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⁸ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙷𝚞𝚒𝚝
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²⁰²²
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¹³⁷³ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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IL NE SE SOUVIENT PAS DES MOTS EXACTS, bien qu'il lui reste quelques souvenirs incertains. Des masses obscures qui comblent son attention, sa conscience. Il y pense un instant, puis ça devient plusieurs heures. Même s'il ne savait pas, il s'en rendrait compte.
Il déteste Kageyama pour cette raison, tout ce qu'il dit -lorsqu'il prend la parole, est dit à la légère. Le pense t'il réellement ? A t il fait exprès de le dire, de ne pas seulement le penser ? Bien qu'il ne s'en soit pas rendu compte, les gestes suspects du petit rouquin aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Habituellement, Shoyo n'est jamais détaché lorsqu'il fait ce qu'il aime -sauf il y a peu, lorsqu'il n'y prenait plus un grand plaisir.
Il agit enthousiaste, il réfléchit vite. Il n'évite jamais les choses encombrantes. Il est lui, simplement lui.
Et ce jour-là, lorsqu'ils s'étaient échangé quelques passes. Hinata était tout sauf concentré. Son regard était perturbé par n'importe quel geste du plus grand. Son ambition de réussir s'était évanouie quelque part en lui. Il pensait, certes. Mais pas à la bonne chose.
Il pensait à tout sauf à l'instant présent.
Et, Tobio, emporté par l'euphorie du moment, n'avait rien remarqué. Il était heureux de voir ses passes aboutir. Des passes ambitieuses qui ne chutent pas à la moindre difficulté. C'était plaisant et il ne faisait attention à rien d'autre.
« Je t'aurais aimé mieux que lui, plus que lui. »
C'était quoi ça ? Sérieusement. Ses paroles tournaient en boucle dans sa tête. C'était une vague imperturbable et interminable. Juste une matière immense qui renversent tout ce qui la gêne. Les cours ne faisant pas exception. Ils étaient définitivement de trop pour le petit rouquin qui n'arrivait même pas à penser calmement.
Ce n'était pas si grave. Ce n'était qu'un cours de philosophie. Ennuyeux comme d'habitude. Ses mains se glissent dans ses cheveux, bousculant avec légèreté quelques mèches flamboyantes. Il braqua ses iris sur sa feuille de note, vide. Agacé, il soupira.
«...mieux que lui...»
Aimer quelqu'un d'une meilleure manière serait compliqué, chacun aime comme il l'entend. Il n'y a pas de mauvaise manière seulement des différentes, vues par divers point de vue.
L'aimer plus, l'aimer avec plus d'ardeur, avec plus de sentiment, plus de sensation. Aimer quelqu'un avec plus de difficulté et plus de mise en jeu. Plus de désespoir si c'était emmené à finir, plus de choses à perdre car tout y été mis.
« ...plus que lui. »
Il grogna, ne comprenant rien, ébouriffe ses cheveux qui se trouvaient sur le haut de son crâne, croyant pouvoir se calmer. Il n'y parvient pas et finit par se résigner.
Shoyo ne comprend pas, pas maintenant, pas comme ça.
Son cœur tambourine, il palpite dans sa cage thoracique. Shoyo aimerait avoir bien compris, il apprécierait se diriger vers le bon sens des explications. Peut être était il déjà perdu dans cette phrase, paumé au beau milieu d'un des mots quelconque de celle-ci ?
Il ne voit pas le noiraud mais il aimerait bien se retourner. Lui demander à vive voix étant trop éprouvant pour sa personne, lui faire comprendre son incompréhension par des regards désarmé serait le mieux. S'il le regardait calmement et avec douceur, Kageyama serait forcé de lui rendre la pareille. Il n'était pas méchant, il n'était pas agaçant. Si Shoyo se décidait à le combler d'un regard bienveillant, certes Tobio piquerait un fard mais il lui rendrait son regard dans un sourire bancal.
Mais il est en classe et qui plus est au premier rang, presque face au tableau en ardoise. Si le petit rouquin se retournait, tous les regards seraient placés sur sa silhouette. Soit, la dernière chose qu'il désirait.
Ils sont chanceux, les gens qui sont au fond. Personne ne les regarde d'un air déplacé et agacé. Ils ne font rien de bien méchant et se contentent de profiter de leur place. En un quelconque instant, ils peuvent détourner le regard. Ces gens là peuvent observer quiconque se situerait devant eux, sans pour autant être aperçu. Quand t'es devant, tu te fais juger pour un simple regard incertain.
Le professeur s'installa face au support ardoisé, la main paré à écrire docilement. Il s'arrêta subitement, la sonnerie s'était mit à résonner dans toute la pièce. Les cours de la mâtiné sont enfin finis.
Le rouquin se réveilla subitement comme s'il était plongé dans un profond sommeil. Épuisé dans un silence agaçant. Il tourna sa tête avec vivacité, risquant de la briser dans un geste brusque. Il s'arrêta sur son meilleur ami, avachis sur sa table. Lorsqu'il s'était imaginé le regarder comme s'ils étaient dans un film romantique, il ne se voyait pas faire face à un mur comme celui-ci. Endormi. Kageyama était endormi sur sa table. Heureusement qu'il ne s'était pas retourné plus tôt, il se serait trouvé bien stupide à regarder le vide.
Il s'approcha du noiraud à pas feutré. Les joues rougies, le cœur battant.
La salle se vide, il n'y reste que quelques jeunes, leur bento à la main. Ainsi que lui et Tobio.
Tobio est beau, il ne se retient pas de le penser. Son visage est enfoui entre ses bras, seulement quelques mèches le couvrant. Sa poitrine s'élève en fonction de sa respiration, son souffle saccadé en fonction de ses idées. Il est calme, apaisé et toujours silencieux. Ses cheveux scintillent, ils sont désordonnés et mal peignés.
Hinata ne bouge plus, il est figé à même le sol. Le regard perdu et amusé. Il voudrait sentir la sensation qu'il s'efforce à refreiner. Le toucher qu'il voudrait éprouver, ressentir. Il ferme les yeux, oubliant ses idées. Et lorsqu'il les rouvrit, il rencontre la voix de l'un de ses aînés. Sa silhouette se dessinait à travers la porte coulissante de la salle de classe.
Shoyo y discerna la mèche atypique du seconde année Nishinoya.
— Hinataaa !
Ses joues chauffent, il vire au pourpre et détourne ses iris, paniqué. Dans un afflux de nervosité, il dépose une tape derrière le crâne du plus grand.
Kageyama se réveille, la tête lourde et un air d'indifférence embarqué sur son visage. Hinata soupçonne que ça l'ait énervé, il ne fallait pas être très intelligent pour le deviner.
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Il doit le faire ! Non pas qu'il ne peut pas le faire ou qu'il ne veut pas le faire. Hinata perd simplement tout son courage lorsqu'il pense aux conséquences de son caprice.
Lui dire est une chose,
Qu'il l'accepte en est une autre.
"Non, non et non ! Hinata, ressaisis toi ! "
Il s'inflige de petites claques sur ses joues, tentant tant bien que mal de se donner du courage. S'il fait marche arrière, y avoir pensé toute la nuit précédente et la journée qui avait suivi serait bien du gâchis.
Certes, Shoyo n'est pas très futé. Il lui arrive de penser négligemment et d'espérer innocemment. Il est assez intrépide pour se donner du courage ! Au pire des cas, le rouquin pourra prétendre que ça n'est pas lui. Ce qui est stupide étant donné que Kageyama connais l'écriture du plus petit. Une erreur ? Il dira que ça en est une, le mot ne lui était pas destiné. Voilà tout.
Il se tut. Respira un bon coup puis se livra à sa frayeur. Le papier chuta à l'intérieur de la chaussure, se logeant au niveau du talon. Kageyama ne piétinera pas le bout de papier de cette manière. Certes ce n'était pas très hygiénique mais Shoyo n'avait trouvé que cette méthode pour se faciliter la tâche. C'est moins pire que de lui donner en face à face après tout.
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Je crois que je t'aime.▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁
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2022: Je ne sais pas du tout si au Japon il y a des cours de philosophie. Mais logiquement oui, non ? XD
Plus qu'un chapitre et cette histoire sera finie ! Je ne sais même pas comment se déroulera le prochain ni même ce qu'il présentera. XD
Pourquoi dans la chaussure ? Aucune idée ! XD Il faut imaginer qu'ils sont pendant un cours de volley et que Hinata se retrouve seul au vestiaire. Avec toute discrétion, il écrit sur un papier qu'il met dans la chaussure puante de kageyama... ouais, nan. Ça rend pas trop bien. XD
Mais bon, c'est Hinata !
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