Chapitre 16
Devinez qui est malade depuis samedi et donc a eu un week-end tout pourri ? C'est moi !
Enfin, ça me permet de sortir ce chapitte plus tôt, c'est déjà ça.
Bonne lecture !
Je ne suis retournée en cours que jeudi. Rien n'a réellement changé entre Jude et moi, à part que je suis allée manger avec lui vendredi ( et jeudi je suis restée avec Caleb ).
On est samedi matin, et je dois me rendre au match. Même si je sais que je ne jouerai pas.
On joue contre un lycée du nom de Kirkwood. J'ai été un peu rassurée en voyant qu'on ne jouerait pas contre Raimon, le lycée de Mark. Parce que je ne voulais pas que Mark se fasse carrément défoncer.
Je sais ce que la Royal fait avec ses adversaires: elle les maltraite complètement. Certains joueurs avaient des blessures vraiment sévères après s'être battus contre eux ! C'est Caleb qui me l'a dit ( je n'avais pas envie de le demander à Jude ).
Je suis vraiment fâchée contre lui, parce qu'il me sous-estime. Il ne pense pas que je suis capable de supporter la pression psychologique qu'on a tous ici. Mais je ne suis pas en sucre ( comme aime dire ma marraine quand elle m'envoie faire les courses en plein hiver et qu'il y a au moins 20 centimètres de neige). Il pense peut-être que je suis une enfant gâtée, vu que je me suis énervée quand je n'avais pas ce que je voulais ( une place dans le club de foot ) ? Mais je ne suis pas comme ça. J'ai juste de la détermination.
Le club de foot, ce n'était pas un caprice ! J'en ai bavé pour y entrer.
C'est ce que j'aimerais lui cracher au visage, mais quelque chose me retiens de le faire.
Peut-être que je pense qu'il s'en fichera. Je ne suis pas importante pour lui, il s'en fiche de ce que je pourrais dire. Ça n'a aucun sens de me démener pour quelqu'un qui n'en a rien à faire de moi.
Ça, c'est ce que mon cerveau essaie de faire comprendre à mon cœur.
Mais mon cœur me dit: "On s'en fout! Va lui parler, je veux de nouveau le sentir près de moi !"
Euh...enfin, mon cœur ne parle pas à proprement parler, puisque c'est un organe, mais s'il y avait une traduction à mon sentiment actuel ce serait ça. Je ne comprend pas encore très bien pourquoi Jude m'obsède ainsi, ça fait dix minutes que je ne pense qu'à lui et à ce que je voudrais lui dire- mais que je ne dirais pas.
Pour être franche, ça fais une semaine que je pense à Jude au moins une fois dans la journée. C'est ultra flippant, d'une certaine façon.
J'arrive au stade, là d'où notre équipe doit prendre le bus.
Je m'assois à côté de Caleb. Vu que je n'ai pas d'autres amis ( ma vie est vraiment nulle ).
- Tu penses que Jude m'en voudra pour toujours ? Je demande à voix basse.
- Tu parles que de lui ! C'est super chiant !
- Désolée...
Je pose ma tête contre la vitre du car, pour faire comme dans les films quand l'héroïne est face à un problème et réfléchit de façon nostalgique, mais la vitre vibre du coup ce n'est pas confortable du tout.
- Mais oui, vous allez vous réconcilier. Il t'as apporté les devoirs quand t'étais malade, non ?
- Mais il était...pas comme d'habitude.
- Pourquoi tu m'en parles à moi ?! Si t'as un problème avec Sharp, va lui poser des questions !
J'aime bien Caleb, mais il ne m'est d'aucune utilité pour comprendre mes tourments intérieur ni pour les résoudre.
C'est pour ça que j'ai besoin d'Haru ! Elle m'aurait dit autre chose, c'est sûr !
Je suis encore plus déprimée qu'avant. Seul point positif: Mégane n'est pas là. Yeah.
On arrive au collège Kirkwood. Les autres élèves nous regardent avec crainte alors que nous descendons du bus sur un tapis rouge (??) entouré d'autres élèves de la Royale (??) faisant une pose un peu militaire (???).
- Euh...tout ça juste pour un match de foot ? Je demande à Caleb.
