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SICILE-ITALIE


VILLA DELL'ERA


*10h02


J'arrive devant la villa appartenant aux Dell'Era.J'ai jamais vu un lieu aussi gigantesque de toute ma vie, on dirais un rêve. J'aurais jamais cru voir une si belle bâtisse.J'ai l'impression d'être face à un gigantesque château.J'imagine même pas le nombre de pièce qui doivent se trouver ici.

Il s'agit d'une villa disposant de 3 niveaux, devant se trouve une gigantesque piscine qui doit faire la taille d'une chambre.L'eau est d'un bleu tellement translucide qu'on voit l'intérieur de la piscine.Juste à côté de la villa se trouve une immense dépendance. La villa dispose de deux entrées, une avec un portique pour les voitures et une autre qui représente l'entrée principale.

J'aperçois aussi un grand jardin à l'arrière de la villa.Il est composé de nombreux arbres et de fleurs, c'est exceptionnel.La beauté du jardin ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir dans ma vie.Il doit poussé une variété de fleur remarquable ici.

Isaac aurait adoré voir un jardin aussi impressionnant.

Je fais un petit sourire triste en me rappelant de lui.J'aurais tellement voulu qu'il sois à mes côtés, qu'on vive ensemble dans cette merveilleuse villa.Il aurait plus eu froid, ni faim.

Il me manque tellement.

J'ai même pas le temps d'admirer l'extérieur de la villa que j'me sens tirée à l'intérieur.Je pose mon regard sur Eren qui court vers l'entrée de la villa en me tenant la main.Je souris et le suis puis nous rentrons à l'intérieur.

Le rez de chaussé est composée d'un vaste séjour avec une magnifique cheminée, une gigantesque cuisine, une grande salle à manger.Eren me force à monter les escaliers et j'aperçois un long couloir qui me laisse voir plusieurs portes qui doivent mener à différentes pièces toutes plus luxueuses les unes que les autres.

Je regarde chaque tableau, chaque objet avec émerveillement.Eren m'adresse un grand sourire en me voyant aussi subjuguée par cette merveilleuse villa.J'ai l'impression d'être une enfant qui découvre le monde mais c'est le cas.Je suis en train de découvrir la vie.

Eren : C'est chez nous ici.Tu vas te sentir bien, c'est ta nouvelle maison.

J'le regarde un peu mal à l'aise mais touchée par les propos qu'il vient de dire.Je lui adresse un petit sourire pendant qu'il serre ma main dans la sienne.Sa présence est toujours aussi réconfortante.

Nous sommes vite rejoint par Yuri et Angelo.Angelo est aussi admirative que moi.Il me fait vraiment rire.Il degage que de la bonne humeur et de la positivité, ça change des autres mafieux.

Angelo : C'est vraiment trop beau ! Vous êtes sûr qu'on à le droit de dormir ici ?

Je me posais la même question.J'ai l'impression que c'est trop bien pour qu'on puisse réellement mettre les pieds ici.J'me sens pas légitime de vivre dans un lieu pareil.

Yuri : Évidemment, vous faites partie de la famille alors c'est votre maison aussi.Vous devez pas vous sentir gêné ici.

Angelo le regarde choqué et il détourne le regard visiblement gêné.Il ne sait pas quoi répondre, moi non plus.J'ai l'impression que Angelo a aussi eu des difficultés dans la vie et qu'il est heureux d'avoir une place auprès des frères Dell'Era.

Angelo m'adresse un petit sourire que j'lui rend.Ça fais du bien de pas être la seule inconnue ici, même si mon arrivée dans ce lieu est encore plus inattendue que la sienne.

Jallal et Aslan montent les escaliers puis ils nous rejoignent.Jallal fais signe à Angelo pour qu'il le suive pour lui montrer sa chambre.Eren et Yuri se dirigent vers leurs chambres respectives.

J'me retrouve donc seule avec Aslan qui me fusille toujours du regard.Je fais de même.J'ai bien compris que ma présence ne lui faisait pas plaisir mais inutile de lui rappeler que c'est lui qui m'a forcé à accepter ce mariage.

Il a les cheveux détachés avec une demie queue de cheval en chignon.Il porte un costume noir qui laisse percevoir sa silhouette athlétique et imposante.Son katana et son arme sont toujours bien visible.

J'me rends compte qu'il est vraiment sombre.Pourtant, son regard contraste avec la noirceur qui s'échappe de lui.

Aslan : Suis-moi.

Ça sonne comme un ordre mais je ne relève pas.Je ne ressens pas l'envie de m'opposer à lui dès maintenant alors que j'vais être contrainte de le supporter pendant un moment.Je souffle puis j'le suis jusqu'à une chambre.

Il rentre à l'intérieur et je rentre juste après lui.Je suis subjuguée par la beauté de cette chambre pourtant elle est très neutre.

Les murs sont peint en noir, une grande fenêtre se trouve sur le mur juste à côté du lit, une coiffeuse noire est disposé dans le coin de la pièce, des tableaux sont aussi accrochée sur les murs.

Un gigantesque écran plat se trouve maintenu en face du lit. Deux grande armoires noir sont également disposé sur les extrémités de la pièces.

Mon regard se pose sur la porte noir qui donne accès à une salle de bain.Je fais abstraction de la présence de Aslan et me dirige instinctivement vers la salle de bain pour l'observer.

Elle est gigantesque et elle contraste avec la chambre puisqu'elle est lumineuse et blanche.

Une baignoire est dans le coin droit de la pièce tandis qu'une douche italienne est installée dans le côté gauche.Un grand miroir est accroché au mur, en dessous se trouve un robinet avec une armoire ou j'aperçois plusieurs outils de beauté.

Je me tourne et regarde de nouveau la chambre.Quand mon regard se pose sur le lit, je fronce immédiatement les sourcils.

