Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 9- éclabousser

Les rues de la petite ville étaient calmes, comme désertées. Le paysage était rafraîchi par une nouvelle journée s'annonçant prometteuse. La végétation envahissante se mélangeait aux pavés des routes et aux murs des résidences, formant un passage sauvage qui avaient séduit les touristes occasionnels. Pour preuve, de plus en plus de visiteurs s'installaient définitivement dans ces rues.

C'est bien cette verdure qui faisait le charme de cette jeune ville, construite sur une campagne isolée.

Les arbres permettaient d'ombrager les chemins ouverts, et de protéger la population de la canicule. On se sentait si bien dans cette contrée, un peu comme dans son jardin, un jardin communautaire où l'on pouvait librement s'évader.

C'est la principale raison pour laquelle Kuro avait décidé de rester vivre dans cette ville quand il serait plus grand. Quand on lui demandait « Que voudrais-tu faire plus tard ? » Il rétorquait forcément : « Continuer de vivre avec ma maman dans ma ville ! ». Tout le monde trouvait cela mignon et on le laissait se bercer de rêves futiles avec un pincement au cœur.

Alors, rien de plus ne pouvait faire plaisir à Kuro que présenter la ville de son enfance, qu'il chérissait tant, à sa première nouvelle amie de l'année.

Le parquet grinça sous les appuis du garçon, alors que Nil paraissait aussi légère que la brume quand elle posait ses pieds sales au sol. Elle ne se faisait pas remarquer, aucunes traces ne trahissaient sa présence.
De son côté, Kuro avait évacué toute sa nervosité et descendait accompagné de l'invitée. Ses pieds puis ses béquilles, chacun son tour rythmait sa descende éprouvante.

En bas, du bruit se faisait entendre : le contact des bols entre eux, des glissements de chaussons sur le sol... Kuro était persuadé de trouver sa mère en train de poser le couvert, avec une noble patience, comme à son habitude.

Plein de confiance, il s'engagea en traversant le salon à plein poumons : « Maman, suis lev... ». Il s'interrompit brusquement, plaçant son amie dans la confusion quand il dépassa la cloison qui les séparaient de la cuisine. Kuro crachota dans son coin la fin de sa phrase, le temps de se remettre de la surprise.

Nil, elle, restait derrière le garçon, ne pouvant voir où ils devaient manger. Le fils garda un goût amer de regret en lui, parce que la personne qui se tenait en face, à l'autre bout de la pièce n'était pas sa mère.

Qui était-ce ?

Un inconnu.

Un homme qui faisait comme s'il était chez lui, quelqu'un qu'il voyait pour la première fois. Pourtant, aucune curiosité, aucunes envies de connaître son identité ne préoccupaient l'enfant. Le teint livide, il se redressa en dévisageant l'étranger.

Il était juste dégoûté, déçut de l'attitude de sa mère, ou plutôt d'avoir été trahi par la seule qu'il aimait.

Non, elle n'aurait jamais fait ça ! Kuro lui apportait tant d'amour, c'était suffisant pour la rendre heureuse au quotidien, n'est-ce pas ? Alors pourquoi, pourquoi avait-elle osé le remplacer par un autre, un odieux inconnu, un étranger, un voleur d'amour ?!

Ce qu'il trouva le plus lâche, c'était d'avoir profité de son absence pour ramener un nouveau compagnon à la maison, quelqu'un de trop dans sa vie.

Peut-être n'avait-il aucun lien avec Shisaki ? Que le fils s'inventait des réalités ou qu'il formulait des conclusions trop hâtives, avant même d'avoir demandé ? Ne sachant pas, Kuro espérait que ce soit le cas.

L'homme qui rangeait des bols, son corps orienté vers l'évier, se retourna pour notifier l'arrivée de l'enfant avec désintérêt. Ce regard, celui qui passa entre les deux êtres, Kuro s'en souviendrait toute sa vie.

