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ᴺᴼᵂ ᴼᴺ ᵀᴴᴱ ᴿᴬᴰᴵᴼ: ˁᴬᴹᴮᴬ ᴾᴬ ᵀᴵ; ˁᴬᴺᵀᴬᴺᴬ



Arrête de fixer le vide, elle va bien, tu sais.

Je laisse un soupir entraver la barrière quasi close de mes lèvres sèches et me laisse tomber dans le sofa qui grince de manière peu gracieuse sous mon poids. À côté de moi, Hongjoong ne cesse de secouer sa jambe droite, les lèvres pincées, un vieux tic qui le reprend à chaque fois qu'il devient anxieux. 

Elle ne mange plus, il marmonne dans le vide, le regard flou.

Ce n'est pas nouveau, je ricane pour détendre l'atmosphère, raté, l'humour noir n'a jamais marché avec lui. Ce que je veux dire c'est que... ce n'est pas la première fois qu'elle s'évanouit, ça lui arrive tout le temps.

Et un jour arrivera où ça sera probablement la fois de trop.

Il se lève, je le suis des yeux en allumant ma cigarette, il fait trois pas vers la fenêtre entrouverte qui laisse passer un brin de vent plutôt agréable. Il se ravise, tourne sur lui-même, et atterrit en deux mouvements près du vieux tourne-disques poussiéreux qui peine certains jours à marcher correctement. C'est un cadeau de son père, il y tient plus qu'à n'importe quelle autre acquisition matérielle. Il saisit un vinyle à la pochette déchirée par endroits, et le pose délicatement sur la platine, un son incontournable de Santana emplit bientôt la pièce.

Que s'est-il passé avec Soojin ? Tu ne vas vraiment pas lui pardonner ? je demande l'air de rien.

Son air abattu ne m'a pas échappé, quand je l'ai rejoins à la place du village, sous un soleil de plomb. Hongjoong soupire, s'appuie contre le rebord de la fenêtre.

C'est une mauvaise personne, finit-il par dire, et j'en tombe des nues.

Je ne pensais pas que tu t'en rendrais compte un jour, je fais alors car c'est la première chose qui me vient à l'esprit.

Nos regards se croisent quand je me penche pour atteindre le cendrier sur la table basse mal rangée.

Alors je suis si con que ça ?

Tu sais, parfois il y a des choses que l'on refuse de voir. Ce n'est pas être con, c'est simplement vouloir se protéger. It's like... unconscious.

Le faux rouquin se contente d'hocher la tête, alors que l'ami Santana nous joue son plus bel air de Samba revisité. La soirée file, la lune est déjà haut dans le ciel. Il ne fait plus chaud, c'est mon moment préféré de la journée.

Elle en veut à Sulli.

À propos de quoi ? je demande, les sourcils froncés.

Elles ont eu un different par le passé, et Soojin ne lui a jamais pardonné. Sulli l'a emporté dans sa tombe. Mais... elle peut être si... méchante, quand elle le veut... C'est comme si... elle n'était plus elle-même. Quand elle prend son visage jugeur et hautain, ce n'est pas la Soojin qui sort avec moi. J'ai beau essayé de me dire qu'elle va changer, c'est comme si au fond je savais que c'était peine perdue. Elle a harcelé Sulli. Elle a été une partie des causes qui ont fait qu'elle est morte. Et elle ne s'en veut même pas. On s'est disputés pour ça. Je ne suis pas certain de continuer à pouvoir supporter tout ça.

Je me tais, je le laisse parler. Parfois, les mots doivent sortir pour que les actes prennent leur sens.

Et... elle est tout le temps malade, elle... elle ne mange pas, elle est obsédée par son apparence. Ça me rend dingue de la voir se détériorer de la sorte alors que je ne peux rien faire. Même en restant à ses côtés et en la forçant, elle est têtue, et quand elle décide de ne pas manger, alors elle n'avale rien. Personne ne peut rien y faire. J'ai peur qu'un jour elle tombe et... qu'elle ne se relève pas. Je ne sais pas quoi faire. Je suis perdu, putain...

Il passe nerveusement ses mains dans sa tignasse colorée, et je me redresse sur le sofa qui couine de nouveau.

Tu hésites à rompre ?

Si je l'abandonne, elle se laissera mourir ?

Ce n'est pas ça la question, mec. Est-ce que tu l'aimes ? C'est ça que tu dois te demander.

Hongjoong ne répond pas.

Est-ce que tu l'aimes assez pour rester, et t'occuper d'elle jusqu'à ce qu'elle remonte la pente ? Ou est-ce que ça devient trop dur, trop pesant pour toi. Dans ce cas, il faut que vous parliez, et que vous mettiez les choses au clair.

