Cher journal,

J'écris souvent quand je suis triste, mais aujourd'hui j'ai aussi envie d'écrire car je suis heureuse. C'est fou à quel point les mots d'une seule personne, peuvent nous affecter au point de changer radicalement notre état. Depuis qu'il m'a quitté, mon cœur n'a jamais été aussi heureux. Je le sens sauter partout dans ma poitrine, tellement fort parfois, que ça en est douloureux.

Quand nous nous sommes revus pour la première fois après des mois d'absence, j'avoue que j'étais en colère, trop même. La peur de l'amour m'avait à présent bien amochée et les pauvres approches que je recevais de temps à autre par de nouvelles rencontres, finissaient toujours au tapis. Or ce samedi, quand je l'ai croisé pour de bon, je n'ai su comment réagir. Cela faisait deux mois entiers que je voulais des explications, des mots, le voir. Cela faisait des jours et des jours que je rêvais de lui, que je pleurais à son souvenir, à son manque. J'avais réfléchis des heures et des heures à des choses que j'aurais pu dire à la place d'autres ainsi qu'à ce que j'aurais simplement voulu lui dire maintenant. J'aurais été tellement prête à faire tous les efforts et sacrifices du monde pour lui, pour rien.

Alors j'ai réagis comme une fille blessée, j'ai été froide et distante. Quelle erreur, mais c'était tellement naturel. J'ai cru qu'il m'en voudrait, mais non. Pensait-il que ça m'était légitime ? Même cela chez lui était alors adorable. Tout l'était chez lui de toute manière.

Je n'avais jamais voulu me dire amoureuse, mais il m'avait tellement transformée. Chaque moment était gravé dans ma mémoire et se rejouait comme pour narguer mon corps de son absence.

J'ai décidé d'agir. N'étais-je pas plus forte que cela ? Ne pouvais-je donc pas dire ce que j'avais sur le cœur ? Non pas vraiment, car je n'aurais su dire autre chose que « Je t'aime ».

J'étais si incorrigible là-dessus... Je lui ai donc envoyé un message, un simple message mais qui contenait tout mon espoir. Néanmoins, il est repassé près de moi avant de le lire alors j'ai pu lui demander une discussion en face à face. Etonné, il a accepté. J'avais dans ma tête toutes les questions préparées depuis des semaines, et la seule que j'ai pu poser était « comment tu vas ? ». Le reste a été l'historique de nos vies actuellement...

Il a vite dû repartir. J'allais dormir le soir chez une amie et cette dernière a décidé (à ma grande joie) d'inviter ce dernier à venir avec nous en ville. Bien entendu, il n'a même pas répondu. Enfin, avant que je ne découvre une heure plus tard que j'avais juste oublié de débloquer son numéro, qu'elle blonde je faisais... À partir de là, nous nous sommes reparlé, redécouvert en quelques sortes, j'évitais de parler d'avant même si des tonnes de questions me taraudaient. J'espérais tellement que le fait qu'il décide de me reparler voulait annoncer son retour.
Je prenais n'importe quoi pour un signe, j'étais complètement parano.

Quelques semaines après, quand il m'a demandé si je voulais aller faire les boutiques avec lui, j'ai explosé de joie, m'aimait-il toujours ? Allait-il mieux et avait-il finit son deuil ? Je l'espérais. Oh seul Dieu pouvait comprendre à quel point il me manquait. J'ai dit oui, forcément. Nous avions rendez-vous le mercredi, puis comme ce dernier a dû reporter notre journée, nous nous sommes vus le vendredi qui suivait.

Il avait décidé de venir me chercher devant le lycée, comme maintes et maintes fois quelques mois auparavant. Je craignais un peu de l'embrasser en le voyant comme j'en avais eu l'habitude mais tout se passa bien. En quittant la sécurité des murs de mon établissement, j'avoue avoir ressenti toutes ces petites notes de stress d'un avant rendez-vous. J'avais l'impression de revivre le jour où il était venu pour la première fois, sauf qu'il ne pleuvait pas et que il n'avait pas été en avance ce jour-là. Il était d'ailleurs arrivé pour la première fois à l'heure.

Puis nous sommes allés en ville, s'est alors déroulé une très belle après-midi tintée de rires et de ragots sur nos vies respectives. Son parfum était tellement familier et rassurant. Mais j'ai par la suite eu des doutes, ne me voyait-il pas comme une amie ? Il n'essayait pas de se rapprocher, rien. À la fin j'étais quelque peu déçue, surtout triste en fait. J'aurais tellement voulu plus, ou une affirmation qui soit définitive. Il eut du mal à partir prétextant toujours qu'il pouvait rester encore un peu, mais il a fini par partir, en me disant au revoir comme il m'avait dit bonjour. Une simple bise qui laissa une marque invisible mais indélébile dans mon coeur. Était-il juste timide comme il l'avait toujours été ou m'avait-il simplement oublié ? Je ne savais point. Je remontais donc l'avenue, les larmes commençant à couler et mon coeur à se rebriser.

Finalement ce n'était pas une bonne journée. Mon âme par centaines de pics me renvoyaient toutes les promesses que j'avais faites avec puis contre lui et que j'avais mis à la poubelle au premier regard le samedi de mes vacances. Au final, j'avais encore espéré, et je me demandais bien pourquoi.

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Chers lecteurs si cela vous plait je pense écrire un nouveau livre intitulé comme le titre de se chapitre. Top ou Flop ? Donnez moi votre avis !