Chapitre 15
Cette fois c'est parti, les amis. Préparez-vous à la redescente. 😈
Chapitre 15
La jeune fille qui courait frénétiquement le long du trottoir était belle. La terreur sur son visage déformait ses traits, cependant. Elle accéléra le pas, regardant par-dessus son épaule avec de grands yeux. Peter n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi effrayé.
Mais cette fille n'était d'habitude jamais effrayée. Elle était fière et sûre d'elle et forte. Il ne l'avait jamais vue comme ça auparavant. Cela lui donnait envie de trouver la personne qui lui faisait peur et de la massacrer.
Elle tourna dans une allée, et ce fut à ce moment-là que Peter vit son visage. Il était fin et strié de larmes. Peter essaya de tendre la main vers elle.
- Michelle, murmura-t-il.
Elle haletait frénétiquement, appuyée contre le mur de briques. Derrière lui, Peter entendait de lourds bruits de pas qui se rapprochaient. Il se retourna pour voir l'homme sortir de l'ombre. Des frissons parcoururent la peau de Peter quand il remarqua son absence de visage.
- S-s'il-vous-plait, pleura Michelle, s'appuyant davantage contre le mur.
L'homme sans visage passa à travers Peter et brandit un couteau rouillé. Il posa une main dans les cheveux de Michelle.
- S'il-vous-plait – s'il-vous-plait, non – oh mon Dieu –
Peter tenta de se précipiter à sa rescousse, mais c'était comme s'il n'était fait que de vapeur. Il ne pouvait pas attraper son bras, la tirer vers lui, la sauver –
Il était forcé à regarder, impuissant, alors qu'elle était tirée par la nuque et poignardée dans l'estomac. Encore et encore. Du sang s'écoula de ses lèvres tandis qu'elle criait. Elle était à l'agonie, elle avait mal, elle avait tellement peur.
Peter regarda la vie s'échapper de son corps. Tout son potentiel, tout ce bonheur qu'elle apportait aux gens. Disparu. Arraché.
- NON !
Peter s'assit, ses mains recouvrant sa bouche.
- Non, non, non –
Il regarda frénétiquement autour de lui, revenant à lui, son cœur tambourinant.
Bon sang, ça n'avait été qu'un rêve.
Pas vrai ?
Peter cligna des yeux et pensa Michelle, avec désespoir. Allait-elle bien ?
Il se débattit avec son téléphone et plissa les yeux face à la lumière vivre. Il fallait qu'il sache – qu'il vérifie –
Le téléphone sonna contre son oreille. Il attendit, son souffle nerveux, impatient.
Une tonalité.
Deux tonalités.
Trois tonalités.
Bon sang, elle ne pouvait pas –
- Peter ? retentit la voix de Michelle dans le haut-parleur. C'est toi ?
Peter laissa échapper un soupir de soulagement.
- Michelle.
- Mec, il est quatre heures du matin –
- Je – je sais, je voulais juste appeler –
- Tout va bien ?
Elle avait l'air plus alerte maintenant.
- Ouais.
- T'en es sûr ? Tu as besoin de parler ? Tu veux qu'on se rappelle en Facetime ?
Peter sourit.
- Non, j'ai juste – j'ai juste fait un rêve.
Il y eut un silence.
- Un rêve ? Genre, un mauvais rêve ?
Peter déglutit, incapable de chasser l'image de Michelle en train de se faire poignarder de son esprit.
- Ouais, c'était – à propos de toi.
Ils restèrent silencieux un moment.
- Peter –
- Ce serial killer, l'interrompit Peter. Tu as entendu parler de ce serial killer ? Celui qui s'attaque à des jeunes filles après l'école ?
- Oui, bien sûr. Tout le monde en parle.
- Voilà.
- Donc tu as rêvé que je me faisais attaquer par ce tueur ?
- Et bien –
- Peter, tu n'as pas à t'inquiéter pour moi, déclara rapidement MJ. On ne doit même pas retourner à l'école avant au moins trois semaines. Ce type ne s'en prend qu'à des filles prenant des cours d'été, dans les coins les plus reculés du Queens. Je crains rien.
- Mais on sait jamais – s'il change de mode opératoire –
- Je ne crains rien, répéta-t-elle, et sa voix était ferme, résignée. De toutes les choses dont tu dois t'inquiéter, je n'en fais pas partie.
