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⁴│♠︎ 𝕆𝕤𝕒𝕊𝕦𝕟𝕒 | 𝚂𝚞𝚗𝚊 𝚁𝚒𝚗𝚝𝚊𝚛𝚘̄

⁴| 𝚀𝚞𝚊𝚝𝚛𝚒𝚎̀𝚖𝚎

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⁰³ ⁰⁹ ²⁰²⁴


²⁵²⁶ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|








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           —        T'es amoureux de Rintarō, Osamu ?

ATSUMU TRAÎNE SON BALLON DEVANT LUI dans des rebonds répétés. J'essaye de faire la même chose de mon côté sauf que mes dribbles sont moins précis, j'ai encore du mal avec la sensation du ballon dans ma main.

C'est comme si cette habitude de promener la balle s'était soudainement envolée et qu'il fallait plusieurs jours pour tout rattraper. Chaque particules qui se seraient échappées.

C'est juste une manière stupide pour dire que mon bras était encore en compote et en état de fossilisation après une semaine sans plâtre.

J'avais pas fière allure mais je reprenais petit à petit. Le coach n'en tient d'ailleurs pas rigueur, après la défaite qu'on s'est bouffée la dernière fois, il préfère prendre des pincettes avec moi.

Ça me gène pas moi, qu'il croit que mon bras s'est pété par magie à cause de lui. Au moins, il avoue que je suis un bon joueur.

          —        Arrête de le regarder mec, déjà que t'ais fait encadrer ton plâtre c'est grave chelou mais si en plus tu t'met à baver des cœur juste en le regardant c'est pas dans un hôpital normal qu'on va t'envoyer.

Suna Rintarō est installé sur les gradins du gymnase, son sac traîne à ses pieds et ses bras sont dressés en direction de Kiyoomi auquel il tend une bouteille d'eau.

          —       Le jour où t'avoueras que tu l'aimes j'arrêterai de te faire chier.

Mon visage se tourne en direction de mon meilleur ami. Je me disais aussi qu'un type était en train de me parler.

Je le regarde un long moment, son sourire moqueur et ses yeux rieurs.

C'est quand je comprends enfin ce qu'il dit que mes paupières s'agrandissent gravement.

          —       Hein ? Mais non, bien sûr que non ! Mais f-

          —        "Mais faut avouer qu'il est parfait..." Oui, oui, on le sait tous, tu le dis suffisamment pour que le monde entier le sache.

Rintarō n'avait pourtant rien de parfait, sans doute que ce qui le rendait comme ça c'était le fait qu'il ressemble plus à un humain que quiconque.

À un humain exagérément intelligent, beau, souriant et sympathique mais à un humain quand même.

J'ai roulé des yeux à la phrase de mon meilleur ami en essayant vainement de ne pas replonger mon attention en direction des deux amis sur les gradins.

Rintarō était toujours là à rire bruyamment avec Kiyoomi qui trainait en longueur sa pause.

En plus d'être un immense rayon de soleil, Rintarō était la personne la plus serviable que je n'ai jamais eu à rencontrer.

Même si ça fait quelques jours que je n'avais plus mon plâtre je regrettais déjà les moments de plénitude où Rintarō apparaissait de je ne sais où pour m'aider à transporter mon plateau dans le self.

Évidemment qu'après il disparaissait tout ailleurs dans le grand bâtiment mais ça ne change rien au fait qu'il m'a déjà aidé.

Peut-être, sans doute, par pitié mais c'était quand même un acte de service.

Rintarō, c'est le type parfait : Il est beau et il est, surtout, très intelligent et serviable.

          —       Il est surtout, très hétéro mec.

Je me suis tourné vers Atsumu, les joues rouges
Lui il continuait à faire rebondir son ballon de basket comme si de rien n'était.

Ce serait trop cliché de croire que j'avais pensé à haute voix ?

Non ?

Je n'ai rien répondu, la voix de notre entraîneur prenait déjà toute la place de la salle, placé au centre du terrain il relançait ses joueurs avec de nouvelles consignes.

Je lance un dernier regard en direction de Rintarō puis me concentre sur le ballon.

