𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 𝟏𝟑 ~ 𝑳𝒆 𝒇𝒖𝒕𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆́
Emilia fuyait, elle ne savait quoi, mais elle fuyait quelque chose. Tout paraissait flou. Le ciel était grisé, et le paysage était fade. La jeune fille se sentait tellement oppressée qu'elle accéléra davantage dans sa course. À sa droite un bâtiment abandonné, et à sa gauche, et des rails à sa droite. Elle comprit alors qu'elle se trouvait sur un quai de gare. Alors, elle continua de courir jusqu'à atteindre le perron. Une fois arrivée là, une brume commença à apparaître depuis les deux extrémités du quai. Affolée, Emilia n'eut d'autre choix que de se positionner au milieu des rails afin de ne pas être prise dedans. Elle savait que cette brume était spéciale, et qu'elle devait à tout prix l'éviter. Mais alors que le brouillard blanchâtre ne faisait que de se rapprocher, la jeune fille se sentit soudain prise au piège. Brusquement, au loin, elle aperçut quelque chose se rapprocher à une grande vitesse. C'était un train ! Mais pas n'importe lequel... Celui-ci avait un visage, un visage diabolique. Son sourire malsain laissait croire qu'il était tout droit sorti de l'enfer, et ce n'était pas qu'une impression. Emilia sentait que ce train n'était pas là par hasard, elle savait qu'il voulait l'emmener avec elle. Par conséquent, elle se mit à cavaler dans la direction opposée du convoi. Mais en à peine quelques secondes, ce dernier se rapprocha jusqu'à n'être plus qu'à un mettre de la petite. Dans un dernier élan, cette dernière jeta un dernier regard au train dont les énormes yeux globuleux étaient posés sur elle. L'adolescente le savait, c'était la fin.
Emilia se réveilla en sursaut dans la chambre du vieil appartement où elle, ses frères et Luka étaient logés. Il faisait jour, et il n'y avait aucun bruit, et la porte était fermée. Seule la fenêtre de la petite pièce laissait passer les puissants rayons du soleil. La jeune fille était paniquée, des gouttes de sueur coulaient le long de son front et elle fut prise de frissons qui parcoururent l'entièreté de son corps. Encore tremblante et le cœur battant, elle mit quelques secondes à réaliser ce qu'il venait de se passer. Mais alors que la jeune fille était en train de reprendre son souffle, une main vint soudainement se poser sur la sienne.
— Hé, ça va ? lui demanda Luka d'une voix calme.
— Oui, c'est juste que je... j'ai fait un cauchemar, avoua-t-elle tout en se frottant les yeux.
Pendant que les frères de la petite brunette étaient partis à la recherche d'un boulot, les deux adolescents étaient restés dans le vieil appartement afin de tout mettre en ordre et de se reposer un peu. Par conséquent il s'étaient tous les deux allongés sur le lit double pour souffler, sauf qu'après quelques petites minutes, la camarade de Luka s'était assoupie. Ainsi, après le brusque réveil de cette dernière, le jeune homme se redressa avant de passer un bras par-dessus les épaules de sa camarade. Cette dernière avait un teint livide, et un regard désemparé. Alors, il mit une main sur le haut de sa poitrine afin de vérifier son rythme cardiaque. Le cœur d'Emilia ne s'était pas encore calmé, et la jeune fille se faisait violence pour tenter de ne pas penser aux dernières images qui passaient en boucle dans sa mémoire.
— T'es toute paniquée, essaye de te calmer un peu. Attends je t'apporte de l'eau, déclara l'adolescent tout en se levant du lit.
Sans réellement quitter son amie des yeux, se dernier se leva du lit avant d'attraper la bouteille d'eau à moitié remplie qui était posée à son pied. Ainsi, tout en tendant la bouteille à son amie, il lui dit d'un air inquiet :
— Tu sais, tu peux me raconter ton rêve si tu veux.
Emilia but une gorgée d'eau de la bouteille.
