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Chapitre 10

Gabrielle alla jusqu'à sa chambre en courant. Elle claqua la porte et déposa les petits chats sur son lit. Elle s'allongea à côté d'eux et commença à pleurer. La violence verbale continuelle qu'elle subissait depuis son arrivée à Versailles l'affectait de plus en plus. Elle se coucha sur le dos et regarda le plafond de sa chambre. Un des trois chatons grimpa sur son ventre et ronronna en se blottissant dans les plis de sa robe.

La jeune femme sécha ses larmes et caressa doucement le petit chat. Elle remarqua à quel point ils étaient maigres et affaiblis. Elle sonna Margot qui ouvrit de grands yeux plein de joie en voyant les minuscules animaux. Elle en prit un dans ses bras et le berça doucement, ravie.

— Ils sont adorables ! D'où viennent-ils ? Madame du Roscoat vous a autorisée à les garder ?

— Je les ai trouvés ce matin en me baladant dans le jardin. Ils semblaient frigorifiés, je me suis dit qu'ils seraient mieux dans la maison. Et ma tante veut qu'un valet les noie.

— Il en est hors de question ! Je vais leur apporter des couvertures pour qu'ils soient bien installés et je vais leur monter de la nourriture des cuisines. Ne vous inquiétez pas mademoiselle, personne ne tuera ces adorables petites bêtes.

Gabrielle la remercia et Margot partit immédiatement chercher de quoi s'occuper des chatons. La jeune femme en profita pour changer de robe et pour se coiffer. Elle ne voulait pas que sa tante puisse lui faire de nouvelles remarques sur sa tenue. Elle mouilla son visage avec de l'eau froide pour faire disparaître les traces des larmes qui avaient coulé sur ses joues. Elle jeta un regard à son miroir et se composa un visage totalement neutre. Elle laissa Margot s'occuper des chatons et descendit au salon, malgré l'ordre de sa tante de ne plus quitter sa chambre.

Tous les regards se tournèrent vers elle lorsqu'elle entra dans la pièce. Aliénor et sa mère la dévisagèrent longuement avec jalousie. Eugénie du Roscoat se leva et attrapa Gabrielle par le bras pour la traîner en-dehors du salon. La jeune femme ne se laissa pas faire. Elle refusa de sortir et s'éloigna de sa tante.

— Bonjour à vous aussi ma tante. Avez-vous quelque chose à me dire ?

Madame du Roscoat la regarda avec tant de méchanceté que Gabrielle frémit de peur. Elle ne baissa pas les yeux et lui fit un sourire affable.

— Visiblement, vous n'avez rien à me dire, je considère donc que je peux rester dans cette pièce.

Gabrielle contourna sa tante et partit s'installer derrière le clavecin qui ornait le salon. Aliénor se leva avec rage et se tourna vers sa mère.

— Vous n'allez pas la laisser ici ! Je refuse de la voir dans mon salon alors que je converse avec mon fiancé.

Eugénie du Rosocat fronça les sourcils vers sa fille pour lui faire signe de se taire. Gabrielle fut un peu étonnée que sa tante ne la fasse pas sortir de force de la pièce, mais elle ignora les paroles de sa cousine et commença à jouer du clavecin. Elle sentait le regard de Maxime, assis dans un canapé derrière elle, lui brûler la nuque. Elle fit comme si de rien n'était et continua son morceau. Elle joua encore quelques minutes puis elle arrêta, souhaitant écouter la conversation qui se déroulait entre Aliénor et Maxime. Elle s'installa dans un fauteuil avec une broderie et écouta ce qu'ils se disaient.

— Mademoiselle, je vous l'ai déjà dit, mais nous ne sommes pas fiancés.

— Vous n'avez pas encore fait votre demande officielle, mais nous savons tous les deux que vous n'allez pas tarder à la faire !

Aliénor lui lança un sourire charmeur en prononçant ces mots. Gabrielle se retint de pouffer de rire. Elle savait que sa cousine n'avait pas de dot et que Maxime de Montauban ne souhaitait pas l'épouser sans une contrepartie financière.

