Chapitre 52 - Partie 2
Chapitre 52 – Partie 2 - Glisser vers toi - Samedi 7 décembre 2019 - 14h45 - Mathias
Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée de la patinoire, Mathias put voir Benjamin rattrapé par le froid environnant et par sa tenue peu adaptée à la sortie en question. Il souffla dans ses mains en observant les patineurs du dimanche qui tournaient en rond sur la glace, tous dans le même sens, certains piquant des pointes de vitesse et dépassant les moins rapides, d'autres testant des dérapages contrôlés. Benjamin blêmit visiblement, alors que Maël s'exclamait joyeusement. Le jeune pompier avait l'air un peu pâle devant l'abondance de monde mais Mathias sentit son cœur se réchauffer alors qu'il pouvait voir Benjamin subjugué par l'intérieur du grand palais. Il est vrai que le lieu avait quelque chose de féérique, pour quiconque le voyait pour la première fois.
La patinoire du grand Palais faisait près de trois mille mètres carrés et offrait l'avantage de pouvoir profiter de la pleine lumière du jour, sans avoir à souffrir de la météo capricieuse du mois de décembre. La verrière qui les protégeait des intempéries, et que Benjamin semblait observer avec une certaine admiration, était encore plus impressionnante vu de dessous.
Le bâtiment, érigé à la gloire des Arts français à l'occasion d'une exposition universelle, était le fruit de la collaboration de plusieurs artisans passés maîtres de leur Art. La structure qui brillait par ses sculptures et mosaïques était surmontée par un dôme composé de, et reposant sur, plusieurs tonnes d'acier, de verre et de fer, culminant à quarante-cinq mètres d'altitude.
L'avocat décida de ne pas bassiner Benjamin avec l'architecture du bâtiment, le laissant profiter de la découverte à son rythme et l'observant du coin de l'œil alors qu'il inspectait la verrière comme s'il cherchait à en percer le secret, un fin sourire éclairant son visage rosi par le froid.
Mathias se demanda s'il devait glisser au plus jeune qu'il y avait des ruches -cinq, pour être exact- quelque part au-dessus de leur tête, ou si l'information finirait de court-circuiter le pauvre cerveau de son ami.
Il s'approcha de Benjamin qui lui prêta finalement attention en sentant sa présence près de lui.
— Pourquoi une sortie à la patinoire ? demanda-t-il, curieux, je sais que Maël a choisi le lieu, mais... J'aurais pensé que tu te tiendrais le plus loin possible de la glace, vu que tu tiens à peine debout sur le macadam.
— Je patine extrêmement bien. Répondit Mathias, vexé.
— Dans ce cas, ça sera peut-être à ton tour de me rattraper, pour une fois. Ricana Benjamin avant de prendre un air plus sérieux, J'ai aucune idée de ce que je fais.
— Tu es jamais venu Ben ? Ça fait trois ans qu'on vient avec papa ! Avant j'avais besoin du machin rouge là-bas mais maintenant je sais bien faire ! Hein papa !
— Oui, oui, tu fais très bien. Tu connais les règles, mais je vais te les rappeler.
En disant ça, il fixait surtout le rouquin. Il n'y connaissait apparemment rien, mais il ne voulait pas le gêner, et son fils le prit de court.
— Je sais ! Si je tombe, je dois pas laisser les doigts écartés de mon corps, si les gens vont plus vite, je vais pas au milieu ! C'est bon ? Je peux y aller !
— Vas-y !
Il souffla. Cet enfant était bien trop énergique !
— Euh... du coup tu vas aussi partir ? Benjamin était incertain et se cramponnait à la barrière comme si sa vie en dépendait alors qu'il faisait son premier pas sur la glace.
— Non, Rudolph, je t'ai dit que je te tiendrais la main et puis clairement, tu ressembles actuellement à un poulain qui vient de naître, pas moyen de te laisser !
— On dirait que ton fils est né sur la glace. Commenta Benjamin qui peinait à suivre Maël du regard.
— On s'est beaucoup entraîné, c'est normal si tu es hésitant au début ! Aller vient !
Il lui tendit la main tout en lui faisant un clin d'œil. Mathias put voir les joues de Ben se colorer et il trouva ça plutôt amusant. Il se demandait bien ce qui pouvait se passer dans la tête du jeune homme à ce moment-là.
— Bien, maintenant que tu es à peu près stable sur tes pieds, tu vas pouvoir essayer de te redresser, on va se mettre face à la piste, comme ça tu peux toujours te tenir à la rambarde.
Il hocha plusieurs fois la tête alors que Ben suivait ses instructions.
— Très bien, maintenant tu fais glisser ta jambe, puis l'autre en donnant des impulsions. Je vais te lâcher pour te montrer.
L'avocat fit ce qu'il venait de dire, il avança doucement puis revint en marche arrière.
— Tu... patines bien ?
Benjamin était hésitant et le sourire narquois de Mathias apparut alors qu'il se décida à montrer ce qu'il savait faire. Il vérifia d'un regard que Ben était bien stable et accroché pour s'éloigner de lui. Il partit à toute vitesse vers Maël qui était de l'autre côté de la piste. Il tournoya autour de son fils tout en s'accroupissant et ils se tapèrent dans les mains. Un tournoiement, un changement de sens et une marche arrière rapide plus tard, il se retrouva face à Benjamin qui était fasciné.
Mathias avait chaussé des patins très rapidement, il adorait ça, deux de ses sœurs avaient même fait du ballet sur glace, et ils les avaient suivis quand elles s'entrainaient en dehors de leurs cours. Il aimait la sensation de légèreté qu'il obtenait à glisser sur la glace.
Le plus jeune eut immédiatement envie de l'applaudir à son retour, ce qu'il fit et... ce fut une erreur de le faire, car à l'instant même où il lâcha la rambarde, le pauvre rouquin perdit l'équilibre et fini au sol.
Une grimace de douleur le secoua alors qu'il s'était rattrapé avec son bras bandé et douloureux.
— Mince Rudolph ! Ça va ?! Tiens prend mes mains pour remonter !
D'une impulsion, Mathias put relever le jeune homme sans tomber lui-même, ce qui devait paraitre être un exploit pour l'autre homme qui le voyait souvent à terre.
— Désolé, je n'aurais pas dû te lâcher. Un si grand corps, tant de muscle et avoir peur de petit patin, c'est...
— Idiot ?
— Non, je conçois que tout le monde ne sait pas faire de patin, comme d'autres ne savent ni nager ni faire du vélo. Si on n'a pas l'occasion de pratiquer, on ne peut le faire. Viens !
Avec son bras, l'avocat apporta une impulsion à son ami pour qu'il puisse avancer doucement, hésitant.
Voyant que Benjamin était beaucoup trop crispé sur ses pieds, il se décida à les arrêter et se mettre face à lui.
Ils étaient proches, trop proches, car Mathias avait mal calculé la distance. Tout ce qu'il voyait sans lever le regard était la mâchoire du rouquin. Il secoua la tête et s'éloigna tout en gardant les deux mains fermement dans les siennes.
— Bien, espérons que cette fois cela marche. Je vais reculer et tu vas avancer, un pas après l'autre OK ?
Son regard d'encre entra dans les teintes bleutées de celui de son vis-à-vis.
Cette technique marcha, car après un demi-tour de piste, Mathias put se remettre au côté de Ben et ils patinèrent calmement ensemble, rejoints de temps en temps par Maël qui repartait tournoyer plus loin, jouer au loup avec d'autres enfants plus loin.
Les premiers temps, Benjamin n'osa pas parler, trop concentrer sur ses pas et son manque d'équilibre. Puis petit à petit il prit confiance. Finalement, Mathias le lâcha. Il fut capable de laisser Benjamin seul, avec son accord, histoire de s'amuser sur la glace et courir après son fils.