Il s'agit d'un lit double noir, un lit king size. La tête de lit et les pieds du lit sont haut et semble avoir été conçu avec du velours.Six coussins noirs sont positionnés sur le lit, une grande couverture noire est aussi disposé dessus.

La tête de lit dispose de 2 éclairages LED indépendants et réglables.Enfin, une table de chevet se trouve juste à côté avec une petite lampe de table dessus.

Je pose mon regard sur Aslan.

Moi : C'est la chambre à qui ?

Toujours de l'indifférence dans son regard.

Aslan : La tienne.Je t'aurais bien fais dormir dans une cave mais j'veux pas qu'on pense que j'te maltraite.

J'étais sur le point de rouler des yeux mais j'me souviens de ce qui s'est produit la dernière fois que je l'ai fais et j'me retiens.Je vais pas continuer à me retenir longtemps.

Moi : Où se trouve ta chambre ?

Il me regarde avec indifférence.

Aslan : Pourquoi tu veux savoir ?

Pour venir te rejoindre pendant que tu dors et t'étouffer avec ton oreiller, pauvre con.

Moi : Je veux être sur qu'on est pas sur un malentendu dans lequel tu penses que toi et moi nous allons partager le même lit.J'ai accepté de faire semblant d'être ta femme mais c'est uniquement une simulation.

J'sais pas pourquoi mais la seule certitude que j'ai sur Aslan Dell'Era est qu'il ne s'agit pas d'un violeur.Il me fait peur mais j'sais que sur cet aspect, je n'ai pas de crainte a avoir.Et puis, ses frères ne le laisseront pas me forcer à faire quoi que ce soit.

Il fronce les sourcils comme si ma phrase l'avait heurter.J'avais compris que j'le dégoûtais, il est pas obligé d'afficher cette mine répugné.

Je dois avouer que ça me blesse dans mon ego même si il ne m'intéresse pas.Il pourrait faire preuve d'un minimum de décence mais c'est trop demandé pour lui.

Aslan : Mais dis moi tu penses que j'voulais t'épouser ou quoi ? Si ça avais tenu qu'à moi, tu serais déjà dans un trou ou j'aurais laissé ton cadavre dans les rues de Scampia.

Évidemment.

Moi : Toi comme moi on ne voulaient pas de ce mariage.Si c'était pour te venger sur moi, tu aurais dû refuser.Tu as menacé de t'en prendre à Scampia, c'est uniquement pour cette raison que j'ai accepté.

Il laisse échapper un rire nerveux pendant que j'le regarde avec indifférence.J'sais qu'il me déteste et que j'ai fais des erreurs mais il pourrait essayer de se mettre à ma place.

Aslan : Refuser ? Tu penses que c'est si simple que ça ? Est ce que tu sais qui je suis ? Ce que je représente ? Non, tu n'en as aucune idée.Toi tu n'es qu'une vulgaire petite clocharde que personne ne connaissais avant que tu fasses ton coup d'Etat.

Je ressens toute l'amertume de ses propos mais je laisse rien paraître.Il ne doit pas voir qu'il est capable de me blesser sinon il risque d'en jouer et de me faire du mal.Je ne veux pas être son souffre-douleur.

Moi : Je t'ai déjà dis que ça me faisais pas mal que tu m'appelles clocharde car c'est ce que j'suis.J'aurais beau vivre ici, porter des vêtements qui coûte cher, manger à votre table et bien tu me verras toujours comme cette mendiante qui vivait à Scampia.

Il semble surpris par ce que je viens de dire.Mais, c'est la vérité.Je sais que j'serais jamais légitime.Je resterais toujours celle qui est venu nuire à sa mafia.Il me verra jamais comme autre chose qu'une ennemie.Il ne m'accordera jamais de considération et sa confiance.

Il insère son regard dans le mien.Je ne baisse pas les yeux, lui non plus.Il s'amuse à me fixer.Son regard est oppressant, il m'étouffe.Mais, j'essaie de ne rien laisser paraître même si mon cœur bat à une vitesse anormale à cause de la peur que j'éprouve envers lui.

Aslan : Tu as raison.Une clocharde reste une clocharde.Mais, n'oublie pas que j'te permettrais pas de salir la réputation de ma famille ou de ma mafia.

Ses mots sont dures et virulents.Il cherche à m'atteindre.Il veut prendre toutes les failles qu'il y a en moi pour faire de moi sa chose mais j'dois être plus forte que lui.

Moi : Alors quoi ? Tu vas me faire devenir une bonne petite chienne docile c'est ça ? Qu'est ce que tu vas faire ? Me mettre une muselière et me donner des croquettes ?

Tu peux toujours rêver, Aslan Dell'Era.

Il est tellement proche de moi, quelques centimètres nous séparent.Nos regards se mêlent, ils ne sont que haine et indifférence.Pourtant, notre proximité physique pourrait laisser penser qu'on s'entend bien.

La tension est indéniable.Je n'ai jamais ressenti ça avec personne.Pourtant, je déteste les hommes.Mais, cette tension est différente de celle que j'ai déjà ressenti auparavant.Elle est plus dangereuse, plus mortelle et plus attractive.

Aslan : J'aimerais beaucoup mais apparement mes frères veulent que tu gardes ton caractère de merde.Au moindre faux pas, tu le paieras amèrement.J'sais que tu te fiches de ton sort mais tant que j'aurais le pouvoir de réduire à néant Scampia tu vas gentiment fermer ta gueule.

Je ne réponds pas.

J'ai envie de lui balancer mon poings à la figure mais ça serais peine perdu.Il anticipe toujours chacun de mes mouvements.Je déteste la désinvolture et l'arrogance avec laquelle il parle.

