- Après votre départ je me sentais tendu comme jamais, c'était un enfer. J'avais peur de définitivement le perdre. Ça m'opressait déjà terriblement depuis un moment, mais là, c'était concret... Je sentais que c'était comme un moment crucial pour nous, vous voyez ? Le genre de moment rare dont on a pleinement conscience de l'importance même en étant en train de le vivre...

Quelques semaines plus tôt :

- J'ai mis tout le monde mal à l'aise.

Hyunjin annonçait cela comme si tout était normal et qu'absolument rien ne venait de se passer dans cette pièce. Sa voix semblait dangereusement calme et froide et Jeongin savait pertinemment ce que cela voulait dire.

Jeongin connaissait cette voix par cœur.

Quand Hyunjin était énervé, quand il était véritablement en colère, il ne criait pas, jamais. Hyunjin n'avait jamais été dans l'expression débordante et déferlante de ses émotions. Quand Hyunjin était en colère, il n'hurlait pas, il maudissait. Sa voix à lui, c'était le silence. Une punition pesante et étouffante qu'il vous infligeait sans sourciller, vous faisant sombrer dans la lourdeur des secondes qui s'écoulaient lentement et qui semblaient ne plus avoir de fin.

Hyunjin était comme cette mer qui vient se retirer avant de s'abattre violemment sur des kilomètres de vie sans que personne ne l'ai soupçonné. Fatale et imprévisible.

- Il faut qu'on parle de tout ce qu'il s'est passé.

- Pourquoi as-tu toujours cette toile accrochée à ton mur Jeongin ?

Jeongin n'attendit pas plus longtemps, c'était instinctif, quasi viscéral. La réponse était sortie comme une évidence bien trop longtemps refoulée,

- Parce que je suis toujours amoureux de toi.

La chape de plombs qui s'était abattue sur les deux amants des années auparavant venait enfin de tomber et un silence lourd de sens s'installa encore davantage dans la pièce quand Jeongin eut fini de parler. Agacé, Hyunjin eut un rire mauvais en posant sa coupe de champagne sur la table basse du salon alors qu'il croisait enfin le regard inquiet et chétif de Jeongin. Sur son visage, ses sourcils s'enfonçaient imperceptiblement vers le bas et ses lèvres semblaient pouvoir s'effondrer à tout moment, terrorisé.

- Tu as toujours été tellement égoïste Jeongin.

- Dis-moi que tu ne ressens plus rien pour moi Hyunjin..., dis-le et je partirai.

Tout à coup conscient que Jeongin s'imposait et ne voulant surtout pas le faire fuir, il ajouta quelques mots un peu maladroit qui irritèrent encore plus son partenaire,

- Et même si tu ne le dis pas, demande-moi juste de partir et je le ferai.

- Il ne s'agit pas d'amour Jeongin, l'amour n'a plus rien à voir dans notre histoire. Et ne t'inquiète pas, je connais ta facilité à fuir, tu le fais même quand je ne te le demande pas alors je n'ai aucun doute sur le fait que tu sera comment le faire.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, je me suis mal exprimé, je voulais juste dire que je ne souhaitais pas que tu te sentes inconfortable en ma présence, je ne veux te forcer à rien.

- Ce n'est pas ta présence qui me met mal à l'aise Jeongin. Tu m'as rendu inconfortable face à moi-même et ça, tu ne pourras jamais le réparer.

Hyunjin récupéra sa coupe de champagne et en vida le contenu d'une traite en s'en servant une énième. N'attendant pas plus, il la porta immédiatement à ses lèvres pour en vider la moitié. Jeongin, pris d'un courage nouveau, s'avança devant son ancien amant avant d'attraper sa main avec douceur pour l'empêcher de terminer son verre.