Du coin de l'œil, il vit Benjamin se réfugier sur le bord, lui faire un petit signe de la main, et être déséquilibré par deux filles qui se filmaient et allaient beaucoup trop vite. Benjamin percuta la rambarde et Mathias, inquiet, fut instantanément à ses côtés, lui tendant la main en revenant vers le jeune homme. Lee pompier n'hésita pas un instant avant de la le lui prendre et ils repartir doucement ensemble sur la piste. Cette fois au centre, car il y'avait moins de monde.
Il était à deux doigts de mourir d'hypothermie mais la douce chaleur que diffusait la main de l'autre homme le réchauffait singulièrement.
Ils parlèrent un peu de lui qui avait repris le travail mais surtout de Benjamin dont la reprise de ses fonctions arriverait très vite.
— Comment cela va-t-il se passer ?
Mathias se sentait vraiment concerné. Il n'osait imaginer le traumatisme que cela devait être, surtout quand il voyait encore quelques traces de bandages et de cicatrices.
Benjamin n'entendait toujours pas correctement, et il devait parfois lui répéter les choses ou plus articuler.
— Mon cas passera prochainement en commission de réforme. J'ai reçu la convocation mercredi.
Mathias resta silencieux, invitant l'autre à expliquer davantage ce qu'il entendait par là. L'avocat avait une vague idée de ce qui pouvait bien attendre le jeune pompier, et ses spéculations étaient assez proches de la réalité.
Benjamin expliqua sobrement, avec un détachement qu'il ne lui connaissait pas, que le rôle de la commission était de décider s'il était apte à reprendre ses fonctions au sein de la brigade à la suite de son arrêt, dossiers médicaux et attestations de praticiens à l'appui, si sa prise de poste sera totale ou se ferait à mi-temps ou tiers-temps... voire serait reportée au profit d'une convalescence plus longue. Médecins, spécialistes, représentants administratifs et du personnel allaient prochainement avoir la lourde tâche d'estimer si le rouquin pouvait réintégrer les rangs des sapeurs-pompiers.
— Ce qui n'est pas près d'arriver si je tiens même pas debout sur de foutus patins. Murmura Benjamin sombrement.
Le rouquin tenta de cacher la gravité de son commentaire par un rire nerveux.
— Enfin, je suppose que ça me laissera le temps de me perfectionner en patinage, hein.
Mathias fronça imperceptiblement les sourcils, regrettant momentanément d'avoir fait le choix d'une telle sortie.
— Benjamin. Commença-t-il avant de pouvoir s'empêcher de parler ?
Il ne savait pas où il voulait en venir. Heureusement, le jeune homme lui coupa la parole avant qu'il ne se retrouve à court de mots.
— Je récupère bien. Je le sais. L'ouïe reviendra progressivement, il n'y a aucune raison que ça ne soit pas le cas... Mais je peux pas m'empêcher d'imaginer que je vais être reclassé. Je le supporterai pas, Matt.
L'avocat secoua la tête. Le reclassement pouvait être proposé aux professionnels reconnus inaptes à l'exercice de leurs fonctions. Une solution leur permettant de continuer à exercer dans leur branche de prédilection, mais que Benjamin semblait redouter plus que tout.
— Personne n'a le pouvoir de prédire le futur. Offrit Mathias, lentement, comment te sens-tu, là ?
Benjamin souffla longuement et détourna le regard pour observer leurs mains unies.
— Bien. Je me sens bien.
Après cette discussion un peu intense, Maël revint en passant sous leurs mains nouées puis il appuya sur ces dernières pour se mettre entre eux.
— Papa ! Ben, il tremble tout fort.
Mathias écarquilla les yeux. Même s'il avait ses gants, il était en chemise et c'est vrai qu'il avait froid, car il faisait beaucoup moins d'effort qu'habituellement. Il regarda Benjamin qui commençait à battre de sa main libre en disant que tout allait bien.
— Vraiment je te jure que ça va ! On peut encore rester !
— Benjamin, tu aurais dû le dire que tu étais frigorifié !
— Oui ! Oui ! Il faut le dire ! surenchérit le petit garçon.
Mathias regarda sa montre, ils avaient encore une heure de patin de prévue, mais il lui vint une autre idée. Après tout, c'était son anniversaire alors pourquoi pas ? Ils étaient à deux pas des champs Élysées et il savait très bien où aller pour trouver une veste au pauvre garçon.