Rintarō avait sorti son portable, il souriait magnifiquement à son écran.














Mon écran est éteint. J'ai des yeux perdus sur l'extérieur, sur la plage et l'océan. Sur le sable et sur l'eau.

Il commençait à faire lentement froid. Le soleil avait disparu depuis un petit moment et il ne restait qu'une faible lueur dehors pour pouvoir nous montrer où marcher. La maison que le groupe d'amis a louée garde ses lumières allumées. Des ampoules et quelques LEDs accrochées aux façades des escaliers ou de la terrasse.

Rintarō, lui, il a le flash de son téléphone allumé.

Je ne sais pas si c'est parce qu'il prend des photos ou juste car il a envie d'y voir quelque chose.

Mais ça fend par moment la nuit et ça donne un air bizarre à la soirée.

Il traîne seul, dehors, au bord de la plage à deux heures passées du matin, comme une âme perdue qui ne sait pas comment s'octroyer les droits de sa vie.

Kiyoomi a la même tête qu'il a lors des entraînements de basket, il a son sourire des yeux qu'il adresse à un peu tout le monde. Même à moi qu'il ne connaît que du basket.

Rintarō, lui, ici, loin du lycée, n'avait rien du type qu'il était là bas.

Ici, il a l'air plus silencieux.

Pas forcément moins chaleureux car ça, comme ça, il ne l'était qu'avec moi. Il souriait chaudement à sa "copine" et s'amusait à énerver parfois Kita de sa voix aiguë.

Après tout, je comprend que ça doit être étrange que de me voir ici.

Moi, Miya Osamu. Type banal du lycée.

Rintarō a l'air ailleurs, dans un autre monde quand c'est moi qui le regarde. J'aurais toujours cet aspect d'étincelle quand c'est moi qui le regarde mais je sais pas, silencieux, Rintarō était différent.

Et ce constat là, ça m'fait des trucs bizarres dans le corps.

Parce qu'il a l'air plus beau comme ça.

Plus attirant aussi.

Peut être, sûrement, aussi parce-que je me suis rendu compte que Rintarō n'était pas entièrement hétéro.

Ce serait bizarre que de dire que j'ai une chance.

Mais quand ça le concerne, Atsumu m'a toujours dit que j'avais l'air bizarre.























          —         Tiens, Osamu !

Comment, au juste, je me suis retrouvé dans cette situation là ?

Kita est en face de moi, sa tête était il y a quelques secondes tournée en direction des portes ouvertes d'une armoire. Maintenant, elle est vers moi, ses lèvres m'adressant un sourire et moi, avec l'impression que ma tête va exploser.

Je n'ai pas bu un millilitre d'alcool, je n'ai pas touché à une seule canette de bière.

Mais, les couvertures blanches et le coussin bleu que l'Américain essayait de coincer entre mes bras me donnait de soudaines et nouvelles envies de déguerpir.

Kyoko ne m'a jamais prévenu sur le fait qu'on allait passer la nuit chez eux. Ici, sous le même toit que Rintarō.

          —        Merci...

Je murmure.

          —        Tu dors avec Kiyoomi et 'Rin, ça te dérange pas ?

Je n'ai pas le temps de réagir à la nouvelle que mes joues deviennent rouges.

Je fais un non rapide de la tête, mon cœur brutalement affolé.

Moi, personnellement et de mon humble avis, ça ne me dérangeait pas, même pas du tout.

J'espérais juste qu'ils aient demandé à Rintarō.

Et s'il me détestait plus qu'avant maintenant, si en me voyant traverser la porte de sa chambre, il avait soudainement envie de me voir quitter la maison et de me savoir dormir dehors ?

Pourtant, c'est pas ce qu'il s'est passé.

C'est carrément pas ce qu'il s'est passé.

En arrivant en face de la chambre, Kiyoomi était étalé sur l'un des lits sans doute déjà profondément endormi.

Il y avait un matelas qui traînait sur le sol, entre les deux lits simples.

Rintarō était assis sur le second lit, ses jambes croisées.

Ses yeux noirs étaient braqués en ma direction alors qu'il me souriait d'un rictus bizarre. Est-ce-que Suna Rintarō était réellement en train de m'attendre ?