- Tu es mon amie, rétorqua Peter. Juste – est-ce que tu peux éviter de sortir toute seule pendant quelques temps ? Jusqu'à ce qu'ils attrapent ce type ?
- Bah –
- S'il te plait, Michelle.
- Je – je vais essayer, Peter. Mais ne t'inquiète pas, d'accord ? Occupe-toi de toi, d'abord.
Peter soupira.
- J'en ai marre de m'occuper de moi.
- Ce qui est drôle, parce que tu ne le fais jamais. Maintenant, bonne nuit, Peter. Je dormais.
- C'est vrai, répondit Peter, mais il ne se sentait pas mieux du tout. Bonne nuit, MJ.
*****
- Hey, mon grand.
Peter leva les yeux de l'écran de son ordinateur et sourit.
- Tony ! T'es rentré !
Tony lui ébouriffa tendrement les cheveux.
- Je sais, je sais, je néglige mon gamin. Je suis désolé d'être parti si longtemps, Pete.
Peter haussa les épaules. C'était vrai, Tony avait énormément travaillé, mais ça ne dérangeait pas vraiment Peter. Il savait que Tony s'occupait de la coordination des équipes du SHIELD, et puis, et bien, il était Tony Stark. C'était un homme occupé. Par ailleurs, le fait qu'il soit ailleurs si souvent rendait plus facile pour Peter le fait de s'entrainer et de sortir en tant que Spider-Man.
Parce que, oh, oui, il était sorti en tant que Spider-Man durant les trois nuits dernières.
Whoops.
Dans son vieux costume, bien sûr. Celui qu'il avait fait lui-même. Parce qu'être suivi par un pisteur, en ce moment, ouais, non, ce n'était pas vraiment une bonne idée.
- C'est rien. Vraiment. Y a beaucoup de gens ici pour me tenir compagnie.
Tony pencha la tête, observant Peter pendant un moment.
- Dis quelque chose d'autre.
Peter regarda Tony avec un air d'incompréhension.
- Quelque chose d'autre ?
- Dis-moi quel est ton animal préféré.
- Le requin. Non, la girafe. Non, un de ces petits rongeurs, là – comment on les appelle ? Les petits phalangers volants ! Ceux-là sont mignons – attends, pourquoi tu veux que je te dise ça ?
Le visage de Tony s'illumina.
- Ta façon de parler. Tes phrases – tu parles beaucoup mieux !
Peter fut surpris. Oh. C'est vrai.
- Oh, sérieux ? Tu trouves ?
- Mais oui ! Tu n'as pas bégayé une seule fois !
Peter eut un sourire rayonnant. Il était plutôt fier de lui, même s'il n'aimait pas l'admettre. Il était capable de s'entrainer plus sérieusement avec Steve, maintenant, il bégayait bien moins, et il déchirait tout en tant que Spider-Man pour retrouver le tueur.
Il secoua les épaules.
- C'est pas extra. J'image que je me suis juste – amélioré.
Tony eut l'air complètement excité, et cela apaisa quelque chose dans le cœur de Peter. Il détestait que Tony s'inquiète pour lui.
- Evidemment, mon grand, répondit Tony en posant une main sur l'épaule de Peter. Tu veux sortir et aller manger sur les quais ? Tu peux choisir ce que tu veux.
Peter pencha la tête sur le côté. Ils s'étaient souvent rendus sur les quais avant que la nouvelle de son adoption ne soit révélée. Il était presque certain qu'ils se feraient repérer, s'ils y allaient maintenant.
- Heum – la presse ne va pas nous trouver ?
Tony s'arrêta un moment.
- Oh. C'est vrai. Merde.
Il lui fit un faible sourire.
- C'est vrai que toi et moi, on n'est pas vraiment sortis en public depuis toute cette histoire, hein ? Tu es juste resté enfermé ici.
Peter acquiesça. C'était la vérité. Il s'était rendu chez Ned, sous la surveillance rapprochée d'Happy, mais c'était tout.
- Bon, c'est pas grave. Ça doit être encore trop tôt pour toi, dit Tony en tapotant le genou de Peter. On peut faire quelque chose ici –
- Non, répondit soudainement Peter.
Tony cligna des yeux d'un air surpris.
- Non, c'est bon. Je veux y aller. J'ai faim, et il n'y a plus rien à manger ici.
