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⁸ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙷𝚞𝚒𝚝
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¹⁷⁰⁷ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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LE GARÇON AVAIT CHAUD, il avait réellement chaud. Son sang palpitait dans ses joues et la couleur qui s'y siégeait n'était pas anodine. Ça avait l'air si doux au touché tellement le phare était de couleur pastel. Ce n'était pas effrayant, ça attirait l'œil. Mais ça allait disparaître, il en était convaincu bien que sur le moment, les évènements ne s'y portait guère.
Il souriait franchement à son interlocuteur et avait les yeux brillants, presque flamboyant. Bokuto mettait une telle ardeur à expliquer, qu'on croirait entendre sa défense pour un crime qu'il aurait commis. De lui même, il savait qu'il serait amené à parler. Y avoir été poussé, l'avait donc étonné.
Amené à se confesser, bien qu'à l'autre bout ne soit pas la bonne personne. Kotarō tardait à parler bien qu'il savait être écouté.
Un rire anodin résonna dans la pièce, se précipitant sur l'un des quatre murs de la petite chambre. Le grisé esquissa aussitôt un sourire timide, comme gêné de cette réaction qu'il avait pourtant prévu
Ses yeux s'invitant d'eux même chez l'intimité de l'interlocuteur. S'imprégnant à travers les fissures de son écran. Il s'y voyait réellement, installé sur le sofa de la petite chambre. Il s'y croyait déjà, rêvassant sur ses révélations au côté de son meilleur ami.
C'est certe pas ce à quoi Bokuto voudrait penser, voir même s'imaginer mais il ne s'en plaignait pas. Sans mentir, il ne pourrait pas se passer de ce rire affectueux de hyène.
Pourtant, actuellement il aurait préféré qu'il réagisse autrement.
— Bro c'est pas drôle.
Bokuto avait essayé désespérément, il savait bien que c'était vain mais qui ne tente rien n'a rien. À l'autre bout de l'appareil, Kuroo, car oui c'était son nom, s'était mis à rigoler de plus belle. Les yeux scintillants tellement il prenait du plaisir à se moquer de son ami.
— Bahahaha si tu savais. J'suis plié en quatre tellement c'est drôle.
Il rigola gêné et toujours aussi rouge. Dans un nouvel espoir il avait haussé le ton face à son meilleur ami hilare. Puis lui avait dit :
— C'est pas en rigolant que tu vas m'aider !
Aussitôt, Tetsurou a essayé de se résonner.
" C'est vrai ! Tenta il de se convaincre lui même."
Il vit alors Kuroo se lever subitement de son lit, en pleine réflexion. Il rangea l'un des bouquins désordonnés sur son bureau. Il soupira. Le noiraud croisa ses jambes et s'assit sur le matelas de sa chambre. Son regard fixant l'horizon ainsi que sa fenêtre. Il divaguait de l'un à l'autre. Puis, sans prévenir, il se remet à rire aux éclats. Même s'il devait en perdre sa voix, il se sentait obligé de témoigner de son humeur sournoise.
En fond sonore on entendit une voix grave, hurlant à Tetsurou de se taire. Sans trop avoir réfléchi, Kotarō comprit que c'était sa mère.
Le visage du plus grand se crispa, il stoppa son hilarité puis se racla la gorge pour se donner prestance. Il combla le calme sans trop tarder.
— Mais avoue que c'est magnifique !
Magnifique ?
Ça l'était sans aucun doute, ça l'a toujours été. Si ce n'était aucunement le cas, pourquoi accorder à cette sensation un mot aussi beau que le mot "amour" ?
Il se sourit à lui-même.
Et dériva bien vite sur Akaashi.
Il fronça les sourcils comme agacé.
Somptueux, ça pouvait l'être pour le concerner mais en aucun cas ça ne devait l'être pour le spectateur.
— Je ne vois pas en quoi ça l'est.
Tetsurou se contenta alors d'esquisser un sourire. Il réfléchissait, et plus il réfléchissait, moins il comprenait.
Kuroo non plus n'en connaissait pas la raison, il en était simplement persuadé. Sans aucun doute car il voulait y croire lui aussi.
Si Bokuto était cédule, Kuroo ne l'était pas. Il semblait toujours avoir cette longueur d'avance sur la conscience du grisé, cet air qui dit sans arrêt «Je sais tout». Ce n'était pas forcément vrai, mais ce qui est sûr c'est que ce n'était pas faux. Le noiraud aurait tout compris en un regard, et si ce n'était pas en un échange ça aurait été au timbre de sa voix. Oui, on pouvait dire qu'il lisait en Bokuto avec une facilité déconcertante.
Et ça, ça n'étonne personne.
Mais Tetsurou n'avait pas eu à attendre, il n'avait pas eu la possibilité de remarquer le premier signe, le premier écart de la part du grisé. Kotarō s'était confié d'une traite, le cœur lourd de pressentiment.
Mais si Bokuto lui avait avoué aimer quelqu'un ce n'était pas pour ses remarques blessantes, ni même pour qu'il lui rit au visage. Ça pouvait être perturbant, lui qui n'avait jamais débattu sur sa sexualité avait avoué aimer un homme, mais être humoristique ? Jamais Kotarō ne s'était préparé à cette éventualité, néanmoins au fond de lui il savait, et cette réaction ne l'avait pas perturbé plus que ça. Il avait déjà les idées bien occupées. Mais bon, c'était son meilleur ami après tout. Il n'aurait jamais pu se permettre de cacher ce sentiment.
Et, en aucun cas il ne regrettait sa décision.
Kotarō perdit soudainement patience, sans trop de réflexion il avait dirigé son doigt vers son portable. C'était la fin de l'appel. Il n'avait duré que quelques minutes, assez pour que le grisé ouvre son cœur.
Bokuto s'installa avec sérénité sur la chaise mouvante de son bureau. Quelques livres étalés sur la surface de celui-ci, et son cellulaire sur l'un d'eux. Couverture pourpre et écriture banale sur leur devant. Il soupira un court instant avant de se mettre à fixer son reflet sur la petite fenêtre de sa chambre.
Il semblait ni trop fatigué, ni trop énergique. Le jeune homme semblait toujours avoir quelques petites rougeurs sous ses paupières et ses lèvres toujours étirées en un magnifique sourire.
Quiconque le verrait sur le moment, le trouverai resplendissant.
•
Une minute s'écoula, dix neuf heures vint sonner. Bokuto se saisit avec vivacité de son téléphone, l'apportant jusqu'à ses iris citrines. Il le regarda, ses yeux vissé sur un fond noir. Lentement, celui-ci se mit à vibrer et, calmement, Bokuto répondit à l'appel. Comme s'il savait depuis sa naissance.
Une voix s'interposa à sa concentration, sans étonnement, c'était Kuroo.
— Bo, j'suis désolé.
Kotarō feinta bouder.
— J'veux tout savoir maintenant, bo !
Il s'en réjouit aussitôt. Prédestiné à apprendre l'histoire quoi qu'il arrivait, Tetsurou s'était installé dans une position qu'il revendiquait comme confortable. Kotarō raconta tout, tout ce qui devait être dit avait été lâché aussitôt.
Tout.
Réellement tout, allant d'un détail si insignifiant qu'il faisait bailler le noiraud, à un événement essentiel que le grisé racontait en seulement quelques fins mots faisant rager par moment Tetsurou.
Il avait commencé par énoncer chaque sensation qui l'avait parcourue lors de sa découverte. En précisant évidemment sa chute si peu crédible, où Tetsurou s'était mit à rire telle une hyène. Mais étrangement, ça avait réconforté Bokuto qui ne cessait de se poser mille et une questions.
Mais pour l'instant, sur le moment précis, Kotarō n'était ni indécis ni même particulièrement dépité. Il laissait seulement ses humeurs se balader sur le courant des réactions de son meilleur ami. Il oubliait ses sentiments simplement en parlant au noiraud, bien qu'ils discutent de celui qui le tourmente.
•
— Vraiment ? Avant tout ça, tu l'avais déjà invité à un rendez-vous !
Bokuto rougissait de plus belle. Il perdit ses mots un court instant, laissant Tetsurou s'imaginer de nombreuses choses.
— C'est pas un rendez-vous !
Avait-il parvenu à balbutier, hésitant sur ses mots, sur ce qu'il voulait faire parvenir à son interlocuteur. Car lui-même doutait.
— Ça m'en à tout l'air.
— Si j'te dis que ça n'en est pas un !
Bien sûr que si. Il le disait de lui-même, ne pensant qu'à ça par ailleurs de son fort intérieur. Toujours ce même regard perdu qu'il adressait à l'écran de son téléphone. Même si, de tout cœur, il espérait que ça en soit un. La vérité le rattrapait bien souvent, quoiqu'il arrive Akaashi ne pouvait pas partager ses sentiments. Il s'en était convaincu, se faisant une idée.
Même s'il perdait sa conviction, il était connu pour être le meilleur.
Et donc ? Se disait il toujours si peu sûr de lui.
C'est simple, qui donc est en capacité de résister à la perfection ? Et là, il gardait un espoir.
•
Ils changèrent de sujet au vu de la mine dépitée du grisé, Kuroo fit ce qu'il pu pour le rabibocher. Au minimum, lui asséner un sourire sur le visage. Ça semblait marcher, le noiraud usait de divers stratagèmes après tout. Comme chanter à l'Acapella des musiques anglaise, qui n'avait de sens que la mélodie ambiançante qu'elles faisaient radoter. Mais la sienne -sa reprise vraisemblablement catastrophique- évidemment qu'elle n'en avait pas, Kuroo n'utilisait pas de fond sonore. Insistant sur sa voix grave et en désaccord avec les paroles. Finalement, c'était juste gênant pour les deux meilleurs amis. Mais ça les amusaient et c'était le mieux à faire.
Puis, sans aucune prévention, Kotarō s'était mis à sourire de plus belle, et pour cette fois, ce n'était pas les idioties du noiraud qui lui donnait cette humeur joyeuse. Il repensait, tressaillant à l'idée. Dans son imaginaire, il revoit Akaashi allongé sur le gazon du terrain de foot. Tout semblait normal, si habituel.
Son visage rencontra soudainement une effusion de couleur, un pot de peinture tout entier s'était jeté sur ses fines rougeur. Elles s'intensifièrent.
Ce n'était plus quelques rares grains de sable, c'était le bord de mer dans son intégralité. Une immense étendue de tâches rosé.
Tetsurou bouscula sa figure d'un haussement de sourcil. Visiblement, il n'y voyait plus très clair et s'amusait de chaque réaction du grisé.
Tout en paniquant, Bokuto avait osé raconter.
— J'l'ai embrassé.
La confusion s'était vue sur chacun de leurs deux visages. Même celui qui prétendait ses dires était confus, aucunement sûr de sa révélation.
— T'es sérieux ! Tu lui a rien confessé pourtant.
Le garçon paniqua, il savait que Bokuto était capable de tout mais delà à enfreindre et à briser les envies de chacun, leur droit respectifs. Il n'y croyait pas et heureusement, Kuro avait eu les explications qu'il désirait.
— Indirectement en tout cas. Puis c'était plus lui que moi... mais c'est du pareil au même!
Il se mit à rire aux éclats, gênant de plus belle l'homme à qui il parlait. Un sourire sournois au visage, il avait deviné.
— Il t'a volé ta bouteille ?
Personne ne pourrait plus contester, ils se connaissaient par cœur.
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2022: Bonne Année à tous et à toutes !J'ai jamais été autant active pendant l'année scolaire que là XD
Bon après, j'avance que le Bokuaka donc bon...
Le chapitre vous a-t-il plu ?
Il n'est pas très utile à l'histoire, juste un kiff de ma part pour écrire sur l'amitié de Bokuto et Kuroo. XD
À plus tard... Je repars aussitôt écrire.
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