Chapitre 9 : La Garde des Montagnes
Coucou les amis, je vous met en ligne le chapitre 9, faites comme dab ;).
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La tornade balayait tout sur son passage et Bunga continuait de la poursuivre pour ne pas la perdre de vue, tandis qu'en son centre, Surak était toujours malmené par les puissants vents et toujours en proie à ces étranges silhouettes de lions du passé qui se battaient pour une raison qui pour l'instant, était encore inconnu.
-TIENS BON SURAK ! Hurlait Bunga. JE VAIS TROUVER UN MOYEN DE TE FAIRE SORTIR DE LA !!!
Bunga courait toujours après la tornade, cherchant un moyen de faire sortir son compagnon de voyage, mais il fut soudain stoppé dans son élan par un ordre donné par une inconnue...
-Halte-là zorille du Cap ! Lui ordonna une voix féminine qu'il ne connaissait pas. Ne fais pas un pas de plus !
Bunga obéit et se stoppa net dans sa course, plus surpris qu'autre chose. Il dirigea son regard dans la direction d'où provenait cette voix et aperçut les silhouettes de deux lions et de deux lionnes perchées sur le haut d'un groupe de rochers un peu plus loin. L'une des lionnes était perché plus haut que les trois autres, comme si elle dominait tous les autres ou comme si elle était la leader du groupe.
-Qui êtes-vous ? Demanda Bunga.
A l'intérieur de la tornade, Surak commençait réellement à perdre patience, tout autour de lui continuait de virevolter de façon désordonnée et ces silhouettes du passé continuaient d'apparaitre et de disparaitre à volonté sous ses yeux.
-CA SUFFIT ESPRIT DE L'AIR, J'EN AI ASSEZ !!!! S'énerva pour de bon Surak. LAISSE-MOI M'EN ALLER IMMEDIATEMENT !!!!
Curieusement, cette fois-ci, la tornade obéit à son ordre et réduit sa puissance, projetant ainsi Surak dans un lac gelé. Le lion passa à travers la glace et atterrit tête la première dans une eau glacée qui le pénétrait jusqu'aux os. Complétement frigorifié, Surak ne parvenait pas à nager pour remonter à la surface, ses muscles semblaient statiques, comme s'ils ne pourraient plus jamais bouger.
Mais alors qu'il perdait connaissance et qu'il coulait de plus en plus dans les profondeurs du lac, il sentit vaguement une force invisible le tirer vers la surface et le déposer délicatement sur la berge enneigée.
-J'y suis peut-être allé un peu fort avec la tornade, dit l'un des deux lions inconnus à l'une des deux lionnes.
-C'est clair Nguvu, le gronda l'autre lionne plus âgée, tu aurais pu le tuer ! C'est très bien que tu réussisses à maitriser l'air et c'est très bien que tu veuilles protéger notre royaume des intrus, mais ce lion brun et son ami le zorille du Cap n'étaient pas menaçant. Tu aurais pu les tuer !
-Pardon maman, je me montrerais plus doux la prochaine fois, répondit le dénommé Nguvu.
Face à lui, Surak constata de façon floue la présence de quatre lions et de Bunga qui formaient un cercle autour de lui.
-Ca y est, dit Bunga tout content en donnant un coup de coude dans l'épaule de la lionne leader du groupe, je crois qu'il commence à reprendre connaissance.
Le lion s'appelant Nguvu s'avança vers Surak et posa sa patte sur la sienne.
-Ca va vieux, tu t'es pas fait mal ? Lui demanda -t-il avec une voix un peu trop décontracté.
Surak, tremblant de froid, frotta ses yeux embrumés avec sa patte et vit cette fois-ci très nettement deux lions blancs et deux lionnes blanches, dont l'une des deux semblait plus âgée et portait trois grosses cicatrices sur la joue gauche et une autre en travers du haut du museau. Bunga se trouvait à leurs côtés et souriait amicalement, comme s'il n'y avait rien à craindre.
-Ce... c'est... c'est vous qui êtes responsable de cette tornade diabolique ? Demanda Surak à Nguvu.
-Euh... oui, j'en suis désolé d'ailleurs, je reconnais que j'y suis allé un peu fort.