Le froid dans ses yeux, ce vide violacé que ses pupilles renvoyaient, Kuro le redoutait. C'est comme si une volonté meurtrière le rongeait. Le petit eu le pressentiment qu'il était dangereux et se méfiait de lui. Au fond, il se décomposait, il se noyait encore une fois. Dans la solitude et l'abandon.

Il ne reconnaissait pas l'adulte aux formes proportionnées, mais il éprouvait de la colère envers lui. L'impression d'avoir bataillé pendant des années contre ce regard destructeur.

Le parent aussi était surprit, quelque peu répugné de croiser le gamin. Il menaçait Kuro du regard, sans prononcer un mot, désirant faire passer un message très clair : « Tais-toi. »

Après ce premier regard déstabilisant, il ré-adopta une face plus sereine, mais elle mentait. Il jugea son interlocuteur en constatant les pansements collés sur son nez : quel pathétique déchet !

« Bonjour. » Dit-il simplement. Il allait reprendre son activité, lorsque Kuro rétorqua aussitôt :

« Qui êtes-vous ? »

Cette question étonna l'homme, lui apportant le soulagement sur un plateau d'argent.

C'était parfait, encore mieux que ce qu'il redoutait ! Il était écarté de tous soupçons, de toutes conséquences. Plus rien ne pouvait l'atteindre, il se sentait intouchable. Il n'aurait plus à se fatiguer pour faire garder le secret au garçon : Il ne parlerait jamais ! C'était si simple...

Enfin, si c'était définitif.

« Tu ne t'en souviens pas ? » S'étonna-t-il avec retenue. « Je suis ton père, Modaku Gaken*. » Indiqua-t-il avec un sourire chaleureux.

Sauf qu'aucune chaleur n'en ressortait. Comme par un jeu d'acteur.

Kuro fut déstabilisé par cette nouvelle. Son père ?! N'était-il pas mort depuis longtemps ? Il ne lui ressemblait en rien pourtant... Bien-sûr que ce n'était pas sa famille : Gaken s'était juste marié avec sa mère dans son dos.

Une triste désolation le berçait : il avait eu raison de le redouter. Il s'était incrusté dans le cœur de sa maman, et y resterait à présent. Kuro devait juste l'accepter... Et pour lui, c'était impossible à concevoir. Il vivait un cauchemar, à son plus grand regret. L'attitude désagréable du père rendait Kuro de mauvaise humeur. Cette nouvelle agissait tel un poison qui éclaboussait sur son visage amoché. Il s'infiltrerait d'ici peu pour le rendre encore plus malade.

D'un ton sec, Kuro s'excusa : « Non, pardon. » L'enfant n'attendait plus rien de la part de son beau-père et se détourna de lui par un regard résigné.

Penser vivre un cauchemar lui fit se rendre compte d'une incohérence : Shisaki avait-elle rencontré cet homme juste avant son accident ? Cela pouvait expliquer le fait qu'il trouvait son visage familier, mais n'avait plus de souvenirs le concernant. Combien de choses avait-il oublié ? Y avait-il encore de mauvaises surprises comme celles-ci ? Il pria intérieurement pour les éviter, conscient qu'il ne contrôlait absolument rien.

« Ça ne fait rien, tu peux t'asseoir Kuro. » Termina Gaken, avant de tourner le dos aux enfants pour reprendre sa vaisselle.

Kuro frissonna à l'écoute de son prénom. Il ne supportait pas l'entendre de sa bouche, car pour lui, cela entachait la signification de son doux nom. Comme si on lui crachait dessus.*

Nil se posta aux côtés du garçon, découvrant son père : Un grand homme distant, blond aux yeux violets protégés d'une paire de lunettes rectangulaire, cheveux mi-long. Elle lui trouvait un air strict avec son habit de travail. Peut-être partirait-il au travail ?

Elle questionna Kuro sur la nature de l'homme, parce que ce n'était pas très clair pour elle. D'un autre côté, elle se doutait que l'adulte ne la remarquerait pas non plus. La fillette conservait ainsi l'impression d'être exclu de la vie de cette famille, encore une fois.