Tony eut l'air un peu incertain, mais Peter était déterminé. Bon sang, il détestait la presse et voulait l'éviter à tout prix. Mais il était temps. Tout comme il était temps de parler et de s'entrainer et de passer du temps avec ses amis et de sortir en tant que Spider-Man. Il ne pouvait plus mettre sa vie en pause.
Il y avait été obligé, après May. Il avait mis sa vie en pause. Il s'était juste avachi, attendant que ça passe et que ça aille mieux, attendant que Tony arrange tout. Attendant que Tony le rende heureux. Mais ça n'avait pas vraiment fonctionné. Il ne pouvait pas attendre d'autres personnes qu'elles le rendent heureux, il devait faire ça de lui-même.
- Tu es sûr de toi, mon grand ?
- Totalement, répondit Peter en se redressant. Allons-y.
*****
- Je te le dis, j'ai passé toute la ville au crible, haleta Peter entre chaque inspiration, plus tard, ce soir-là. J'ai parlé à tout mon réseau de SDF, tous mes potes de gangs. Il n'y a aucune trace de ce type. C'est genre un putain de magicien, il disparait à chaque fois, et putain –
- Parle mieux, gamin, le réprimanda Steve en lançant son poing vers le visage de Peter, qui l'évita facilement.
Steve sourit.
- Bien joué. Il faut que tu le pistes. Que tu anticipes pour savoir où il se trouvera et à quel moment.
- J'ai déjà essayé.
- Tu as essayé de suivre ses empreintes ?
Peter essuya rapidement la sueur de son front.
- Bah, non – pas vraiment. Je vais essayer.
- T'es un gamin intelligent. Vraiment. Tu vas le trouver.
- J'espère. L'école reprend seulement dans quelques semaines. Il faut que je le retrouve avant que – euh –
Steve s'arrêta un moment.
- Avant que quoi ?
- Heum –
- Avant que tes amis retournent en cours ?
Peter déglutit et murmura presque.
- Ouais.
Steve haussa les sourcils et garda un visage impassible.
- Bien, ça rend les choses personnelles. Tu le trouveras bien plus vite comme ça.
- Tu – tu crois ?
- Ouais, Pete. Je pense que tu vas réussir à l'attraper, celui-là.
*****
Tony faisait défiler les unes de presse tout en discutant avec l'un de ses managers, essayant de trouver un moyen de garder la presse sous contrôle. Peter et lui n'avaient pu rester seuls que vingt minutes pour dîner, avant d'être complètement submergés de questions et de flashes. Happy les avait couverts, s'occupant de régler le problème, comme toujours, mais Tony était toujours inquiet pour Peter.
Le petit, cependant, avait étonnamment bien pris les choses.
Il avait souri aux photographes, avec ce petit sourire adorable qui le définissait. Il avait même répondu à quelques questions, tout en restant collé à Tony.
Il fallait bien que ça arrive à un moment donné, s'était dit Tony. Il ne s'attendait simplement pas à ce que tout se passe aussi bien –
Il s'était attendu à ce que Peter panique. Mais ça n'avait pas été le cas. Il avait été doux et calme et heureux –
Tony se demandait ce qui avait changé. Il se demandait ce qu'il avait manqué avec le gamin. Il avait été souvent absent, au cours des dernières semaines, alors il était normal qu'il manque quelques choses. Mais un tel changement chez Peter ? C'était plutôt inattendu.
Ça lui faisait presque un peu mal. Non pas le fait que Peter aille mieux – ça, c'était bien. Mais c'était peut-être le fait de ne pas avoir été – inclus – dans le processus. Peut-être que c'était le cas, il ne le savait pas. Ou peut-être que ce n'était qu'une façade, et que Peter essayait de paraitre fort.
Des articles les concernant apparaissaient de partout, mais c'était plutôt fade. Il semblait juste que les gens étaient excités de les voir enfin en public.
TONY STARK ET SON FILS ADOPTIF : DU TEMPS EN FAMILLE
RENCONTREZ L'ADORABLE PETER PARKER : L'ORPHELIN DE TONY STARK
PETER PARKER EBLOUIT LES PHOTOGRAPHES
PETER PARKER : LE FILS ADOPTIF DE STARK
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Tony sourit doucement face aux gros titres. Bon, au moins, ils étaient positifs. Ils semblaient préférer une photo en particulier. Tony avait un bras fermement enroulé autour des épaules de Peter. Il avait un regard tendre tourné vers Peter – et Peter avait des étoiles dans les yeux, appuyé contre le bras de Tony, un signe de paix lancé en direction des photographes.
