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⁹ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙽𝚎𝚞𝚏
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¹⁴²⁹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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IL PAPILLONNA DES CILS, regarda fixement l'aiguille qui se déplaçait et fixa désemparement le troupeau de gens agglutinés face à eux. Puis il se retourna face à son vis-à-vis, le voyant si souriant Akaashi soupira bruyamment.
Il souriait timidement, rayonnant il avait fait esquisser un sourire à Keiji qui commençait à dandiner sur ses deux jambes. Le regard fuyant, il avait jeté un mégot dans l'une des poubelles du petit parc. Des barrières longeaient la foule de gens, ils étaient collés les uns aux autres, en espace d'intimité il ne devait y avoir pas plus d'un mètre. La simple sensation de se sentir enfermé était désagréable mais si en plus de ça, Bokuto était le seul qu'il connaissait, ça en devenait étouffant. Il est si énergique et si rayonnant ! Comment ne pas être étouffé par toute cette joie de vivre.
Akaashi avait le visage fermé, agacé de patienter. Bokuto avait un grand sourire plaqué sur la figure, il semblait enthousiaste de consacrer son temps à une file d'attente. Oui, il était cela dit assez étrange.
Le noiraud regardait dans le vent, le regard perdu sur une quelconque attraction, sa main maîtresse s'était glissée sur le haut de la barrière. C'était gelé. Il y glissa l'un de ses doigts, caressant l'arête arrondi et métallique de la barricade. Le contact avait été étonnant, il faisait chaud partout autour, il n'y avait guère de nuage et le soleil était dégagé, ployant un or scintillant.
Mais un frisson l'avait parcouru et un éclair l'avait fendu.
La main qu'il avait laissée de côté venait de se réchauffer, c'était quelque chose de charnu, de chaleureux qui s'y était invité. Il n'avait pas regardé, Keiji se doutait que s'il observait, cette présence chaleureuse disparaîtrait. Et inconsciemment il ne voulait pas qu'elle disparaisse en un simple regard.
Son visage s'était alourdi et ses pommettes s'étaient colorées.
Leurs doigts s'enlacèrent innocemment, Bokuto souriait plus que de nécessaire et Keiji senti un poids l'accusé, se sentant acculé par une simple pensée. "Pourquoi ne pas réagir ?" Il papillona des cils et regarda la barrière qui l'enfermait avec Kotarō. Oui, voilà tout ! Le problème, c'était ces barreaux qui le scellaient à l'emprise de Bokuto. Akaashi ne pouvait pas s'en défaire, c'était tout bonnement logique, la faute revenait à son emplacement au milieu de cette file.
Il est évident que dans une situation distincte, Keiji se serait libéré de l'emprise du grisé. Il aurait décollé leurs mains qui enlaçaient leurs doigts avec une affection révoltante. Pourtant, cette sensation n'était pas dérangeante il n'irait pas jusqu'à dire qu'elle soit plaisante mais en aucun cas elle le rendait mal.
Alors, il aurait pu jurer. Que non il n'aurait pas réagi autrement s'ils avaient été ailleurs et dans une situation différente. Il s'apaisait à cette sensation venant même à oublier les gens qui pullulaient.
Le noiraud restait stoïque, bienveillant face au geste de son ami, bien qu'il ne comprenait pas celui-ci. Le grisé jetait quelques coups d'œil discrets à son vis-à-vis. Une réaction, il n'attendait que ça. Mais rien n'était venu à lui, il faut dire qu'il n'était que très peu observateur.
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Il y avait en face de lui, un paysage attendrissant. Un comportement puéril malgré tout. Il entendait des chamailleries et quelques jurons timides, l'enfant avait les joues rosies et le nez retroussé. Il jouait de ses mains avec un bidule quelconque. Les yeux rougis et les larmes menaçantes. Il avait ce regard enfantin qui attendrit Keiji, cet air peiné qui lui légua une once de pitié.
Bokuto triturait ses mains et employait un regard rayonnant. Il était enthousiaste et plein de bonne volonté. Akaashi avait soupiré tout en arquant un sourcil
— Bokuto, laisse cet enfant tranquille.
Ledit Bokuto avait fait volte face, un grand sourire comme une maison sur la figure. Il avait déplaçait son visage sur le côté, ne comprenant pas le regard épuisé du plus petit. Il regarda l'enfant puis Akaashi et encore l'enfant. Ça aussi, c'était un comportement infantile s'était dit Keiji. Il finit par fixer le bidule qui logeait entre les bras du gamin et enfin, il finit par dire :
— Mais, Akkaashii ! Regarde comme elle est mignonne sa peluche !
Le noiraud détourna le regard perdu dans une poudre de rose. Bon dieu, était-ce son imagination ou Kotarō était vraiment mignon sur l'instant. Il passa tout de même un détour sur la peluche que maintenait le petit garçon contre son cœur. Il ne pu entraver un rictus.
— Akaaaashi, je veux la même !___
Il ne s'était pas contenté de cette demande et y avait ajouté de l'émotion. Keiji avait le visage fermé et une mine déconfite. La peluche était hideuse en plus de ne pas ressembler à l'animal qu'il représentait.
— ___S'il te plaît ! S'il te plaît !
— Bokuto, c'est un jeu pour enfants.
Par jeu, il faisait allusion à la pêche au canard, un stand comme un autre qui parsemait l'allée du petit parc. Des banderoles rouge et blanche permettaient d'attiser les regards curieux, mais surtout ceux des enfants à peine plus grands que trois pommes. Un petit bac d'eau d'un mètre de largeur et de quatre mètres de longueur, il n'était pas bien profond mais assez pour être submergé d'eau. De petits canards en plastique flottant sur un courant artificiel et agité. Il y avait quelques mômes autour du petit bassin s'amusant une canne à pêche à la main. Ils jouaient de l'hasard et de l'espoir.
— Mais je suis un enfant !
Il soupira mais Kotarō avait bien raison, il était un enfant et si lui-même avait assimilé cette information ça voulait bien dire quelque chose.
— Donnes moi cinq minutes, Bokuto.
Il sourit de plus belle, s'extasia d'un geste brusque vers Keiji -qui, par ailleurs, l'avait esquivé de justesse. Akaashi avait pris place face au petit stand, des pièces de monnaie dans sa main droite et l'estime qu'il lui restait dans l'autre. C'était un vieil homme qui s'occupait du petit stand, des mèches grisonnantes sur le haut de son crâne et un sourire rieur. Les deux hommes se saluèrent poliment sous les orbes citrines du plus grand qui les fixait intensément.
Il s'était mis en proie à la pêche, un bâton en guise de canne pêche dans sa poigne. C'était amusant à voir pour les spectateurs, Akaashi était démesuré pour le petit bâton qu'il utilisait. Dès le premier essai, il réussi.
Keiji attrapa un petit canard bleu sous les acclamations des enfants et de Bokuto.
— Oh ! Ah ! T'es le meilleur !
— Ce n'est rien Bokuto. Juste de la chance.
En quelque sorte, c'était bien le cas. Soit il était habile par chance, soit il ne l'était pas. Et pour le plaisir de Kotarō, Keiji l'était. Cela dit, la facilité de ce jeu était bien flagrante après tout, il est destiné à de pauvre enfants ne voyant pas plus haut que la hauteur du bassin. C'est à peine s'ils peuvent apercevoir avec fluidité les canards se déplacer.
— J'y arrivais jamais moi quand j'étais enfant !
C'était vrai, il ne parvenait jamais à récupérer une récompense. Il faut alors croire que Keiji était vraiment bon, ou était-ce le second qui était bien trop nul ? Quoi qu'il en soit Kotarō était heureux, très heureux.
Une poignée de minutes s'étaient écoulés, rien ne perturbait la concentration du plus petit si ce n'est le regard brûlant que Bokuto lui adressait. Le petit seau en plastique qui contenait les trouvailles de Keiji était entre les mains d'un Kotarō excité. Il ne manquait qu'un seul petit canard pour obtenir son dû et le plus grand s'impatientait. Quel soulagement fut lorsque son cadet s'était débarrassé de l'animal «pêché» dans le seau.
Tout sourire et à l'image d'un jeune enfant, Kotarō s'était dirigé vers le vendeur. Il réclama sa récompense -qui n'en était une que grâce à Akaashi.
Comme un trophée, il expose la petite peluche du bout de ses bras. Elle n'était pas réellement belle ni même représentative. Elle avait de grands yeux dorés et une immense crête noir -était ce ses oreilles ?. Le petit animal était blanc, d'une blancheur éclatante, elle ne garderai pas cette couleur bien longtemps entre les mains de Bokuto, cela dit il l'a tenait avec tendresse et affection et ça pouvait faire douter.
Kotarō était-il réellement tombé amoureux d'une peluche aussi banale ?
Keiji sourit, finalement elle n'était pas si banale que ça cette peluche. Il avait reconnu Bokuto en celle- ci.
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