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pluto | 16

Jеииiе






Je titubais un peu, tremblante encore dans les bras de Taehyung qui s'évertuait à vouloir me tenir le plus possible contre lui. Mes paupières demeuraient lourdes et je rêvais toujours d'un lit, alors que je venais de quitter celui du saxophoniste. Cela faisait déjà deux jours qu'il m'avait faite venir chez lui, et il n'avait pas voulu que je reparte car j'étais trop faible. Nous étions sur son pallier, mais déjà mes jambes ne me portaient plus. J'avais peur. Mais je ne disais rien, répétant sans cesse « c'est normal, c'est normal, c'est rien ».

- Jennie, tu tiens à peine debout, tu ne peux pas rentrer toute seule ! déclara Taehyung en soupirant. Laisse-moi au moins t'emmener chez ta mère...

- Non ! m'écriai-je comme horrifiée. Je vais aller chez Yoongi.

- Alors ça c'est hors de question, je ne te laisserai pas retourner chez lui tant que tu ne m'auras pas exactement dit ce qu'il t'a fait.

Il était sur-protecteur. Ses iris sombres étaient imprégnés d'inquiétude, et tout dans ses gestes me laissait penser qu'il se souciait vraiment de moi, mais j'étais mal à l'aise, je ne savais pas comment réagir face à ça. Je soupirai et m'accrochai à sa main serrant la mienne. Même si j'étais mal à l'aise, être contre lui avait quelque chose de rassurant.

Sa voix se radoucit, et il sembla se pencher vers moi car son souffle brûlant heurta mon oreille et j'en frémis, les yeux déjà fermés par la fatigue.

- Aller, tu dors debout, rentrons.

Il referma la porte d'entrée derrière lui alors que je le laissais me guider doucement jusqu'à sa petite chambre. Honnêtement, son appart' était miteux et poussiéreux, je me demandais comment il pouvait vivre dans ce taudis, mais comme il était là, il éclairait tout autour de lui. Ouais, comme une sorte d'ange divin, quelque chose comme ça. Mes yeux à demi-fermés observait l'ange qui m'allongeait et me couvrait d'une couverture, les sourcils froncés. Son visage était une véritable œuvre d'art. Chaque trait semblait parfait, parfaitement coordonné avec le reste, et le bandeau noir dans ses cheveux gris le rendait encore plus irréel.

L'ange fumait. Je détestais ça. Il s'était assit juste à côté du lit, s'appliquant à faire jaillir la flamme de son vieux briquet entre ses doigts fins, mais je tendais les miens vers lui et il stoppa tout mouvement, pour poser ses orbes sombres sur moi.

- Arrête de fumer.

Il y eut un silence qu'on combla par nos regards qui se domptaient et se déchiffraient comme deux animaux sauvages à une première rencontre. Oh s'il te plaît, chéri, ce n'est pas notre première rencontre.

- Je ne peux pas.

- Pourquoi ? chuchotai-je comme à bout de souffle.

Et je l'étais. J'avais encore mal partout, mon corps était trop lourd pour moi, ma tête également, et au fond, j'étais morte de trouille car d'habitude, mes crises ne duraient jamais autant de temps. Quelques heures de sommeil profond aidés par les somnifères réglaient le problème. Pas cette fois. Yoongi hantait mes pensées. Pourquoi il ne me cherchait pas ? Pourquoi il n'appelait pas ? Pourquoi il n'en avait clairement rien à foutre alors qu'il m'aimait et que je l'aimais ?

- Je ne peux pas, répéta simplement le musicien en détournant le premier le regard.

Son profil ressemblait à celui d'une de ces statues grecques au musée. Il inspira grandement et porta la cigarette mortelle à ses lèvres rosées.

- Arrête, répétai-je les sourcils froncés à mon tour.

- Non. Maintenant, toi, arrête. Je sais ce que je fais.

Était-il en colère ? Je m'en foutais. Même si je n'avais plus toutes mes capacités physiques et morales, je savais encore mener un débat et surtout, trouver les bons arguments pour faire plier n'importe qui.

Je sais qui tu es, Taehyung, alors écoute-moi.

- Je... Tu ne sais pas. Tu vas te tuer. T'as pas le droit de mourir.

Il tourna la tête vers moi et mon cœur fit un bond. Dans un coin brumeux de ma tête, il y avait cette magnifique image de Yoongi torse nu sur notre terrasse, seulement vêtu d'un jean et une clope aux lèvres, baigné par la lumière de la lune. Et désormais, le portrait en noir et blanc de Taehyung, la même cigarette fumante coincée entre ses lippes si brillantes, son air décontenancé et inquiet, ses sourcils froncés et ses mèches grises en bataille.

- Je n'ai pas le droit de mourir ?

- Non. Vraiment pas.

- Pourquoi ?

- Parce que personne ne mérite de mourir.

- Pourtant, tout le monde y passe un jour, Jennie.

Pas les anges. Pas toi. Tu es trop irréel, trop parfait pour disparaître un jour. Tu es comme un mythe qui hante les pensées, une légende que tout le monde raconte.

- Juste, arrête s'il te plaît. C'est pas si compliqué.

Il ne semblait pas du tout convaincu. Je soupirai.

- Alors, peux-tu aller fumer ailleurs ? Je sais que tu es chez toi, je me sens vraiment mal de te demander ça, mais... je ne dois pas respirer la fumée des clopes.

Yoongi, quand il était encore sobre, s'arrangeait toujours pour fumer ailleurs que dans la même pièce que moi. Taehyung arrêta tout mouvement et me fixa.

- Tu es malade, à quel point ?

Sa question resta en suspens. Je fermai lentement les yeux, cherchant les mots justes.

- Je ne vais pas mourir.

Il voulut répondre quelque chose, mais avec mes dernières forces, je me penchai vers lui et plantai mon regard dans le sien.

- Alors, ne meurs pas, toi. Reste avec moi.

L'atmosphère changea en un instant. Son visage si près du mien et la cigarette qu'il tenait dans ses doigts semblaient tout droit sortis d'un film. Je retins mon souffle, j'étais pétrifiée. Pourquoi j'étais comme ça ? Pourquoi Yoongi ne venait pas ? Pourquoi je n'avais pas envie qu'il vienne ?

- Je vais arrêter, souffla t-il alors que j'étais fascinée par ses cils naturellement noirs qui rendaient ses yeux encore plus mystérieux.

Je ne répondis pas, l'instant était en suspens. Cette sensation étrange au creux de mon ventre me consumait de l'intérieur, me laissant en simple tas de cendres devant lui, devant cet ange irréel. Un long frisson traversa mon échine quand ses doigts trouvèrent ma joue glacée, et m'apportèrent une sensation de chaleur jusque là encore inconnue. Mon corps entier semblait se tenir avec ses dernières forces juste auprès d'un brasier ardent, et j'avais une folle envie de m'y brûler.

- Mais dans ce cas...

Mon cœur se stoppa complètement dans ma poitrine quand ses lèvres effleurèrent mon cou, son souffle brûlant me consumant sur place. La bouche entrouverte, j'attendais impatiemment la suite, bien qu'au fond, je savais pourtant très bien ce qui allait se passer.

- ... laisse-moi te voler un baiser.


« mourir me parait paisible si tu tiens ma main, donc ne la lâche plus, et tout ira bien. »




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