Bon sang, ce gosse.
Il raccrocha avec le manager quand il sembla qu'il n'y avait rien de vraiment inquiétant, mais continua à faire défiler les articles. C'était plutôt agréable, de voir à quel point Peter était apprécié. Avec un peu de chance, ça resterait comme ça un moment.
Et puis, soudain, juste en-dessous, un autre article attira l'œil de Tony avec un éclat de panique.
Son cœur s'arrêta. Son esprit sembla se bloquer.
L'article parlait de Peter. Mais ce n'était pas vraiment de Peter. En tout cas, pas totalement.
C'était à propos de Spider-Man.
SPIDER-MAN, DE RETOUR CHEZ LUI, SAUVE UNE FEMME D'UN APPARTEMENT EN FEU
Quoi ?
Quoi ?
Tony s'écarta de son ordinateur, essayant de reprendre sa respiration. Ce n'était pas possible. Ça ne pouvait pas être possible.
Mais c'était pourtant là, juste là. Spider-Man, dans son vieux costume, s'envolant dans les airs.
Oh mon Dieu, son vieux costume.
Le gamin était là dehors, habillé de son vieux pyjama ?!
Il sortit de son bureau, une bouffée de sentiments incontrôlables tournoyant à l'intérieur de lui. Tournant à l'angle du couloir, il se précipita vers la chambre du gamin, où ce dernier lui avait dit qu'il allait faire un Skype avec Ned et Michelle.
- Peter ?! s'écria Tony en déboulant dans la chambre.
Cette dernière était complètement vide, le lit en désordre.
- Peter ? Peter !
Il se retourna, vérifiant la salle de bain, le dressing, la fenêtre. La panique le submergea. Il plaça ses mains au-dessus de sa tête, inspirant profondément.
- C'est pas possible, chuchota Tony pour lui-même. Il est sorti ? Comment – comment – Richard est là-dehors –
Il chercha dans toute la pièce, ouvrant les tiroirs à la volée – cherchant son vieux costume, cherchant à savoir s'il l'avait vraiment pris –
Et puis, un papier avec une écriture familière attira son attention.
Il connaissait cette écriture parce qu'il l'avait pratiquement étudiée, à un moment donné. Cette même écriture qui avait été apposée sur une lettre, une lettre qu'il avait lue encore et encore après le fiasco des Accords –
L'écriture de Steve.
Pourquoi Steve écrirait-il quoi que ce soit à Peter ? Peter n'appréciait pas vraiment Steve –
Il prit la note entre ses doigts tremblants. Sa panique se changea alors en une rage meurtrière et glaciale quand il lut les quelques mots qui y étaient gravés.
Pete,
Tu m'as montré que tu pouvais largement encaisser.
J'ai pensé que tu devais savoir ce qui se passe dans le Queens.
On dirait qu'ils ont besoin de Spider-Man...
-Steve.
La note était collée à un article de journal. Un journal qui parlait du sérial killer qui attaquait le Queens.
Les mains de Tony tremblèrent plus fort, mais de rage cette fois. Putain, il allait le tuer. Il allait le tuer.
Steve avait dit à son gamin de se lancer à la poursuite d'un sérial killer, en pyjama.
Son gamin de tout juste seize ans.
Putain. De Steve.
****
Peter se balançait joyeusement au bout de ses étoiles, s'élançant d'immeubles en immeubles, se propulsant dans les airs. C'était si bon de sortir à nouveau, d'aider les gens, de combattre le crime.
Et il avait maintenant, enfin, une piste sur son criminel numéro un.
Il n'en avait eu aucune de toute la semaine. Il avait pourtant mené son enquête sous une pluie battante, cherchant partout. Mais personne n'avait jamais vu ce type. Sur le chemin, Peter avait quand même fait quelques bonnes actions en arrêtant un vol dans une station service, en retrouvant le sac à main d'une grand-mère. Il avait même aidé avec le feu d'un appartement, l'autre fois. Mais c'était après le tueur qu'il en avait – celui qui brisait des vies.
Ce soir était le soir où tout finirait.