Son ami lui répondit désagréablement, sans faire d'efforts pour se faire comprendre, que ''ce n'était personne''. Son agacement l'avait rendu mou et rigide à la fois dans ses réactions. La petite se senti gênée de se retrouver entre leurs tensions, n'osant rien tenter. Elle se demanda si on allait la présenter à la famille de son ami, mais Kuro refusa de prendre la peine de le faire pour son parent détesté.

Il s'avança vers la table où l'attendait son déjeuner et s'aperçut qu'il manquait un bol pour son amie. Il en sorti un d'un placard à ses pieds qui n'avait pas changé de place, ainsi qu'une cuillère propre. Son beau-père ne se préoccupait plus de ce que le garçon pouvait bien faire, pensant qu'il cherchait en vain, car tout était déjà à sa disposition sur la table.

Nil suivit Kuro qui s'assit finalement sur sa chaise, en posant ses béquilles à ses pieds. Elle se posa sur la place que ce dernier lui avait tirée à la manière d'un gentleman.

« Je n'ai pas faim, pas besoin de me donner des couverts... » Informa la demoiselle un peu trop tard. Regardant le bol, elle levait ses paumes tout en secouant sa tête pour faire un signe négatif.

''Les fantômes ne mangent pas ?'' Rumina silencieusement Kuro d'un air perplexe. Il se cambrait sur le dossier de sa chaise. Lui, mourrait de faim et s'empressa de verser du lait dans son récipient. Rien que soulever la bouteille lui tiraillait fâcheusement les bras.

D'ailleurs, où était sa mère ? Partie ? Il voulait la voir débarquer dans la cuisine, pour l'embrasser sur le font. Instinctivement, son regard dévia jusqu'à une photo accrochée parmi tant d'autres sur le frigo. Dessus, souriaient le garçon dans l'étreinte de Shisaki. Le cliché avait été pris devant l'entrée de l'école primaire le jour de la rentrée des premières années. Ce Kuro-là avait les joues rouges car il avait pleuré pour que sa mère reste avec lui. Comme c'était impossible, elle lui avait fait un gros câlin et la maîtresse avait immortalisé le moment. Le garçon sentait un grand besoin d'affection monter en lui, il aurait bien demandé un gros câlin comme sur l'image.

« Où est maman ? » Questionna l'enfant.

Il fut déçu d'apprendre qu'elle l'avait délaissé pour se rendre à son travail :

« Il lui prend beaucoup de temps en ce moment. » Avait argumenté son beau-père.

De plus, l'homme prévint qu'il travaillerait dans sa chambre pour le surveiller jusqu'à ce qu'il puisse reprendre l'école. Kuro se décida à l'éviter un maximum, souhaitant presque d'aller à l'école plutôt que de cohabiter avec ce voleur.

Que sa maman lui manquait ! Il devrait attendre pour la voir, et cette punition le faisait bouder.

La discussion close, il continua de manger et Gaken leva les voiles. « Beurk ! Comment man' peut viv'e avec lui... » Dit l'enfant derrière son dos, en grimaçant. Les savoir ensemble lui faisait l'effet d'une douche froide. Sa moue fit rire la jolie fille qui l'attendait en soutenant sa tête de ses coudes sur la table.

En réalité, cela attristait le fils, surtout pour sa maman. Elle devait être si seule durant son long coma...

Kuro termina calmement son déjeuner, et Nil débarrassa poliment la table pour ne pas que son ami ne se fatigue, ayant déjà ses béquilles à gérer. Il lui précisa juste l'emplacement de certains objets pour qu'elle les range. Avant de filer, il croqua les comprimés colorés laissé par sa mère à son attention. C'était une mauvaise idée, devenus maintenant encore plus amer, en petits morceaux anguleux.

Visiblement, les fantômes pouvaient saisir les objets ! nota l'humain. Ainsi, ils remontèrent dans la chambre de Kuro, qui devait s'habiller.

~~Fin de chapitre~~

*Au Japon, les gens se présentent en donnant d'abord leur nom de famille, puis leur prénom. Le beau-père de Kuro s'appelle donc Gaken.

*Kuro veut dire Noir, la couleur.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro