I have so much left to say
𝑤ℎ𝑒𝑛 𝑖'𝑚 𝑡𝑜 𝑓𝑎𝑟 𝑓𝑟𝑜𝑚 𝑦𝑜𝑢 𝑖 𝑙𝑜𝑜𝑘 𝑎𝑡 𝑡ℎ𝑒 𝑠𝑡𝑎𝑟𝑠, 𝑑𝑜 𝑦𝑜𝑢 ?
°°°
Les deux amoureux étaient alors descendus dans le salon après que Madame Han les a appelés pour dîner.
Une fois arrivés en bas, Jisung réalisa que son père était également rentré, alors il le salua rapidement, avant que l'homme ne se tourne vers Minho avec un regard légèrement jugeur.
Il croisa les bras, observant Minho d'un œil critique. Il semblait peser chaque mot qui allait suivre.
-Minho, c'est bien ça ? demanda-t-il d'une voix froide.
Minho, bien que légèrement mal à l'aise, garda son calme.
-Oui, monsieur. Enchanté de vous rencontrer.
Un silence tendu s'installa quelques secondes, jusqu'à ce que Madame Han brise la glace en arrivant avec un grand sourire.
- Venez, ne restons pas plantés là, le dîner est servi.
Jisung, sentant la tension entre son père et Minho, attrapa doucement la main de ce dernier et l'entraîna vers la table, espérant que la soirée ne dégénérerait pas.
Tout le monde s'installa autour de la table, et la conversation commença timidement, Jisung essayant de détourner l'attention de son père en posant des questions sur sa journée. Pourtant, l'atmosphère restait lourde, et le rougeâtre ne savait pas trop comment réagir fasse a l'homme.
-Alors, comme ça, vous sortez ensemble ? Questionna finalement monsieur han, le regard impassible.
La question redoutée venait d'être posée, et Jisung sentit immédiatement la tension dans l'air. Il jeta un regard à Minho, qui lui rendit un sourire discret, bien que légèrement tendu. Jisung savait qu'il devait affronter ce moment, et il était prêt.
-Oui, papa, répondit il avec assurance. On est en couple.
Le père fronça légèrement les sourcils, son regard se durcissant. Il croisa les bras et fixa Minho avec une certaine froideur, comme s'il essayait d'évaluer le jeune homme.
-Tu crois vraiment que tu l'aimes ? rétorqua le père, un sourcil haussé, son ton devenant plus tranchant. L'amour entre hommes, ça n'existe pas.
Ces mots frappèrent Jisung de plein fouet. Il serra instinctivement la main de son copain sous la table, son cœur se serrant face à l'incompréhension de son père. Le plus vieux baissa légèrement les yeux, mais resta silencieux, laissant Jisung répondre, sachant combien ce moment était important pour lui.
Alors, il prit une grande inspiration avant de se redresser légèrement sur sa chaise.
-Papa, je t'ai toujours respecté, mais sur ça, tu as tort. L'amour entre deux hommes existe, et je le vis.
Le père le fixa un long moment, son regard sombre, comme s'il tentait de trouver du sens dans les paroles de Jisung. Puis, lentement, il reprit la parole tout en découpant un morceau de viande dans son assiette, son ton presque détaché, comme si la conversation n'avait pas vraiment d'importance pour lui.
-C'est... c'est juste une phase. Tu te cherches encore. Tu verras, ça passera.
Il prononça ces mots avec une certaine légèreté, comme si la situation était temporaire, facilement évitable. Cependant, le blond sentit un nœud se former dans sa gorge. Son père balayait ce qu'il venait de dire comme si cela n'avait aucune valeur, comme si son amour pour Minho n'était qu'une illusion passagère.
Il inspira profondément, cherchant à rester calme malgré l'émotion qui le submergeait.
- Non, papa, ça ne passera pas, répondit-il, la voix plus ferme cette fois.
Le silence s'épaissit autour de la table, et Madame Han, qui jusque-là était restée silencieuse, leva enfin les yeux vers son mari, comme si elle cherchait à désamorcer la situation.
Puis, elle tendit doucement son bras vers Jisung et serra légèrement son poignet, essayant maladroitement de rassurer son fils.