Un voleur de voiture très expérimenté avait accepté de lui donner l'information si Peter ne le laissait pas prisonnier de ses toiles plus de deux heures. Il avait accepté et appris que le tueur planifiait un autre meurtre ce soir. Le voleur de voiture l'avait su parce qu'il avait fait affaire avec le meurtrier plus tôt ce jour-là.
Alors Peter s'était précipité vers l'entrepôt que le tueur avait prévu d'utiliser – en espérant que ce ne soit pas qu'un pressentiment – espérant attraper ce type.
Il avait peur – tellement peur de trouver ce sérial killer, en réalité, effrayé de ce à quoi l'homme pourrait ressembler. Il y avait quelque chose de terriblement terrifiant à l'idée de voir le visage d'une personne aussi atroce. Son estomac était noué.
C'était pour cette raison que son père lui faisait aussi peur.
Mais au diable la peur. Parce que ce type allait violer et assassiner une fille, ce soir. Une jeune fille – une jeune fille comme Michelle – allait mourir. Ses parents ne seraient plus jamais les mêmes, ses amis pleureraient. Et Peter pouvait empêcher tout ça en étant un peu courageux –
Alors quand il arriva à l'entrepôt, il pénétra à l'intérieur sans regarder en arrière.
Il faisait sombre, dedans, des gouttes d'eau s'écoulant du plafond. Peter se baissa, presque accroupi, et observa les alentours. L'entrepôt était immense. Tout au bout de la structure, une petite ampoule diffusait une faible lueur jeune.
Peter s'approcha, regrettant que Karen ne soit pas là pour lui donner des détails. Il s'appuya sur son ouïe, reconnaissant deux battements de cœur en plus du sien, et une personne qui respirait bruyamment, au bord de l'attaque de panique. L'autre personne ne semblait même pas respirer.
Alors qu'il s'approchait, il remarqua une silhouette recroquevillée, baignée de lumière. Il se précipita vers la fille, qui avait de longs cheveux sombres et la peau pâle. Elle avait enroulé ses bras autour d'elle-même, et semblait en état de choc. Peter estimait qu'elle devait avoir dans les quatorze ans.
- Mademoiselle, chuchota-t-il, s'approchant plus près.
Sa tête se redressa et elle regarda frénétiquement autour d'elle. Peter se dit qu'elle ne devait pas voir au-dehors du halo que créait l'ampoule.
- Qu-qu-quoi – bafouilla-t-elle, tremblante. Qui – qui est là, mon Dieu, je vous en prie, aidez-moi –
Peter s'approcha davantage et fit un pas dans la lumière. Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent quand elle le vit.
- Spider-Man –
- Lui-même, dit Peter en s'agenouillant à côté d'elle.
Des larmes roulaient le long de ses joues.
- Ne t'inquiète pas, ne pleure pas – ça va aller –
Elle secoua la tête et pointa l'obscurité derrière lui.
- N-n-non, Spider-Man. Il est là. Avec – avec nous, quelque part. Il est là –
Peter hocha la tête et regarda autour de lui, parfaitement au courant de ce fait, puisqu'il entendait toujours deux battements de cœur.
- Je sais. Mais je suis là aussi. Je vais te faire sortir de là, d'accord ?
Puis il se leva et se retourna, dos à la jeune fille, la défendant – la protégeant.
- Je sais que tu es là, dit-il plus fort, scrutant l'obscurité. Je t'entends. Montre-toi qu'on puisse se battre à la loyale.
Quelque part dans les ténèbres, Peter entendit un petit ricanement, presque inaudible. Des frissons parcoururent sa nuque.
Une ombre bougea. Peter se tourna rapidement vers elle, mais elle se dirigea vers le milieu de la pièce en un éclair.
- Montre-toi ! s'écria de nouveau Peter.
Il avait l'air un peu moins confiant cette fois.
Des bruits de pas résonnèrent de façon dramatique, se rapprochant des deux adolescents dans la lumière, forçant Peter à ignorer le pic de terreur qui grandissait dans son estomac.
Très bien – il allait se montrer, donc. Et bien, ce n'était pas comme si Peter ne l'avait pas demandé.
La peur s'intensifia. Des frissons lui parcoururent l'échine. D'habitude, il ne se sentait pas aussi effrayé – à moins que – à moins que –
Quelque chose n'allait définitivement pas.
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