... Je ne sais pas.

_ Je vois. Mais faut que tu saches qu'il l'a pas fait pour le fun.

_ C'est parce qu'il y a une autre fille ? »

Je ne sais pas ce qui m'a prise de demander ça. Mais la question me démangeait. Monsieur rit. Il trouve ça drôle en plus !

« Attends répète ?

_ Pour que tu te moques de moi ?! Non.

_ Non je me moque pas de moi. Je me suis juste imaginé mon frère posé.

_ Tu dis cela comme si c'était improbable.

_ Je pense que c'est plus probable de voir mon père laisser mon petit frère conduire que de voir Meqdad avec une meuf.

_ Hm...

_ Attends t'as vraiment pensé ça ?!

_ Oui.

_ Il est pas comme ça. Et puis les meufs c'est vraiment pas son del.

_ C'est pour ça que...

_ Non. Ça va plus loin. Je connais mon frère. Si il a décidé de couper les ponts c'est qu'il a une raison. Et c'est plus évident que la lumière du soleil un jour de pluie.

_ Et donc...

_ Laisse moi finir. Si tu crois que t'es une fille parmi tant d'autres et qu'il a coupé les ponts parce que y en a une autre, t'as faux sur toute la ligne. Avant toi, Meqdad il a regardé aucune fille.

_ Avant moi ?

_ Patiente je t'explique. Donc je disais... Les filles c'était des êtres inexistants pour lui. Il allait les voir que quand c'était nécessaire. Et...

_ Et...

_ Asy je vais te le dire. Tout ce qu'il a fait pour toi il l'aurait jamais fait si tu comptais pas pour lui. Je te l'ai dit les filles il leur parle que quand il a pas le choix. Après voilà si il voit une meuf en galère il va l'aider normal. Mais jamais il va perdre son temps dans les transports pour la raccompagner, jamais il va la déposer, jamais il va forcer pour savoir ce qu'elle a et j'en passe.

_ Mais si ce que tu dis est vrai, pourquoi a-t-il décidé de...

_ Parce que tu comptes TROP pour lui. Il avait pas le choix. Fallait qu'il se rende à l'évidence qu'il pouvait pas t'avoir.

_ Mais...

_ Y a pas de mais. C'est clair comme de l'eau de source.

_ Comment ça il ne peut pas m'avoir ?

_ Si je te le dis promets-moi juste de réfléchir à deux fois avant de faire quoi que ce soit et de m'en parler ou d'en parler à ton frère ou ta belle-sœur ou n'importe qui avant de te lancer.

_ Promis. Mais pourquoi ?

_ Si t'es pas musulmane il a aucune chance de t'avoir. Sauf si t'es chrétienne ou juive.

_ Comment ça ?

_ Religieusement c'est ça. Mais saches juste que je te soutiendrai jusqu'au bout. T'as Karim, Riyadh et moi de ton côté mais t'as surtout les facteurs déterminants de la décision de Meqdad, mon père et Buthaynah. Mon frère il prend aucune décision sans demander à mon père et il fréquente personne sans l'approbation de ma petite sœur. La preuve ultime que t'es une exception encore.

_ Hm... »

Ce qu'il m'a dit m'a laissée sceptique. Je ne sais pas ce qu'il voulait dire par réfléchir avant de prendre une quelconque décision. J'en parlerai à ma belle-sœur.

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