Le jeune homme soupira et se massa les tempes avant de répondre.

— Je ne compte pas faire ma demande.

— Mais... Pourquoi ?

— Vous demanderez à votre mère, elle doit être au courant.

Aliénor se tourna vers Madame du Roscoat, étonnée et un peu perdue.

— Mère, que se passe-t-il ?

La femme se racla la gorge et baissa la tête pour ne pas croiser le regard de sa fille.

— Nous en parlerons plus tard avec votre père, qui se fera une joie de discuter du sujet de vos fiançailles avec Monsieur de Montauban.

— Il n'y aura pas de fiançailles, trancha le jeune homme en se levant. Du travail m'attend, je vais devoir prendre congé de vous.

Il salua poliment Aliénor et sa mère, puis il se tourna vers Gabrielle.

— Puis-je vous parler ? En tête-à-tête ?

La jeune femme accepta et suivit Maxime dans le couloir.

— Vous avez un vrai talent pour le clavecin.

— Où voulez-vous en venir ?

— Marie-Antoinette apprécie les arts de toute sorte et elle est à la recherche d'une personne pouvant lui donner des cours de clavecin.

Gabrielle ouvrit des yeux ronds de surprise.

— Je... je ne pense pas mériter l'honneur de donner des leçons à sa Majesté.

— Je vais en parler avec la duchesse de Polignac.

Maxime lui fit un clin d'œil et tourna les talons. Un valet lui ouvrit la porte d'entrée et il disparut dans les rues de Versailles. Gabrielle reprit son souffle, elle était sous le choc. Si Marie-Antoinette acceptait qu'elle vienne au château, sa vie allait changer. Elle n'aurait plus à se préoccuper des méchancetés de sa cousine et de sa tante.

— Que vous voulait Monsieur de Montauban ?

La voix d'Eugénie du Roscoat résonna dans le couloir. La femme avait l'air particulièrement en colère. Ses sourcils étaient froncés, ses yeux lançaient des éclairs et elle avait posé ses mains sur sa taille.

— Rien.

— Ne vous avisez pas de voler le fiancé de ma fille.

— Quel fiancé ? lui répondit Gabrielle avec insolence.

— Espèce de petite malapprise !

Madame du Roscoat explosa. Elle leva sa main et lui donna un soufflet violent sur la joue. Gabrielle resta coite. Personne n'avait jamais osé lever la main sur elle. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour réaliser ce qui venait de se passer. Elle bouscula violemment sa tante et grimpa les escaliers. Elle s'enferma à double tour dans sa chambre après avoir claqué la porte. Margot était encore dans la chambre avec les chatons et sursauta en entendant la jeune femme entrer.

— Mademoiselle, est-ce que tout va bien ?

— Un soufflet ! Elle a osé me donner un soufflet !

La servante lâcha un petit cri de surprise. Elle attrapa un linge qu'elle humidifia et le déposa sur la joue rougie de Gabrielle.

— Je ne vais pas pouvoir rester ici, Margot. Elles vont me rendre folle. Je ne sais pas quoi faire pour qu'elles me laissent tranquille.

Margot sentit ses yeux se remplir de larme en voyant le visage attristé de Gabrielle.

— Mademoiselle, sachez que vous êtes un rayon de soleil dans cette maison. Tous les serviteurs sont ravis de vous avoir ici et vous plaignent en voyant le comportement de Madame et de sa fille.

— Merci Margot.

Elle s'assit sur son lit, au bord des larmes. Les mots de sa servante la touchaient, mais elle savait que ce n'était pas suffisant pour compenser toutes les remarques affreuses qu'elle subissait quotidiennement.

— Je vais me reposer un peu, pouvez-vous me laisser s'il vous plaît ?

Margot hocha la tête et sortit de la chambre. Gabrielle se glissa sous les draps de son lit sans prendre la peine de se déshabiller. Elle n'avait plus le courage de faire quoi que ce soit, cette nouvelle dispute l'avait vidée de son énergie. Elle entendit les chatons miauler, avant de grimper sur son matelas pour se blottir contre elle. Elle profita du réconfort apporté par les petits chats, puis elle s'endormit profondément.