Le contact de leur peau électrisa un instant la ville qui se tendit sous d'épais nuages gris et Hyunjin ne put s'empêcher de retenir sa respiration face à ce touché si refoulé qu'il en devenait défendu. Comme brûlé à vif, il retira sa main avec vitesse et s'en faire attention, il fît tomber la coupe sur le canapé. Tous deux ne firent pas cas du liquide qui se laissait lentement absorber par les housses duveteuses du sofa car enfin, leurs regards se croisaient. Enfin, durant un instant, ils pouvaient de nouveau entrevoir le monde, ancrés l'un à l'autre. Comme deux vieux amis se disant de nouveau bonjour dans le hall d'une gare, surpris et gêné de se croiser à nouveau.

- Je savais que tu travaillais ici, je t'ai menti Hyunjin...

Jeongin attrapa de nouveau la main de son amant et avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, il la captura des siennes pour être certain qu'il ne se défilerait pas face à son contact. Plein d'espoir et honnête dans sa démarche, Jeongin capta de nouveau le regard de son ancien amant pour ne plus s'en détacher et c'est avec libération qu'il commença à parler. Pour la première fois depuis des années.

- Je suis revenu à Séoul après être parti quelque temps à Busan, suite à notre séparation. J'ai changé encore une fois mes spécialités à la fac et inconsciemment, une fois que la pilule était avalée, j'ai cherché comment faire pour être au plus près de toi sans te contacter. C'est un choix à la con car je sais que tu aurais détesté que je change mes ambitions juste pour être avec toi, mais je ne savais plus quoi faire Hyunjin et au final je ne regrette pas car ça m'a aussi permis de trouver ma voix et de vivre tout ce que j'ai vécu ensuite...

Jeongin prit un instant pour inspirer profondément alors que comme pris par ses propres paroles, il continua sa tirade.

- Après ton départ j'ai été totalement désespéré... Désespéré comme jamais j'avais pu penser l'être un jour Jinnie..., Respirer me faisais mal, penser était une torture, je ne pouvais plus vivre normalement, j'étais totalement enlisé dans mes propres erreurs et je n'avais personne à part moi-même à qui en vouloir...

Une larme acide dévala sur sa joue creusée alors qu'Hyunjin l'écoutait attentivement. Perdu lui aussi dans des paroles qu'il avait toujours rêvé d'entendre.

- Puis un jour je suis tombé sur une interview dans un journal et je t'ai vu derrière Minho en couverture. Cette photo a été comme une gifle pour moi. Ça m'a totalement détruit de te voir avec un autre homme et même si ce n'était que professionnel, c'était déjà terrible pour moi. Je sais que tu ne me dois rien et que si un jour j'apprends que tu avais ou as quelqu'un, j'aurais rien à dire à ce sujet, ça a juste été plus fort que moi... Et finalement, le pire n'a même pas été la jalousie ou la possessivité, le pire a été d'apprendre qu'il avait été là quand moi j'avais choisi de ne plus l'être....

Le discours de Jeongin fut coupé par un sanglot qu'il ravala avec difficulté en regardant leurs mains, les plongeant un instant dans un silence devenu malgré tout confortable, comme autrefois. Ému, le plus jeune avala avec aigreur sa salive en refoulant au mieux ses larmes et de ses yeux tremblants, il regarda à nouveau Hyunjin. Son regard se faisait de plus en plus suppliant et le plus âgé ne pouvait s'empêcher de commencer à ressentir de la pitié. Finalement, peut-être qu'ils avaient tous deux perdu plus qu'ils n'imaginaient.

- Je ne pouvais plus dormir sans toi Jinnie, parmi tout un tas d'autres choses, mais celle-ci, c'était la plus terrible... Je ne pouvais plus dormir sans t'entendre cauchemarder et finir par te rassurer, je ne pouvais et je ne peux plus supporter l'absence de tes jambes qui coincent la couette et qui me rendent fou de colère. J'ai fais l'erreur de ma vie et je sais qu'en te demandant de me pardonner je serais à nouveau ce connard égoïste qui t'as laissé seul cette nuit-là, alors je ne vais pas te le demander. Tout ce que je veux, c'est un espoir. C'est tout ce que je te demande...