- Le Commandant aime bien ce genre de mise en scène, dit-il d'un ton un peu railleur.
Ils vont directement sur le terrain, et je m'assois sur le banc de touche, parce que je sais que je ne jouerais pas. Je me demande si Ray Dark nous observe. Ça ne m'étonnerai même pas, tiens ! Il voit toujours tout lui !
Le match commence. J'ai fait quelques recherches sur l'équipe du collège Kirkwood, et il paraît qu'elle est assez douée. Elle a déjà été demi-finaliste ou finaliste plusieurs fois au Football Frontier. Mais avant, ils avaient un très bon attaquant, nommé Axel Blaze je crois. Maintenant les attaquants sont des triplés carrément bizarres. L'un d'eux lance:
- On est les triplés Murdoc ! Souvenez-vous de ce nom, parce qu'on va mettre un terme à votre légende !
Si seulement c'était vrai...mais ces triplés m'ont plus l'air de guignols prétentieux que d'autre chose.
L'arbitre siffle ( cela va sûrement être sa seule action durant tout le match...)
Kirkwood engage la partie, parce que Jude leur a laissé le ballon.
Mais dès les premières secondes, la Royale prend l'avantage. Je vois devant mes yeux effarés les joueurs adverses se faire balayer, heurter le sol, ou encore être frappés par le ballon.
Personne ne dit rien dans les tribunes. Tout le monde a les yeux baissés.
C'est donc ça, leur façon de jouer ? C'est comme ça qu'ils ont gagné le football Frontier je ne sais plus combien d'années de suite ?
Je fixe l'arbitre. Il ne fait rien, est totalement effacé, ne sert à rien.
C'est comme il n'était pas là.
Il a été payé ? Menacé ? Ou pense-t-il qu'il a oublié d'éteindre son four avant de partir de chez lui ? Je n'en ai aucune idée, et je ne le saurai sûrement jamais.
Je suis contente de ne pas jouer, finalement. Je ne sais comment j'aurai réagi ( je serai sûrement restée plantée comme une nouille au milieu du terrain ).
Ça se termine enfin, sur le score de 10-0. J'ai jamais vu quelque chose d'aussi horrible. Était-ce vraiment du foot ? Aucune idée.
Je me lève. Je retourne vers le car et j'attends que tout le monde y soit rentré avant d'y monter. Je regarde de loin les joueurs adverses se faire relever, certains sont portés sur des civières.
- Bon, Lyrna, tu montes ? Me demande Joe, le gardien.
- Oui, j'arrive...
Je m'assois à la même place qu'à l'aller, mais je ne parle pas à Caleb. Je crois que personne n'a envie de parler, parce que je n'entends aucun bruit dans le car.
Retour au stade. Les joueurs vont se changer au vestiaire.
J'attends que Jude sorte. Je compte tous les joueurs qui s'en vont, et je me rend compte qu'il n'en reste que deux: Jude et Caleb.
Caleb sort enfin et me dit:
- Tu devrais aller voir...
- Pourquoi ?
- Tu sais, parfois, il faut savoir mettre son orgueil de côté dans la vie.
Puis il s'en va, sans aucune autre explication ( ça m'aurait étonnée aussi...) Et puis c'est quoi ce sermon bizarre ? Surtout venant de lui, monsieur l'Arrogant de service ! C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité.
Je descends jusqu'au vestiaire des garçons, toque et dit:
- Euh, Jude, c'est moi...Lyrna. Je peux entrer ? Je voudrais te parler.
- Oui.
J'entre donc et m'approche en regardant le plafond. J'espère que Ray Dark n'a pas de caméra ici, sinon ce serait hyper glauque et carrément dégueulasse ( idem pour le vestiaire des filles, où JE me change ! )
Puis mon regard bifurque vers Jude. Il est assis sur le banc du milieu, les épaules un peu voûtées, et j'imagine qu'il fixe le vide mais je ne peux pas en être sûre parce que je ne vois pas ses yeux. Je m'assois à côté de lui, à quelques centimètres de distance tout de même.
- Tu as vu ce que c'est, le football, à la Royal Académie ? Le football de Ray Dark ? Dit-il d'un ton amer et désabusé à la fois.
- C'en est pas.