Moi : Tu penses continuer de menacer mon quartier pendant combien de temps ? Comment tu peux menacer des enfants et des personnes innocentes ? À ta place, j'aurais tellement honte.

Aslan : Heureusement pour moi, tu n'es pas à ma place.J'te rappelle que c'est toi qui a le sort de ce quartier entre tes mains, pas moi.

Il n'a aucune considération pour la vie humaine.À ses yeux, nous ne sommes que des déchets, des cafards qu'il peut écraser quand il veut.Il aime avoir le droit de décider qui dois vivre et qui dois mourir.

Aslan : Tu dormiras dans cette chambre.Les vêtements que tu as pris avec Yuri se trouvent dans l'armoire.Il y a aussi des vêtements pour toi.J'veux plus te voir avec ces vêtements larges.

Il me parle vraiment comme si j'étais à son service.Je suppose qu'il est incapable de faire preuve de politesse ou de parler gentiment.Je me retiens de rétorquer.

Point de vu Aslan :

Je lui tourne le dos et sors de cette chambre pour ne plus me retrouver face à elle.J'sais pas pourquoi mais je la déteste encore plus que le reste du monde extérieur.Elle était trop proche de moi, beaucoup trop.

Elle me tiens tête, elle essaie de contrôler sa peur de moi et ça me rend fou.

Je veux qu'elle me craigne, qu'elle me supplie de m'éloigner d'elle, qu'elle ferme enfin sa grosse gueule devant moi et surtout qu'elle cesse de me défier du regard avec ses yeux verts comme si elle pensait pouvoir me faire face.

Pourtant, j'sais qu'elle a peur.Elle a peur depuis notre premier rencontre.Son cœur bat vite, elle tremble légèrement et elle a tendance à détourner le regard quand j'me retrouve près d'elle.Mais, elle veux me faire croire qu'elle ne me craint pas.

Elle deviendra docile et obéissante.Elle n'aura pas le choix.Après tout ce qu'elle a fait, je ne lui permettrais pas une nouvelle erreur.J'ai dû me marier à elle uniquement pour ma famille et pour ma mafia, elle va vraiment regretter ce mariage de merde.

J'me dirige vers les escaliers.J'allais les descendre quand j'sens qu'on agrippe ma veste de costume.J'me retourne et mon regard se pose sur Eren.Il tient fermement ma veste et il a la tête baissée.

J'essaie d'apaiser ma colère envers la civilé pour ne pas l'effrayer et qu'il ne voit pas comment mes pupilles sont dilatées à cause d'elle.Eren lâche ma veste de costume, j'me baisse pour être à sa hauteur.Il ose pas me regarder dans les yeux.

Eren : Sois gentille avec elle, s'il te plaît.

J'le regarde choquée par ce qu'il vient de dire.Ses mots m'ont déroutés, je ne m'attendais pas à ça.Il relève progressivement la tête et il insère son regard dans le mien.

Son regard est triste et semble rempli de chagrin.Ça suffit à provoquer une cassure en moi, j'sens mon cœur se retourner.Eren est fort mais il est sensible, ce n'est qu'un enfant.

Eren : Je veux pas qu'elle parte.Je...Je suis content qu'elle sois avec nous alors ne lui fais pas de mal, s'il te plaît.Je...Je t'en supplie, grand frère.Ne lui fais pas peur sinon elle voudra partir loin de nous.

À l'entente des mots « grand frère », j'me raidis immédiatement.Il m'appelait comme ça quand il était petit.Il n'arrivait pas à bien prononcer mon prénom alors il m'appelait grand frère.

Grand frère.

Eren : Je sais que tu l'aimes pas...Mais, j'aime bien quand elle est avec nous.Elle est gentille, elle m'a protégé...Tu sais, elle fait attention à tout le monde ici.

Ça m'arrache la gorge de le dire mais elle est importante pour mes frères.Eren n'est pas du genre à s'attacher à n'importe qui, il est méfiant et ne se fie à personne mais elle compte pour lui.

Eren : Ayhan est une très bonne personne.Elle prend soin de moi et aussi des autres.Elle le dit pas mais je sais qu'elle est contente d'être avec nous aussi.Elle est restée seule pendant longtemps et maintenant on est là.

Il se rapproche de moi et plaque sa tête contre mon torse.Je souffle puis je caresse tout doucement ses cheveux pendant qu'il m'enlace.J'sens son rythme cardiaque, les pulsations de son cœur, les tremblements de ses lèvres.

Moi : Je ne la blesserais pas.

Ce qui est vrai puisque je ne frappe pas les femmes. Mais, elle doit continuer d'avoir peur de moi et de ce que je pourrais lui faire.Il faut qu'elle pense que je serais capable de lui lever la main dessus.De cette façon, elle restera terrifié.

Eren se blottit contre moi.Je sens son parfum léger.

Eren : Je veux que tu la protèges comme tu nous protèges, s'il te plaît.

Sa voix est faible et douce.Je ne réponds pas.Je ne peux pas lui faire une promesse que je ne suis pas sûr de tenir.Je ne veux pas lui mentir, pas à lui.Je veux pas non plus le décevoir.

En voyant que je ne réponds pas, il m'adresse un petit sourire.Il se décale de moi et il pose sa main sur mon cœur.J'sais qu'il est en train de sentir les pulsations de mon cœur.Il fait ça depuis qu'il est petit.

Ça m'a toujours fait me sentir plus humain quand il faisait ça.

Eren : Ayhan prendra soin de ton cœur aussi.

J'le regarde dérouté par ce qu'il vient de dire.Il retire tout doucement sa main puis il m'adresse un dernier sourire et il me tourne le dos.J'me relève et touche mon cœur, il bat toujours.

J'ai même pas le temps de me perdre dans mes pensées que mon téléphone se met à sonner.Il s'agit d'un appel du vieux.Je souffle et décroche.