-Qui... qui êtes-vous ? Demanda une nouvelle fois Surak toujours tremblant de froid.
-Nous sommes la Garde des Montagnes, lui répondit l'une des lionnes en s'avançant un peu plus vers Surak, nous protégeons ce royaume des potentiels intrus depuis quelques années maintenant.
Surak croisa le regard de cette lionne, plus jeune que l'autre, qui venait de répondre à sa question et se trouva curieusement complétement hypnotisé par le regard bleu turquoise de cette lionne. Jamais il n'avait vu un aussi beau regard de toute sa vie et il sentit étrangement son cœur battre plus fort et plus vite d'un seul coup...
La lionne fit un pas de plus vers Surak et lui tendit l'une de ses pattes pour l'aider à se relever. L'oncle de Rani et de Baliyo la saisit sans hésiter et avec une certaine excitation et se remit debout sur ses quatre pattes, toujours en tremblant de froid.
-Co... comment vous appelez-vous ? Demanda-t-il à la lionne blanche.
-Mon nom est Niaguara, répondit la lionne, je suis la cheffe de la Garde des Montagnes et voici Nguvu mon frère ainé, Uzuri ma mère et Milki mon fiancé. Et vous, qui êtes-vous ?
(Note de Nolwenn Finnigan : Voici Niaguara, elle contrôle l'élément de l'eau et est la cheffe de la Garde des Montagnes. Son prénom ne vient pas du Swahili par contre, c'est juste le prénom d'une jument que j'aime beaucoup dans le centre-équestre ou je monte à cheval et comme j'adore ce prénom, j'ai décidé de le donner à cette lionne ;)).
(Note de Nolwenn Finnigan : Lui c'est Nguvu (force en Swahili), le grand-frère de Niaguara. Il contrôle l'élément de l'air).
(Note de Nolwenn Finnigan : Voici Milki (possessif en Swahili), le fiancé de Niaguara. Il contrôle l'élément du feu).
(Note de Nolwenn Finnigan : Et voici la dernière Uzuri (beauté en Swahili), c'est la mère de Niaguara et de Nguvu. Elle contrôle l'élément de la Terre. Voilà, je vous ai présenté toute la Garde des Montagnes).
-Je... je m'appelle Surak.
-Et moi c'est Bunga, ravi de faire votre connaissance.
-Ravi de faire ta connaissance Bunga, lui répondit Nguvu en lui serrant la patte. Tu es un zorille du Cap à ce que je vois.
-Ouais, répondit Bunga, un vrai de vrai avec l'odeur qui va avec.
-Surak ? Répéta Uzuri. Comme... Surak le prince du royaume de l'Arbre de Vie ? Le fils cadet de la grande reine Janna ?
Surak répondit oui d'un simple signe de tête, de plus en plus gelé, il ne parvenait plus à parler. Sa crinière et sa fourrure dégoulinait d'eau, ses lèvres et le bout de son museau étaient rouge et bleu de froid, des stalactites étaient apparus au bout de ses moustaches et il tremblait de plus en plus à cause du froid.
-Vous êtes gelé je suppose, dit Niaguara sur un ton inquiet.
Surak répondit de nouveau oui d'un signe de tête. Niaguara se tourna donc vers un lion au museau et au bout des oreilles de couleur noir et lui dit :
-Milki, est-ce que tu peux réchauffer Surak s'il te plait ?
-Si tu y tiens, répondit assez froidement le dénommé Milki en s'avançant vers Surak.
Milki fermit les yeux quelques secondes, posa sa patte avant droite sur le crystal d'éléments de son collier et fit aussitôt apparaitre une petite flamme roujoyante au creux de ses coussinets, qu'il avança ensuite vers Surak. Le lion blanc souffla doucement sur la flamme et envoya sur l'oncle de Rani et de Baliyo la chaleur de la flamme en pleine face.
Sentant la chaleur l'envahir et sécher sa fourrure et sa crinière, Surak cessa de trembler et ses lèvres et son museau retrouvèrent une couleur normale, il se sentait bien mieux à présent.
