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Day 161

Lundi 24 février

Je ne sais pas combien de temps est passé depuis que je suis bloquée ici, mais je devine que ça ne se compte plus en minutes mais en heures.

J'ai mal à la nuque, aux jambes, au dos, et surtout, j'ai terriblement peur.

Les balles n'ont pas arrêté de pleuvoir. Les cris continuent de retentir et j'ai presque l'impression de sentir le sol et les murs vibrer. Ou peut-être suis-je celle qui tremble.

Mon incompréhension totale empire la situation. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe. J'ai déjà assisté à quelques règlements de compte entre deux délinquants beaucoup trop ivres ou remontés, ou encore à une engueulade, mais ce n'était jamais de la même envergure. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que c'est quelques chose de grave.

Le pire est que Livaï semble être -de près ou de loin- impliqué. Cette idée me terrifie. Je suis passée par tellement de situations similaires où Livaï a fini par s'en sortir comme une fleur que je conserve un peu d'espoir, mais je ne veux pas trop rêver. Il n'y a pas d'explication miracle à ce qui arrive. Livaï est dans la merde.

Je repense aux cicatrices que j'avais vues sur son poing au début de l'année, avant de nous rapprocher réellement, quand on était encore entrain de faire connaissance. Je songe aussi à ma première escapade dans la salle de danse, où je m'étais imaginée les scénarios les plus irréels en suivant le groupe qui m'avait escorté. Notre premier rendez vous me revient à l'esprit, et avec, son attitude fuyante et sa réserve dès qu'il s'agit de parler de son passé. Puis l'événement le plus récent, l'attaque qu'il a subit. Beaucoup trop de signaux que je croyais être faux, mais qui sont probablement plus qu'alarmants. Pour sa sécurité, et pour la mienne aussi.

Le moment n'est peut-être pas le mieux choisi pour ressasser tout ceci, mais je ne trouve aucun autre sujet vers lequel orienter mes pensées. Le vacarme à l'extérieur me rappelle sans cesse que je risque de voir je ne sais qui facasser la porte d'entrée à n'importe quel instant. Maintenant que j'ai repensé à tous les événements troublants qui ont marqué notre relation, mon imagination, incapable de se calmer deux secondes et de me laisser respirer, se met à envisager les pires possibilités qui s'étendent sur les prochaines heures, voire minutes.

En parlant de respiration, j'essaie de retenir mon souffle autant que possible. J'ai peur d'inspirer trop fort, que le mouvement de ma poitrine melé à mon affolement ne soit trop brusque. J'ai peur qu'on découvre qu'il y'a une fille à la merci du premier venu, armé d'un vieux semblant de couteau qui j'en suis certaine, ne servirait même pas à piquer quelqu'un. Pourtant, c'est mon seul espoir, donc je m'y attache comme si ma vie en dépendait. J'ai aussi mes clés, mais ma main est paralysée tant je les serre fort et tant je la garde immobile. Rien de plus efficace pour se faire remarquer qu'un trousseau de clés.

Je pense à ce que me ferait les personnes qui se battent dehors si elles venaient à découvrir ma cachette, mais à la seconde où je pose un pied dans ce terrain épineux, je me fais douleur pour le quitter. Il ne manquerait plus que l'angoisse me gagne davantage. Déjà que je me sens sur le point de m'évanouir.

Puis, les gens dehors semblent attirés par un truc plus éloigné. Je n'entends que rarement des bruits proches de la librairie, et à en déduire par les pas qui martèlent le sol, ils fuyent la bataille. Ce que j'aimerais prendre mes jambes à mon cou moi aussi ! Je n'ai qu'une envie, fuire. Mais mon corps refuse de m'obéir, et Livaï était clair dans ses consignes : je ne devais pas bouger. Et je suis sûr qu'il est mieux afformer que moi quant à la réaction propice.

Je tente de bouger mes orteils, juste pour me rappeler que je suis vivante, mais je n'y parviens pas. Mes muscles refusent d'obtempérer, comme si chaque cellule était un être à part entière et refusait de se mettre en danger et d'exécuter mes ordres fous.

Je reste alors immobile, dans le noir, à prier pour que ce cachemar s'arrête.

Je ne sais pas combien de temps s'est déroulé quand la porte s'ouvre.

-"C'est Livaï, [t/p]. C'est fini. Ne t'inquiète pas."tente t-il de me rassurer dès l'entrée.

Mon sursaut quand il a poussé la porte et failli faire tomber le meuble auquel j'étais adossée, que j'ai stoppé de justesse en laissant mon poids tomber sur lui, contre le mur. Quand j'entends la voix qui m'est si familière et que mes iris croisent les siennes, à la lueur si rassurante sous la lumière de l'ampoule qu'il a allumé en entrant, mes muscles se détendent et le meuble tombe. Je ne réalise pas tout de suite qu'il s'est écroulé sur mon épaule et qu'un petit miroir posé dessus s'est cassé pour qu'un bout vienne se planter dans ma chair. Ma seule pensée sur le moment et que ça aurait fait une meilleure arme que mon coupe papier.