Un nouveau moment de silence clôture mon analyse bancale, et je ferme les paupières, m'enfonçant de nouveau dans ce putain de sofa qui fait bien trop de bruit pour ne pas avoir de mal de tête. Je ne suis qu'un putain d'hypocrite, s'inventant conseiller quand moi-même je n'arrive pas à gérer mes propres sentiments. Au moment où le solo de guitare se ternit, Hongjoong se redresse.

J'irai lui parler demain.

Je retrousse la lèvre inférieure, haussant les épaules. Si Hongjoong et Soojin se séparent, est-il encore opportun de croire en l'amour ?

Et toi ? Dina et toi, vous êtes enfin ensemble ?

Je prends soin de choisir mes mots, méfiant envers moi-même. Je lui ai dis que je l'aimais, ce matin, dans la rue. Mais parce que j'étais euphorique à l'idée du pique-nique, pas parce que c'était réel. J'ai pris soin de l'éviter toute la soirée, le malaise de Soojin l'écourtant bien plus vite que prévu, j'avais une excuse pour rentrer veiller sur Hongjoong qui n'allait pas bien, pendant que Baekhyun, Wooyoung et Dina s'occupaient de ramener Soojin chez elle.

Être lâche. Être lâche. Le verbe, et le mot.

J'irai chez elle demain, pour parler.

Hongjoong ne répond pas, m'adresse un regard désintéressé, et quitte le salon, sans un mot de plus.









ᴺᴼᵂ ᴼᴺ ᵀᴴᴱ ᴿᴬᴰᴵᴼ: ᴬᴳᴬᴾᴱ; ᴺᴵᶜᴴᴼᴸᴬˁ ᴮᴿᴵᵀᴱᴸᴸ



Quand je sors de chez les parents de Soojin, il fait nuit, et un air frais plutôt agréable a prit possession des rues du petit village presque endormi. Dina a préféré rester avec sa meilleure amie, Baekhyun a filé dans un silence pour retrouver Thaïs, quelque part. Je m'assois sous le porche de la vieille maison en face de celle de la malade, plus personne n'habite dans ce taudis depuis un bout de temps. La lune est pâle. Les étoiles ne brillent pas. Je suis fatigué. Mais si je rentre chez moi, alors la nuit filera, trop vite, et demain arrivera, trop vite, et le temps disparaîtra. À cet instant précis, assit sous ce porche, je retiens les étoiles. Cette nuit ne finira pas, si je le décide. En écho, je peux entendre l'océan derrière moi. Lui, personne ne le retient. Même pas en illusion. J'y pense au moment où un courant d'air plus frais que la normale me fait frissonner.

Tu m'accorderai cinq minutes de ta nuit ?

Je sursaute, me paralysant dans une peur express qui me fait me lever, prêt à partir. Mais c'est Zadig que je trouve face à moi, les mains dans les poches de son pantalon fin, la chemise se soulevant légèrement avec la brise marine. Son regard est noir, noir comme la nuit au dessus de nos têtes, et mon coeur bat la chamade, c'est ridicule mais c'est comme ça. Mes joues cramoisies me chauffent soudain, et je détourne le regard, mal à l'aise, depuis notre conversation désastreuse au club, l'autre nuit.

Que veux-tu ?

L'arménien se balance d'un pied à l'autre, lui aussi semble mal à l'aise. Belle ironie, ce n'est que moi, le petit Wooyoung, qu'il connaît depuis des années désormais.

Soojin va bien ?

Hum, je fais sans grande conviction. Elle dort.

Zadig ne répond rien. Je me souviens qu'il s'est grandement énervé contre elle, à la dernière soirée de Baekhyun, au début de l'été. Quand Sulli était encore là. Monde lointain.

Tu... tu rentres chez toi ?

Que veux-tu me dire ? je coupe peut-être un peu trop sèchement.

Je me braque, ça me paralyse de savoir que Zadig est debout devant moi, et que je suis seul avec lui. Parce que je ne contrôle pas ce que je pourrai faire dans ces conditions. Je ne contrôle pas Wooyoung, et c'est effrayant, parce que je ne sais pas de quoi il; je suis capable. Mes ongles s'enfoncent dans les paumes de mes mains moites.

Tu sais, tout à l'heure, à la plage... J'étais sur le point de te dire un truc devant les autres, avant que la Miss ne fasse son cinéma.

Elle s'est vraiment évanouie, Zadig, je rétorque en le foudroyant du regard. Elle est réellement malade.

Il hausse les épaules et regarde ailleurs. Il a l'air de s'en foutre. J'ai envie de lui mettre mon poing dans la figure. Mais j'ai aussi envie de...

Sors avec moi.

Mon souffle se coupe. Et puis, presque comme un soldat en danger, je reprends le dessus sur mes sentiments bancals, et rétorque froidement en levant les yeux au ciel:

Encore avec ça ? Tu ne changes donc jamais de disque.

Je me lève et le bouscule quand je passe à côté de lui pour m'enfuir. Pourquoi faut-il qu'il soit aussi têtu ? Je le hais, bordel de merde. Et je sais qu'il me déteste aussi, d'une certaine manière, parce que je résiste, et qu'il n'en a pas l'habitude. Je n'ai le temps de faire que quelques pas seulement qu'il me retient par le bras.

Pourquoi tu te comportes comme ça ?

Sa voix change, il est comme blessé, mais je m'en fous, si je comptais toutes les fois où l'on m'a heurté, que dirait-il ?

Je me comporte normalement, je fais, du bout des lèvres.

Wooyoung je t'en supplie, laisse-moi une chance... Je sais que tu m'aimes, arrête de te planquer derrière des mensonges pour m'éviter.

Je me fige. Même s'il est sûrement déjà au courant, ça me fait mal d'entendre ça tout haut. Et Zadig continue, il enfonce le couteau dans la plaie et les larmes montent.

Tu m'aimes, et alors ? T'aimes les garçons, ouais, okay. Je m'en fous de ce que pourront dire les autres, et si... et si toi c'est pas le cas, que ça te fait du mal, bah le premier qui dira une connerie, je lui ferai regretter ses mots, j'te le jure. J'ai échoué avec Lady, Sulli... Mais je te protégerai, toi. Laisse-moi une chance, je sais qu'on peut y arriver...

Je me dégage violemment de son emprise et fais vole face. Nos corps sont trop proches, mais je ne me démonte pas. Il semble surpris.

Arriver à quoi ? À être le parfait petit couple gay du lycée ? Je ne veux pas de ça, je ne veux pas être en couple avec qui que ce soit, je veux seulement qu'on me foute la paix, c'est si dur à comprendre ?! je crie finalement en le poussant de toutes mes forces.

Zadig recule sur quelques mètres, déconcerté.

Tu t'attends à ce que l'on soit parfaits ? rétorque t-il les dents serrées. Désolé de te le dire mais ça ne sera pas le cas, on sera putain de bancals, comme le sont Baek' et Thaïs, comme Soojin et Joong' ! Et alors, qu'est-ce qu'on en a à foutre ?! Je veux être avec toi, depuis le soir où l'on s'est embrassé à l'Oasis, et je sais que toi aussi, pourquoi tu fais comme si j'étais fou et que je me faisais des putains de films ?!

Je retiens mes larmes, les poings serrés. Si je parle, je pleure.

Tu vas me répondre, à la fin ?! hurle soudain l'étranger en s'approchant trop vite de moi.

La première larme coule, et ça semble le calmer instantanément. Son regard naturellement noir s'adoucît, il redevient le garçon mal à l'aise et blessé. Nos regards se croisent, mes lèvres tremblent. Si je baisse ma garde, alors il aura tout de moi, et je n'aurais plus rien pour être... moi. Il prendra tout, et j'aurais du mal à exister à côté de lui, parce que la peur d'être jugé et harcelé prendra le dessus. Mais si je continue comme ça... alors je perdrai son amitié, et ne plus pouvoir lui parler, malgré tout le mal que ça me fait, est la dernière chose que je souhaite.

Est-ce qu'au moins tu m'aimes ?... je lâche entre deux sanglots.

Zadig entrouvre les lèvres, puis les referme, les sourcils froncés. Je dis n'importe quoi.

Si je t'aime ? finit par chuchoter le brun en se rapprochant encore de moi. C'est ce que je peine à t'avouer depuis des jours... Et si tu crois que j'ai l'habitude et que ça ne me fait pas peur, tu te trompes sur toute la ligne. J'y connais rien et j'suis mort de trouille. Mais il y a une chose dont je suis sûr, Wooyoung.

Nos visages sont bien trop prêts, c'est un putain de cauchemar.

Je ne veux plus te voir seul et triste. Parce que je le suis aussi. Alors, pourquoi ne pas l'être tous les deux ? Peut-être qu'on arrivera à être tristes à deux, et si ça fonctionne, à être... contents à deux ?

J'éclate en sanglots et me laisse tomber dans ses bras. La vérité est que j'aime tellement Zadig que j'en chiale. Il me sert contre lui, me presse contre son torse, et je peux sentir les battements rapides de son cœur. J'agrippe son horrible chemise hawaiienne rouge et rose de toutes mes forces, et je craque, là, dans ses bras, sous la lune pâle qui sourit nous faiblement.

Au milieu d'une rue déserte, sur une petite île perdue dans le trop grand Pacifique, deux garçons s'avouent qu'ils s'aiment, en pleurant.








[vous ne faites pas les bons choix, l'histoire originale recommence.
vous approchez de la fin.]





il doit rester un peu moins de 10 chapitres, merci de continuer à me suivre, cette histoire me tient vrmt à coeur et ça me fait plaisir de voir une poignée de lecteurs qui votent à chaque chap, merci infiniment 🥺🪴

🌻
rdv au prochain chap 👋🏼

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