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𝑤𝑒 𝑤𝑒𝑟𝑒 𝑡𝑜 𝑐𝑙𝑜𝑠𝑒 𝑡𝑜 𝑡ℎ𝑒 𝑠𝑡𝑎𝑟𝑠, 𝑖 𝑛𝑒𝑣𝑒𝑟 𝑘𝑛𝑒𝑤 𝑠𝑜𝑚𝑒𝑏𝑜𝑑𝑦 𝑙𝑖𝑘𝑒 𝑦𝑜𝑢...
Jisung était rentré chez lui la boule au ventre. Il espérait que sa fac n'avait pas appelé pour leur apprendre l'incident de ce matin, car alors, il en était sûr, c'en était fini de lui.
Lorsqu'il avait refermé sa porte, il était évidemment tombé sur sa mère, qui, comme à son habitude, l'attendait à l'entrée pour lui faire la morale. Et comme il s'y attendait, elle l'avait sermonné sur son comportement, lui répétant un nombre incalculable de fois qu'il devrait prendre exemple sur sa sœur s'il voulait avoir un avenir digne de ce nom.
Mais à force, ces remarques lui passaient au-dessus de la tête. Il n'y prêtait presque plus attention et n'avait pas la force de lui répondre. Dans tous les cas, elle ne comprenait pas, et même si Jisung lui expliquait, il était sûr que ça ne changerait rien.
Heureusement, ses parents ne semblaient pas être au courant de l'incident de ce matin, et il en était soulagé, car la colère de sa mère aurait été bien pire s'ils avaient su.
Après une énième leçon de morale, le blond était parti dans sa chambre, le seul endroit où il se sentait véritablement chez lui. Là, il trouvait refuge contre les remarques incessantes de ses parents, qui résonnaient encore dans sa tête.
Le blond s'était mollement laissé tomber sur son lit, les bras écartés de chaque côté. Il admirait son plafond, perdu dans ses pensées. Il avait envie de tout dire à ses parents, de crier sur tous les toits l'enfer qu'il avait vécu, mais il n'en avait pas le courage. Jamais il n'arriverait à leur dire la vérité ; il en avait trop honte. De plus, ses parents connaissaient bien la famille de Soojin, alors il était encore moins imaginable pour le garçon de tout avouer. Au mieux, ses parents feraient comme s'ils ne savaient rien ; Au pire, ils ne le croiraient pas, et seraient même capables d'inverser les rôles, de mettre la faute sur le dos de leur enfant et peut-être même de suggérer qu'il l'avait cherchée au final.
Alors qu'il se perdait un peu plus dans ses pensées, quelqu'un frappa à sa porte. Après quelques secondes, la tête de sa sœur passa dans l'embrasure de la porte. Elle lui demanda la permission d'entrer, un léger sourire aux lèvres.
Jisung acquiesça en se redressant. Il était maintenant accroupi sur son lit, bientôt rejoint par sa sœur qui s'installa à ses côtés. Jisung l'observa un instant, ses longs cheveux noirs était noués en une longue tresse, mais il s'attarda surtout sur son expression. Elle avait perdu son sourire habituel et semblait surtout préoccupée, voire inquiète.
- Il y a quelque chose qui ne va pas ? questionna le blond.
- C'est plutôt moi qui devrais te poser la question.
Jisung pencha la tête sur le côté, ne saisissant pas la où elle voulait en venir.
- J'ai entendu maman t'engueuler. Est-ce que tout va bien ? J'ai l'impression que c'est de plus en plus fréquent ces derniers temps.
Jisung fronça les sourcils.
- Pourquoi tu viens me voir tout d'un coup ?
- J'ai remarqué que t'allais pas très bien ces derniers temps.
- Ces derniers temps ? Sérieusement, c'est seulement maintenant que tu le remarques ? s'emporta Jisung.
- Pardon ?
- Ça fait des années que ça ne va pas, mais apparemment personne ne se soucie assez de moi pour le remarquer.