— Vient nous allons y aller !
— Mais non, vraiment ! Ça va, je vous assure, vous vous amusez bien.
—That's the point, Sherlock. Nous, Maël et moi, pas nous et toi. Alors, ne t'inquiète pas, la journée n'est pas terminée !
— Mais...
— Pas de mais ! Je veux pas me promener avec un bonhomme de neige moi ! s'exclama Maël avec conviction.
— C'est bien ton fils, pas de doute... Marmonna Benjamin.
— Comment ça ?
Le rouquin gesticula d'un air vague, comme si cela avait le pouvoir de répondre à la question de Mathias. Les deux Hoang avaient sûrement autant la capacité de le faire craquer que de le faire tourner en bourrique. Résigné à son sort, il les suivit en direction des champs Élysées.
— On va où ?
Mathias posa son index sur ses lèvres en mimant « secret » et finalement après quelques minutes de marche, ils entrèrent dans la boutique Zadig&Voltaire.
L'établissement était aménagé dans un style épuré qui rappelait vaguement à Benjamin l'obsession des plus fortunés à vivre selon la doctrine du minimalisme.
Des murs blancs, des escaliers (blancs) donnant sur un étage épuré, des présentoirs (blancs, toujours) sur lesquels se battaient en duelle quelques articles (heureusement disponibles dans d'autres coloris) qui semblaient perdus dans l'immensité de la boutique. Chaque article ne semblait disponible qu'en quelques exemplaires, lorsqu'ils étaient seulement présents en double.
Benjamin était plutôt mal à l'aise alors que les deux Franco-Vietnamiens étaient comme des poissons dans l'eau. Il put voir Mathias sortir son iPhone pour prendre en photo une pièce qui encore et toujours agressait ses yeux face au motif épileptique.
— Eh bien qu'est-ce que tu attends ? Regarde les vestes !
— De quoi ?
— Prends la veste que tu veux, je ne voudrais pas de ta mort sur la conscience ! Tu grelottes comme un shaker et ma veste est beaucoup trop petite pour toi !
— Ici ?
— Non, dans le caniveau. Oui, ici ! C'est ton cadeau d'anniversaire !
— Ça va aller, je t'assure. C'est juste le temps de me réchauffer un peu.
Mathias secoua la tête et prit son air de snob froid.
— D'accord, d'accord, si tu veux. Euh...
Ben était vraiment perdu. La vendeuse s'occupait de Mathias, l'ignorant. Elle devait sûrement sentir sa pauvreté alors qu'il voyait s'étaler des prix qui dépassaient sa part de loyer. Il était convaincu que Mathias ne le lâcherait pas tant qu'il n'avait pas trouvé quelque chose. Un petit pull coûtait plus de 200 euros et cela le fit hésiter d'autant plus.
Il avait compris que Mathias vivait dans un autre monde mais... il avait cru entendre une amie dire que les avocats, ça gagnait pas tant que ça. Dans les deux-mille euros, c'était déjà pas mal, mais pas suffisamment pour se permettre le train de vie de son avocat.
Mathias put voir le rouquin choisir une veste au hasard, tremblant. Elle n'était pas adaptée à la morphologie du pompier, et ils ne pourraient pas l'utiliser au quotidien en vue de son style. Inutile.
— La veste que tu veux qui n'est pas un affront à mes yeux, Rudolph.
— C'est toi l'affront, marmonna Ben en reposant l'article
— Moi j'aime bien celle-là ! interrompt Maël qui désigna une veste grise avec un grand sourire.
— Mon fils de huit ans a plus de goût que toi !
— C'est bon, c'est bon, je la prends.
Mathias fit un clin d'œil à son fils. Benjamin n'avait pas regardé le prix et avait fini par prendre la veste que Mathias voulait lui prendre.
L'article était simple ; une veste gris clair à capuche, présentant des imprimés camouflage faussement délavé, arborant sur son dos la marque de l'enseigne, soigneusement brodée en son centre. Elle était bien plus passe-partout que certaines des autres pièces, correspondant parfaitement au plus jeune.