Le silence se fit de nouveau alors que Jeongin renifla bruyamment, perdu dans ses propres idées,

- J'aimerais avoir l'espoir que tu vas peut-être un jour essayé de me regarder sans me haïr et qu'un jour, peut-être, même dans un an, deux ans, cinq ans, tu pourras rire avec moi et que peut être encore après ça, en attendant encore et en étant là à chaque instant, tu pourras prendre ma main au centre commercial, tu pourras sourire quand je souris, tu pourras me laisser t'amener au restaurant, te regarder peindre, te regarder pleurer, rire, aimer, détester... et peut être, et je dis bien peut être, qu'un jour tu pourras envisager de me laisser être à nouveau l'homme que tu mérites d'avoir à tes côtés.

Des milliers de larmes salées se déversaient silencieusement sur les joues de Jeongin et son nez coulait maintenant sur la commissure de ses lèvres. Gêné, il essuya avec force son arc de cupidon de sa manche, refusant de lâcher la main d'Hyunjin. Pas un seul instant il ne souhaitait rompre leur contact, il était devenu viscéral pour lui. Ce touché qu'il n'avait plus connu depuis des années et qui lui manquait maintenant comme on manque d'air après une longue brasse sous de l'eau glacée.

Ses yeux se faisaient suppliants et sa respiration erratique de plus en plus saccadée, à la limite d'en perdre le souffle, bloquée dans l'attente d'une réponse qui ne venait pas. Des sanglots longtemps refoulés balayaient maintenant son corps tout entier alors que plus rien autour de lui ne semblait l'atteindre. Jeongin n'avait d'espoir que pour son amant et librement, il laissa ses émotions se déverser avec force dans l'intimité de leur union.

Hyunjin regarda Jeongin avec sollicitude et dans un sourire complice, il passa doucement sa main libre sur le dos de celle de son amant afin de le rassurer un instant. Puis, avec douceur, il retira lentement ses mains de celles de son meilleur ami. L'absence de la chaleur de son ancien petit ami soutira un râle de douleur à son cadet et Hyunjin ne put qu'écourter leur rencontre, pour leur bien à tous les deux.

- J'ai été le pire pour toi et j'aimerais que tu puisses maintenant me laisser la chance de devenir le meilleur Hyunjin, je t'en supplie.

Le ton de Jeongin se faisait de plus en plus viscéral alors qu'il fixait ses chaussures, à moitié soulagé aussi bien qu'honteux de vivre ses propres émotions aussi intensément, aussi brutalement et surtout, d'une manière aussi ouverte. Pourtant, sans le savoir, c'est ce qu'Hyunjin avait toujours attendu.

- J'espère que tu seras capable d'être un homme meilleur avec la ou le possible prochain Jeongin. Et je ne te demande pas d'essayer dès demain avec quelqu'un d'autre ou d'aimer à nouveau aussi intensément, ni même d'être avec quelqu'un tout court d'ailleurs, si ce n'est pas ce que tu veux. Je te demande juste d'essayer de t'ouvrir, même amicalement. Je te demande de réfléchir à toute notre histoire et d'en faire une force, pour avancer, pour toi, en tant que personne, en tant qu'individu.

Hyunjin soupira, comme soulagé à son tour alors qu'il finit par lui sourire de nouveau.

- Peut-être que de cette manière tu pourras devenir quelqu'un de précieux pour un autre homme ou une autre femme un jour, j'en suis certain.

Jeongin le regardait avec une attention toute particulière alors qu'il espérait au fond de son cœur que la tournure des paroles de son ancien amant pouvait encore changer.