— J'ai rêvé de ma mort. J'ai rêvé qu'on m'emmenait en enfer, Luka. Et moi j'ai peur de tout ça... tout ce que je veux, c'est être en paix. Comment est-ce qu'on peut être prêt à mourir ?
— Et bien on peut être prêt à mourir pour quelqu'un, on peut être prêt à mourir quand on a plus le choix, on peut être prêt à mourir pour sa patrie... répondit le jeune homme avec une voix posée et un regard perdu.
— Toi, tu es prêt à mourir pour ta patrie ? Avec tout les mauvais gens qui s'y trouvent, est-ce que t'es vraiment prêt à t'engager pour ça ? lui demanda la jeune fille.
— Oui, c'est ce que je veux. C'est le seul objectif que j'ai trouvé qui pourrait donner un sens à ma vie. À quoi bon se lever tous les matins pour faire le même travail à longueur de journée ? Si on n'a pas d'objectif dans la vie, alors aucun. Je ne fais parti ni de ceux qui ont un rêve, ni de ceux qui ont une ambition.
Il eut un moment de silence entre les deux adolescents. Emilia se mit alors à penser à ce qu'elle voulait de la vie. Et ce qu'elle voulait, c'était lui. Sauf que lui allait s'en aller et l'abandonner, comme tous les autres l'avaient fait précédemment. Et elle ne voulait pas de ça, la jeune fille ne voulait pas souffrir à nouveau. À quoi bon s'attacher à lui si c'était pour qu'il s'en aille définitivement ? Cette dernière savait qu'une fois qu'il serait entré à l'armée, le jeune homme ne reviendrait que très peu. Et elle savait également que là-bas, il pourrait mourir à tout moment dans n'importe laquelle des missions qui lui seraient attribuées.
— C'est dommage, j'aurais qu'on... Enfin, que...
— Qu'on aille plus loin ? fit Luka avec une faible assurance.
— Oui, soupira son amie.
Le jeune homme baissa la tête.
— Tu ne veux pas d'une relation avec un militaire, c'est ça ? dit-il avec une pointe de déception.
— Je... C'est juste que je peux pas, répondit Emilia à contrecœur.
— Je comprends, déclara son camarade avant de se lever du lit.
Le jeune homme sortit de la pièce afin d'aller s'asseoir sur le canapé de la pièce principale. À cet instant, l'adolescente sentit sa gorge se nouer et son estomac se serrer. Elle avait terriblement mal. La seule et unique chose qu'elle voulait se trouvait là, juste en face de ses yeux, mais elle ne pouvait y accéder. Elle s'interdisait cette relation par peur de la souffrance et de l'abandon. Son cœur avait pris tellement de coups ces derniers temps qu'il suffisait d'une fois de plus, et elle sombrait pour de bon. Ces derniers temps, la vie de la jeune fille ne tenait qu'à un fil. Cette dernière aurait pu même avoir basculé de l'autre côté si elle n'avait pas été sauvée. Et, ayant retrouvé un infime petit espoir en elle, Emilia voulait tenter de s'y accrocher. Même si pour elle chaque minute de sa vie restait une épreuve, elle voulait passer à travers et gagner le combat qu'elle menait. Par conséquent, la jeune fille décida de rapidement enfiler ses chaussures afin de s'éloigner de la cause de son malheur. Ainsi, elle prévint son ami avant de claquer la porte et de s'en aller. C'était la première fois qu'Emilia se baladait toute seule dans les rues de cet autre monde. Les années quatre-vingt paraissaient pour elle être une époque si différente de la sienne... et malgré tout les défauts qu'il avait, elle avait l'impression que ce monde coloré était un monde plus heureux que celui dans lequel elle se trouvait.
Une fois dehors, Emilia se dirigea instinctivement vers le parc dans lequel se situait le portail qu'elle avait emprunté pour atterrir ici. Cette petite balade solitaire lui rafraîchissait l'esprit. Bien qu'elle était toujours tourmentée par l'image de son ami qui tournait en boucle dans sa tête, la jeune fille appréciait d'observer l'extérieur. Cette dernière prit alors un tournant qui la faisait dévier de sa trajectoire qui l'amena sur une large rue piétonne. Beaucoup de monde s'y promenait, notamment des jeunes qui se trouvaient en période de vacances scolaires. Mais il y avait également quelques hommes, pas mal de retraités et des femmes de différents âges. En avançant un peu plus loin dans la rue, Emilia s'arrêta pour observer les films qui étaient à l'affiche du cinéma Gaumont Royal. Shoah, David, Thomas et les autres, La Vie de famille... L'enseigne affichait les meilleurs films français du moment. Intriguée, Emilia semblait vouloir assister à l'une des séances de projection que proposait le cinéma. Mais n'ayant pas un sou en poche, cette dernière préféra continuer son chemin. L'adolescente continuait alors de marcher le long de l'allée, lorsque brusquement, elle sentit un tapotement sur son épaule.
— Excusez-moi, mademoiselle ? fit un individu de la trentaine.
L'homme portait de grosses lunettes carrées, avait une coupe bien aplatie et une veste en feutre beige qui recouvrait sa chemise bleu clair ornée sa jolie cravate rouge. Ce dernier tenait un micro dans sa main, et était accompagnée d'un homme tenant une grosse caméra à l'épaule. Oh non, pensa Emilia. Elle savait ce dont il s'agissait, et de par sa timidité, elle aurait préféré éviter ce que l'homme allait lui demander.
— Je suis journaliste pour France 3 et mon collègue et moi menons actuellement une enquête sur l'opinion publique à propos des défauts de l'évolution de la technologie, expliqua le reporter. Accepteriez-vous d'être enregistrée et de répondre à quelques petites questions ?
— Bah, c'est à dire que je suis pas très à l'aise... bégaya la jeune fille tout en se grattant l'arrière de la tête.
— Allons mademoiselle, insista l'homme, ce n'est pas grand-chose. Et puis nous avons également besoin de prendre en compte l'avis des jeunes pour pouvoir réaliser ce reportage. Et puis, entre nous, il y en a qui ne sont pas très agréable à interroger.
Emilia regarda à droite et à gauche avant de soupirer et de finir par accepter. Il était vrai que certains n'étaient pas très calme... Par conséquent, le journaliste et son cameraman se positionnèrent face à cette dernière et firent tout leurs réglages. La jeune fille était impressionnée par l'énorme objectif qui pointait sur elle, mais se forçait à regarder ailleurs. Une fois que tout était prêt, le journaliste donna un top départ avant de commencer l'enregistrement et de démarrer avec ses premières questions. Combien de temps passait-elle au téléphone, possédait-elle un ordinateur, et si oui, que faisait-elle dessus... jouait-elle aux jeux vidéos... si oui, auxquels... plusieurs questions auxquelles Emilia était obligée de mentir. Heureusement pour elle, l'adolescente avait longuement suivi les conversations de son père lorsqu'il parlait de son enfance dans les années quatre-vingt. Sa mère étant plus jeune, elle avait plutôt connu la décennie suivante.
— Alors, dernière question... Pensez-vous que la technologie est une bonne, ou une mauvaise chose pour notre futur ? demanda le journaliste à la petite brunette.
— Je pense que c'est une mauvaise chose, répondit cette dernière avec un ton direct.
— Ah bon ? s'étonna l'homme. On dit pourtant en général que les jeunes sont plus optimistes que les adultes plus âgés.
— Ce que je pense, c'est qu'actuellement les gens savent encore s'amuser et vivre dans l'instant présent. Mais la technologie pourrait tellement se développer plus tard qu'on en deviendrait tous renfermés, et qu'on s'en noierait dedans.
Le journaliste, assez surpris par cette réponse, hocha la tête avant de poursuivre :
— Bien, voilà une réponse très pertinente de la part d'une jeune personne.
Il eut un petite silence dans lequel Emilia se sentit un peu gênée.
— On peut couper, déclara le reporter. Bon eh bien merci d'avoir répondu à nos questions jeune fille, passez une bonne journée.
— Merci, vous de même, répondit cette dernière avant de reprendre son chemin.
L'adolescente se mit ainsi à penser aux technologies de son époque. Son téléphone, c'était ce qui avait ruiné sa vie. Les multiples addictions qu'elle avait développé à cause des réseaux sociaux n'avaient fait que de s'accumuler ces dernières années, de plus, elle avait l'impression d'avoir perdu un temps phénoménal à être restée derrière les écrans. C'était comme si Emilia était passé à côté de sa vie pendant quelques temps. Elle ne savait même plus ce que cela faisait de sortir et de s'amuser. Mais ça, c'était surtout parce-qu'elle avait développé une anxiété sociale. Sortir était une idée qui la faisait angoisser tant elle avait peur de se faire juger pour le moindre de ses faits et gestes. Cette dernière avait préféré passer la plupart de son temps enfermée chez elle à s'occuper de différentes manières plutôt que de risquer les critiques en sortant avec une jupe un peu trop courte ou un maquillage mal fait. La jeune fille repensa alors à toutes ces heures perdues à se défendre lors des embrouilles qu'on lui faisait pour les choses les plus minimes, ou à répondre aux fâcheux commentaires qu'on lui mettait sous ses photos. Ou bien, encore, à jouer les hypocrites avec des filles qui s'amusaient d'elle. Les douloureux souvenirs des paroles agressives qu'on écrivait à Emilia lui remontèrent alors en tête, et par conséquent, ses yeux se mouillèrent. Un jour, lorsque tout le monde l'embêtait et qu'elle n'en pouvait plus, l'adolescente avait eut le malheur d'afficher sur les réseaux sociaux son mal être. Sauf que la moitié des messages qu'on lui avait envoyé en retour étaient des personnes qui lui interdisaient de soit disant pleurnicher, car ils prétextaient qu'il y avait pire dans la vie... Ce que tout le monde lui avait toujours répété. Après ça, elle n'avait même plus osé allumer son téléphone pendant des heures et des heures. Et quand sa famille lui avait demandé ce qui n'allait pas, elle avait prétexté la fatigue.
Ce souvenir accentua alors la sensation de boule au ventre d'Emilia. Elle n'avait aucune envie de rentrer et elle redoutait terriblement ce moment. Alors, ne voulant pas rester seule avec elle-même, la jeune fille prit un tournant qui l'amena quelques rues plus loin au bar où travaillait Pierre. Une fois là-bas, cette dernière s'assit au comptoir et commanda un vulgaire jus d'orange en attendant d'apercevoir le jeune homme. L'ambiance était assez bonne, et il n'y avait pas beaucoup de monde. Par conséquent, les employés en profitaient pour s'octroyer quelques petites pauses. Ainsi, après avoir passé quelques minutes à siroter sa boisson, l'adolescente aperçut enfin le blondinet qui sortit de l'espace réservé au personnel.
— Salut toi ! lança Pierre avec un grand sourire. Alors, comment ça va ?
De ses grands yeux brillants de tristesse, Emilia regarda son interlocuteur pendant quelques secondes avant de lui répondre d'une voix totalement brisée :
— Bah... ça va et toi ?
— Je sens que t'as besoin de parler... ça te dirait qu'on aille se poser quelques minutes dehors ?
La jeune fille accepta, puis attendit que le blondinet confie son service à quelqu'un d'autre avant de le suivre jusqu'à l'extérieur. Une fois dehors, les jeunes s'assirent tous les deux sur le rebord du trottoir. Il faisait chaud dehors, mais le soleil commençait à se faire de moins en moins fort en cette fin d'après-midi. Ainsi, lorsque Pierre lui demanda ce qui n'allait pas, Emilia explosa en sanglots.
— C'est juste que... il y a des fois où c'est tellement dur, déclara-t-elle. J'arrive même plus à vivre l'instant présent. Les gens me font tellement de mal... en plus, je comprends pas pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe les relations aussi compliquées.