Il vit le visage de sa sœur se refermer. Il ne voulait pas être méchant avec elle, mais il le prenait mal, vraiment mal, que personne ne se soit soucié assez de lui pour remarquer à quel point ça faisait longtemps qu'il souffrait.
- Excuse moi.
- Quoi ?
- Jisung, je suis vraiment désolée de ne rien avoir vu. J'étais trop concentrée sur moi et je t'ai oublié.
Jisung était presque outré. Il se demandait d'où venait cette soudaine gentillesse de sa sœur, elle qui ne semblait pas vraiment se soucier de son existence auparavant. Habituellement réservée et concentrée sur ses propres préoccupations, sa sœur n'avait jamais montré autant d'attention à son égard.
- Je sais que papa et maman te mettent grave la pression et qu'ils passent leur temps à te comparer à moi, et j'en suis désolée, Jisung. Je ne sais pas ce que je peux faire, mais si tu as besoin de parler, je suis là.
- Heu, j'avoue que je ne sais pas trop quoi te répondre là...
Il vit sa sœur se crisper un peu.
- Mais C'est pas ta faute s'ils passent leur vie à me comparer à toi. Je t'en veux pas. T'y es pour rien.
Il vit le regard de sa sœur s'adoucir un peu. Elle releva la tête vers son petit frère et lui offrit un léger sourire. Jisung avait complètement arrêté de se confier à sa sœur lorsqu'il s'était fait agresser. Comme si son monde s'était arrêté.
Durant son enfance, Jisung partageait tout avec sa sœur : ses rêves les plus fous, ses peurs les plus profondes, chaque détail de sa vie quotidienne. Elle était sa confidente la plus fidèle, toujours là pour l'écouter et le soutenir. Mais tout s'était arrêté du jour au lendemain. Sa sœur avait essayé de comprendre, mais le blond s'était enfermé dans le silence, brisant les liens qu'ils avaient tissés.
-Jisung, je vois bien que ça ne va pas. Parle moi s'il te plaît. Dis-moi au moins ce qui t'est arrivé aujourd'hui.
Jisung prit alors une grande inspiration et lui raconta les événements de la journée. Il lui révéla l'existence de Minho, bien qu'il survolât le sujet pour éviter des questions trop intrusives sur sa vie privée.
- Je m'attendais pas à ça. Mais pourquoi est-ce que Soojin est devenu comme ça ? C'était ton meilleur ami avant, il s'est passé quelque chose entre vous ?
- Ouais, non, juste on s'est perdu de vue, et à la rentrée il a commencé à agir comme ça sans explication.
- Il est bizarre, ce type. J'espère qu'il restera loin de toi, et reste avec Minho, il a l'air bien mieux que lui.
- Oui, ça c'est sûr, rigola Jisung.
Sa sœur le fixa sans un mot. Jisung, ne comprenant pas, fronça les sourcils, comme pour demander silencieusement ce qui se passait dans la tête de sa sœur.
- Nan, rien, je dis juste qu'il a l'air très gentil Minho, tu me le présenteras ?
- J'aimerais bien, mais sincèrement après tout ça, pas sûr que papa et maman me laissent l'inviter.
- Eh bien, s'il ne peut pas venir à moi, je viendrai à lui.
Jisung rit de la bêtise de sa sœur. Elle avait toujours su détendre l'atmosphère quand elle devenait trop étouffante.
- Bon, moi je bosse demain, je dois me coucher tôt.
Jisung hocha la tête en observant sa sœur quitter la chambre. Mais avant qu'elle ne disparaisse totalement de son champ de vision, elle se retourna.
- À demain, Jisung.
Jisung se contenta de sourire. Assis sur le bord de son lit, les mains entrelacées sur ses genoux, tandis que sa sœur, debout près de la porte, le regardait avec une lueur de compréhension dans les yeux. Elle avait retrouvé son sourire chaleureux, reconnaissante d'avoir pu échanger quelques mots avec son frère.
Après avoir attendu que sa sœur parte de sa chambre, Jisung s'empressa de saisir son téléphone et d'envoyer un message à Minho.
Lino, tu ne devineras jamais ce qui vient de se passer.
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Le lendemain, Jisung attendait patiemment sur le trottoir ombragé devant sa maison, observant distraitement les feuilles dansant au gré du vent matinal. La veille, après avoir partagé avec Minho les détails de sa discussion avec sa sœur, celui-ci lui avait assuré qu'il viendrait le chercher le lendemain matin. Jisung avait hésité à accepter, ne voulant pas déranger le garçon. Cependant, Minho avait insisté, soulignant qu'il tenait à l'accompagner. Jisung avait alors accepté et il attendait maintenant que son ami arrive.
Alors qu'il observait attentivement les feuilles tourbillonnant doucement autour de ses pieds, Jisung perçut le vrombissement familier d'une moto s'approchant. Levant les yeux, il distingua Minho qui arrivait devant lui . Une fois la moto arrêtée, le rougeâtre retira son casque d'un geste fluide, dévoilant un sourire chaleureux en saluant Jisung.
Jisung enfila rapidement son casque, ajustant les sangles avec précision avant de monter derrière Minho. Il se sentait à la fois nerveux et excité alors qu'il enroulait ses bras autour de la taille de Minho, sentant la chaleur de son corps à travers leurs vêtements. Il sentit le rouge lui monter aux joues, toujours pas habitué à une telle proximité avec le rougeâtre.
Après avoir vérifié que tout était en ordre, Minho redémarra le moteur de sa moto, le son ronronnant avec une puissance contenue. Jisung ressentit une légère poussée d'adrénaline alors que Minho manœuvrait habilement la moto dans les rues animées de la ville, en direction de leurs faculté.
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Lorsqu'ils étaient arrivés, les deux garçons s'étaient rapidement séparés après avoir garé la moto dans le parking réservé aux étudiants. Minho avait salué le blond d'un signe de la main avant de se diriger vers l'escalier menant à son cours au deuxième étage, tandis que Jisung se pressait vers l'ascenseur pour atteindre son propre cours au quatrième étage.
Jisung avait rejoint Félix a ca place habituel , où ce dernier l'attendait visiblement agité. Dès qu'il l'aperçut, le châtain lui posa immédiatement tout un tas de questions concernant l'incident de la veille. Il avait appris la nouvelle par des camarades de classe qui semblaient eux-mêmes bien informés, assurant à Félix que toute la faculté était au courant.
- Mais qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
- Je te dirai après, le cours va commencer là.
Felix hocha la tête malgré lui. Il était curieux de savoir ce qui s'était passé pendant son absence, mais le blond avait raison : le cours allait commencer et il se doutait que son ami ne voulait pas attirer davantage l'attention sur lui.
Alors que le cours était déjà bien avancé, un homme pénétra dans la salle. Son entrée abrupte interrompit brusquement l'attention de tous, obligeant la professeure à arrêter son cours et à se tourner vers lui avec surprise.
- Est-ce que Han Jisung est dans cette salle ? questionna l'homme d'un air sérieux.
Tous les regards se tournèrent vers le blond qui, pris de panique, eut du mal à répondre.
- Heu... oui, c'est moi, répondit-il en levant la main.
- Bien, suis-moi, tu es convoqué chez le directeur.
Jisung écarquilla les yeux, sentant que la situation ne présageait rien de bon pour lui. Malgré cela, il prit sur lui-même et récupéra ses affaires avant de descendre rejoindre l'homme en bas. Il jeta un dernier regard à son meilleur ami, visiblement inquiet, puis suivit l'homme qui se dirigeait vers le bureau du directeur.
Lorsqu'ils arrivèrent devant une grande porte portant la mention "M. Choi", l'homme toqua avec assurance. Après quelques instants, pendant lesquels Jisung sentit son pouls s'accélérer, la porte s'ouvrit lentement. Ils pénétrèrent dans le bureau spacieux où une atmosphère sérieuse régnait, et l'homme guida Jisung vers un siège avant de se retirer, laissant Jisung seul face à M. Choi.
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Lorsque Jisung sortit enfin du bureau, il souffla profondément, sentant le poids de la conversation avec le directeur peser sur ses épaules. Il venait de passer trente minutes à se faire sermonner, son cœur battait encore rapidement. Ses membres tremblaient légèrement alors qu'il essayait de reprendre ses esprits. Alors qu'il tentait de calmer sa respiration, il aperçut Félix qui s'approchait de lui avec une expression inquiète sur le visage.
- Alors, comment ça s'est passé ?
- Mal, je suis exclu pendant une semaine, répondit-il, le sourire aux lèvres.
- Heu, c'est pas cool. Pourquoi tu souris ?
- Aucune idée, je suis juste soulagé.
- Soulagé de t'être fait exclure une semaine ?
- Ouais.
Felix rigola à son tour. De toutes les réactions possibles, il ne s'était certainement pas attendu à ce que son ami soit heureux d'avoir été exclu.
- Sérieusement, Jisung, ça va ?
- Ouais, je me sens étrangement bien. Je ne regrette rien, il l'a bien mérité. Et quand je vois son père, je ne peux qu'être fier de moi de l'avoir remis à sa place.
Felix hocha la tête, signe qu'il comprenait les sentiments de son ami. Il pouvait voir le soulagement mêlé de fierté dans les yeux de Jisung. Il avait eu du courage pour oser se défendre, et Felix était fière de lui.
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Le reste de la journée passa rapidement. Soojin n'était apparemment pas venu en cours de la journée, ce qui fut un grand soulagement pour Jisung et Felix.
Le blond avait rapidement expliqué la situation au rougeâtre lorsqu'il l'avait croisé à la pause déjeuner. Ce dernier lui avait demandé de le rejoindre devant la fac une fois ses cours terminés.
Lorsque le blond arriva devant le portail, il trouva Minho adossé au mur, ses écouteurs dans les oreilles. Il n'entendit pas Jisung arriver. Jisung lui tapota légèrement l'épaule pour l'informer de sa présence.
- Oh, salut, désolé, je t'ai pas entendu arriver.
- Ce n'est rien t'inquiète.
- Ça te dit de faire un tour ? J'imagine que la journée a dû être assez dure.
Jisung hocha la tête, les joues rouges. Il remercia grandement Minho, qui faisait toujours tout pour lui faire plaisir. Jisung était toujours aussi surpris de la rapidité avec laquelle Minho avait pris une grande place dans son quotidien, et il ne se voyait plus vivre sans lui.
- Et tu veux aller où ?
- Surprise, répondit Minho, le sourire aux lèvres.
Jisung baissa rapidement les yeux, son cœur commençait à battre de plus en plus rapidement tandis qu'il suivait Minho se diriger vers sa moto.
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Ils avaient roulé au moins vingt-cinq minutes lorsqu'ils arrivèrent enfin à destination. Ils avaient quitté l'agitation de la ville et étaient aux portes de la plage. Le soleil commençait à descendre à l'horizon, peignant le ciel d'une palette de couleurs chaudes qui se reflétaient sur les vagues doucement caressées par le vent.
Après avoir garé sa moto sous un vieux palmier, Minho avait invité Jisung à le suivre. Après avoir marché quelques minutes le long de la plage, le rougeâtre retira sa veste et l'étendit soigneusement sur le sable . Il invita Jisung à s'y installer à côté de lui et ils contemplèrent l'horizon pendant quelques instants, paisibles.
-Merci Minho, c'est magnifique. J'étais jamais venu.
-Tant mieux si ça te plaît.
-Merci de faire tout ça pour moi.
-C'est normal Ji, tu le mérites.
Les yeux de Jisung s'embuèrent à la remarque de Minho. On ne lui avait jamais dit qu'il méritait quoi que ce soit, enfin en positif du moins. Alors, Jisung sentit son cœur s'emballer sous les mots du garçon.