- Je le sais. Mais je n'arrive pas à protéger à la fois mes joueurs et mes adversaires...
- Tu n'as pas à porter ce fardeau sur tes épaules ! T'es pas un dieu, tu ne peux pas tout faire !
Il soupire. Ça me fait de la peine de le voir comme ça, et quoi que je dise, ça ne changera rien.
Prise d'un excès de spontanéité, je comble le vide entre nous deux et lui fait un câlin.
Il se redresse, surpris.
- Lyrna...
Soudainement gênée, je décide de reculer un peu. Mais au moment où j'amorce un mouvement, ses bras se referment sur moi et il me serre contre lui à son tour.
- Je te remercie, murmure-t-il.
- Jude, je te jure que je vais chercher une solution à tout ça. Et je vais la trouver.
- Tu ne pourras pas...je ne veux pas que tu te mettes en danger.
Je n'ajoute rien, mais je n'en pense pas moins. Quoi qu'en dise Jude, je vais changer cette situation qui semble faire souffrir tout le monde.
Au bout de quelques minutes, nous nous séparons. Il semble un peu revigoré ( pour une fois que je suis utile à quelque chose ici...)
Mais, je devais pas être fâchée contre lui, moi ?
Peu importe ! Je ne pouvais tout simplement pas le laisser dans cet état. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, mais c'est comme ça.
Nous sortons du vestiaire, côte à côte. C'est vraiment étrange, mais j'ai comme...envie qu'il me prenne par la main.
Je refoule cette idée. C'est stupide de penser à ça maintenant, et vraiment très déplacé !
Nous allons jusque chez moi. Je me demande pourquoi il me raccompagne toujours chez moi alors que que je ne suis jamais allée chez lui. Je lui fait part de cette réflexion et il répond:
- Je préfère que tu ne rentres pas toute seule.
Il me croit incapable de me défendre, ou quoi ? Je crois que Jude cherche vraiment à me surprotéger. Ça doit être dans sa nature...
- Bah oui, mais...toi tu rentres tout seul, du coup.
Soudain, j'ai une idée. Mon père n'est pas là de la journée ( pour une raison que j'ignore ), alors je dis:
- Eh ! On peut passer le reste de la journée ensemble ?
Bon, c'était un peu bizarrement formulé, je l'avoue. Et je l'ai dit sur un ton un peu hystérique ( aucune idée de pourquoi, j'ai perdu le contrôle de mes cordes vocales pendant trois secondes ).
- Tu voudrais aller chez moi ?
- Ou chez moi. Comme tu veux.
Il esquisse un gentil sourire.
J'ai l'impression d'avoir des picotements dans mon ventre ( est-ce le début d'une maladie rare et incurable ? )
- Allez, viens. C'est vrai que ce n'est pas juste que je connaisse ta maison, et toi pas la mienne !
Et il se dirige vers sa maison, moi à sa suite ( avec toujours les même picotements dans le ventre ).
Après un trajet dont je ne me rappelle pas la longueur, nous arrivons devant UNE PUTAIN DE VILLA ! La maison de Jude est immense, c'est pas une maison mais un manoir, ce truc ! Ses parents sont millionnaires ou quoi ?! Même moi qui suis née dans une famille aisée, j'ai jamais vu une maison de cette taille. Surtout qu'il y a un jardin autour, et on doit passer un portail pour entrer.
Des majordomes nous ouvre. C'est stressant ( d'après moi, mais Jude a l'air de trouver ça complètement normal ).
L'un des majordomes tente de récupérer ma veste, et mon sac. Mais je le tiens serré contre moi et je n'ai pas envie de le donner.
- Laissez-la tranquille, lance Jude.
Le majordome abandonne aussitôt et s'excuse d'une voix pincée. Je balbutie un truc du genre: "bah...euh..." en continuant d'observer l'entrée richement décorée de mon ami.
- Viens, je vais te montrer ma chambre.
Il commence à monter les escaliers.
Je me secoue. Il en faut plus pour m'impressionner, voyons ! Je me suis laissée surprendre par les majordomes, mais il faut que je conserve une attitude calme et décontra...
LA CHAMBRE DE JUDE EST HYPER GRANDE ! Elle fait la taille de mon salon !
Calme et décontractée, j'ai dit !