La tête penchée et un petit sourire chaleureux scotché aux lèvres, Pierre avait écouté la jeune fille avec attention. Alors, il se mit à fixer l'horizon avant de répondre :
— Tu sais, moi aussi je n'ai jamais eu de chance avec les filles. Soit elles me rejettent, soit elles ne sont jamais intéressées par moi.
—...Tu parles d'Audrey ? demanda Emilia avec prudence.
Pierre rigola doucement.
— T'es perspicace. Tu sais, elle n'a jamais su que je l'aimais. Ça fait des années qu'on se connaît elle et moi, et je l'ai soutenu dans les plus durs de ses moments... et elle aussi. Mais je n'ai jamais osé lui avouer la nature de mes sentiments. Elle est tout ce que je souhaite, mais je pense pas que j'ai mes chances. Sauf que tu sais, je ne vais pas passer ma vie à attendre un amour perdu d'avance. C'est pour ça que j'essaie de tourner la page...
Par conséquent, Pierre et la jeune fille restèrent encore quelques minutes à discuter de tout et de rien. Emilia trouvait ce jeune homme fort sympathique, et elle trouvait cela fort dommage qu'Audrey ne s'intéresse pas à lui. Le blondinet possédait pourtant selon elle une réelle force mentale, car peu importe ce qu'il se passait, il souriait toujours. Lui, il savait profiter de la vie. Et cela se voyait à son regard... L'adolescente admirait la vivacité d'esprit qu'elle voyait à travers ses yeux, et elle considérait ce dernier comme un réel exemple à suivre. Ainsi, après une petite discussion qui lui remonta fortement le moral, Emilia se sépara de Pierre avant de se diriger en direction de l'appartement où elle avait élu domicile avec les autres.
Mais alors que cette dernière se trouvait dans le couloir de la vieille bâtisse où se trouvait son logement, la jeune fille remarqua un jeune homme assis au fond contre un mur. Celui-ci portait un bandana rouge attaché autour de son front, un t-shirt noir rentré dans son jean, des baskets montantes blanches un peu sales, et une veste en jean sans manches par-dessus une veste à capuche rouge. L'adolescent aux cheveux châtains et aux beaux yeux verts était en train de se préparer un pétard. Quelques chose chez lui attirait Emilia, mais elle ne savait dire quoi. Mais alors que cette dernière s'apprêtait à rentrer, le jeune homme l'interpella.
— Toi, ça s'voit que t'as pas envie de rentrer.
— Comment tu sais ? fit la jeune fille avec étonnement tout en se retournant vers son interlocuteur.
— Ça fait des années que je vis dans cette merde, déclara-t-il tout en allumant son joint. J'ai appris à voir qui veut rentrer chez lui, et qui ne le veut pas. Et la plupart du temps, même ceux qui n'ont rien contre le fait d'être chez eux ne sont pas heureux rien que par le fait qu'ils habitent là.
Emilia fut surprise par un tel sens de l'orientation, mais ne sut quoi dire.
— Allez fais pas ta timide, lâcha l'adolescent. Tiens, tu veux tirer ? Ça te détendra un peu je pense.
La jeune fille hésita pendant quelques instants. Derrière elle se trouvait la porte de son appartement qui la mènerait à nouveau dans une situation tendue entre elle et Luka, et devant, il y avait un jeune homme qui avait l'air de savoir s'amuser. Emilia savait que fumer et parler à des inconnus était une bêtise, mais après tout, pourquoi ne pas profiter de l'instant présent ? Elle se souvint des paroles de Pierre, et malgré son envie de rejoindre le garçon dont elle était amoureuse, l'adolescente préféra profiter de l'instant présent. Cette dernière avait envie de s'ouvrir au monde et de faire de nouvelles rencontres... Par conséquent, elle accepta la proposition du jeune fumeur et vint s'asseoir à côté de lui. Et de là naquit une nouvelle relation entre deux inconnus partageant tous les deux de grands tourments...
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