⁴/⁴| 𝚂𝚊𝚔𝚞𝙰𝚝𝚜𝚞 | 𝙲𝚘𝚗𝚝𝚛𝚎-𝙿𝚕𝚊𝚗
⁴| 𝚀𝚞𝚊𝚝𝚛𝚒𝚎𝚖𝚎
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¹⁰⁶⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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— Ça s'est bien passé, il avait l'air gentil ce Kiyoomi.
Elle le dit d'un air ailleurs, l'air qui dit "je ne parle que pour faire la conversation, si tu ne réponds pas, c'est pareil".
Alors, c'est ce qu'il fit, Atsumu, il n'a pas répondu et s'est amusé à sourire.
C'est vrai qu'il était gentil, qu'il était beau, qu'il était époustouflant et merveilleux. Fallait-il aussi rajouter le côté resplendissant qui lui collait au cul à ce Kiyoomi ?
Atsumu soupire, lui aussi, il était tout plein de choses. De belles et de mauvaises choses. Jaloux en faisant visiblement partie. Mais bon, c'est pas comme s'il avait dit des âneries un peu plus haut. Objectivement, Kiyoomi, il égalait toutes ces choses.
— Vous aviez l'air drôlement proche quand même pour deux inconnus !
Elle rigole, de ses propos, certainement, mais aussi de la singularité de la situation. C'est vrai que c'était amusant.
Atsumu soupire les joues rougies, à pas lents, il s'installe sur le canapé, téléphone dégainé et ses doigts parés à écrire.
Y avait Kiyoomi mdr
T'es un peu con donc tu vas pas savoir c qui mais il était là
✓
Et peut-être que lui aussi, d'un autre côté, était un peu con. Ce n'est pas qu'il ne connaissait pas Kiyoomi avant ce jour-là, mais le contraire n'était pas totalement faux.
Maintenant qu'il le connaissait il avait l'impression de le connaître un peu trop bien et d'un peu trop près. Une impression un peu trop vraie.
— Comment tu connaissais Kiyoomi d'ailleurs ?
Atsumu dépose son portable sur le côté, il s'intéresse à sa mère qui, surprise par la question, s'est aussitôt intéressée à son fils. Un verre d'eau à la main, c'est après une gorgée qu'elle répond finalement :
— Oh, ça, c'est son père qui m'avait parlé de toi parce que son fils était ravi de savoir que tu serais là. Lui aussi, il devait avoir peur de se retrouver seul.
Atsumu ingère l'info, il la laisse traverser un instant son oesophage et tout le reste de son système digestif avant de s'en étonner.
Kiyoomi, il connaissait Hitoka et Lev de là bas non ?
Ainsi, l'information semblait étonnamment plus farfelue et erronée.
Peut être qu'il n'avait pas peur, qu'il le voulait juste.
Dans tous les sens du terme.
La classe est vide, elle l'est un bon bout de temps avant que certaines têtes familières ne traversent le pas de la porte. Des filles, des garçons, il y a de tout mais pas de Kiyoomi en vu. Et dieu seul sait que si Atsumu est le premier à être arrivé en cours, ce n'était pas pour les beaux yeux de la professeure.
Kiyoomi, c'était pas censé être ce genre de type qui se ruent à la première heure en salle de classe, les mains cramponnées aux bretelles de son sac et ses cahiers étalés soigneusement sur chaque coin de sa table ?
Non ?
Oui, bon, Atsumu, il se fait beaucoup de films.
Suna entre finalement dans la classe, il est loin d'être le premier à le faire et Atsumu ne s'y intéresse que d'un simple coup d'œil. Suna s'affale sur sa table, le regard dans le vague, des cernes débordant sous ses yeux.
— T'as vraiment une tête de zombies !
Un doigt d'honneur comme réponse et Atsumu se reconcentre sur sa mission principale.
Sakusa putain de Kiyoomi.
C'est presque inespéré lorsque sa tête brune traverse l'ouverture, qu'il éclipse son sac sur la première table de devant et qu'il tire sur sa chaise. Place qui est d'ailleurs placée dans une incroyable diagonale par rapport à Atsumu.
Alors que le décoloré fixe inlassablement Kiyoomi en espérant une réaction spirituelle de ce dernier, il se lève bruyamment de sa chaise. Suna, bousculé, dévisage scrupuleusement son meilleur ami.
— Tu fous quoi sale con ?
Sans réponse, Atsumu fait quelques pas histoire de se retrouver bien en face de Kiyoomi qui n'a rien vu venir, obstruant par la même occasion l'entrée de la salle de classe.
Une jeune fille le regarde d'un air mauvais alors qu'il écrase nonchalamment l'une de ses chaussures. C'est après s'être excusé à plusieurs reprises qu'il croise finalement le regard de Kiyoomi.
Alors que lui, le fixe en faisant un sourire bancal, Kiyoomi l'inspecte d'un air rieur et pourquoi pas moqueur.
— Il faut qu'on parle.
Ses joues ne s'empourprent pas, ses yeux ne grésillent pas et sa voix ne déraille pas.
Et pourtant, Kiyoomi laisse échapper un rire.
— Quand tu veux.
C'est donc ainsi qu'ils se sont tous deux retrouvés à l'écart des gens et des fenêtres.
Atsumu le fixe d'un air mauvais, il emmagasine le peu de courage qu'il rencontre et se met directement à déblatérer un fond de parole :
— Tu m'a menti ! T'as dit que tu m'connaissais pas mais en fait t'as parlé de moi à ton père ! Tu savais carrément qui j'étais en fait ! Même que t'as menti à ton père parce que c'est lui qu'à dit à ma mère que t'avais pas envie de te retrouver seul alors que tu savais clairement qu'il y aurait ta pote et ...
Pourquoi n'écoutait il pas ?
Pas que ce qu'il disait était inintéressant ou diablement stupide. Quoique, c'était à revoir. Mais sans trop savoir pourquoi il y avait un petit quelque chose qui agaçait Kiyoomi. Cette voix peut être, elle était grave et partait pourtant dans des aiguës lorsqu'il jouait l'indignation. Il y avait aussi cet air d'absolue abasourdi qui durcissait méchamment ses traits d'idiot.
Ou peut-être était-ce ses lèvres qui bougeaient plus vite qu'il ne parlait.
Alors, la question n'est plus pourquoi n'écoutait il pas mais plutôt, pourquoi louchait-il indéniablement sur ces lèvres rosés ?
Atsumu s'est arrêté de parler à un moment. Pas parce qu'il en a pris la décision. Ah ça non ! Atsumu adorait parler et surtout lorsqu'il savait ne pas être écouté.
Si là, il à arrêté d'expirer un flot continu de parole c'est bien parce qu'il en a été forcé.
Kiyoomi l'a embrassé. Ni plus ni moins. Entre un mot et un autre qu'il n'a jamais dit.
La sonnerie résonne, leur cœur sonnent et leurs lèvres tremblent.
— T'es chiant à toujours parler. Tu peux pas juste te taire.
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Xikers - ROCKSTAR
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