Mathias n'ignorait pas que ce commentaire pouvait sembler condescendant, mais la simplicité du rouquin était ce qui le rendait plus attachant que les trois quarts des personnes qu'il avait le loisir de côtoyer quotidiennement.
De ce fait, Mathias récupéra l'article et le tendit à la vendeuse avant que Benjamin puisse redire quelque chose.
— Mon ami la portera immédiatement.
— Très bien, monsieur.
La jeune femme enleva l'étiquette et se proposa de vêtir Benjamin, qui la laissa faire sans broncher. Elle passa la veste sur ses épaules, prenant soin d'éviter d'exercer une quelconque pression sur le bras visiblement blessé du rouquin, et lui adressa un sourire satisfait une fois qu'elle eut fini d'ajuster sa tenue.
Pendant ce temps Mathias, qui avait repéré un foulard bleu nuit près de l'accueil et l'avait ajouté à son panier, paya pour l'ensemble.
Benjamin pâlit visiblement en entendant le montant total. Venait-il de s'enrouler dans une veste à près de quatre-cents euros ? Et est-ce que le bout de tissu que Mathias tenait entre les doigts venait de lui coûter presque cent-cinquante euros ?!
Le pire était sans doute que la veste en question n'était pas particulièrement chaude. Elle ressemblait à une veste comme une autre. Benjamin se jura de la mettre dans son placard et la garder comme un trésor.
— Joyeux anniversaire Benjamin !
Ils sortirent de la boutique et Mathias arrêta l'autre homme. Il lui enfila le foulard acheté sur un coup de tête pour protéger sa nuque.
— Voilà, maintenant plus de raison d'avoir froid.
— Écoute, Mathias... c'est trop... je... ne peux pas accepter.
— Pourquoi ? C'est un cadeau, est-ce que tu refuses des cadeaux ?
— Non, oui, non mais....
— Pas de mais ! Aller vient ! L'Uber nous attend au coin de la rue !
— Mathias...
— Benjamin...
— Moi, c'est Maël !
Les deux Hoang éclatèrent de rire alors qu'ils s'avançaient dans la rue, laissant le rouquin sur le carreau. Benjamin soupira longuement. S'il avait un jour pensé que Mathias était terrible, c'était avant de le voir avec son fils. Il sourit en coin, attendri.
Réalisant soudain que leur moment ensemble prenait fin, Benjamin écarquilla les yeux. Il ne pensait pas que le rendez-vous se finirait de si tôt.
— On... On peut encore marcher un peu. Y'a un parc pas loin et...
— Maël est fatigué. Et puis, c'est l'heure du goûter.
— Oh. J'y avais pas pensé. Désolé. Je... je vais prendre le métro là-bas alors.
Benjamin a l'air triste soudainement et Mathias n'arrive pas à comprendre pourquoi. Un métro ? De quoi parlait-il ? À défaut de percer ses secrets, il l'invite à monter à sa suite.
— J'ai pas dit qu'on rentrait. Tu n'as pas encore eu ton cadeau.
— C'était quoi, ça, alors ? demanda Benjamin en désignant sa nouvelle veste et en tirant sur le foulard.
Finalement il avait peut-être tort, la veste était plus chaude qu'il ne pensait. Il suait à grosses gouttes.
— Une nécessité. Je parle de ton vrai cadeau, caché dans le sac de Maël.
— Je suis le gardien des cadeaux !
Le malaise de Benjamin passé, la peau réchauffée et les joues rougies par le froid et par le bonheur de passer du temps avec cette famille alors que Maël rattrapa sa main, et prit à nouveau celle de son père.
Oui, cette après-midi était parfaite pour chacun d'eux.
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Chapitre écrit par Miruru et Sinsiliniai
Et voilà, encore une vague de fluff dans cette histoire pour la poursuite de ce non-rendez-vous.
Comment s'est passé la rentrée ?
J'espère que vous avez apprécié et à la semaine prochaine pour la suite !
Pleins pleins d'amour sur vous !
Miru & Sins'
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