Emilio : Bien arrivé en Sicile ?

Moi : Ouais.

Emilio : Comment se porte les affaires ?

Moi : Toujours bien.

Emilio : Comment se porte ta femme ?

Je contracte la mâchoire.Il sait que ça m'exaspère mais ça l'amuse.Je devrais faire don de son corps à la science à celui-là.Mais, les scientifiques auront rien à exploiter avec un homme ravagé comme lui.

Moi : Tu penses que j'peux précommander ton cercueil dès maintenant ou je dois attendre que tu sois bien mort ?

Il rigole.

Emilio : Vous n'allez pas en voyage de noce ? Tu devrais prendre ton jet et t'envoler dans une île paradisiaque avec elle pour profiter de votre vie de jeune mariée.

Moi : Est ce que tu crois que j'suis en train de rigoler avec toi ? Cette situation t'amuse n'est ce pas ?

Emilio : Évidemment que la situation m'amuse ! Tu as passé tellement de temps à l'insulter et à vouloir sa peau, maintenant c'est ta femme ! La vie est bien faite !

Il explose de rire.Je contracte la mâchoire.

Moi : Je vais te tuer, le vieux.Ça devient un besoin vitale de t'arracher la gorge.

Emilio : Avant de me tuer, pense à demander l'avis de ta femme.Elle mènera bientôt tes couilles à la baguette.

Il rigole.

Je le déteste.

Emilio : J'te rappelle que tu dois sortir avec elle, ce mariage doit paraître le plus authentique possible.Il faut pas que ça passe pour une mascarade alors essaie de faire des efforts.

Je réponds pas et raccroche.J'suis obligée de rattraper leurs conneries et ça me casse tellement les couilles.J'ai pas envie d'être proche d'elle, je ne veux pas la voir, pas la sentir et encore moins l'entendre.

Je fais marche arrière et me dirige vers la chambre de la civilé.Je ne toque pas et ouvre la porte.Mais, je regrette amèrement quand mon regard se pose sur elle.

Elle est face à moi, elle me regarde choquée puis elle fronce les sourcils.Elle était en train d'enfiler son teeshirt, elle le met à une vitesse affolante pour pas que je puisse voir son corps.

Mais, j'ai pu distinguer tous les bandages qu'elle porte sur le dos et tous ses pansements.J'ai pratiquement pas vu de bout de sa peau à cause d'eux.

Elle : Tu ne sais pas toquer ou quoi ?!

Je la regarde avec indifférence.

Moi : J'te rappelle que t'es chez moi.

Elle me fusille du regard.

Elle : Et alors ?! Quand tu rentres dans une pièce, tu toques.

Ferme la.

Moi : J'ai rien vu du tout.De toute façon, il n'y avait strictement rien à voir.

Elle semble dérouté et déstabilisé mais elle ne dit rien.J'entre dans la chambre et referme la porte derrière moi.Elle me regarde attentivement.

J'aime vraiment pas être dans la même pièce qu'elle surtout qu'elle me fixe et que je fais de même puisqu'aucun de nous deux ne veut baisser le regard face à l'autre.

Elle porte un pantalon utilitaire vert kaki avec un haut manche longue noir dont le cou est rond et laisse voir la naissance de sa poitrine.Elle a aussi enfilé une paire de rangers noir.

Elle a une silhouette fine sûrement à cause du manque de nourriture mais son corps reste athlétique.Ses clavicules sont aussi apparentes.

Elle n'est pas petite mais elle n'est pas non plus très grande.Elle doit mesurer 1m75.Je la surplombe d'une bonne vingtaine de centimètre.Je dois avoir environ une tête et demi de plus qu'elle.

Néanmoins, elle a une poitrine développée : ni trop grosse, ni trop petite qui se distingue à travers son haut moulant.Sa taille est marquée, elle est vraiment creusée.Elle dispose d'un fessier qui semble bien bombée.

Je relève le regard et pose mon regard sur son visage.Elle a encore quelques blessures mais elles sont en train de disparaître.Elle a des yeux tirés en amande.Le vert de ses pupilles est remarquable.J'ai un œil vert mais son vert est différent du mien.

Sa peau est métissée.Elle est matte, elle semble aussi avoir bronzée puisqu'elle a une trace de bronzage au front.Ses lèvres sont pulpeuses et rosés, elles ressortent encore plus rose sur son teint matte.

J'me questionne sur les origines de cette femme.Son teint n'est pas commun en Italie, elle est vraiment matte.Elle est sûrement cubaine ou mexicaine.Son nom de famille sonne hispanique.

Elle a les cheveux long qui sont lisses, ils lui arrivent au dos.Ils sont aussi noir que les miens.Ils sont lâchées et retombent sur son haut.Elle a mis les mèches de ses cheveux derrière ses oreilles.Ses oreilles sont légèrement pointu comme celle d'un elfe.

Ayhan : Qu'est ce que tu me veux ?

Te faire fermer ta gueule.

Je cesse de l'observer.

Moi : On sort.

Elle me regarde surprise.

Ayhan : Quoi ? Ensemble ?

Moi : J'ai pas le temps pour répondre à tes questions stupide.Je t'ai donné une information, elle était assez claire pour que même toi tu puisses comprendre.

Elle allait répondre mais elle s'abstient.C'est bien. elle commence à comprendre qu'elle doit tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler.

Ayhan : Est ce que je peux avoir des holsters et des armes ? J'me sentirais plus en sécurité si j'avais des armes avec moi.

Je rêve.

Je roule des yeux pendant qu'elle me lance un regard déterminé.Elle est vraiment sérieuse, c'est ça le pire.Les dernières fois qu'elle a eu des armes en sa possession, ça s'est toujours mal fini et elle ose en demander.