- Et je veux vraiment que tu saches que tu n'as pas été mon pire et que tu ne le seras jamais. Tu as été mon meilleur dans le pire et je t'en suis d'une reconnaissance éternelle. Je te remercie de m'avoir dit tout ça, je me sens beaucoup mieux. Je crois que j'avais besoin d'entendre que je n'avais pas juste été un être que l'on peut oublier d'un revers de la main. Personne n'a envie d'être le passage, on veut tous être la destination et j'ai eu peur de n'avoir été que ça pour toi. Je suis finalement heureux d'entendre que non.

- Je ne veux pas être précieux pour quelqu'un d'autre Hyunjin, je ne veux l'être que pour toi.

- Mais tu l'as été mon amour et personne ne peut nous enlever ça, ni à toi, ni à moi.

Hyunjin s'approcha doucement du corps de son ami et avec une douceur infinie il pressa leurs corps l'un contre l'autre. Lentement, il épousa la forme de ses épaules à l'aide de ses bras et il caressa tendrement les cheveux de son ancien amant, le laissant se déverser un instant de plus dans ses bras.

De cette manière, il leur semblait devenir le contenu autant que le contenant de chacun, comme si leurs formes n'étaient faites que pour s'étreindre et s'adapter, en perpétuelle mouvance.

Bien plus serein, Hyunjin attrapa le visage de Jeongin dans ses mains, laissant quelques larmes parcourir ses doigts et doucement, il embrassa le front de son cadet. Et c'est d'un regard d'une intensité toute nouvelle, dans une lenteur et un respect absolu, qu'il s'approcha de son oreille et qu'il lui chuchota,

- On sera amené à souvent se voir maintenant Jeongin, alors prends soin de toi s'il te plait. On sait tous les deux combien c'est difficile d'être l'aidant de quelqu'un, à quel point c'est lourd et puis surtout, à quel point il s'agit là d'un rôle impossible à tenir. Pour cela, je ne t'en veux pas d'être parti, je ne te hais pas et tu n'as aucune raison de t'en vouloir à ce point. Avant de partir à mon tour, je voulais moi aussi te dire quelque chose de très important... Je t'ai aimé, je t'ai aimé d'une manière si intense que je sais que je ne pourrais plus jamais aimer de cette manière-là, mais ce n'est pas grave mon amour, parce que j'en ai fait mon deuil et que tu dois maintenant faire le tien.

Hyunjin colla leurs tempes un instant tout en réprimant à son tour un sanglot alors qu'une larme unique et froide dévala sa joue.

- Je suis en colère parfois encore, mais je ne suis pas en colère contre toi. Je suis en colère contre la situation, contre la manière dont les choses ont tourné. Alors s'il te plait, pardonne-toi et avance. Tu n'es pas une mauvaise personne, nous étions juste trop jeunes et tu étais beaucoup trop seul. Je me dis parfois que j'aurais probablement pu moi aussi faire mieux..., J'aurais dû te parler davantage, essayer de prendre les choses en main avant qu'elles ne deviennent incontrôlables..., Mais nous avons fait des choix différents et on doit les accepter et se pardonner mutuellement, car sinon, tout cet amour et toute cette amitié ne voudront plus rien dire.

Une nouvelle larme dévala doucement sa joue rougie par l'émotion alors qu'Hyunjin l'essuya lentement.

- Tu as été et tu resteras pour toujours le premier jour du reste de ma vie Jeongin, alors merci pour ça.

L'artiste recula maintenant de quelques mètres, couvrant de froid son ancien amant qui ne savait maintenant plus quoi dire. Il s'était attendu à tout sauf à ça. Soulagé, Hyunjin regarda une dernière fois l'amour de sa vie avec tolérance et calmement, il attrapa sa veste posée sur le canapé avant de lancer en souriant,

- Tu peux garder le tableau..., Après tout, il t'appartient plus à toi qu'à moi. À toi de voir ce que tu choisis d'en faire. À toi de voir ce que tu choisis de faire de cet homme.

