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¹⁵ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚀𝚞𝚒𝚗𝚣𝚎
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²⁹ ⁰¹ ²⁰²²
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¹³⁸⁸ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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IL MURMURAIT QUELQUE CHOSE, c'était incompréhensible et de toute façon il ne cherchait pas à comprendre. Kotarō devait se plaindre, oui c'était sans doute ça. Il râlait, s'impatientait aussitôt, et après quelques minutes il retrouvait sa concentration. Concentration, qu'il ne gardait cela dit pas très longtemps. Keiji s'y était habitué, il faisait souvent ça lorsque ça ne lui plaisait pas, quand c'était simplement ennuyant.
Et Bokuto, même s'il avait une grande détermination à l'y consacrer n'aimait pas étudier.
Mais il voulait faire un effort, lui était nul en japonais, Keiji semblait se débrouiller pas trop mal. Ça devait bien être l'une des seules matières qu'il aimait pratiquer. Alors, empli de bon foie, il lui avait quémandé gentiment son aide. Sans pouvoir dire non, Keiji avait accepté.
Ils étaient là, tous deux, installés sur de petits coussins colorés. Selon Kotarō, ça ne pouvait être que confortable, ils ont compris que c'était faux en s'y installant. C'était juste pratique rien de plus. La table sur laquelle ils travaillaient était assez petite, elle s'arrêtait à leur hauteur et ça en était satisfaisant. Il y avait plusieurs livres qui la surplombait, de l'orthographe et de la grammaire, quelques bouquins supplémentaires et voilà tout.
Finalement, l'installation de leur plan de travail n'était pas le plus intéressant. Keiji s'en était rendu compte en observant l'ensemble de la petite chambre.
Les murs étaient clairs, il y avait quelques posters -toujours en rapport avec le volley- qui passaient inaperçus la plupart du temps. Plusieurs maillots étaient scellés dans un encadrement en verre, accrochés au-dessus de son lit et face à son bureau tout proche de la fenêtre. Ce n'était pas fade -toute la décoration témoignait du contraire, mais ce n'était pas bien coloré non plus. Les seuls livres qu'il y avait étaient ceux de ses cours, peut-être deux ou trois mangas traînant dans un tiroir, mais rien de plus. Tout était propre et rien ne sortait de l'ordinaire, c'était bien rangé et ça pouvait être étonnant venant de Kotarō. Peut être avait il rangé avant qu'akaashi n'arrive. C'était plausible mais pas très important.
— Tu sais Akaashi !
Il avait une certaine lueur dans son regard qui avait intéressé ledit Akaashi.
— Je sais que je peut paraître stupide par moment, mais j'aime vraiment étudier avec toi ! Et ne le prend pas mal si j'suis un idiot.
Le plus petit avait été touché, son cœur s'était serré avec légèreté. Une ficelle en laine s'y étant invitée, l'encerclant telle une forteresse douteuse qui ne laissait apercevoir qu'à travers les barrières du pont-levis. Il ne savait pas trop quoi répondre, il n'y avait pas grand chose à dire en réalité. Keiji s'était contenté d'écouter, de tout entendre. Le moindre mot était important, même s'il ne comprenait pas, s'il ne savait pas où il voulait en venir, le noiraud voulait l'aider à comprendre.
— Tu n'es pas un idiot Bokuto. Tout le monde peut le dire que ça n'est pas vrai pour autant. Tu es juste très actif. Te concentrer sur une même chose un long moment peut être difficile surtout pour une personne comme toi. Tu es quelqu'un d'intelligent, de vraiment intelligent._
Il s'arrêtait sur chacun de ses mots, s'y intéressant vraiment. C'était une toile que Keiji façonnait au-dessus de lui, ça pouvait avoir une image frustrante et agaçante. Il patientait entre chaque mot, accroché à chaque fil. Comme si tout ça durait une éternité. Et puis, l'image d'une toile d'araignée n'est pas toujours rassurante. Kotarō la voyait plus comme quelque chose de doux, un tissu en soie qu'on lui glissait sur le visage, l'éloignant de ce qui le terrifiait. Il n'était pas asphyxié par un épais tissu, juste accroché avec délicatesse à ses mots.
C'était flou en réalité mais il voulait une fin, savoir les pensées de Keiji jusqu'à la dernière miette. Surtout si elles étaient en sa faveur. S'il clamait ses qualités, sa première qualité par ailleurs, il voulait tout entendre.
— Tu es juste quelqu'un de vraiment rayonnant.
Son cœur palpitait, ses yeux pétillaient.
Il était rayonnant, Keiji le pensait vraiment. Il est quelqu'un de lumineux, il attire les regards. Remplis la pièce d'une bonne humeur ambiante. Il tâche les murs d'une joie fascinante et caresse les corps d'une présence rassurante. Il est tout bonnement rayonnant. Le définir autrement est bien possible mais si trompeur. Ses orbes citrines le décrit si bien, elles rayonnent si bien qu'elles illuminent la présence calme de Keiji.
Ils sont deux opposés si aberrants qu'on s'en brûlait à les regarder.
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— J'ai perdu deux fois un père.
Il avait lancé ça en boulet de canon. Quelque chose qui fissure le métal et qui sépare les océans. Il l'avait dit comme ça, comme si ce n'était rien. C'était tard, c'était tôt. Il ne savait pas, Keiji pensait juste que c'était là, que c'était le bon moment.
Même s'il savait que lui en était indifférent peut être que Kotarō l'écouterai. Keiji n'aimait pas parler, il n'avait jamais rien à dire.
— J'étais petit je ne m'en souviens que vaguement, la seconde fois est récente et sans doute plus blessante.
Il le regardait sans sourciller, sans même réagir. Il restait là, interdit, à écouter.
— Il était comment ? S'était il permis.
Keiji plongea dans sa réflexion, la conscience limpide et les idées se bousculant. En réalité, il ne savait pas trop lui-même, il n'aimait pas le silence de la maison, il n'aimait pas l'ambiance de la maison elle-même. Il fait toujours si chaud dans une maison, c'était si étouffant. Il ne se rappelle pas bien, pas aussi bien qu'il l'aurait cru du moins. Il se rappela du volley, des repas, du collège. De la chaleur, de la sympathie et de l'affection. De la confiance, surtout de l'admiration. Il ne se rappelle que de son second père, pour le précédent sans doute était il trop jeune.
— Gentil il me semble.
Il fît une courte pause. Cette réponse ne suffisait pas à Kotarō et lui, il voulait le contenter.
— C'était lui, le volley et la lecture.
Il ne semblait plus si affecté, plus comme avant. Il l'était tout autant, peut être que les rayons qui le surplombent à longueur de journée lui faisait oublier.
Kotarō lui donne un sourire sincère. Et il se risqua à une réponse.
— Alors c'est grâce à lui que nous nous sommes rencontrés Akaashi !
C'était vrai, c'était foutrement vrai.
Keiji murmura un faible remerciement, un merci si sincère qu'il croyait vouloir se convaincre lui-même.
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Le livre de ferma bruyamment, Kotarō voulait bien faire comprendre que cette séance de révision venait de s'achever. Peut-être voulait-il surtout se rassurer, se dire qu'il en avait déjà fait beaucoup et que c'était certain, il ne reverrait pas un livre avant, au minimum, le lendemain matin en cours.
Il s'était ensuite affalé sur son lit, affaissant le matelas de son poids non négligeable. Keiji était là, il ne savait où se mettre dans la pièce. Peut-être ne fallait-il pas bouger, rester debout à observer le grisé comme s'il était un animal incroyable. Il parcourait sa position du regard, comme s'il n'était là que pour décorer. Kotarō voyait-il ces deux orbes obscures qui le dessinait d'un regard insouciant ?
Il semblait que oui, de légère rougeur s'était immiscée sur son visage calme.
Puis, Keiji détourna le regard, s'imposa dans la pièce. Ne l'avait-il pas assez découvert ? Il s'intéressa à son bureau, à ses armoires et à ses tiroirs, mais surtout à son lit et à ses alentours jusqu'à ce qu'un détail absorbe son attention.
— Tu l'as toujours.
Ce n'était pas vraiment une question mais plutôt une affirmation. Le plus petit avait justement pointé du doigt la petite peluche qui tombait lourdement sur sa table de nuit. Une genre de décoration encore une fois qui enjolivait la petite pièce.
— T'as vu ça ! Elle fait entièrement partie de ma chambre désormais.
Il sourit face à son insouciance avant de dévisager le petit animal. Il était toujours aussi petit mais s'était sali au fil des jours. Un blanc immaculé ne le restait jamais une éternité, la petite peluche n'avait pas fait cas à part. Cela dit, elle lui ressemblait toujours autant.
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