-C'est pas grave, souffla-t-elle doucement, comme si ce n'était pas grave, comme si Jisung devait simplement accepter les paroles blessantes de son père.
Mais pour lui, c'en était trop. Il retira doucement sa main de celle de sa mère et se redressa sur sa chaise. Son cœur battait fort, mais cette fois, c'était la colère qui prenait le dessus.
-Non, ça ne va pas, dit-il, sa voix tremblante d'émotion. J'en ai plus que marre que vous jugiez toujours tous mes choix. Peut-être que la personne que je suis ne pourra jamais vous rendre fiers, mais ça m'est égal. Moi, je suis heureux, et c'est tout ce qui compte. Alors, vos réflexions, vous pouvez les garder pour vous.
Sans un mot de plus, Jisung se leva brusquement et se dirigea vers sa chambre, le cœur lourd et l'esprit en ébullition.
Madame Han tenta de le rattraper, mais Minho s'interposa rapidement, bloquant son chemin.
-Sans vouloir vous manquer de respect, je pense que vous en avez déjà assez fait, déclara Minho, d'une voix ferme.
Madame Han le regarda, surprise par son audace. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne sortit. Minho, quant à lui, partit rapidement en direction de l'étage, rejoignant le blond.
Une fois arrivé à l'étage, il ouvrit doucement la porte de la chambre et trouva Jisung assis sur son lit, le visage enfoui dans ses mains. Le blond semblait être complètement perdu dans ses pensées, seul avec sa douleur.
Le rougeâtre s'approcha doucement de lui et le serra dans ses bras. Face à cette attention, les sanglots de Jisung reprirent de plus belle, et il se laissa complètement aller dans l'étreinte réconfortante de son copain.
Sans qu'il ne le comprenne, une larme solitaire roula le long de la joue du rougeâtre, déçu et terriblement désolé pour Jisung. Il était à la fois triste et impuissant, ne sachant pas comment alléger la souffrance de Jisung.
Il avait déjà dû affronter des moments abominables, et ses parents n'étaient même pas capables de rendre cela un peu plus simple. Au contraire, ils faisaient tout pour polluer l'air déjà toxique que Jisung respirait à longueur de journée.
Minho trouvait cela terriblement injuste. le plus jeune était quelqu'un de merveilleux, il avait tout un tas de qualités qui le rendaient unique. Il était déterminé à rendre sa vie meilleure, à surmonter les épreuves qui se dressaient sur son chemin. Il avait des rêves, des passions qui le rendaient encore plus beau.
Cela le rendait malade, ce sentiment d'impuissance face à une telle injustice. Jisung méritait bien plus que ça.
Après quelques minutes, le blond se calma légèrement et osa enfin relever les yeux vers son copain. Il se sentait misérable, honteux d'avoir de tels parents et d'être si impuissant face à leurs remarques. Il leur en voulait, pour tout : pour ce qu'ils lui avaient fait vivre pendant toutes ces années et pour les mots cruels qu'ils lui avaient crachés à la figure.
Mais surtout, il se sentait honteux de son propre comportement. Peut-être que, finalement, c'était lui le problème. Peut-être fallait-il qu'il se mette à la place de ses parents pour comprendre à quel point il était "mauvais" à leurs yeux. Cette pensée le rongeait, l'idée que la culpabilité pouvait être de son côté.
Minho, qui comprenait bien vite les tourments qui traversaient le regard de Jisung, serra sa main dans la sienne.
-Hé, Jisung, ce n'est pas ta faute. Tu n'y es pour rien. C'est eux le problème, pas toi, d'accord ?
Jisung resta silencieux un moment, les yeux fixés sur leurs mains entrelacées.
-Tu sais, continua Minho d'une voix douce, tu es une personne incroyable, Jisung. Peu importe ce que disent tes parents, ou n'importe qui d'autre, ça ne change rien à ce que tu es.
Jisung releva lentement la tête, croisant le regard de Minho. Ses yeux brillaient d'émotions contenues, comme une mer calme juste avant la tempête.
-C'est dur, murmura-t-il, mais parfois je me demande si tout ça en vaut la peine. Les jugements, les reproches... Je ne sais pas combien de temps je peux continuer à supporter tout ça.
Minho serra un peu plus fort la main de Jisung, son cœur se brisant sous les mots du plus jeune. Il sentait la douleur dans sa voix, une douleur qu'il ne pouvait pas apaiser, même s'il voulait à tout prix le faire. Il était là, présent, mais il savait que parfois, même la meilleure des intentions ne pouvait pas suffire.
-Peu importe combien de temps ça prendra, je serai toujours là pour toi. Tu n'as pas à tout porter seul, Jisung. Tu es plus fort que tu ne le crois, et je sais que tu trouveras ta voie. Ils finiront bien par comprendre, et si ca n'arrive jamais, tu m'as moi, et je ne te laisserai pas te battre tout seul.
Jisung ferma les yeux un instant, se laissant bercer par la sincérité dans la voix de Minho. Les larmes recommencèrent à couler, mais cette fois, c'était différent.
Une vague de gratitude le submergea, et il s'écroula à nouveau. Tout ce qu'il avait essayé de cacher, de nier au fond de lui, refaisait enfin surface. Toutes ces fois où il avait rêvé de mourir, d'arrêter cette vie qu'il n'arrivait plus à supporter. Toutes les blessures qu'il s'était infligées en pensant que c'était lui le problème. Toute la douleur qu'il avait ressentie toutes ces années et qu'il avait dû porter seul refaisait surface et explosait dans son cœur.
Mais cette fois, il n'était plus seul. Il avait Minho, et même si personne d'autre que lui-même ne pouvait le sortir de là, il savait qu'il avait un soutien infaillible.
Il se sentait enfin aimé pour ce qu'il était, sans conditions. Et il avait l'impression, pour une fois, que sa vie avait de la valeur aux yeux de quelqu'un. Le rougeâtre avait peur de le perdre, et en y réfléchissant bien, il n'était pas le seul. Félix et sa sœur aussi, malgré ses nombreuses erreurs, l'aimaient.
Un léger silence s'installa entre les deux garçons. Jisung essayait de se calmer, tandis que Minho semblait perdu dans ses pensées.
-Hé, Jisung, tu sais... Il y a quelque chose que je voulais te dire.
Cette phrase capta rapidement l'attention du concerné, qui releva son regard vers le rougeâtre, inclinant légèrement la tête sur le côté, curieux.
-À la rentrée, si tu veux, tu pourrais venir vivre chez moi.
Une expression de surprise et d'incrédulité se dessina sur le visage du blond.
-Quoi ? Mais... je ne veux pas te déranger, Lino. Et je n'ai pas d'argents...
-Tu sais bien que tu ne me déranges pas. Et je pense que ça pourrait être mieux pour toi, surtout avec tout ce que tu traverses en ce moment. Tu n'as pas à rester dans une maison où tu te sens mal, expliqua Minho. Et pour ce qui est de l'argent, l'année prochaine je commence à travailler à temps plein, donc on ne devrait pas avoir de souci de ce côté-là, le temps que tu termines tes études.
Jisung sentit une vague d'émotion l'envahir.
Tu ferais ça pour moi ? murmura-t-il, touché par la proposition.
Minho sourit légèrement, un sourire à la fois doux et sincère.
-Bien sûr. Je veux que tu sois bien, Jisung. Et je sais que tu te sentirais mieux loin de cette maison.
Jisung sentit une chaleur dans sa poitrine, une sensation de soulagement. Peut-être que ce n'était pas seulement un refuge physique, mais aussi un nouveau départ, un moyen d'avancer et de trouver une forme de sérénité auprès de celui qu'il aimais.
-Je... je vais réfléchir, murmura-t-il, encore sous le coup de l'émotion.
Le rougeâtre posa une main sur son épaule avec un sourire encourageant.
-Prends ton temps. Mais si tu décides que c'est ce que tu veux, tu sais que tu seras toujours le bienvenu chez moi.
Alors qu'ils se perdaient dans une étreinte réconfortante, quelqu'un frappa doucement à la porte.
Jisung recula instantanément, et son cœur se mit à battre plus vite que jamais. Les deux garçons échangèrent un regard surpris, ne s'attendant pas à ce que quelqu'un vienne les déranger, surtout après les récents événements.
-Tu peux aller voir ? demanda Jisung, presque suppliant, la voix tremblante.
Minho hocha la tête et s'approcha à pas de loup de la porte. Quand il l'ouvrit doucement, il aperçut une silhouette dans l'encadrement, mais s'arrêta net, surpris. Il ne connaissait pas cette personne, mais ce qu'il pouvait affirmer, c'était que cet inconnu ressemblait trait pour trait à Jisung.
-Oh, excusez-moi pour le dérangement, dit la fille en commençant à faire demi-tour.
Mais alors qu'elle s'apprêtait à partir, la voix de Jisung résonna dans la pièce.
-Enya ?
-Jisung ?murmura-t-elle doucement, une hésitation dans la voix.
Le plus vieux, observant toujours la scène, comprit rapidement qu'il s'agissait de la sœur de Jisung. Le lien familial était évident, mais l'atmosphère tendue l'était encore plus.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
Enya se mordit la lèvre, se balançant légèrement d'un pied à l'autre.
-Je suis rentrée du restaurant... Je... je n'étais pas là pour la dispute. Désolée, je ne savais pas que ça allait être aussi... tendu aujourd'hui.
-T'as pas raté grand-chose, avoua Jisung en baissant la tête, l'air soudain un peu plus résigné.
Enya se détendit légèrement, constatant que son frère n'avait plus l'air aussi en colère que les semaines précédentes. Elle savait qu'il lui en voulait, mais sentir une légère ouverture dans son ton lui donnait un peu d'espoir.
Minho, quant à lui, restait debout dans l'encadrement de la porte, se sentant soudainement de trop. Les deux frère et sœur avaient visiblement besoin de s'expliquer, et sa présence n'était plus nécessaire à cet instant.
Il jeta un regard à Jisung, lui offrant un sourire compréhensif, avant de se tourner vers Enya.
-Je vais vous laisser discuter, dit-il doucement. Si tu as besoin de moi, je suis là, Jisung.
Le blond hocha la tête en silence, reconnaissant de la compréhension de Minho. Ce dernier quitta la pièce discrètement, fermant la porte derrière lui pour laisser les deux se retrouver.
Enya le regarda partir avant de reporter son attention sur son frère.
-Il a vraiment l'air de tenir à toi, souffla-t-elle, cherchant à briser la glace.
Jisung soupira, légèrement mal à l'aise, mais finit par acquiescer.
____________°
Minho était parti sans dire un mot à la famille Han, qui, dans tous les cas, l'aurait ignoré.
Alors qu'il se dirigeait vers sa moto, il reçut un message de Changbin :
Hey, ça te dit qu'on se retrouve à notre bar habituel ? J'ai des choses à te dire.
Minho hésita un instant, tiraillé entre l'envie de rentrer chez lui et retrouver ses chats, mais en même temps, après cette soirée, il avait juste besoin de se vider la tête. Et quoi de mieux que de passer un peu de temps avec l'un de ses meilleurs amis.
Finalement, il répondit rapidement :
Ok, j'arrive dans 10 minutes.
Minho monta sur sa moto et démarra, prêt à se rendre au bar qui, pour lui et Changbin, était un refuge loin des soucis du quotidien.
Une fois arrivé, Minho retrouva rapidement Changbin au bar, déjà légèrement alcoolisé.
-Salut, tout va bien ? demanda le rougeâtre en voyant l'air maussade de son ami.
-On va dire que j'ai connu mieux, répondit Changbin en soupirant.
-Raconte-moi.
-L'autre jour, j'ai embrassé Félix, mais ... On n'en a pas reparlé et depuis, bah, on s'ignore, expliqua-t-il, une pointe de tristesse dans la voix. Je sais plus quoi faire, Minho...
Minho fronça les sourcils, surpris par la confession de Changbin. Il n'avait pas vu ça venir.
-Et tu ressens quoi exactement pour lui ? demanda t'il, essayant de comprendre la situation.
Changbin prit une gorgée de son verre, hésitant.
-Je suis complètement amoureux, mec, je te jure. Je pense à lui matin, midi, soir, avoua Changbin, son ton désespéré.
-Bah, va lui dire.
-C'est pas si simple, reprit Changbin, en baissant les yeux. L'autre jour, on était chez moi, et j'ai essayé de l'embrasser. Sauf qu'il m'a repoussé. Puis, le soir, quand je l'ai raccompagné chez lui, on s'est vraiment embrassés, cette fois. Il ne m'a pas repoussé, mais... je sais pas, j'ai l'impression qu'il s'est senti obligé.
Minho fronça les sourcils en écoutant son ami, essayant de comprendre.
-Tu sais, il a peut-être simplement paniqué la première fois, suggéra Minho, tentant d'apaiser son ami.
-Je sais pas... vraiment, Minho, je suis perdu...
-Tu ferais mieux de lui en parler, répondit Minho, avec une voix calme. Ça sert à rien d'essayer de comprendre sans lui demander directement. Il faut qu'il te le dise, pour que tu aies les idées claires. Même Jisung m'a dit que Félix n'allais pas très bien ces derniers temps.
Changbin fixa le rougeâtre, absorbant ses mots. Un silence s'installa entre eux, avant qu'il ne parle à nouveau.
-Peut-être que t'as raison. Je pourrais lui parler, mais... j'ai peur de tout gâcher. J'ai peur qu'on s'éloignes encore plus.
Minho posa une main rassurante sur l'épaule de son ami.
Il ne pouvait pas vraiment aider son ami, à part être un soutien émotionnel. Pour le moment, la situation était bloquée. Si les deux refusaient de voir la vérité en face, cela n'allait pas arranger les choses.
Après quelques instants, Minho commanda à boire, histoire de se détendre un peu.
-Et toi alors ? Ça a pas l'air d'aller non plus, questionna Changbin
Les deux garçons passèrent le reste de la soirée à parler de tout et n'importe quoi. Ils avaient fini par rentrer chez eux au alentours de une heure. Minho avait pris un taxi avec Changbin, qui tenait à peine debout.
Après s'être assuré que son ami allait bien et qu'il était en sécurité, le rougeâtre l'avait laissé chez lui avant de repartir à son appartement.
Minho avait envoyé un message à Jisung pour savoir comment s'était passée sa discussion avec sa sœur. Heureusement, Il l'avait rassuré en lui expliquant qu'après une bonne discussion, ils s'étaient finalement réconciliés. Il lui avait également parlé de son projet de déménagement, et à sa grande surprise, sa sœur avait bien accueilli l'idée. Ils s'étaient mis d'accord sur le fait que ce serait sûrement mieux pour le blond de quitter la toxicité de leur foyer familial.
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La semaine était passée à une vitesse hallucinante, et malheureusement pour les étudiants, les examens venaient de débuter, ne leur laissant absolument plus aucun moment de répit.
Le stress s'intensifiait à mesure que les jours passaient. Les étudiants passaient leurs journées à dévorer des livres, à gribouiller des notes sur des feuilles éparpillées partout, et à enchaîner nuit blanche sur nuit blanche.
De plus, la situation entre Changbin et Félix n'avait pas changé, elle s'était même empirée. Les deux garçons avaient recommencé à se parler légèrement, mais la tension qui s'était installée entre eux était oppressante. Ils n'avaient pas reparlé de ce qui s'était passé, pour le plus grand malheur de Changbin.
Félix, quant à lui, n'en avait parlé à personne. Heureusement, les examens le faisaient penser à autre chose. Cependant, ce soir-là, après leurs épreuves d'anglais, Jisung lui avait proposé à de passer une soirée chez lui. Ses parents n'étant pas là, il en profitait pour passer un peu de temps avec son meilleur ami, qui semblait aller de plus en plus mal.
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Les deux garçons discutaient tranquillement de tout et de rien. La soirée était déjà bien entamée, ils avaient mangé et étaient maintenant en train de débattre sur ce qu'ils allaient faire pendant les deux prochaines heures. L'ambiance était détendue, à tel point que la tension accumulée ces derniers jours semblait s'être dissipée.
Mais alors qu'aucun des deux garçons ne semblait se mettre d'accord, Jisung se souvint soudainement qu'il avait acheté un cadeau pour son meilleur ami plus tôt dans le mois et qu'il n'avait toujours pas trouvé l'occasion de le lui offrir.
Alors, il indiqua rapidement à Félix qu'il devait aller chercher quelque chose dans sa chambre, puis disparut au détour du couloir sous le regard perplexe de son meilleur ami.
Quelques minutes plus tard, le blond réapparut dans le salon avec un gros paquet soigneusement enveloppé dans du papier coloré. Le ruban était légèrement froissé, mais cela n'enlevait rien à l'intention.
Il s'assit doucement à côté de Félix, qui semblait un peu distrait, l'air perdu dans ses pensées. Jisung observa son visage, les traits tendus, comme s'il portait un fardeau invisible. Il prit une profonde inspiration avant de tendre le paquet à Félix.
- Tiens, c'est pour toi. J'ai remarqué que ça n'allait pas trop en ce moment.
Félix tourna lentement la tête vers lui, ses yeux s'illuminant d'une surprise mêlée de gratitude. Il n'hésita pas longtemps avant de commencer à débarrer le paquet, ne pouvant pas attendre plus longtemps pour découvrir ce que Jisung avait choisi. Lorsqu'il ouvrit le papier, un sourire radieux éclaira son visage, une lueur que Jisung n'avait pas vue depuis longtemps.
-Tu pourras lui faire des câlins quand tu te sens seul dans ton appartement.
Félix ne prononça pas un mot. Il ne savait pas vraiment quoi dire, pour une fois, les mots lui manquaient. Tout ce qu'il réussit à faire, c'était hocher la tête, le regard empli de gratitude.
-Tu veux me parler de ce qui va pas ?
Félix baissa les yeux. Il avait tenté de fuir toute cette histoire, d'ignorer ses sentiments. La peur d'entendre des vérités qu'il ne voulait pas accepter l'avait poussé à garder tout cela pour lui. Changbin, il en était certain, regrettait ce qui s'était passé entre eux, et Félix ne croyait pas que son ami partagerait un jour ses sentiments.
Mais à cet instant précis, le regard de Jisung, plein de compréhension et de soutien, le fit craquer. Il sentit une chaleur monter en lui, une faiblesse qu'il n'avait pas envie de retenir. Tout à coup, il se laissa aller, sans même réfléchir, sans chercher à retenir ses mots. Il avait besoin de se vider la tête, de libérer tout ce qu'il avait gardé enfermé.
Jisung écoutait attentivement, son regard concentré, ses sourcils se fronçant à certains moments du récit de Félix. Il était clair que la situation pesait lourdement sur son ami.
Heureusement, le lendemain, ils n'avaient pas d'examen, ce qui leur permettait de se laisser aller à cette conversation sans culpabilité. Ils pouvaient s'accorder ce petit écart, un moment de réconfort avant de retourner à leurs responsabilités.
Et même si Jisung avait eu cours le lendemain, il ne regrettait rien. Il savait que Félix avait besoin de lui. Le brun allait mal, et il était là pour l'aider. Aucun examen n'aurait suffi à justifier de laisser Félix seul avec ces tourments. Il avait besoin de ce soutien, et Jisung était heureux d'être là, même si cela signifiait sacrifier un peu de son propre temps.
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Hello, oui, je suis super motivée en ce moment, presque un chapitre par jour, on ne m'arrête plus !
J'ai vraiment envie de finir cette histoire, on touche au bout, je le sens, et j'ai hâte de pouvoir me concentrer pleinement sur mes autres projets, bien que Phobia va me manquer.
À part ça, j'adore la relation entre Félix et Changbin, et le fait que, malgré sont couple, Jisung n'oublie pas qu'il a d'autres gens à aimer, d'autres personnes qui n'ont que lui et qui tiennent à lui plus que tout. Ce qui m'amène à faire un petit disclaimer :
Même si vous trouvez l'amour, je vous en supplie, n'oubliez pas vos amis. Pour eux, vous restez toujours la même personne. Peut-être que, quand vous tombez amoureux, vos priorités changent, mais comprenez que vos amis, eux, n'ont que vous, et qu'ils tiennent énormément à vous.
Ne laissez pas l'amour détruire des amitiés. Vous le regretterez, et vous ferez terriblement souffrir vos amis. Même si, sur le moment, vous pensez que vous n'avez plus besoin de vos amis, c'est faux, je vous l'assure.
Pesez vos actions, ne brisez pas tout juste par amour. Je parle en connaissance de cause.
Bref, désolée, je fais la meuf chiante...
J'espère que vous allez bien, à bientôt !
~Enolysis
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