Chapitre XXXV
Après le film, Gaël m'a dit que Rebecca restait à la maison pour le week-end. Gaël déplia un matelas dans ma chambre, et je ne pouvais pas l'aider en raison de mes jambes à moitié brûlées et pleines de cloques.
Nous avons eu la permission de mon oncle et de ma tante pour manger dans ma chambre. Ce soir-là j'avais eu droit à un menu spécial : viande crue. Menu typique du loup-garou. Quand Gaël apporta le plateau en désignant les deux steaks pour mon dîner, je crus qu'il se moquait de moi.
Et j'ai éclaté de rire. Mais c'était pas une blague.
Le problème, c'est que même si j'étais une espèce de poubelle à viande, je suis pas fan de steak tartare.
Mais en mordant dedans, j'ai bien aimé. C'était nouveau. Bizarre. Mais délicieux.
Je me suis régalée. Je faillis en redemander.
Je me suis retenue. Au dessert, on avait eu droit à un gâteau.
Pour une fois, je préférais le plat. Comme quoi, les choses changent quand on grandit.
Et quand on se transforme en bête assoiffée de sang, ils changent aussi.
Nous avions décider de continuer dans la lancée des Destination Finale, pour le plus grand bonheur de Rebecca.
Elle a faillit se faire pipi dessus. C'était drôle.
Mais la nuit, ça a été l'enfer.
Elle se réveillait toute les cinq minutes. Et en moi, il restait le loup.
Mon côté loup-garou se montrait de plus en plus au fur et à mesure de ses réveils, car ma fatigue se faisait sentir de plus en plus. Et avec ma fatigue, je perdais le contrôle.
Au bout d'un moment, une petite poudre verte sortit de mes doigts, et atteignit Rebecca en pleine tête. Elle s'endormit immédiatement,pour ne se réveiller que le lendemain matin.
Heureusement,elle a eu la bonté de ne pas me réveiller le lendemain.
Quand je me suis réveillée, la moitié des cloques qui s'étalaient sur mes jambes disparurent, mais je ne pouvais pas encore me lever car c'était toujours aussi douloureux.
Rebecca et moi passâmes la journée sur internet.
C'était long. J'aurais bien aimé pouvoir me lever pour jouer au basket avec Gaël et ses copains. Heureusement qu'Éric était là pour nous faire rire. Il exécutait mille pitreries, plus amusantes les unes que les autres. À chaque fois, Rebecca ne comprenait mes rires que quand elle voyait tel ou tel objet s'envoler.
À la fin de la journée, Rebecca rentra chez elle.
Et le lendemain, au réveil, mes jambes étaient entièrement guéries.Et Mamia me téléphona pour m'annoncer une très mauvaise nouvelle.
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