Elle a abattu l'un de mes hommes.Elle a aussi pointé une arme sur moi à deux reprises.Mais, elle a l'audace de croire que j'vais lui en passer.Elle est soit stupide, soit folle.

Moi : Bien sur et tu veux aussi que j'te donne une bombe et un détonateur non ?

Ayhan : Ça ne serais pas de refus.J'osais pas demander parce que j'me suis dis que ça serais abusé.

Elle m'adresse un sourire moqueur pendant que j'lui adresse un regard indifférent.Elle est vraiment rempli d'arrogance, autant que moi et ça m'énerve encore plus de la voir aussi fière.

Elle m'énerve.

Moi : Pas d'arme pour toi.



{...}

Quelques minutes plus tard...



*12h08


J'suis en train de conduire et elle est installée à mes côtés à la place du passager avant.On ne s'est pas adressés un mot depuis que nous avons quitté la villa.Me retrouver dans la même voiture qu'elle et qu'elle sois à côté de moi est un véritable supplice.Elle est bien trop proche.

Elle a le regard rivé sur la route, j'ai l'impression qu'elle est émerveillée par ce qu'elle voit comme si elle n'avait jamais quitté Scampia.

Elle ne m'a même pas demandé où est ce qu'on allait, elle semble s'en ficher.J'ai l'impression que tout ce qu'elle voulait, c'était sortir pour voir le monde extérieur.

Moi : Pourquoi je trouve aucune information sur toi ? La seule chose que j'ai trouvé c'est ton nom de famille, c'est comme si tu n'avais jamais existé.Je veux comprendre.

Angelo a fais ses recherches et il a pas été capable de me trouver une seule information sur cette femme.Mes informateurs non plus n'ont rien trouvé.

Pas de famille, pas d'ami, pas de visite médicale, pas d'antécédent avec la police ou autre, c'est comme si elle était un fantôme.Pourtant, avec un prénom comme le sien, ça aurait dû être simple d'avoir accès à plein d'information.

Tout le monde a un passé sauf elle apparemment. Si c'est aussi difficile que ça d'apprendre des informations sur elle, c'est qu'elle cache énormément de secret.

À l'entente de ma phrase, elle déglutit.Elle essaie de dissimuler son trouble mais j'ai perçu son malaise.Je ne la regarde pas, je continue de fixer la route.Mais, je sais qu'elle est intimidée.

Intéressant.

Ayhan : Pourquoi tu fais des recherches sur moi ? Qu'est ce que ça va t'apporter d'en apprendre plus sur ma vie ?

Elle est méfiante.Sa voix est remplie d'hostilité. Pourtant, elle essaie de paraître indifférente comme si elle se fichait que j'en apprendre davantage sur elle mais sa tentative est un échec.

Qu'est ce que tu caches petite civilé ?

Moi : Répond à ma question.

Elle prend quelques secondes à réfléchir.J'ai l'impression qu'elle craint de se compromettre en parlant sans réfléchir.Ça ne fait qu'augmenter ma méfiance envers elle et ses intentions.

Ayhan : Si tu ne trouves rien, c'est qu'il n'y a rien à trouver.Je veux pas que tu fouilles dans mon passé ou que tes hommes le fassent.J'ai le droit d'avoir une vie privée, ne t'occupe pas de mes affaires et j'ferais de même avec toi.

Je laisse échapper un rire nerveux.Je pense qu'elle me prend vraiment pour celui que je ne suis pas.Elle pense que j'vais lui demander la permission pour faire des recherches c'est ça ? Qu'elle aille se faire enculer.

Moi : Tu penses que c'est toi qui décide ? J'ai bien compris que tu voulais pas me fournir de réponse.Mais, ce n'est pas grave car j'les aurais bien un jour ou l'autre.J'sais faire preuve de ténacité et j'trouverais ce que tu caches.

Elle ne répond pas mais j'suis sur qu'elle appréhende.Ça me donne encore plus envie de découvrir ce qu'elle dissimule.Je veux savoir pourquoi elle est un fantôme.J'sais qu'elle ne dira rien mais j'obtiens toujours ce que je veux.

Mon téléphone sonne.Je le prends en voyant qu'il s'agit de Jallal.Je décroche puis j'le mets à mon oreille.Elle me regarde choquée, elle doit penser qu'on va mourir parce que j'suis pas concentré sur la route.

Une prochaine fois, j'utiliserais l'accélérateur a fond et je lâcherais le volant pour la faire flipper.Je suis sûr qu'elle hurlera et qu'elle pleurera pour que j'arrête.

Ça sera terriblement amusant.

Moi : Ouais.

Jallal : J'ai une piste.

Enfin.

Moi : Laquelle ?

Jallal : Il faut aller dans un tunnel de lave à l'Etna.Je pense que tu sais duquel je veux parler.Je t'expliquerais mieux quand tu rentreras.Je vais y aller tout de suite.

Évidemment que j'sais duquel tu parles.

Moi : Avec qui ?

Jallal : Yuri. 

Je pose mon regard sur la civilé qui regarde par la fenêtre.Elle essaie de dissimuler son sourire mais c'est raté.J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi heureux en voyant les routes.

Moi : Laisse, je vais y aller.Je suis pas loin de là-bas, je suis en train de conduire.J'y serais sûrement dans quelques heures.

Jallal : Mais tu es avec Ayhan non ?

Je commence à parler en japonais pour être sur qu'elle ne comprend pas ce que je raconte.Je veux pas qu'elle se doute de quoi que ce soit et encore moins qu'elle commence à fouiner dans mes affaires.

Moi : Ouais mais elle ne comprendra pas.Je ferais en sorte qu'elle ne pose pas de question.

En m'entendant parler, elle me regarde choquée mais j'la regarde pas.Elle doit être surprise en m'entendant parler cette langue mais elle est pas au bout de ses surprises avec moi.

