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³ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚃𝚛𝚘𝚒𝚜
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¹³⁸⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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SON VISAGE S'ÉTOUFFA DANS LA TORPEUR, plongeant son regard dans la pénombre de l'événement, au centre même obscure de l'incompréhension et de la pitié qui n'avait pas lieu d'être. Peut-être y avait-il aussi de l'inutilité, ce sentiment d'impuissance qui ronge la conscience et qui commence toujours par démanger l'intérieur du cœur. Pourquoi se voir obliger d'intitulé une action si horrible ? Ne faudrait-il pas plutôt l'arracher de notre vocabulaire, finir par la carboniser sous les plaintes et les insultes. Caché derrière des remords insatiables de la noirceur de l'humanité. Dispersé au fin fond du monde sous les pénombres d'une âme détruite, d'un corps meurtri et d'une conscience fascinante. Voilà tout, les mots ne suffisent à décrire la vision que l'on observe d'un être souffrant que l'on aime.
La porte était entrouverte -sans doute était-il pressé- laissant apercevoir la présence du rouquin à quiconque le voudrait. Les murs étaient blanc et exiguë, parfois taché d'une abomination qui n'avait pas lieu d'être. C'étaient des cabines de toilette, un lieu de crime parfait, un lieu éloigné et qui n'attire jamais bien du monde. Un endroit parfait pour se détester, se sentir seul avant de se briser. Loin de moi l'idée d'enlever l'utilité principale des toilettes, seulement ici, elle n'a pas lieu d'être
Kageyama s'était avancé, il s'en était forcé s'en sentant obligé. Il n'y avait pas de douleur brute, mais elle était bien là, camouflée sous un corps meurtri. Les bruits provenant de la petite pièce l'avaient alarmé, alerté d'un potentiel problème. Qui aurait cru que ça allait être un nouvel ennuis pour sa propre personne.
Le brun avait poussé délicatement la porte -du centre de sa paume- ce qui l'avait ouverte dans son entièreté. Son arrivée avait surpris le plus petit qui s'était collé à l'un des quatres murs, devenant paniqué et essayant de se recroqueviller. Sa peau était pâle comme neige, légèrement cendrée sur ses paupières fatiguées. Ses mèches rouquines retombent sur son front, camouflant quelques plis terrifiés.
— Hinata ?
Avait il essayé, il ne s'était reçu qu'un simple regard fuyant qu'il avait tout de même réussi à intercepter. Peut-être que lui aussi commençait à douter de sa capacité à le résonner, ou même à le sauver. Peut être était-ce la, qu'il avait fini par ouvrir les yeux sur ses capacités mais il en avait fait la promesse.
Ses yeux s'attardèrent sur les coins de lèvres du plus petit. Pour la toute première fois, il ne les désirait pas. Ses pensés les plus obscènes ne l'imaginaient pas lui voler un baiser suite à une confession alarmante. Ce jour-là, elles semblaient le dégoûter ? Après tout, un goût amer devait y être prononcé. Quelques vomissures qui ne passaient pas inaperçu par l'œil observateur du passeur. Coincé entre la barrière de ses lèvres, c'était affreux à voir. Horrible pour les deux. Hinata était terrifié à l'idée que son ami puisse l'apercevoir dans cet état, un état de faiblesse non dissimulé. Kageyama s'en voulait, comment n'avait il jamais remarqué ?
Les repas étaient cours en sa présence, il disparaissait au beau milieu des encas. Coupant maladroitement Sugawara ou daichi dans leur initiative de parole, il se levait incrédule avant de s'éloigner de leur emplacement. C'était si flagrant, le délit que Shoyo programmait à la fin de chacun de leur repas. Il lui manquait peut-être les yeux pour ne pas l'avoir vu plus tôt et la conscience pour ne pas l'avoir compris dans l'immédiat.
Maladroitement, Tobio s'était saisi d'un mouchoir propre qui trainait dans une de ses poches. Il avait essayé, oui, il avait envisagé d'y parvenir. Arrachant deux trois plaintes au plus petit lorsque le chiffon s'était posé sur ses lèvres, caressant avec délicatesse sa peau endommagée et sali par sa propre action. Hinata n'avait rien dit -en avait il seulement la force ?- se contentant de se ranger dans un mutisme douloureux pour son ami. Aucune explication n'allait être fournie, aucune discussion n'était à envisager. Après tout, en quoi cela concernait Kageyama ?