Alors que j'étais en train de me gifler mentalement, Jude se tourne vers moi et dit:
- Ça va, Lyrna ? Ça fait cinq minutes que tu ne dis plus rien.
Les picotements reviennent à l'assaut. Pas moyen d'être tranquille dans cette vie !
- Oui oui. Je suis juste...euh...impressionnée. C'est grand, chez toi.
Gna gna gna, "c'est grand chez toi", je me juge moi-même pour cette phrase totalement dépourvue d'intérêt. C'est nul.
Pour reprendre contenance, je regarde plus attentivement la bibliothèque de Jude. C'est assez intellectuel ( ce mec a 19 de moyenne générale, à quoi je m'attendais ? À ce qu'il lise du Tchoupi ? )
Je rigole intérieurement de ma propre blague ( je me trouve très drôle ) quand Jude dit en s'approchant:
- Quoi, tu te moque de mes lectures?
Apparemment, je n'ai pas rigolé assez "intérieurement" et il l'a remarqué. Je bafouille:
- Non, c'est que...je me faisais une blague...à moi-même...
Se faire passer pour une folle schizophrène, check. Youpi.
- Ne t'inquiète pas, je rigolais.
- Ah, ok. Ah ah ah !
Bon, cet échange était particulièrement nul. Heureusement, Jude ne se laisse pas déstabiliser.
- Tu veux manger ici ? Je peux demander à faire venir des plats dans ma chambre.
- Mais tu manges pas avec ta famille?
Moi, la fille qui s'incruste quelque part et après se soucie de s'incruster. Yeah.
- Non, pas aujourd'hui.
- D'accord alors.
Je me demande ce que fait mon père en ce moment. Il mange peut-être avec ses amis ? Ou son plan cul ? Ou sa nouvelle copine ? Dans tous les cas il a une vie sociale plus remplie que la mienne.
- Qu'est-ce que tu veux ?
Je n'ai tout de suite pas compris sa question parce que j'étais perdue dans mes pensées. Alors j'ai dit:
- Avoir une vie sociale.
- Je veux dire...pour manger.
- Ah, d'accord ! Aha ! Désolée, j'étais perdue dans mes pensées. Euh...peu importe. Pour la nourriture. Prend ce que tu veux.
J'ai failli ajouter "sauf du caviar parce que je suis pas sûre d'aimer" mais je me suis dit que ce serai vraiment de mauvais goût et impoli de faire une blague sur la richesse de mon ami.
Il appuie sur une clochette ( ça marche encore ce genre de trucs ? ) et commande à un majordome notre repas. Puis il revient vers moi et dit:
- Je trouve que tu es un peu bizarre depuis tout à l'heure...
- C'est à cause des picotements dans...mes pieds. Euh, j'ai des fourmis dans les jambes, je veux dire.
Mais ?! Qu'on me fasse taire ! Ce que je dis n'a aucun sens !
- En plus, je suis bizarre depuis ma naissance, tu sais.
Je me rend coupable de haute-trahison envers moi-même. Toujours est-il que Jude continue de me fixer ( peut-être qu'il hésite à me virer de chez lui, vu l'étrangeté dont je fais preuve depuis tout à l'heure).
Puis il sourit d'un air un peu perplexe et dit en montrant son canapé d'un geste ( oui il a un canapé dans sa chambre ):
- Si tu as mal aux pieds, assied-toi.
Je m'exécute pour avoir l'air crédible ( enfin, le plus possible ). Il s'assoit aussi, à quelques centimètres de moi. Les picotements se font plus fort, mais ce n'est étrangement pas désagréable.
- Est-ce que t'as...des frères et sœurs ?
Ce serait plus logique vu la taille de la maison. Jude baisse les yeux et dit d'une voix assez basse:
- Ici, non.
Ici ? Il en a ailleurs ? Ses parents sont divorcés, et sa mère garde son frère ou sa sœur, ou un truc du genre? Il ne dit plus rien, alors si je veux le savoir, faudrait que je pose la question.
- Euh...et en général ?
Il esquisse un sourire un peu triste et je regrette d'avoir posé la question.
Mais il lève tout de même la tête vers moi et dit:
- J'ai une petite sœur, qui étudie à Raimon. Mais...nous ne nous voyons pas.