J'ai pas le temps de faire deux pas dans la pièce que la voix calme de Rintarō s'invite autour de nous :

           —       Tu veux dormir par terre ou... ?

Et, je crois que, juste l'entendre me donnait mille et une raisons de sourire.

          —       Par terre.... par terre ça me va très bien !

Rintarō acquiesce, il soupire longuement en entraînant son corps en arrière, s'allongeant avec nonchalance sur le lit. Son visage, sa peau claire et ses deux billes verdâtres se fondent sur le toit.

Je me demande à quoi il pense.

En tout cas, moi, j'arrive même pas à penser tellement les battements de mon cœur m'empêchent de m'entendre. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un ras de marré mais d'une légère secousse. Un tremblement minime.

Mes pieds nus me font frissonner quand je m'avance vers le milieu de la chambre, lentement, je jette les oreillers que j'avais entre mes bras sur le matelas. Ça ne fait pas un bruit monstre mais le regard du brun s'est pourtant rapidement tourné dans ma direction.

Il ne s'agissait pas d'un regard noir. C'était juste un regard.

Simple. Normal. Banal.

Mais si spécial car il était question de Suna Rintarō.

         —       Désolé...

Mes yeux se baissent sur le matelas, je m'y installe maladroitement.

Je ne sais même pas pourquoi je m'excuse.

Si c'est pour être là, pour squatter chez eux sans foutus raison ou pour avoir découvert l'un de ses secrets.

Peut être pour un peu tout, pour beaucoup d'un tout finalement.

Rintarō a relevé son visage vers le toit. J'y lance un rapide coup d'œil. C'est juste un immense concentré de blanc, un blanc aussi fade que celui du reste de la chambre.

Ça me surprend quand j'entends Rintarō parler après quelques secondes de silences.

          —        T'inquiète, Kita aime bien inviter des inconnus à dormir ici. Il aime bien sympathiser avec les gens sans raison...

J'écoute ses mots. Je les enregistre et les répète à l'infini dans ma tête.

Comme si en le faisant ça allait me donner une réponse sur quoi dire. Alors qu'en réalité, ça ne changeait que l'authenticité des propos de Rintarō.

Je ne réponds donc rien après m'être rendu compte qu'une minute s'était sans doute écoulée.

C'est gênant. C'est foutrement embarrassant.

Le silence en lui-même l'est mais la situation l'est peut être encore plus.

J'ai une vue en contre plongée sur les deux lits, j'arrive à voir sans grand mal les deux silhouettes au-dessus de moi. Il ne fait pas très jour pourtant mais la lumière de la lune parvient jusqu'à l'intérieur par une grande fenêtre placée au-dessus de ma tête, derrière une commode sur laquelle dorment les portables de Kiyoomi et Rintarō.

Le mien traîne sur le bord de mon matelas, à ma droite et sous le lit de Kiyoomi.

C'est vrai que maintenant que je le remarque, c'est un peu flippant. C'est flippant de pouvoir voir leur lit d'en dessous. Si je suis bien heureux d'une chose c'est qu'il n'y ai pas un gramme de poussière qui décor le sol.

Sans doute car c'est une maison en location et qu'il faut que l'endroit soit propre.

Mes yeux balayent la pièce, Kiyoomi est couché sur son ventre et sa tête dans un oreiller. Rintarō, lui, ne bouge simplement pas.

Je n'ai aucune idée de s'il dort mais ses yeux semblent fermés et sa respiration est posée.

J'arrête tout mouvement pendant plusieurs minutes, mes paupières sont drapées sur mes yeux et je me concentre sur la respiration de Rintarō.

J'aurais dû lui répondre et peut-être qu'on aurait pu parler. Que j'aurais pu parler à Rintarō.

Abruptement, mes yeux se recouvrent.

En fait, j'ai aucune envie de dormir. Surtout, j'arrive aucunement à dormir. Ma main sort maladroitement de sous les couvertures, je sens du bout de mes doigts mon portable et l'amène en face de moi, l'écran éteint.

J'ai la sensation que le moindre bruit finira par réveiller n'importe qui.