Elle fut réveillée quelques heures plus tard par Margot. La servante avait posé sa main sur son épaule et la secouait doucement. Gabrielle ouvrit les yeux encore endormie.

— J'ai cru que vous n'alliez jamais vous réveiller ! La duchesse de Polignac est en bas, elle veut vous voir.

Gabrielle bondit hors de son lit et se précipita vers sa petite coiffeuse. Elle recoiffa ses cheveux et se maquilla à la vitesse de l'éclair pendant que Margot lui sortait une robe propre. La jeune femme se tortilla dans tous les sens pour rentrer dans la robe, puis elle sortit de sa chambre presque en courant. Son cœur battait à cent à l'heure, après les difficultés de la matinée, elle espérait que la duchesse lui annonce de bonnes nouvelles.

Elle entra dans le salon et fit une belle révérence à l'amie de sa mère. Eugénie du Roscoat était installée dans le canapé et faisait grise mine.

— Ma chère ! Enfin vous voilà ! J'ai croisé tout à l'heure Monsieur de Montauban qui m'a parlé de votre talent pour le clavecin. Accepteriez-vous de venir au Trianon où Marie-Antoinette réside en ce moment pour la rencontrer ? Elle cherche désespérément un professeur !

Un immense sourire apparut sur les lèvres de Gabrielle, dévoilant ses dents blanches et parfaitement bien rangées.

— C'est un grand honneur. Je serai ravie de rencontrer la reine, surtout si je peux lui être d'une aide quelle qu'elle soit.

— Mon enfant, vous ne pouvez pas accepter cette proposition sans réfléchir...

Gabrielle se tourna vers sa tante qui venait de prononcer ces mots et la foudroya du regard. Comment osait-elle l'appeler « mon enfant » après toutes les horreurs qu'elle lui avait dites ?

— Oh ma chère tante, ce n'est pas une proposition qui se refuse ! Mes parents seront ravis de savoir que j'ai été présentée à la reine.

— Votre grâce, n'avez-vous pas peur que le côté un peu... rustre de ma nièce ne soit inconvenant pour la reine ?

Madame de Polignac éclata de rire en entendant cela.

— Gabrielle n'a rien de rustre ! Et la reine est une personne très simple qui ne se préoccupe que très peu du protocole.

— Mais ne pensez-vous pas qu'Aliénor serait plus qualifiée et de confiance pour ce rôle auprès de la reine ?

Gabrielle ferma les yeux face aux sous-entendus à peine voilés que faisait sa tante. La duchesse de Polignac perdit son joli sourire en entendant ces paroles. Elle toisa Eugénie du Roscoat du regard et se contenta d'ignorer ce qu'elle venait de dire.

— Seriez-vous disponible pour venir demain pour rencontrer la reine ? Elle vous attend avec impatience !

Gabrielle répondit par l'affirmative avec enthousiasme, pendant que sa tante ravalait son fiel.

— Gabrielle n'est pas disponible demain, Monsieur de Causans souhaitait lui rendre visite.

Eugénie du Roscoat avait dit ces mots dans un filet de voix, en dernier recours. Elle ne supportait pas l'idée que sa brillante nièce puisse être présentée à la reine avant sa précieuse Aliénor.

— Cela n'a pas d'importance, il viendra un autre jour !

Madame de Polignac avait balayé l'objection en un revers de main, sans prendre la peine de regarder Madame du Roscoat.

— Je voulais vous annoncer la nouvelle en personne, Gabrielle, mais je n'ai que peu de temps, je vais devoir y aller. Je vous souhaite une bonne soirée.

La duchesse salua l'assemblée et s'éclipsa, laissant Gabrielle victorieuse et fière face à sa tante déconfite.

***

HOP HOP HOP j'enchaîne avec un nouveau chapiiiiiiiitre

Comment vous allez ?? J'espère que c'est el FUEGO dans votre vie !!!

Vous avez aimé ce chapitre ?  

Je veux vos avis !! <3 Gros bisous et à bientôt !

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