Dans un nouveau calme, bien plus apaisé et serein, Hyunjin quitta l'appartement devenu maintenant bien silencieux alors que Jeongin, agenouillé dans son salon, pleura durant de longues heures dans le silence de la nuit, le cœur brisé.

Finalement, c'est très tard que Seungmin avait fini par le rejoindre, n'ayant aucune nouvelle et se doutant que les choses n'avaient pas dû se passer comme il l'envisageait. Cette nuit-là, aucun mot n'avait été prononcé et Jeongin n'avait fait que pleurer, la tête tendrement posée sur les genoux de son ami qui l'avait bercé de sa présence jusqu'au petit matin. Épuisé par ses émotions, Jeongin s'était finalement endormi contre son ami dans le canapé alors que ce dernier était heureux d'être là. Son ami ne méritait pas d'être seul en de tels instants.

Cette nuit-là, c'est pourtant d'une toute autre manière qu'Hyunjin était sorti de l'appartement, arpentant les rues désertes. Au loin dans le ciel, la lune lui avait semblé éclairer la ville d'une manière bien plus douce qu'à l'accoutumé et reconnaissante de son attention, cette dernière avait soufflé d'un air nouveau dans ses cheveux, l'encourageant à avancer. Hyunjin s'était surprit lui-même à contempler la beauté du clair de lune un long moment supplémentaire alors que d'un pas léger, il avait marché jusqu'à son studio de peinture.

Doucement, il entra en silence dans son antre alors qu'il couva son espace d'un regard dont seuls les temples pouvaient être témoins. Décidé, il jeta sa balance et ses anciens cahiers émargés de son poids dans la benne commune puis il finit par ouvrir un carton ou déposa fusain, toiles entamées et d'autres terminées. Il ouvra les nombreuses fenêtres et velux de son coin à lui avant qu'un vent apaisant et nouveau ne vienne s'engouffrer à travers la pièce. L'odeur caractéristique du lierre extérieur venait avec douceur virevolter entre ses narines et Hyunjin finit par venir s'asseoir sur le canapé, épuisé et heureux.

Reconnaissant à son tour, il regarda une dernière fois la photo de son compagnon de route, posée sur la petite table et il caressa du bout des doigts son sourire espiègle avant de l'enfermer dans la boîte avec le reste.

Certain de sa décision, il l'a scella avant de la ranger dans le coffre de son sofa, cachée derrière des toiles. Soulagé, Hyunjin fixa avec intensité le plafond et d'une voix qu'il ne s'était plus connue depuis longtemps, il se surprit à dire à voix haute,

- Merci.

Fière et vaniteuse, la ville gonfla ses avenues et ses boulevards de son souffle alors que d'un air nouveau et vivifiant, elle abattît ce dernier dans ses rues, surprenant tous ses habitants. Tous sauf un... Cette nuit, Hyunjin s'endormit apaisé sur son canapé, fenêtres ouvertes, seulement couvé par le bruit des bourrasques bienveillantes et familières émises par la citadine.

Et cette fois-ci, pour la première fois depuis des années, la nuit d'Hyunjin ne fut pas accompagnée par ses vieux cauchemars. Ni monstres sanguinaires ou intrus dévastateurs. Aucune terreurs nocturnes pour notre ami, ni même de pensées négatives. Hyunjin s'endormit d'un sommeil d'enfant, serein et confiant, prêt à affronter le monde.

Et cette fois-ci, la ville y veillerait, Hyunjin devait être heureux et il le serait...

L'univers le lui devait bien.

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Je me permets de vous donner des informations que vous n'attendiez peut être pas mais... Ce chapitre est mon préféré ! Ce qui justifie probablement sa longueur... Il a été le plus thérapeutique à écrire pour moi et j'ai pris beaucoup de plaisir  à le penser. Par ailleurs, je souffre d'une grave phobie d'intrusion et de troubles sévères du sommeil, alors, ce sommeil apaisé aux fenêtres ouverte d'Hyunjin à été une étape dans ma vie.

Des baisers,

M.