Jallal : Ah ouais ? Tu parles carrément japonais.

Il se met à rire.J'hausse les sourcils mais j'laisse échapper un petit sourire amusé que je m'empresse de faire disparaître pour ne pas qu'elle puisse le voir.

Jallal : Je t'envoie une photo pour que tu saches où chercher.

Mon téléphone vibre mais je ne daigne pas regarder.

Jallal : Fais attention à elle, Aslan.N'oublie pas qu'elle t'accompagne et qu'elle n'est pas totalement rétablie.Donc, essaie de ne pas faire de folie.

Je rêve.

Non mais je rêve.

J'suis sur le point d'aller dans une tunnel de lave.On a peut-être une piste fiable qui peut-être utile et lui il ose me demander de faire attention à elle comme si c'était la priorité.

Moi : Évidemment.J'avais oublié que j'étais devenu un gentil garde du corps qui veille sur la sécurité de la civilé.J'suis aussi devenu un infirmier.Tu veux que je change ses bandages aussi ? Et après, je lui donnerais une sucette si elle ne pleure pas et qu'elle est sage.

Ma voix est rempli d'hostilité et d'amertume.Je raccroche et remet mon téléphone dans ma poche.Elle ne dis rien mais j'sais qu'elle est intriguée par l'aisance avec laquelle j'ai changé de langue. Si elle avait compris ce que je viens de dire, elle aurait sûrement voulu en découdre avec moi.


{...}



Quelques heures plus tard...


L'ETNA

*15h57

Nous arrivons devant l'Etna.Il s'agit du plus grand volcan de l'Italie et de l'Europe.Il se trouve dans la partie Est de l'Italie, en Catane.Je suis déjà venu plusieurs fois ici mais ce volcan est toujours aussi impressionnant.Il est vraiment immense.

J'ai effectué une partie de la montée avec ma voiture puis nous sommes montée dans un funiculaire qui nous a permis d'atteindre le volcan en quelques minutes.

La civilé ne disait rien.Elle observait juste émerveillé comme une gamine devant un spectacle.Elle touchait à tout ce qu'elle voyais qui semblais sortir de l'ordinaire : les plantes, les petits animaux, les oiseaux, les roches etc....On dirait qu'elle a jamais vu l'extérieur, c'est étrange.

Nous avons marchés pendant quelques minutes jusqu'à atteindre une grotte que je reconnaîtrais entre 1000.Je me souviens d'elle, c'est la première et la plus visible de tous.

Elle est derrière moi, elle touche toujours la roche.Elle ne semble pas être inquiète par le fait qu'on se trouve sur un volcan qui pourrais entrer en éruption.J'sais pas si elle est inconsciente ou suicidaire.

Nous rentrons à l'intérieur du tunnel.Elle ne pose toujours pas de question. Il fait plusieurs kilomètres mais j'sais exactement où aller. Le plafond est orné de stalactites de basaltes figées.

Ayhan : Qu'est ce qu'on est venu faire ici ?

Je comptais ne pas lui répondre.Mais, j'me décide à lui répondre pour éviter de vouloir lui arracher la gorge quand elle va trop l'ouvrir parce que j'aurais pas voulu lui répondre.

Moi : Je dois faire un truc.

Je me dirige vers un coin.Je sens l'odeur, elle n'a pas changé depuis toutes ces années.C'est étrange de revenir ici après tout ce temps.Les choses ont tellement changées depuis la dernière fois que j'ai mis mes pieds ici et surtout les circonstances pour lesquelles je suis présent.

J'commence à fouiller dans ce coin sous son regard observateur mais elle ne dit rien.De toute façon, elle ne voit rien, mon corps cache sa vue.Si je trouve quelque chose, j'aurais le temps de le cacher avant qu'elle ne découvre quoi que ce soit.

Ayhan : Quoi comme truc ?

Elle m'énerve.

Elle m'exaspère.

Elle me donne envie de la tuer.

Moi : Ça ne te regarde pas.

Ayhan : Alors pourquoi tu m'as emmené avec toi ?

Est-ce que j'avais le choix ?

Moi : Si je t'avais déposer pour sortir à nouveau, ça m'aurait pris trop de temps.Je n'avais pas de temps à perdre.

Ma voix est froide.J'espère qu'elle est en train de se rendre compte qu'elle commence à m'énerver et qu'il vaut mieux qu'elle arrête de parler.

Ayhan : Dis moi c'est quoi ce truc que tu dois faire dans un volcan.Tu reconnaîtras que c'est assez original comme lieu.

En voyant que je ne trouve rien, je laisse échapper un soupir de frustration.J'en ai marre de rien trouver, ça commence sérieusement à me faire monter en pression.Mais, je peux pas laisser voir ma frustration sinon elle risque de se poser des questions.

J'me rapproche d'elle jusqu'à être à quelques mètres d'elle.Elle me défie du regard comme toujours.Je contracte la mâchoire en la foudroyant du regard.

Moi : Occupe toi de ton cul, ça me fera des vacances.

Elle fronce les sourcils.

Ayhan : T'es toujours aussi vulgaire ?

Moi : Et toi t'es toujours aussi casse couille ?

Qu'elle ferme vraiment sa gueule.

Ayhan : Tu penses que tu peux continuer de me parler comme à un chien ? Tu connais pas la notion du mot respect ou quoi ?

J'ai vraiment l'impression qu'elle pense m'inspirer de la crainte alors qu'elle est aussi inoffensive qu'une chenille.J'me serais sûrement moqué si ça avait été une autre personne face à moi mais elle m'énerve trop pour ça.

Moi : Qu'est ce que tu vas faire si je continue ? Je parle comme ça à tout le monde et ça risque pas de changer et encore moins pour toi alors que la simple vue de ton visage me donne envie de faire cesser les battements de ton cœur.