Lentement, je tire ma couverture par-dessus mon visage, le téléphone allumé, pendant un instant la lumière m'agresse les rétines. Je m'installe calmement sous le bout de tissus, ouvre la conversation de Atsumu et laisse mes doigts écrire avec empressement sur le clavier tactile.


| Ldksjkzkdkd
| Je comprends plus rien à ma vie
| Kekfkzk
| Je
| Suis
| Dans
| La
| Même
| Plage
| *Place
| *Pièce
| Que
| Suna
| Rintarō
| KZKDJZKZJ


Je pose discrètement la face de mon portable sur ma poitrine, sous la couverture, je n'entends que ma respiration à moi et les quelques battements irréguliers qui viennent ponctuer parfois mes pensées.

??? Il est trois heures du matin
tu peux arrêter de spam la conv.
Je reçois tes messages même
si tu les envoies dans un seul mec |
Attends |
Je viens de lire, WTF ? |
Comment c'est possible ? |

| Désolé
| Je sais pas
| Je panique
| Imagine |⌫

          —       Tu fais quoi ? T'entend pas ton clavier sérieux ?

Si je pouvais mourir. Là, tout de suite, je l'aurais souhaité.

Mon cœur s'agite. Rintarō parle doucement, j'entends ses draps se tordre, se plier.

         —        C'est pas que les vieux qui mettent leur clavier en vibreur ?

Mes joues deviennent rouges alors que j'éteins rapidement mon portable, ma tête suit le mouvement quand je sors honteusement mon visage de sous la couverture.

Je ne croise pas le regard de Rintarō en le faisant, je le vois, oui, mais je le vois allongé sur le dos, ses bras croisés derrière sa nuque.

          —        Désolé...

J'entends Rintarō ricaner et ce serait cliché que de dire que ce son est suffisamment agréable pour me donner le tournis.

          —        Arrête de t'excuser tout le temps.

J'acquiesce en sachant qu'il ne me regardait pas.

Il y a quelques minutes qui s'écoulent.

Longues. Interminables. Stressantes.

Même si mon portable est éteint, je le tiens toujours entre mes mains et il vibre par moment.

Je le dépose à sa place initiale, mon regard se pose sur le visage de profil de Rintarō. Ses yeux sont ouverts, cette fois-ci, il regarde face à lui.

Le mur qui nous fait tous les deux faces.

           —        T'arrive pas à dormir ?

Il a l'air intéressé. Soudainement, brutalement, intéressé. Son visage légèrement bouffi par la fatigue dépasse de son lit, par-dessus son épaule. Il me lance un regard puis je vois dans les reflets de ses yeux qu'il les fait rouler vers le toit.

          —        Si. J'suis déjà dans le lit de Morphée là, avec elle carrément.

Je retiens un rire. Ses billes verdâtres s'arrêtent sur mon visage. Il fait un détour par mes lèvres qui sont étirées dans un sourire puis retourne jusqu'à mes yeux.

           —        Si tu m'fais une seule allusion à mon orientation sexuelle, j't'arraches la langue, Osamu.

Mes lèvres s'entrouvrent, surpris. C'est d'un geste affolé que je me dresse sur mon matelas.

J'ai les cheveux en bataille et certainement que j'ai aussi une tête d'abrutis, , tout de suite.

          —        Non, non, j'te jures j'allais rien dire !

Ma voix, dans un éclat, à briser le silence.

Rintarō s'est rapidement levé à son tour, un de ses doigts devant sa bouche en signe que je devais me taire.

          —        Parle moins fort débile ! Il dort l'autre !

Je me suis tourné vers Kiyoomi qui dormait effectivement profondément sur son lit.

C'est d'un sourire embarrassé que je me suis une énième fois excusé auprès du brun.

Rintarō a sourit.

J'ai trouvé ce sourire magnifique.

Il s'est rejeté sur son lit, ses avants bras posés sur son visage, sur son regard.

           —        T'es vraiment bizarre.

Actuellement, de mon point de vue, personne n'avait l'air plus étrange que Suna Rintarō.







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Dancing Like Butterfly Wings - ATEEZ

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