-Merci beaucoup, dit Surak après être redevenu tout sec.
-Pas de quoi, répondit Milki sur un ton toujours aussi froid en faisant disparaitre la petite flamme d'un revers de patte.
Niaguara s'avança de nouveau vers Surak et lui dit :
-Êtes-vous réellement le prince de l'Arbre de Vie et le fils de la reine Janna ?
-Oui.
Niaguara demeura un moment totalement silencieuse, se contentant d'observer Surak de la tête aux pattes, examinant sa marque de la Garde de Nuit sur son épaule droite, sa musculature impressionnante et ses magnifiques yeux noisette qui brillaient d'une étrange lueur admirative. Sur le coup, la cheffe de la Garde des Montagnes trouva le fils cadet de la reine Janna très beau et même s'il n'était pas un lion blanc, elle trouvait qu'il ressemblait énormément au niveau du physique à un autre lion du royaume Theluji qu'elle connaissait bien.
Nguvu et Uzuri avaient l'air d'apprécier Surak et Bunga, mais Milki qui avait remarqué la façon dont ce lion regardait SA fiancée et vice-versa ne lui plaisait pas du tout, les regardait avec méfiance et colère. Il s'avança vers Niaguara et lui dit d'un coup sur un ton un peu sec :
-Je pourrais te parler s'il te plait ? En privé !
Tirée de ses pensées par son fiancé, la cheffe de la Garde des Montagnes cessa de regarder Surak dans le blanc des yeux et observa Milki qui paraissait en colère.
-Bien sûr Milki, de quoi veux-tu me parler ?
-Viens là-bas avec moi ! Ordonna-t-il un peu sèchement.
La lionne obéit et rejoignit Milki à l'écart des autres, ce que Surak ne manqua pas de remarquer car il fronça les sourcils lorsqu'il croisa le regard assassin du lion blanc.
-Niaguara, je n'ai pas confiance en ce lion, je n'ai pas du tout aimé la façon dont il t'a regardé tout à l'heure !
Niaguara fronça les sourcils à son tour.
-Mais de quoi tu parles ? Il m'a regardé parfaitement normalement.
-Arrête de me raconter n'importe quoi Niaguara, si tu crois que je n'ai pas remarqué non plus la façon dont toi tu le regardais.
-Quoi ? Mais... n'importe quoi, je voulais seulement me montrer poli c'est tout.
-Arrête ! Tais-toi tout de suite ! Niaguara je ne te le répéterais pas deux fois, je veux que tu arrêtes immédiatement de le regarder comme tu le fais depuis que tu l'as sorti du lac, c'est moi ton fiancé et personne d'autre ! Compris ?!
La lionne blanche coucha légèrement les oreilles en arrière et répondit à Milki sur un ton profondément désolé :
-D'accord, excuse-moi Milki, je ne le referais plus.
-Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi tu as utilisé la magie de ton crystal pour le sauver de la noyade, tu n'as pas vu la marque qu'il porte sur son épaule ? Il vient de l'Arbre de Vie, c'est un ennemi de notre royaume, c'est à cause de l'Arbre de Vie que nous sommes maudits depuis des années. Je n'ai pas confiance en lui, ni en ce zorille du Cap qui sent mauvais.
-Qu'est-ce que tu aurais voulu que je fasse ? Que je le laisse se noyer ? Et bien je regrette de te dire ça, mais il m'était impossible de faire ça. Notre devoir est de protéger le Cycle de la Vie et le royaume Theluji.
-Et donc parce que nous protégeons le Cycle de la Vie, tu estimes que tu dois également porter secours aux ennemis de notre royaume ?
-Oui ! Répondit Niaguara. Respecter le grand Cycle de la Vie c'est également respecter ses ennemis, au moins un minimum.
-Mais je te dis que ce lion ne m'inspire pas confiance, après tout nous ne savons même pas ce qu'il vient faire ici avec son ami puant, ni comment ont-ils fait pour passer le mur de brouillard en sachant que ce dernier ne laisse ni entrer, ni sortir qui que ce soit.