C'est inhumain comme je veux la tuer.J'ai jamais ressenti ça pour personne même pour mes ennemis les plus insupportable.Quand mon regard se pose sur elle, mon envie de l'abattre se fais de plus en plus oppressante.

Ayhan : C'est dommage parce que tu vas jamais me faire devenir la chienne bien sage que tu veux tant.Continue d'espérer.

Tu le deviendras.

Je ne te laisserais pas le choix.

Moi : Je t'assure qu'un jour tu seras tellement obéissante que j'pourrais même t'attacher avec une laisse pour chien.J'te mettrais même une muselière pour ne plus entendre le son de ta voix.

Ayhan : Mais comment tu peux parler comme ça à quelqu'un qui t'a rien fait ?! Tu te rends compte que t'es incapable de faire preuve d'un minimum de gentillesse avec moi !

Je laisse échapper un rire nerveux.

Moi : Tu m'as rien fais ?! Toi tu m'as rien fais ?! Est-ce que t'es consciente de la position dans laquelle je suis à cause de toi ?!

Elle allait répondre quand j'entends un léger craquement provenant du plafond.Je fronce les sourcils en posant mon regard sur le plafond.Je vois une énorme roche, elle est sur le point de s'effondrer.Elle allait tomber sur sa tête, elle n'a même pas le temps de reculer ou de bouger.

Moi : Dégage tout de suite !

Je l'attrape violemment et la pousse au sol.La roche s'écrase brutalement au sol.Elle était tellement grosse qu'elle aurait pu la tuer en quelques secondes seulement.

J'me rends compte que j'suis sur un corps, son corps.Elle est en dessous de moi, elle respire difficilement et elle me regarde choquée que j'lui ai sauvé la vie.J'aurais pu laisser la roche tomber sur elle, elle serais morte sur le coup.Personne ne peut survivre à un choc pareil.

Elle respire difficilement.J'suis tellement proche d'elle que j'entends les battements de son cœur.J'sens son odeur, plutôt mon odeur.Elle s'est douchée avec mon gel douche.

Qui a mis mon gel douche dans sa salle de bain ?! Elle porte mes vêtements, sent mon odeur et après ça sera quoi ?! Elle va porter mes caleçons aussi c'est ça ?!

Je m'aperçois que mon regard est ancré dans le sien et que mon corps est contre le sien.Notre proximité est affolante.J'me relève en vitesse et me recule pour être le plus loin possible d'elle.

Ayhan : Comment tu as fais pour entendre le bruit des craquements ? Ils étaient tellement léger que j'ai rien entendu.

Je ne répond pas. Elle hoche uniquement la tête en comprenant qu'elle aura pas de réponse de ma part.

Elle se relève avec difficulté.Je suppose que ses anciennes blessures lui font encore mal même si elles commencent à s'atténuer.Elle me regarde visiblement gênée puis elle enlève la poussière de son jean et de son haut.

Moi : Je l'ai fais pour mes frères.Je ne veux pas que tu me remercies.

J'sais qu'elle comptait me remercier.Je préfère éviter ce moment de gêne absolu où elle va se montrer reconnaissante et j'vais vouloir encore plus la tuer.Je l'ai sauvé pour mes frères, ils veulent qu'elle vive.

Ayhan : Oui évidemment.Je le savais.

Si elle était morte ici, j'suis sûr qu'il m'aurais tenu pour responsable.Ils auraient pensé que j'ai fais exprès de l'emmener dans un lieu aussi dangereux.

Je veux pas voir le regard brisé de Eren et entendre ses larmes.Je veux pas voir la peine dans le regard de Yuri.Je ne veux pas voir la déception et la tristesse de Jallal.Angelo commence aussi à s'attacher à cette petite conne, j'suis sûr qu'il aurait pleurer comme une madeleine.

Elle s'avance vers moi, elle boite toujours légèrement même si c'est léger.Elle s'approche de moi, elle a failli trébucher à cause d'une petite pierre qu'elle n'avait pas vu.

Moi : Fait attention !

J'attrape fermement son bras et la retiens de tomber, elle se retrouve collée à moi.Son contact me brûle, ma main qui la maintiens est consumée.Elle me regarde encore choquée.Je la lâche brutalement et elle se tient de nouveau droite.

Moi : Est ce que tu cherches le meilleur moyen pour mourir ou t'es juste stupide ?! Tu peux pas faire un peu attention ou quoi ?!

Ma voix est glaciale et méprisante, comme à chaque fois que j'lui parle.Elle m'exaspère tellement, ça en devient maladive.Son regard passe de la surprise à la colère.

Ayhan : Est ce que tu penses que j'le fais exprès ?! C'est pas de ma faute si cette pierre était sur mon chemin ! Je ne l'avais pas vu !

J'écoute attentivement sa voix.Elle a la voix cassé, douce mais ferme.J'me suis fais cette réflexion la première fois que je l'ai entendu parler.

Je la déteste.

Moi : Ça va être de la mienne peut-être ?! Tu peux crever quand tu veux mais crève quand je suis pas là ! Je veux pas qu'on m'accuse de féminicide ! Si tu cherches à mourir, jette toi sous un pont de préférence quand j'aurais un alibi infaillible !

Elle me fusille du regard pendant que j'fais de même.

Ayhan : T'es pas obligé de me crier dessus ! Je ne suis pas l'un de tes hommes qui baissent les yeux dès que tu ouvres ta bouche ou qui se pisse dessus quand tu commences à toucher ton katana !

C'est bien ça le problème.

Qu'on me donne la force de pas lui couper les cordes vocales.Elle est incapable de se taire ou de savoir quand elle doit juste baisser la tête et se faire toute petite.