Livaï accourt s'assurer que je vais bien. Ses mains traversent mon visage, mes bras, mon cou. Il m'ausculte sous tous les angles et enfin me sert dans ses bas comme il ne l'a jamais fait avant. Pourtant, je n'arrive pas à lui rendre son étreinte. Je suis médusée.

J'ai l'impression d'être en transe, et de l'avoir été pendant longtemps. Le temps qu'il s'est absenté me semble s'étendre sur des jours entiers. Je me sens incapable de parler, de bouger, de le rassurer ou de lui demander comment il va. Mes paupières sont trop lourdes, fatiguées d'avoir versé tant de larmes muettes que j'avais cru mourir déshydratée.

Tout ce que je peux faire, c'est cligner les yeux lentement avec un hochement de tête imperceptible. Sans un mot de plus, il m'attrape, m'entoure de ses bas et me soulève du sol. J'imagine que c'est simple de deviner que je ne peux pas marcher.

Il a du sang sur les vêtements, mais je n'arrive pas à comprendre si c'est le sien. Ce ne sont que quelques petites taches, mais elles me semblent gigantesques.

Livaï me pose dans le siège passager et laisse la portière ouverte pendant qu'il retourne, presque à reculons pour garder un œil sur moi, éteindre la lumière et fermer la librarie. Comment peut-il penser à cela après ce à quoi il vient d'assister ?

Sans un mot, il prend place près de moi et attrape ma main dans la sienne. Il ne la lâche pas le long du trajet. Même s'il me semble familier, mon cerveau est incapable de se rappeler où il mène.

Livaï n'essaie même de vérifier à nouveau si je peux marcher, il me porte, verouille sa voiture et monte les marches quatre à quatre. S'il peut faire cela en me portant, c'est qu'il va bien.

Il s'arrête enfin devant la porte d'Hanji. Je ne parviens à rien suivre de leur échange. J'ai encore du mal à réaliser que j'ai quitté ma cachette et que je suis probablement en sécurité. Il entre directement dans la chambre de la brune, m'installe sur le lit et prend place sur la table de chevet de laquelle elle écarte quelques livres. Ses yeux ne me quittent pas, et il embrasse ma main et mon front tant de fois que j'en perds le compte. Il passe ses doigts de mes cheveux, me caresse la joue, le dos, et n'arrête que quand Hanji revient avec un pansement et un désinfectant. Elle nettoie ma plaie causé par le miroir, comme si elle faisait cela toute sa vie, dit quelque chose à Livaï qui m'embrasse à nouveau la main et couvre la blessure. Peut-être est-elle profonde, je n'en ai pas la moindre idée.

Quand je reprends un peu le contrôle, je ne peux me retenir de trembler. Hanji prend le relais et s'installe près de moi sur le lit et me tire vers elle. Son calin est presque maternelle et me fait un bien fou. J'ignore si Livaï part sur le champ ou attend un peu. Tout ce que je sais, c'est que je me suis endormie très vite, et qu'à mon réveil, Livaï n'est plus là.

Je passe la journée au lit, trop secouée pour aller en cours. Hanji appelle mes parents et prétexte que j'ai attrapé froid, et eux se chargent de l'administration de l'école. Elle a aussi séché vu qu'elle passe la journée avec moi, à chercher à me redonner du baume au coeur.

Vers la fin de la journée, je suis beaucoup plus réceptive que la veille et je parviens même à avaler un bout du gateau qu'elle m'a préparé et à rire à quelques unes de ses plaisanteries. Un autre soutien incontestable est Nao, qu'Hanji m'a amené vers midi. Sa douceur et ses ronronnements m'apaisent follement.

Pourtant, je ne comprends pas où Livaï est passé. Il se faisait clairement un sang d'encre pour moi hier, et aujourd'hui, là où j'espère qu'il m'explique enfin ce qui s'est passé, il s'évapore.

Et peut-être que c'est mieux ainsi. J'ai besoin de temps. Besoin de temps pour digérer le choc de la veille et pour ne pas prendre de décision trop hâtive concernant nous deux, sans même l'écouter.

Je prie pour un signe. Un signe qui m'indiquerait quoi faire et si ça vaut la peine de continuer. Et ce signe m'est apparu le surlendemain, au seuil de la porte d'Hanji, de la façon la plus inattendue.

J'ai écrit ce chapitre entre 3h30 et 4h30 du matin. S'il y'a des incohérences, et ben j'y peux rien.

Quand je vous dis que la situation est trop calme et qu'il faut pimenter les choses, je ne me gêne pas :3

Nos petits tourtereaux risquent de connaitre des jours rudes. Des suppositions concernant la suite ?

Et à votre avis, quel est le signe qui aidera le reader à se décider ? Des idées ? ÇA RIME WESH.

BISOUS MES CHÉRIES.

~Caporal Neko

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