Niaguara sembla réfléchir profondément à la question que se posait son fiancé lorsqu'une pensée lui vint soudain et la rendit toute excitée :
-Et si... et si c'était le Mwokozi (sauveur en Swahili) de la prophétie prédit par notre Mjuzi Royal que nous attendons depuis des années ?
-Lui ? Dévisagea Milki. T'es pas sérieuse ? Tu crois sincèrement que ce lion, « fils de la reine Janna » est celui qui pourra nous libérer de cette malédiction ?
-C'est forcément ça, sinon comment aurait-il réussit à franchir le mur de brouillard ? Tu ne te rappelles pas de ce que notre Mjuzi Royal a dit à propos de celui qui pourrait nous libérer ? « Seul notre Mwokozi aura le pouvoir et la capacité de franchir le mur de brouillard infranchissable pour tous nous libérer de cette affreuse malédiction ».
-Ouais, admettons. Mais je n'ai toujours pas confiance en lui.
Et Milki et Niaguara continuèrent de se disputer ainsi encore un très long moment, sous le regard suspect de Surak. Mais ce dernier fut soudain attiré par quelque chose de brillant situé pile à l'endroit ou la tornade l'avait jeté dans la rivière, avant de disparaitre.
Sur une parcelle de terre dépourvu de neige, deux silhouettes glacées de lions reposaient, en train de se faire un câlin l'un à l'autre. Ils étaient comme s'ils étaient en pleine action et qu'on les avait juste pris en photo.
-Bonté divine ! S'exclama Surak en s'approchant des deux silhouettes semblables à une statut de glace.
Les deux silhouettes de glace n'étaient personne d'autre que Janna et le lion que Surak avait aperçu au cœur de la tornade, aux côtés de sa mère, riant joyeusement. Tout deux se câlinaient amoureusement et l'oncle de Rani et de Baliyo remarqua que sa mère semblait perdue dans les yeux du lion, comme si elle était... amoureuse !
Janna n'avait eu qu'un seul amour dans sa vie, c'était avec ce lion bien spécifique qui au départ était un simple ami, mais plus l'ancienne reine de l'Arbre de Vie et son ami passaient du temps ensemble, plus un tout autre type de sentiment bien plus puissant que de l'amitié naquis entre-eux et ils ont formé un couple uni pendant à peu près trois ans, jusqu'au jour ou un tragique événement les a malheureusement séparés définitivement. Depuis, Janna avait fini sa vie célibataire, ne s'intéressant plus qu'à ses deux fils et à son royaume, sans prendre la peine de tenter de se retrouver quelqu'un.
Surak commença petit à petit à comprendre qui était ce lion aux côtés de sa mère, mais en même temps il ne voulait pas y croire parce qu'il ne l'avait jamais connu, ni même vu... Il s'avança vers le lion et le détailla du regard de la tête aux pattes. La ressemblance avec lui était frappante au niveau de la crinière, du visage et du museau.
-Mais, c'est...
Surak n'avait pas les mots, son regard glissa sur l'épaule gauche du lion et il vit qu'il portait la marque du royaume des montagnes, la même marque que portaient les quatre membres de la Garde des Montagnes et ce fut à ce moment précis qu'il compris qui était ce lion.
-...mon père, marmonna Surak en écarquillant les yeux de stupeur. Mon père... était donc un lion blanc du royaume maudit des montagnes !
Surak tomba des nus, il ne s'attendait pas à cela du tout. Il n'avait jamais connu son père et s'était toujours posé des tas de questions sur lui : Comment s'appelait-il ? De quoi avait-il l'air ? D'où venait-il ? Et surtout, pourquoi l'avait-il abandonné avec Sahasi et Janna lorsqu'il était tout bébé ? Qu'elle pouvait bien être la raison de ce départ si rapide ? Peut-être n'avait-il pas envie d'être père et avait pris la décision d'abandonner Janna avec ses deux fils pour fuir cette lourde responsabilité paternelle...
Mais depuis que Surak avait pris connaissance de la terrible histoire du royaume Theluji, il commença à sérieusement à se demander si l'absence de son père dans sa vie n'avait pas quelque chose à voir avec la malédiction liée à la guerre entre le royaume des montagnes et celui de l'Arbre de Vie...
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