Il jetait régulièrement de rapides coups d'œil en direction du rougeâtre. La lumière douce du crépuscule enveloppait Minho, faisant briller ses cheveux d'un rouge pourpre sous les derniers rayons du soleil. Chaque fois que leurs regards se croisaient, Jisung sentait une chaleur agréable lui parcourir le corps.
Plus le temps passait, plus il trouvait Minho captivant. Ce n'était pas seulement ses cheveux ou son regard, mais aussi la manière dont il écoutait attentivement chaque mot de Jisung, comme si ses paroles étaient les seules choses qui comptait au yeux de Minho.
Jisung laissait ses pensées vagabonder. L'ombre de Lino envahissait son esprit à mesure qu'il se noyait dans ses réflexions. Plus il réfléchissait, plus il comprenait la profondeur de ses sentiments. Minho n'était pas simplement un ami ; il était en train de devenir quelqu'un de spécial pour lui, quelqu'un qui faisait battre son cœur plus fort.
Ce nouvel attachement lui faisait peur. Jisung détestait ressentir cette vulnérabilité, cette perte de contrôle sur ses émotions. Pourtant, il ne pouvait pas nier la réalité : il était en train de tomber amoureux du rougeâtre. Chaque geste attentionné, chaque regard complice de Minho le troublait davantage, renforçant l'évidence de ses sentiments naissants.
Alors qu'il réalisait petit à petit le sentiment qui l'accablait, quelques larmes commencèrent à déferler sur ses joues . Jisung avait toujours eu une relation compliquée avec l'amour. La dernière fois qu'il s'était laissé emporter par ce sentiment, cela s'était terminé en désastre.
Il se souvenait de la douleur et de la trahison, des nuits passées à pleurer et des jours à essayer de recoller les morceaux de son cœur brisé. L'amour, pour lui, était devenu synonyme de vulnérabilité et de souffrance, une montagne russe émotionnelle qu'il n'avait aucunement envie de revivre.
Les larmes coulaient librement, emportant avec elles un mélange de peur et de désir. Il ne voulait pas revivre les douleurs du passé, mais il ne pouvait non plus nier l'évidence de ses sentiments pour Minho. Cette dualité le déchirait, luttant entre son instinct de se protéger et l'envie irrésistible de se laisser aller à ce nouvel amour naissant.
Il repensait à son premier amour, qui n'était autre que le noireaud qu'il avait frappé la veille. Tous les souvenirs lui revenaient en mémoire, envahissant son esprit. Il se rappelait leurs moments de complicité, les rires partagés et les promesses murmurées à mi-voix. Mais surtout, il se souvenait de la douleur et de la trahison qui avaient suivi.
Lorsque Minho remarqua les larmes de Jisung, il commença à paniquer :
- Ji, tout va bien ? Qu'est-ce qui se passe ?
Jisung le regarda, l'air sincèrement désolé. Minho ne comprenait pas ce qui se passait. Tout allait bien, ils profitaient de leur soirée, et soudain, Jisung était en larmes, ce qui inquiétait profondément le rougeâtre.
- Rien, je... je repense à de mauvais souvenirs.
- Tu... tu veux m'en parler ?
Jisung hocha timidement la tête. Il faisait confiance à Minho, et il en avait marre de vivre avec un tel secret. Il savait que Minho ne le jugerait pas et que la confiance était la base de leur relation, la raison de leur rencontre, le fil conducteur de leurs sentiments.
Alors Minho hocha la tête et écouta attentivement. Jisung lui conta tout, Comment il était tombé amoureux de Soojin jusqu'à la trahison qu'il avait vécue. Il lui parla des nuits de pleurs, des nombreuses fois où il avait tenté de s'ôter la vie, de comment il avait commencé à se faire du mal. Il lui raconta tout, jusqu'au plus profond de ses souvenirs.
Minho hocha la tête attentivement, ses yeux parfois écarquillés de surprise alors que Jisung lui révélait tout. Quelques larmes silencieuses glissaient sur ses joues, accablée par de tels révélations. Son cœur se serrait à mesure qu'il prenait conscience de la douleur et des épreuves que Jisung avait endurées seul pendant si longtemps.
Jamais Minho ne s'était attendu à entendre une telle histoire. Maintenant qu'il connaissait toute la vérité, il sentait une vague de colère monter en lui. Il se détestait pour ne pas avoir remarqué plus tôt les signes de détresse chez Jisung. L'idée que Soojin ait pu faire subir de telles souffrance a Jisung.
-Pourquoi tu pleures? questionna Jisung, incrédule.
-Je suis désolé, Jisung. C'est horrible. J'aurais dû m'en rendre compte.
-Tu racontes n'importe quoi, Minho. Tu ne pouvais pas savoir.
-Je suis là maintenant, d'accord? Jamais, tu m'entends, jamais je ne te laisserai seul.
Jisung s'approcha du rougeâtre, et après un instant d'hésitation, il se blottit contre lui. Minho, d'abord surpris par ce geste, sentit son cœur se serrer. Il entoura doucement Jisung de ses bras, le tenant avec tendresse. Pour le plus vieux, tenir Jisung dans ses bras était à la fois un geste de réconfort et une affirmation silencieuse de leur lien naissant.
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Les deux garçons étaient restés de longues minutes dans les bras l'un de l'autre, jusqu'à ce qu'ils ne soient rattrapés par la réalité. Minho avait déposé Jisung chez lui, puis avait repris la route en direction de son appartement.
En rentrant chez lui, le blond avait été accueilli par sa mère qui lui reprochait une fois de plus d'être rentré tard. Jisung l'avait complètement ignorée et était directement monté, sans prendre le temps de manger.
Lorsqu'il arrive dans sa chambre, Jisung se dirigea vers son bureau. Il avait envie de faire de la musique, mais comme sa guitare était toujours confisquée, il se motiva à écrire quelques paroles pour sa prochaine chanson.
Habituellement, Jisung parlait des tourments de sa vie dans ses compositions, mais cette fois-ci, assis à son bureau éclairé par la douce lumière d'une lampe, il ressentait un besoin pressant d'explorer ses sentiments plus profonds. Il voulait capturer la complexité de ses émotions, les nuances subtiles qui avaient surgi en lui récemment.
Seulement, il avait beau griffonner sur son papier, rien ne lui venait. Les pensées tourbillonnaient dans sa tête, mais il était incapable de les traduire en mots cohérents. La frustration commençait à le gagner lorsque son téléphone le tira de sa concentration. Il ouvrit le message de Lino avec un soupçon de soulagement :
Ji, prends soin de toi, et n'oublie pas, je serai devant chez toi à huit heures demain matin.
Un doux sourire se dessina sur le visage du blond alors qu'il tapotait une réponse rapide à Minho pour confirmer. Lorsqu'il releva la tête, il retrouva son stylo et se concentra à nouveau sur la feuille blanche devant lui. L'inspiration commençait doucement à le gagner, les mots se formant progressivement sous son stylo, décrivant enfin les tourments et les espoirs qui le traversaient.
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note de l'autrice.
OK, je suis vraiment désolé, j'ai presque un semaine de retard, mais ça n'a pas été facile d'écrire ce chapitre (je rigole, je l'ai littéralement écrit en un jour). Mais je me rattrape, regardez : ce chapitre fait 3700 mots, c'est le plus long que j'ai jamais écrit. Au moins, vous avez de quoi vous occuper.
Bref, j'espère que vous allez bien, moi ça peut aller. J'ai extrêmement hâte de publier la suite, vous savez à quel point.
Je trouve que l'on ne parle pas assez du tourment que ça peut être d'être tiraillé entre sa raison et son cœur, alors j'ai vraiment envie d'en parler, surtout par rapport à ce qui est arrivé à Jisung.
Bref, je vais arrêter de faire ma philosophe et je vous dis à très bientôt pour le prochain chapitre.
~Enolysis
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