Après plusieurs minutes à décorer son visage de torpeur, Choyo venait de s'apaiser. Kageyama ne le jugera jamais, n'est ce pas ? Il ne cherchera jamais à lui causer du tort. Alors, après quelques secondes de réflexion, il s'était avancé en tâtant les quelques murs. Avant de fondre dans les bras du plus grand, dans un contact qui les avait réunis comme d'antan. Les paupières du plus petit s'étaient abattues au contraire de celles du plus grand, qui elles, s'étaient ouvertes soudainement sous l'emprise de la surprise.
Ce fut durant environ deux minutes que tout ennuis s'était évaporé à la seule exception de leur deux corps figés dans le temps. Le penser était une chose, le prouver en était une autre. Peut être que tout n'était pas partie finalement. Un individu doit-il se sentir gêné de tenir au creux de ses bras un simple ami ? La réponse était elle exigée, elle était assez simple pour l'imaginer. Là était toute la différence entre ces deux sentiments si peu différents mais pourtant si éloignés. Kageyama rougissait au fur et à mesure de leur contact, rangeant sa fierté au creux de son imagination. Amoureux, peut-être l'a t-il toujours été finalement. Du premier jour au dernier moment. Quant à Hinata, il semblait profiter de l'instant présent. Leur contact qui avait été si rare autrefois, simplement attendri de leur complicité.
Ce fut -pour la plus grande surprise de l'autre- Tobio qui scessa leur contact, s'éloignant de quelques pas en arrière. Triturant avec anxiété le tissu tombant de son pull. N'est ce pas un suicide lent de se sentir si proche, si collé alors que rien ne fonde leur touché.
— Je t'emmène à l'infirmerie.
Il disa fortement, sans arrière pensée, étant donné qu'il le souhaitait réellement et cela pour le bien d'Hinata. Le plus petit se mit à agiter frêlement ses mains fragiles. Indiquant à son ami une mésentente, Tobio ferma les yeux avant de souffler longuement, arrivant à penser que peut-être il n'aurait jamais dû se joindre à son ami. Arrivé à penser cela, n'était-ce pas injurieux de sa part ?
Il lui avait finalement arraché tout libre arbitre, le forçant à le suivre sous un doux sourire des plus faux. Hinata s'était accroché au plus grand sous contrainte de réaliser une chute.
Sans un bruit et sous un silence pesant ils s'étaient mis en route. Ils étaient tombés bien bas dans leur relation, peut-être même dans leur estime personnelle.
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Tu t'étais jeté sur moi, cachant tes pleurs sous une épaisse écharpe rouge. -Il me semble que c'était l'un de ses cadeaux ?- Ton contact m'avait fait frissonner, jamais plus tu m'avais enlacé de cette manière. Nos contacts étaient si rares qu'ils en devenaient des fantasmes ou bien l'intrigue principale de quelques-uns de mes rêves fous.
Je ne sais plus trop si c'était la première fois où l'une des nombreuses dernières. Ne crois pas que ces deux choix que je propose sont similaires, ils sont différents par la quantité.
Je n'étais pas bien réveillée, toujours la tête dans les vapes après une nuit peu conventionnelle, un soir parmi tant d'autres. Et ce jour, un jour si peu différent. Vous étiez toujours ensemble, intéressés par ce sentiment qui vous liaient, filant le parfait amour dont l'on me privait personnellement. Je n'étais pourtant pas en mésentente avec cupidon ou autre astre céleste, du moins je le pensais.
Ton bras s'était saisi de ma taille, tu pensais bien faire. Mais tu m'as rendu malheureux et aspergé d'incompréhension. Les larmes dévalent sur ton corps, comme si tu n'était qu'un œil qui versait une cascade de sentiment. J'avais essayé de t'enlever de ma taille, cherchant à éviter une gaffe que j'aurais été amené à faire si tu te serais encore rapproché de tout mon corps.
Tu m'avais alors regardé, les yeux larmoyant qui cherchaient de l'attention. Je ne pense pas avoir été une parfaite distraction, étant donné que tu t'étais éloigné les minutes suivantes. Je n'avais pas compris pourquoi donc tu étais en larme, ça ne pouvait être de sa faute car la minute suivante notre accolade tu étais déjà dans ses bras et sur la pointe des pieds, vos lèvres collées.
Là n'était donc pas le problème, je me demande encore s'il y en avait réellement une. Peut-être étais tu seulement heureux et sur tes joues s'écoulaient des larmes joyeuses.
Puis j'ai réfléchi, il était là mais tu ne souriais pas.
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