J'ai envie de demander "pourquoi". Mais je suis déjà allée au-delà du convenable niveau indiscrétion, alors je devrais m'arrêter.
Pourtant, j'aimerais connaître les raisons de sa tristesse, et pas pour un but purement égoïsme du genre "satisfaire ma curiosité". C'est parce que je voudrais le consoler.
Ça m'étonne moi-même.
- Je suis trop indiscrète si je demande pourquoi ?
- Sûrement, mais ce n'est pas grave.
Il tend la main et saisit un vieux magasine de foot qui était sur la table basse, le regardant intensément. Je reste silencieuse.
- Mes vrais parents sont morts quand nous étions petits, ma sœur et moi. Conseillée par Ray Dark, la famille Sharp m'a adopté. Et Célia a été adoptée par la famille Hills.
- Mais, si tu sais qui elle est, pourquoi tu ne vas pas lui parler...?
J'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre, vu que je n'ai pas de frères et sœurs.
- J'avais fait un pacte avec mon père adoptif. Si je gagnais trois fois de suite le Football Frontier en continuant d'être le meilleur dans les autres disciplines, il ferait venir ma sœur ici.
Le seul "pacte" que j'ai fait avec mon père, c'est quand je lui ai fait promettre de baisser la lunette des toilettes, parce que ça me soûlait. C'était même pas un pacte, quand on y pense, vu qu'il n'a rien obtenu en échange...à part le fait que je ne pète plus de câble en sortant des toilettes.
Allez, concentration sur ce que dit Jude !
- Mais je ne devais pas lui parler ou entrer en contact jusque là. Et quand j'ai fini par gagner, que je suis allée la voir, elle m'a repoussé. Elle ne voulait plus me voir, ni me parler.
Je mets en place dans mon cerveau la seule mesure comparative dont je suis capable. Je pense à la douleur que ce serait si mes meilleures amies, qui sont presque comme mes sœurs, refusaient de me parler. La douleur de l'éloignement est bien réelle dans mon cas, mais elle doit être encore plus grande dans le cas de Jude.
Mon nez me picote, ma vue est soudainement brouillée par des larmes inopinées. Je ne sais même pas pourquoi, mais je suis sur le point de pleurer. Ça ne me ressemble pas de pleurer pour les autres, mais là, ça semble m'arriver.
Il tourne la tête vers moi pour dire quelque chose, mais s'arrête en voyant mon expression.
- Lyrna...tu pleures ?!
- Non ! Enfin, un petit peu... Je ne sais pas ce qui me prend...je pense que ton histoire était trop émouvante...
Il n'y a pas que ça. Si n'importe qui d'autre m'aurait dit ça, je n'aurai pas réagi de cette façon. Je ne comprend décidément pas pourquoi il n'y a que Jude qui me fait cet effet-là.
- Ne sois pas désolée, ça me touche beaucoup que tu réagisses comme ça. Mais...
Il approche presque timidement sa main de ma joue, pour essuyer une larme solitaire.
- ...je n'aime pas quand tu pleures.
Au moment où j'allais ajouter quelque chose, on toque à la porte.
Jude s'écarte aussitôt, presque dans un geste coupable ( de quoi ? J'en sais rien ).
- Entrez ! Dit-il.
Un majordome entre en apportant notre repas. C'est des nouilles au bœuf. Ça me fait penser à Haru, au restaurant du vieux chef, au pont de la rivière, au terrain de la rivière et à Mark.
Mark ? Il est au collège Raimon. Comme la sœur de Jude.
Je tente de contenir mon excitation soudaine, comme chaque fois qu'un plan se forme dans mon esprit.
Je commence à manger, assez rapidement, parce que je pense déjà au déroulement de mon plan. Mon plan pour que que Jude sois enfin heureux.
Pour que sa sœur accepte de lui reparler.
Oui ben on verra ça au prochain chapitre hein, celui-ci fait déjà 3000 mots donc calmos Lyrna.
La moi du passé avait vraiment la flemme de changer d'onglets pour écrire sur une nouvelle note dites donc !
Il reste tout juste 10 chapitres si on compte l'épilogue. J'ai hâte de vous montrer le dénouement de cette fiction XD
Bref, à bientôt !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro