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Je suis malade

Ne pas porter de casque de moto semble être une très mauvaise idée à Charles lorsqu'Éric fait vombrir le moteur de sa bécane. Cependant, en plus de n'avoir absolument pas le temps d'aller en chercher un, il se doute intérieurement que le barman ne doit pas en posséder toute une collection.

Le brun se retrouve donc tête nue, sous la pluie, à serrer ses bras contre son chauffeur de peur de tomber. D'une certaine manière, il le jalouse! Lui il a un blouson étanche, un casque, et des gants!

Charles serre les dents.

"Fait' froid putain!

- Je gère la fougère t'inquiète pas... On arrive!"

Effectivement, l'enceinte de l'hôpital se dessine à travers un rideau de pluie de plus en plus opaque. Sentant son client se raidir, Éric freine et tourne pour se garer en douceur sur le parking du bâtiment blanc.

Soulagé de retrouver le plancher des vaches, Charles marche d'un pas pressé jusqu'à l'entrée sans attendre son compagnon de route qui tente tant bien que mal d'enlever son casque bleuté.

Arrivé devant le bâtiment, il hésite un instant avant de franchir les portes. L'odeur âcre du bâtiment atteint ses narines et les patients dans le hall d'accueil le mettent mal à l'aise.

Il surmonte son mal-être et se dirige vers la première infirmière qu'il aperçoit. Celle-ci lui lance un regard las et part le plus vite possible. Heureusement une autre employée, plus commode cette fois, vient lui proposer son aide.

"Je cherche ma mère, souffle Charles, Madame Cebale.

- Vous avez de la chance que je soit une interne du Docteur Mureuil! Sinon vous étiez bon pour tourner en rond un bout de temps! Suivez moi jeune homme."

Les couloirs paraissent interminables au jeune homme, qui soupire à chaque nouvel escalier à franchir. Sept de suite! Monter, redescendre et remonter! Demander à chaque infirmière sur leur chemin où se trouve ce Mureuil. Bien sûr aucune n'est au courrant de rien! C'est désolant de se rendre compte que les employées d'un seul et même bâtiment ne sont pas capable de donner une seule indication. C'est étrange de ne croiser que des femmes d'ailleurs...

Brusquement, le jeune femme s'arrête et pointe une porte du doigt. Sur la plaque de métal doré s'étalait le nom tant recherché: MUREUIL.

Il hésite un peu avant de rentrer dans la pièce, son inquiétude qui avait disparue pour laisser place à l'impatience refait surface. Rentrer ou ne pas rentrer... Il toque doucement avant de pousser la porte.

"C'est votre fils?"

La voix du médecin est encore plus énervante qu'au téléphone.

" Oui.

- Asseyez-vous monsieur Cebale, marmonne-il. Veillez à être plus rapide la prochaine fois."

Intérieurement Charles pense "connard" mais se contente d'un "Ok..." avec plus ou moins de respect. Il demande:

"Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe?

- Il se trouve que votre mère a un cancer du sein."

Silence. Le jeune homme croit défaillir une seconde fois. C'est impossible... Ça arrive aux autres, pas à lui!

"Mais... Mais... Ça se soigne? Dîtes moi que ça se soigne!

- Oui. Cependant ce n'est pas si simple que ça... Votre mère a décidé de refuser de faire un chimiothérapie."

Le médecin est neutre. Plus que professionnel il semble froid et distant, ses yeux d'un brun intense ne montrent rien qui puisse changer cette impression. Sa peau basanée est parfaitement rasée et des lunettes au verre étrangement fin reposent sur son nez en trompette. Un homme beaucoup trop stoïque...

Une colère sourde s'empare de Charles. Pourquoi ne lui a t'elle pas demandé son avis? Pourquoi? Voir sa mère foutre sa vie en l'air pour ne pas subir un traitement le rend malade.

Il ne laisse rien paraître, et devenant soudainement le double du spécialiste, son visage perd toute expression. Il se relève et affirme fermement:

"Je vois que je n'ai plus rien à faire ici."

Reprenant sa veste posée négligemment sur la chaise, le jeune homme se dirige vers la sortie, sans un mot pour les deux autres personnes dans la pièce. La triste malade tente de le retenir tant bien que mal.

"Charles, Reste! Je peux t'expliquer! "

Elle pleure, des larmes perlent aux coins de ses yeux avant de glisser lentement sur ses joues rougies.

Il lui lance un regard désolé, et sous les yeux dépités du cancérologue, sort.

Devant ses yeux ébahis, une scène des plus comique se joue dans le couloir.

" Je vous jure que je vais faire un scandale!

- Vous allez commencer par vous calmer.  Ensuite on verra quand votre ami sortira."

La jeune infirmière fait tout son possible pour garder le jeune homme hors de la pièce. Celui-ci semble passablement énervé.

" Je ne veux pas attendre! Je veux rentrer dans ce foutu cabinet!" Éric s'égosille.

Apercevant Charles, il abandonne l'infirmière à son incompréhesion. Et se jette sur son ami. Comme celui-ci ne semble pas decidé à parler, le barman se contente de taper gentiment sur l'épaule du jeune homme.

Alors qu'ils s'apprêtent à chevaucher une nouvelle fois le véhicule du blond, Charles stoppe tout mouvement et s'informe:

" Éric? Quelqu'un a déjà eu un cancer du sein dans ta famille?

- Non... Pourquoi? demande Éric étonné.

- L'autre enfoiré vient de m'annoncer que ma mère en a un."

Bien qu'ignorant qui est "l'autre enfoiré" en question, il ressent une certaine peine à voir son Charles ainsi, il a l'air réellement triste et son menton tremble incontrôlablement. Le barman ne sait pas quoi dire. C'est vrai qu'une mère c'est extrêmement précieux.

Évitant de répondre, il démarre sa Harley-Davidson, étouffant les pleurs silencieux du passager dans son dos.

Il a cessé de pleuvoir autre chose que des larmes et le ciel est très clair pour une fin d'après-midi, ça ragaillardit un petit peu le conducteur qui tente un peu d'humour, sans grand succès... La route lui parrait beaucoup plus longue au retour.

Éric raccompagne le brun jusqu'à son appartement et Charles l'invite à rentrer. Ses yeux sont plus lumineux lorsqu'il s'assoit sur le canapé accompagné du blond. Ils discutent un instant mais la fatigue se fait rapidement sentir. Le jeune homme se dirige vers sa cuisine et cherche un paquet de café, en vain. Il n'y a plus rien, pas même un peu de décaféiné!

Il retourne au salon et se plante devant le barman.

" Bon, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

- Commence par la mauvaise... "

Éric est inquiet de la mine de nouveau déconfite du jeune homme, qu'est ce qui ce passe encore?

"Il n'y a plus de café, soupire le brun.

- Et la bonne?"

Rassuré, le conducteur de deux roues regarde son interlocuteur avec un soulagement non dissimulé. Si il considère un manque de café comme un drame de haute instance, le bonne nouvelle doit être excelente. Quelle n'est donc pas sa surprise quand Charles se penche vers lui en souriant et lui sussure:

"Il y a toi."

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