Moi : Tu te crois plus forte c'est ça ?! Tu penses que t'es différente de tout ceux qui me craignent ?! Dis moi pourquoi ton cœur bat aussi vite quand j'suis proche de toi et pourquoi tu trembles comme une feuille alors ?! T'essaies de pas baisser les yeux mais j'ressens dans ton regard ta peur !

Elle me lance un regard déboussolé.Elle sait très bien que j'sais qu'elle a peur de moi mais qu'elle lutte pour affronter sa peur et se montrer forte.Elle est craintive depuis le début.

Ayhan : Parce que je suis humaine ! Je dis pas que je suis plus forte que le reste du monde ! J'suis assez lucide pour savoir que tu me détestes plus que n'importe qui et que tu peux me réduire en miette mais j'me ferais pas marcher dessus par toi !

Elle marque une pause.

Ayhan : Je ne veux pas devenir ta victime tu comprends ?! Tu m'as forcé à accepter ce mariage alors maintenant assume les conséquences de tes actes ! Je t'avais dis que je ne voulais pas ! J'te rappelle qu'on est marié et que tu me dois un minimum de respect !

Je laisse échapper un rire nerveux à l'entente de sa phrase.Lorsqu'elle se rend compte de ce qu'elle vient de dire, elle met sa main sur sa bouche puis elle se mord violemment la lèvre.

Trop tard.

Moi : Marié ? Ce mariage est une farce, comprend le bien.Je ne te dois rien.Ta vie vaux moins que celle d'une fourmi pour moi.Tu as réussi à berner le reste de ma famille mais tu n'y arriveras pas avec moi.Je ne respecterais jamais ce mariage.Et, je ne te respecterais jamais.

Je me rapproche dangereusement d'elle.Elle est tellement proche.Sentir mon odeur sur elle me révulse.Elle insère son regard dans le mien, elle est en train de me défier.Elle ne détournera pas le regard et j'le ferais pas non plus.

Moi : Tu veux savoir ce que j'ai fais le soir de « notre mariage » ? J'suis allé baiser une pute.J'avais besoin de faire passer toute cette haine et cette frustration que je ressens pour toi.Je peux pas te cogner ou te faire du mal physiquement donc j'ai été obligé d'aller me soulager.

Elle ne répond pas.J'sais que ça ne l'atteint pas.J'sais aussi que même si ça l'atteignait, elle préférerait crever que de me montrer la moindre faille.

Moi : Tu es une Dell'Era parce qu'on t'a fais de la charité.Nous avons eu pitié de toi.Personne ne te considérera jamais comme ma femme même si tu portes mon nom.Quand tu marcheras dans les rues, les gens continueront de mal te regarder et de t'insulter car tu es une moins-que-rien.

Elle lève la main en l'air.Elle allais me gifler mais j'tiens fermement sa main.J'insère mon regard dans le sien.J'sais que je l'ai blessé mais elle ne le montrera pas.Elle est beaucoup trop fière pour montrer que j'ai réussi à l'atteindre.

Moi : Je t'ai déjà dis que je ne voulais pas que tu me touches.Ne pose pas tes mains sales sur moi. Je vais pas continuer de me répéter.

Je lâche subitement sa main.Elle réprime un gémissement de douleur mais elle ne dit rien.Elle me regarde juste avec haine et mépris.Mais, ça m'importe peu.Elle n'est pas la première et elle ne sera pas la dernière à me détester.

Ayhan : Ne me respecte pas.Je ne te respecterais pas non plus.Ton honneur, ton nom et ta réputation, je leurs pisse dessus t'entends ? Je vais coucher avec tous tes hommes, tous tes collaborateurs, tous tes fournisseurs et tous les hommes que tu côtoieras et qui croiseront ma route.

Je lâche brutalement sa main.Elle fait un sourire en coin.

Ayhan : Tu sais ce qui va se dire dans les rues d'Italie ? Est ce que tu sais comment ça va parler de toi ? Tout le monde dira que tu es incapable de tenir ta femme et que tu es tellement impuissant qu'elle couche avec tout le monde.Ils diront que t'es pas capable de la satisfaire donc elle est obligé d'aller voir ailleurs, c'est vraiment triste.

Je bouillonne.Ma colère grimpe à une vitesse fulgurante.Mes poings sont serrés, ma mâchoire est contracté, je la fusille du regard.Mes yeux sont tellement rouges qu'ils doivent être dilatées, il faut que je la blesse.

Il faut qu'elle s'éloigne tout de suite de moi sinon je vais vraiment finir par lui faire du mal.Elle doit partir, tout de suite.Mais, je peux pas la laisser partir, pas après ce qu'elle vient d'oser dire.

Elle me tourne le dos et se dirige vers la sortie du tunnel.Je prends quelques secondes à réprimer les pulsions meurtrières qui m'envahissent mais elles restent fortes.

J'avance vers la sortie du tunnel en essayant au mieux de me calmer mais ses mots ne font que raisonner dans ma tête.Je ne tolérerais pas qu'elle fasse ça.Je ne l'accepterais jamais.

Mon regard se pose sur sa silhouette qui est devant la grotte.

Je contracte la mâchoire lorsque mon regard se pose sur l'entrée de la grotte.Des pierres sont disposées, elles ont dû tomber et elles bloquent l'accès à la sortie.

Nous sommes coincés ici.

Ensemble.

Putain.

Il manquait vraiment plus que ça.Je pensais que cette journée pouvait pas être pire mais visiblement j'avais tords.

Elle ne me regarde pas mais j'sais qu'elle a senti ma présence.Elle ne laisse rien paraître, elle ne crie pas et elle essaie d'être indifférente.Mais, j'suis sur qu'elle est terrifié à l'idée d'être enfermé ici surtout après ce qu'elle vient de me dire.

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